Nouméa a eu 150 ans et elle a toujours l’air d’échapper
au temps… Nous aimons cette ville pour son atmosphère
de « Pacifique éternel » et de province française, que la
patine de l’âge a embelli.
Mais cet équilibre est fragile. Alors, nous veillons à la
fois à conserver les signes du passé, chaque fois que
nous le pouvons, et aussi à transmettre le souvenir de
ce patrimoine, architectural, végétal et humain aux
générations qui viennent.
C’est la raison d’être de ce circuit historique, que les
Nouméennes et les Nouméens peuvent découvrir au
centre-ville en 16 étapes et 16 panneaux, ou bien en
effeuillant le livret.
Jean Lèques
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1870 > Vallée
du Génie
Le quartier du Génie
connaît différentes dénominations
: vallée de la
Houatimeboulou (Watimbulu)
ou vallée de l’Aventure,
du nom de la corvette à
voiles commandée par le contre-amiral du Bouzet en 1855.
En 1866, le potager de l’infanterie
de marine, initialement installé sur la place des Cocotiers, y est transféré.
L’administration décide, en 1870, d'attribuer ce quartier à la direction du génie :
caserne, mess, prison militaire et logements réservés à l’armée. Le site prend alors
le nom de vallée du Génie.
Les fonctionnaires de la Pénitentiaire viennent également s’y établir, notamment
rue Jenner. Plus tard, en 1911, le quartier retrouve une seconde vie avec l’installation
des ouvriers de la Société des Hauts-Fourneaux qui vient de s'implanter à
la pointe Doniambo.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, les Néo-Zélandais y établissent le camp
des militaires préposés au déchargement des navires.
Après la guerre, la municipalité y créera un lotissement réservé aux volontaires
du Bataillon du Pacifique.
1874 > Ancienne
mairie
En 1874, la première banque
de Nouvelle-Calédonie,
dirigée par André Marchand,
est construite près des marécages
où verra le jour l'actuelle
place des Cocotiers. Elle ouvre
ses portes en janvier 1875,
avant même que les travaux
ne soient totalement achevés.
Malheureusement, la banque
fait faillite deux ans plus tard. La commune de Nouméa rachète le bâtiment en
1880 pour y établir l'hôtel de ville. La distribution intérieure comprend alors le bureau du maire, celui du secrétaire,
la salle des mariages, le bureau de l'état civil et celui de la comptabilité. Un étage
est aménagé pour les services techniques.
À l'arrière est construite une salle des
fêtes.
En 1975, les services de la mairie sont transférés dans les locaux d’un nouvel
hôtel de ville. L'ancienne mairie abrite alors l'office de tourisme avant de devenir
une salle d'exposition. La municipalité y établit, en 1996, le Musée de la Ville
de Nouméa.
1876 > Hôtel du directeur
de la Pénitentiaire
L'hôtel du directeur
de l'administration
pénitentiaire est
construit en 1876, à la
même date et selon les
mêmes plans que l'hôtel voisin, réservé, lui, au
commandant militaire.
Mis en vente par l'administration pénitentiaire,
le bâtiment est acheté par les frères maristes pour
aménager une école qui ouvre en mars 1914, sous
le nom d'école du Sacré-Coeur.
1874 > Faubourg
Blanchot
Ce quartier prend le nom de vallée de l’Artillerie en 1856, quand
les artilleurs investissent l’espace pour leurs exercices de tir. Un an plus
tard, Barthélemy Blanchot y achète un grand nombre de parcelles.
À l'époque, il n'est pas très facile d'accéder à ce faubourg : seul un simple sentier
de terre le relie au Centre-Ville. Il faut attendre 1871 pour qu’une route soit
construite.
Celle-ci, nommée route du Port-Despointes, entraîne immédiatement une augmentation
du prix du terrain. Barthélemy Blanchot cède de nombreux lots et
donne son nom au quartier vers 1874. L’espace est alors partagé entre l’armée
qui installe les jardins de la troupe de 1875 à 1965, le clergé qui y construit
l’asile des Petites Soeurs des Pauvres en 1903 et l’évêché en 1905. On y trouve également quatre fours à chaux, des salines et des villas.
1892 > Minoterie
Morgan
En 1892, John Morgan construit une minoterie pour fournir l'administration
pénitentiaire en farine. L'usine, dotée de machines dignes des plus grandes
minoteries, transforme trente tonnes de blé par vingt-quatre heures.
Au rez-de-chaussée, vingt-cinq élévateurs desservaient les quatre niveaux du bâtiment.
Au premier étage, dix-huit moulins broyaient le grain en cinq opérations
successives. Au deuxième étage, se trouvaient deux ventilateurs de purification.
Au troisième étage, quatorze centrifugeuses filtraient la farine.
Le tout fonctionnait à l'aide d'une machine à vapeur.
En 1902, John Morgan vend son bien à James Dezarnaulds, puis l'affaire est
rachetée par la Maison Barrau en 1918.
1900 > Bibliothèque
Bernheim
En 1900, à l'occasion
de l'Exposition universelle,
un pavillon de la
Nouvelle-Calédonie est
construit par l’architecte
Bley dans les jardins du
Trocadéro à Paris. Démonté après l'événement, le pavillon est expédié à Nouméa en
1902, à la demande et sur les deniers de Lucien Bernheim, pour devenir la bibliothèque-musée de la ville.
Le fonds de bibliothèque est composé de nombreux livres
rassemblés par le gouverneur de La Richerie entre 1871 et 1874. Le 1er février 1905,
l'établissement ouvre ses portes au public.
Un second bâtiment est construit en 1981. À la création du musée territorial, en
1972, l'espace est entièrement dévolu à la bibliothèque.
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