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Dernière mise à jour :
samedi 13 octobre 2007

Le château.

Nous vous proposons ici une visite guidée virtuelle de cet édifice privé.

Le parc et les jardins

Le parc a conservé ses limites depuis le XVIIe siècle, telles qu’elles furent déterminées par le Sieur LUCAS, secrétaire à la main et familier de Louis XIII [1].

En 1765, le potager s’étend, immense, de part et d’autre de la grande allée. A gauche de l’allée d’honneur, un grand bassin rond avec double escalier servait de centre à huit allées concentriques plus étroites et ombragées de charmes qui parcouraient le potager. A droite de l’allée, potager et fruitier sont protégés par un mur élevé entre le pavillon d’entrée et l’orangerie (prolongée d’une serre à la fin XIXe). Les parcelles de légumes sont divisées en compartiment par des haies de buis. Un bassin carré de récupération des eaux, datant du XVIIIe siècle, est situé au milieu du potager permettant son arrosage.

Le bâtiment construit en H est composé, en 1765, d’un corps de logis simple avec deux pavillons en aile sur le jardin et deux sur la cour. Edifié en moellons de meulière, il est revétu de brique et pierre avec toit Mansard en ardoise. Il est entouré de douves. La charpente date du XVIIe siècle et n’avait pas bougé jusqu’à la tempête de 1999. Il faut noter que l’horloge, elle, fut ajoutée au XIXe siècle.

La disposition du château laisse entrer le soleil toute la journée. La façade au levant, donnait sur des parterres à la française bordés de tilleuls et d’ormes. Devant la façade au couchant, un parterre bordé de charmilles est orné de bustes et de vases en marbre blanc. Depuis la terrasse, la vue est dégagée sur le parterre dit « La Méraudière », l’étang, le coteau de vignes, le canal, les allées de buis plus nombreuses qu’aujourd’hui.

L’intérieur

Le grand escalier en pierre de style XVIIe siècle est une copie de l’escalier de l’hôtel de Beauvais. Le château compte également deux escaliers en bois d’époque Louis XIII. Les peintures des plafonds, en bon état de conservation, datent du XVIIe et XIXe siècle. Il possède deux chambres d’apparat au premier étage : ce qui laisse supposer que le château pouvait recevoir des hôtes importants. On raconte ainsi que Marie-Antoinette venait se confesser à l’église de Villiers chaque semaine… De là à penser qu’elle ait pu séjourner au château, il n’y a qu’un pas, mais aucun document n’a été retrouvé en ce sens ! Avant le rachat par la famille BIVER, toutes les chambres étaient en enfilade et le soleil y pénétrait du levant au couchant. Quatre salons ont conservé leur décor de boiseries Régence, Louis XV et Louis XVI. Dix chambres, aménagées sous les combles, logeaient une dizaine de domestiques qui travaillaient dans le château lui-même.

La cuisine a conservé son décor du XIXe siècle. La grande hotte est le seul vestige de la grande cheminée du XVIIe siècle. Le potager, vaste fourneau à douze feux avec ses carreaux en Sèvres date de la première moitié du XIXe.

Autour du château

- Le presbytère : à l’origine, il était situé près du château, à côté de l’église et de la mare-abreuvoir située dans l’allée qui mène à l’église. C’est la famille BIVER, fin du XIXe-début du XXe siècle qui fit transférer le presbytère plus loin dans le village : on raconte que le curé de cette époque avait la fâcheuse habitude de « lorgner » par-dessus le mur du château, ce qui lui aurait valu cette « mutation » dans le nouveau presbytère. Le nouveau presbytère, grande bâtisse située près de la maison FOUJITA, est aujourd’hui propriété du Conseil Général (comme la maison Foujita) qui y présente régulièrement des expositions sur l’œuvre et la vie du peintre.

- La petite ferme et la basse-cour, situées à l’emplacement de ce qui devint ensuite le fruitier, comprenaient au XVIIIe siècle une pièce à vivre avec sa cheminée, une étable pour les vaches, une porcherie, une écurie pour 24 chevaux. Une melonnière occupe alors le sud de la basse-cour. Elles étaient rejetées des deux perspectives dégagées de part et d’autre du château. Cet ensemble devint inutile quand « la grande ferme » intégrera plus tard toutes ces activités.

- A l’extrémité est du parc, se dressait le colombier.

Le château est propriété privée. Des visites sont organisées en été : affichettes sur la porte d’entrée en juillet et août.

Source :R. Legay et Y. Lecoquière.

Notes

[1] La seule modification a été opérée récemment lors de l’appropriation par la commune d’une parcelle occupée initialement par un tribunal et une prison en ruines (bordés d’une pièce d’eau), en vue de l’agrandissement du cimetière. Un nouveau mur d’enceinte a été reconstruit à l’identique.