Dépêches

Le Luc: les salariés de Lecasud délogent les manifestants

Publié le vendredi 22 octobre 2010 à 09H05 - 11
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Face à Anny Courtade (sous le drapeau), la présidente de la centrale, les manifestants ont battu en retraite. Face à Anny Courtade (sous le drapeau), la présidente de la centrale, les manifestants ont battu en retraite. Photo Frank Muller
Scène inédite, hier, où les salariés de la centrale d’achats du groupe Leclerc ont mis fin au blocage de leur lieu de travail
Quatorze heures trente, hier après-midi. A l’entrée de la zone des Lauves, au Luc, une quarantaine de manifestants bloquent depuis cinq heures les accès à la centrale Lecasud. Le site stratégique permettant l’approvisionnement des 44 magasins Leclerc de la zone Sud dont 9 en Corse. Les manifestants (1) sont fermement décidés à « tenir le plus longtemps possible. Le gouvernement ne veut pas rouvrir les négociations sur la réforme des retraites, nous bloquerons tous les points stratégiques en matière d’économie ».
 
Cent cinquante employés remontés
C’était sans compter sur la détermination des employés de Lecasud. Excédés, dans le sillage d’Anny Courtade, la présidente de la centrale et de Thierry Quaranta, le directeur, plus de 150 personnes ont surgi de derrière les semi-remorques pour s’opposer aux manifestants. Seul un cordon de gendarmes du PSIG de Draguignan a pu les retenir. « Rentrez chez vous, laissez-nous travailler. Nous ne sommes pas les responsables de la réforme ».
La réponse n’a pas tardé à fuser de l’autre côté des barricades incarnées par des automobiles. « Voilà comment les capitalistes parviennent à nous dresser les uns contre les autres. ». Face aux délégués syndicaux... une femme et quelle femme, Anny Courtade. « Ne mélangez pas tout. Mes employés ne veulent pas être pris en otage Nous avons des centaines de camions qui sont en attente de livrer ou de charger. Nous avons des horaires à respecter, notamment pour embarquer sur les bateaux qui se rendent en Corse. »
 
Pacifistes
Les gendarmes de la compagnie de Draguignan, observent. Le commandant Pauty n’a pas ménagé ses efforts pour établir le dialogue. « Je vous ai prévenus. Les employés sont à bout, il est plus sage que vous leviez le camp ». Une attitude positive qu’adoptent les syndicats après quelques minutes de palabres. En aparté, Sébastien Gronnier, des cheminots reconnaît : « C’est une journée réussie. Nous sommes parvenus à bloquer un point économique important de la région. La participation des grévistes a été intéressante et nous ne sommes pas là pour nous battre. Nous remettrons le couvert dans les prochaines heures si l’intersyndicale le décide. Je regrette simplement la manipulation exercée par la direction de Lecasud mais comment faire...». Libérés, les routiers pouvaient alors klaxonner à tue-tête. Anny Courtade et Thierry Quaranta applaudirent la remise en route de l’économie.
1. Sous les bannières « Cheminots CGT des Arcs », « Territoriaux CGT du conseil général du Var », « Union locale CGT de Draguignan », « Sud éducation dracénie » et « Nouveau parti anticapitaliste ».

Alain REVELLO - arevello@varmatin.com


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Vos derniers commentaires

24/10/2010 à 23h03

la vérité sur le blocage !
Jeudi 21 Octobre des militants de l'intersyndicale ont effectué un blocage de la plate forme logistique inter-régionale de Lecasud . Les Cégétistes Cheminots avec le soutient des CGT territoriaux ont bloqué la centrale d'approvisionnement du Luc.
Dès le début les forces de l'ordre ont joué la provocation , tentant d'opposer les syndiqués avec les chauffeurs et même le voisinage.
L'ensemble n'a pas réussi à ternir le pique nique du midi: présence des chauffeurs avec les Cégétistes qui ont apprécié le repas.
A l'arrivée de la gendarmerie "mobile" et en lien avec la direction, la brigade s'est placée derrière les cheminots et territoriaux . Au même moment , la direction était accompagnée de salariés et en coordination avec les forces de l'ordre les salariés se sont placés derrière "l'escadron" . Les visages interloqués, les bras croisés , les salariés de Lecasud n'ont a aucun moment montré leur colère.
Nous avons quitté les lieux car l'action ne visait pas l'affrontement et que le blocus était largement suffisant (cela au vu des nombreux camions garés aux alentours).
A la levée du blocus et en quittant les lieux c'est un concert de klaxon qui a accompagné la sortie de l'intersyndicale . S'en sont suivis des gestes sympathiques jusqu'à la demande d'un drapeau en souvenir de cette journée d'action, l'ensemble a bien montré l'adhésion des chauffeurs.
Et encore sur la route les signes de sympathie nous ont accompagné.
La direction, la police ont ensuite avec Var Matin fait un exercice de comm.

24/10/2010 à 19h32

Vu que les patrons pensent que les travailleurs sont des glandeurs ils ont qu'a prendre leur place les jours de gréves...

23/10/2010 à 09h54 | 2

si les syndicalistes disent que les patrons sont profiteurs!!!! qu'ils quittent le confort de la fonction publique et qu'ils voient un peu ce que c'est de l'autre coté.IL EST TROP FACILE
de géner ceux qui ne peuvent faire grève.et nous n'attendons pas a etre représentes par des olibrius.

23/10/2010 à 09h15 | 2

bloquer pars qui,. des gens étrangers a l..entreprise,,,bizarre
des privilégiés qui eux,,ont des régimes spéciaux,retraite a 55 ans,en plus leurs entreprises ne peut faire faillites,,grâce au contribuable,qui voie leurs taxes et impôts augmenter
a quand des syndicats libre ,dans les entreprises,,,,

22/10/2010 à 22h37 | 2

En toute objectivité il semblerait que les salariés aient été instrumentalisés par la direction !
Que penser du fait que ce soit la direction qui se fasse le porte-parole des salariés ?
Comment expliquer que de 10h à 15h l'ensemble des chauffeurs-routiers bloqués ne soient pas venus exprimer leur colère et même aillent partager le pique-nique des manifestants? peut-être étaient-ils solidaires ?
Ce que ne dit pas l'article c'est que les salariés n'étaient pas bloqués puisque les voitures légères pouvaient passer !
Témoin du blocage, j'ai vu des routiers klaxonner les syndicalistes et leur demander des drapeaux en souvenir de la journée lors de leur départ.
C'est ça aussi le militantisme et le syndicalisme, aller à la rencontre des salariés.
C'est un porte-parole des salariés de la plate-forme qu'il fallait envoyer rencontrer les syndicalistes, pas la direction !
Mais le choix était de monter l'ensemble de ces "travailleurs", les uns contre les autres !
Voila la stratégie du gouvernement et du patronat: la division......

22/10/2010 à 19h22

Et oui michel43 le travail c le cancer, bravo. Enfin tu rejoints le camp des syndicalistes.

22/10/2010 à 17h38

chouxrouge
il suffit de devenir patron et oui,mais la,,,,,,,faudra travailler encore plus
le travail ne fait pas mourir,plus que la cigarette,la boisson le cancer,,de toute façons,on est sur de mourir un jours

22/10/2010 à 16h40 | 1

c'est beau de mourir au travail surtout pour enrichir celui qui n'est et ne sera jamais dans le besoin.

22/10/2010 à 16h29

je travaille à lecasud et les résponsable de la centrale n oblige pas les salariers à intervenir! nous devons travailler et le droit de grève ne doit pas empècher les employers de la plateforme à travailler et à perdre de laur salaire ,qui est impotant pour tout le monde;que ses syndicaliste qui prenne les gens en otages,se rende compte de la mauvaise vue de la france en europe grace à eux,car ils ne revendique pas ils fatigues tous le monde!! qu ils aille dans des pays communiste !!

22/10/2010 à 13h18

qui voulait bloquer,,,des privilégiés des régimes spéciaux .retraites a 55 ans et le montant baser sur les six derniers mois,,,

22/10/2010 à 10h11

"Nous sommes parvenus à bloquer un point économique important de la région"!
Et en plus ils en sont fier!
Bravo aux employés qui souhaitaient continuer le travail de ne pas s'être laissés faire!

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