Vous devez activer JavaScript
Aller au menu Plan du site
  • Taille normale
  • Taille moyenne
  • Grande taille

CBC Digital Archives

Séquences d'archives pour producteurs

Accueil · C'est arrivé le... · 27 septembre 1982

Fermeture de L'Évangéline : à qui la faute?

Date de diffusion : 28 septembre 1982

Le 27 septembre 1982, la centaine d'employés de L'Évangéline apprennent que la publication du journal est interrompue. Le lendemain, la journaliste Madeleine Champagne rencontre Maurice Thériault, président du Syndicat des imprimeurs acadiens (affilié à la CSN), ainsi que Bernard Richard, secrétaire général de la Société nationale des Acadiens, afin de faire la lumière sur les difficultés financières et la fermeture du journal.

Plus de vingt ans après la disparition de L'Évangéline, les circonstances entourant la mort du premier quotidien acadien demeurent nébuleuses.

Le 28 septembre 1982, le syndicat des employés du journal et la direction s'accusent mutuellement de la fermeture de L'Évangéline. Le syndicat menace de poursuivre pour lock-out illégal le directeur général du journal, Martin Boudreau, la Fédération des caisses populaires acadiennes et la société d'assurance l'Assomption Vie.

De leur côté, les membres du conseil d'administration accusent les représentants du syndicat d'avoir refusé les solutions proposées pour sauver le journal : le « travail partagé » et la mise à pied de six employés.

La communauté acadienne est sous le choc à l'annonce de la fermeture de L'Évangéline. Véritable institution, le journal existait depuis 1887 et fut publié quotidiennement à partir de 1949. Il se portait constamment à la défense des causes acadiennes.

En temps de récession, les apports financiers du gouvernement fédéral et l'aide technique fournie par la France n'ont pas pu sauver L'Évangéline. Le déficit du journal atteignait 800 000 $ et sa dette, 600 000 $. Le nombre d'abonnés n'était pas assez grand pour résorber la crise financière que connaissait le quotidien.

Fermeture de L'Évangéline : à qui la faute?

• Le 31 août 1982, les patrons proposent sans succès au syndicat le « travail partagé ». Selon cette formule, L'Évangéline aurait payé aux employés quatre jours de salaire par semaine, alors que le ministère de l'Emploi et de l'Immigration du Canada aurait payé la cinquième journée de travail.

• À son dernier mois de publication, le journal tirait à 15 696 exemplaires. Le tirage était en baisse depuis trois ans.

• L'immeuble qui abritait les bureaux de L'Évangéline, rue Church à Moncton, a été détruit peu de temps après la fermeture du journal.

• Le 7 juin 1984, un nouveau quotidien, L'Acadie Nouvelle, prend la relève de L'Évangéline. À partir du 12 août 2003, le journal est publié le samedi. Les francophones des Maritimes n'avaient pas eu droit à une publication locale en français les fins de semaine depuis 1969. Cette année-là, L'Évangéline  avait cessé de paraître le samedi pour des raisons financières.

• Évangéline est un personnage de la légende acadienne popularisé par le poète américain Henry Wadsworth Longfellow. Dans un poème écrit en 1847, Longfellow raconte la séparation d'Évangéline et de Gabriel lors de la déportation des Acadiens en 1755. Après de vaines recherches de son amoureux à travers l'Amérique, Évangéline devient religieuse et retrouve son Gabriel mourant dans un hôpital lors d'une épidémie.

Fermeture de L'Évangéline : à qui la faute?

Média : Radio

Émission : Présent édition nationale

Date de diffusion : 28 septembre 1982

Invité(s) : Bernard Richard, Maurice Thériault

Ressource(s) : Madeleine Champagne, Simon Durivage

Durée : 7 min 50 s

Dernière modification :
11 mars 2008


Fin de la liste




Consultez une autre date
D L M M J V S
consultez tous les événements du mois
Découvrez aussi
Le <i>Montréal-Matin</i> cesse de paraître
Radio
25 min 29 s
27 décembre 1978
Du jour au lendemain, les milliers de lecteurs du Montréal-Matin sont privés de leur quotidien préféré.
Le journal <i>Le Droit</i> entame sa lutte
Radio
6 min 05 s
27 mars 1913
Le Droit d'Ottawa fête ses 50 ans en 1963. À ses débuts, le journal revendique le maintien des écoles francophones en Ontario.