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A chaque déchet des solutions

Plumes et duvets

 
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Préambule

A l'instar de la laine et du cuir, les plumes et duvets sont des co-produits de l'industrie alimentaire.

Comme ces deux matières naturelles, les plumes et duvets ont des caractéristiques physiques spécifiques : leur pouvoir isolant et leur légèreté leur valent d'être utilisées dans de nombreuses applications courantes.

Les plumes et duvets ne doivent donc pas, sauf cas particuliers, être considérés comme des déchets au sens habituel du terme, mais plutôt comme une matière première naturelle traditionnelle, au même titre que le cuir, la laine, les peaux de lapins etc.

Les plumes et duvets doivent subir des opérations de préparation qui sont à l'origine de déchets divers devant être traités en conformité avec la réglementation.

Cette fiche décrit donc les grandes lignes de la collecte et de la préparation des plumes et duvets et aborde les problèmes posés par les déchets engendrés par ces activités.

  • Produit initial

Les plumes et duvets sont des sous-produits des activités suivantes :

  • Abattage de palmipèdes : les plumes sont collectées auprès des abattoirs industriels ou artisanaux de palmipèdes (canards gras ou à rôtir, oies), en vue d'en récupérer le duvet, recherché pour ses propriétés d'isolant thermique, principalement dans l'industrie textile.
  • récupération textile : les plumes de récupération proviennent des articles textiles ayant contenu des plumes (oreillers, coussins, couettes, anoraks, etc.) collectés par les entreprises de récupération textile.
  • production et abattage de volaille : la production de volailles (poulets, dindes, pintades) est la seconde production de viande en France après le porc et devant le bœuf et le veau. Les plumes représentent environ 5% du poids vif des animaux.

Les plumes et duvets ont deux origines distinctes, suivant qu'il s'agit de « plumes neuves » ou de « plumes de récupération ».

Les plumes neuves proviennent de l'élevage et de l'abattage des palmipèdes (canards et oies) ou des oiseaux terrestres (poulets, dindes, pintades principalement).

Les plumes de récupération proviennent d'articles textiles contenant des plumes (oreillers, coussins, couettes, anoraks, etc.) récupérés lors des collectes de vêtements usagés.

Il convient donc de distinguer les plumes neuves et les plumes de récupération, mais également les déchets résultant des divers types de traitement de ces deux familles de plumes.

  • Générateurs des plumes et duvets
  • Les plumes neuves

    Elles proviennent de l'élevage et de l'abattage de volailles. Cette activité s'est considérablement concentrée en liaison avec l'industrialisation progressive de l'abattage.

    Les plumes de palmipèdes
    Les abattoirs sont principalement concentrés dans quatre régions : Pays de Loire, Bretagne, Aquitaine, Midi Pyrénées.

  • Les plumes d'oiseaux terrestres

    Plus de 60% de l'activité est concentrée dans l'Ouest de la France, entre la Bretagne et les Pays de Loire. Les plumes représentent environ 5% du poids vif de l'animal.

  • Les plumes de récupération

    Elles proviennent de la collecte des textiles usagés effectuée auprès des particuliers par des associations caritatives, en liaison avec des entreprises de récupération (entre 50 et 100 en France).
    • Traitement des plumes
    • Les plumes neuves

      Les plumes de palmipèdes :
      Le traitement des plumes, appelé anoblissement, vise à récupérer le duvet produit sous la plume.
      Ce duvet, qui représente 8 à 15% du volume de plume total, est recherché pour ses propriétés d'isolant thermique, principalement dans l'industrie textile.

      Les produits du traitement des plumes d'oiseaux palmipèdes sont classés en cinq familles de produits dont 4 pouvant être ensuite mélangées à la demande du client. La proportion de chacune des plumes dépend du type d'oiseau.

      On distingue :

                    1/ Les déchets :
                    - grandes plumes et plumes plates (30 à 45%),

                    2 / Les utilisables :
                    - plumes (20 à 25%),
                    - plumettes (10 à 15%),
                    - duvet plumeux (plumettes et faible proportion de duvet) (5 à 10%),
                    - duvet (8 à 15%).


    Le traitement
    des plumes consiste à les dépoussiérer, les laver, les sécher, les trier et les conditionner, dans des compositions correspondant aux exigences des clients utilisateurs et des normes établies.

    Les plumes neuves sont principalement utilisées dans les secteurs de :

    • l'habillement et du sport (anoraks, sacs de couchage) = 10 à 15% des volumes vendus,
    • la literie (literie, couettes?) = 50% des volumes vendus (forte concurrence des fibres artificielles),
    • l'ameublement (coussins et divers) : 35% des volumes.

    Les secteurs de la pêche et de la décoration constituent également des débouchés, mais ces derniers restent minimes.

    Les plumes d'oiseaux terrestres :
    Le principal débouché des déchets de plumes issus de l'abattage d'oiseaux terrestres (poulets et dindes principalement) est la transformation en farines animales, soit en mélange avec d'autres sous-produits, soit après tri. Dans ce dernier cas, la farine peut avoir une valeur marchande proche de celle de la farine de soja.

    Depuis le 28 juin 1996, tous les déchets d'origine animale sont destinés à l'incinération. Et depuis l'arrêté du 14 novembre 2000, les plumes issues de l'abattage d'oiseaux sains sont classées dans les déchets dits « valorisables » - catégorie 3. Elles sont majoritairement collectées par les trois principaux industriels de l'équarrissage auprès des abattoirs et transformées en farine de plumes hydrolysée par un traitement de cuisson et de stérilisation sous pression. Cependant certains abattoirs importants ont intégré la production de farine hydrolysée sur leur site industriel.

    D'après une enquête interne réalisée en 2001 par la Fédération des Industries Avicoles (FIA) auprès de ses adhérents, la majeure partie des tonnages de plumes issues des abattoirs était valorisée en farines. Seuls deux abattoirs valorisent les plumes par compostage d'une part et par fabrication d'acides aminés d'autre part. D'après cette même enquête, il ressort que les plumes et le sang, à forte teneur en protéines, sont souvent séparés du reste des co-produits d'abattage.

    Depuis le 01/05/2003, le règlement européen CE 1774/2002 autorise et encourage la valorisation, y compris alimentaire, des produits animaux de la catégorie 3.

    • Les plumes de récupération

      Après tri et classage dans les friperies, les articles contenant des plumes ne représentent que 2% en poids de la totalité des textiles récupérés, soit entre 7 000 et 7 500 tonnes de matières premières (hors déchets).

      Les traitements et les utilisations des plumes de récupération sont similaires à ceux de la plume neuve, à destination de la literie, l'ameublement et l'habillement.

    • Nature des déchets

    Ce chapitre ne concerne que les déchets des divers traitements subis par les plumes neuves ou les plumes de récupération.

    • Les plumes neuves

      Les plumes de palmipèdes
      Les déchets issus du tri et du traitement des plumes varient selon l'espèce concernée.
      En moyenne, les quantités de déchets générés peuvent représenter entre 35 à 40% des quantités de plumes traitées.

      Ces déchets sont constitués de :

      • 90% à 95% de grandes plumes,
      • 5% à 10% de poussières.

      Les plumes d'oiseaux terrestres
      Les déchets sont constitués des farines qui ne trouvent plus preneurs et sont destinées à l'incinération.

    • Les plumes de récupération

      Les déchets issus du tri et du traitement des plumes de récupération représentent 30% à 50% du volume total traité.

      Ils sont constitués de :

      • « coutils » ou chiffons plumeux : résidus des enveloppes textiles (oreillers, couettes, etc.) auxquelles restent accrochés des fragments de plumes,
      • refus de tri (plumes rejetées et poussières).


      La définition d'un déchet dangereux est donnée par le décret n°2002-540 du 18/04/2002, relatif à la classification des déchets (transposition de la Décision 2001/573/CE qui établit la liste des déchets et de la Directive 91/689/CE qui définit un déchet dangereux).
      Ce nouveau décret remplace le décret du 15 mai 1997, relatif à la classification des déchets dangereux.
      Un déchet est classé dangereux si ce déchet présente une ou plusieurs propriétés de danger énumérées à l'Annexe I du décret du 18 avril 2002 (14 propriétés de danger sont énumérées : explosif, nocif, cancérogène, mutagène…).
      Il est identifié à l'aide d'un astérisque (*) dans la liste établie à l'Annexe II du décret du 18 avril 2002.

      Des discussions sont actuellement en cours sur la réglementation afin de l'adapter aux différentes applications.

    • Les plumes neuves

      Les plumes de palmipèdes :
      Les plumes de palmipèdes représentent 12 000 tonnes par an (plumes et duvets mélangés).
      Le traitement (anoblissement) de ces plumes est à l'origine d'un flux annuel d'environ 5 000 tonnes de déchets, essentiellement constitués de grandes plumes (95%) et de poussières.

      Ce tonnage est en progression depuis quelques années en liaison avec l'augmentation de la production de canards en France (+5% en 2000 et 2001).

      L'évolution des exigences qualité des utilisateurs devrait encore faire progresser les quantités de déchets dans les années à venir.

      Les plumes d'oiseaux terrestres :
      Les quantités de plumes provenant de l'abattage d'oiseaux terrestres sont transformées en farine de plumes et ont représenté 76 500 tonnes en 2001 dont :

      • 10% ont été incinérés,
      • 5% environ ont été transformés en aliments pour animaux domestiques,
      • 5% environ ont été incorporés dans la fabrication d'engrais,
      • 80 % sont stockés « en attente » et gérés par la Mission Interministérielle sur les farines animales (MIEFA).

    • Les plumes de récupération

      Les plumes de récupération représentent 10 000 tonnes par an.
      Les déchets issus du tri et du traitement des plumes de récupération représentent 30% à 50% du volume total. Ainsi les procédés de traitement des plumes de récupération génèrent:

      • 2 500 à 3 000 tonnes par an de coutils (chiffons plumeux),
      • 500 à 1 500 tonnes par an de déchets de plumes,
      • 100 à 200 tonnes de poussière.

     

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