OpenSolaris, Amazon, MySQL, Glassfish... L'horizon
Internet s'éclaircit
Nous avons fait des annonces importantes cette semaine,
lors de CommunityOne et JavaOne,
nos deux forums annuels destinés aux développeurs. J'aimerais revenir sur certaines
de ces nouveautés.
Nous avons annoncé la première
commercialisation d'OpenSolaris, destinée aux
développeurs rapides et aux équipes de développement - pas au grand public. OpenSolaris s'adresse aux développeurs refutant
les modèles logiciels propriétaires, et considèrant
l'innovation et l'automatisation des systèmes d’exploitation comme un avantage
concurrentiel indéniable.
Si Solaris 10, le prédécesseur d'OpenSolaris, intéresse principalement les services
informatiques privilégiant une solution stable plus que la rapidité
d'innovation. A l’inverse, OpenSolaris cible les
développeurs d’une informatique hautement performante et ceux des réseaux sociaux qui
préfèrent la création d'un référentiel actualisé en permanence regorgeant
d'innovations communautaires et bénéficiant d'un déploiement automatisé basé
sur ZFS. Allez sur OpenSolaris.com
pour télécharger gratuitement un exemplaire ou cliquez sur le logo OpenSolaris pour commander gratuitement un CD de démarrage.
Ou plus simplement, rendez vous sur Amazon !
Nous avons également
annoncé un partenariat
avec Amazon, qui nous assure un support
commercial d’OpenSolaris,
tout comme de MySQL et Glassfish,
sur via le réseau informatique extensible d’Amazon.
Voilà ce que j'appelle un profond changement dans notre industrie : la
base de données la plus connue au monde est désormais disponible et vendue
comme service Internet. C'est également le cas du conteneur Java à la plus
forte croissance et de la solution OpenSolaris
redéfinie pour le monde moderne.
Le secteur traditionnel des
logiciels, qui a connu deux révolutions - celle de l'Open Source, puis celle du
SaaS - Software as a Service, s'apprête à en vivre
une troisième : celle de l'infrastructure comme un service.
L'horizon Internet semble enfin s'éclaircir.
Je vous rappelle que vous pouvez obtenir gratuitement un exemplaire d'OpenSolaris, sous forme d’un « live cd »,
simplement en cliquant sur le logo OpenSolaris
ci-dessus.
Posted on 03:16PM mai 16, 2008 |
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Bilan de notre troisième trimestre
Jeudi dernier, nous avons annoncé nos résultats financiers pour le troisième
trimestre. Ce bilan n'était pas conforme à mes attentes, ni à celles des
membres du groupe.
Comme vous pourrez le lire dans le communiqué
de presse, nous avons réalisé un chiffre d'affaires de 3,267 milliards
de dollars sur ce troisième trimestre, soit un résultat quasiment identique à
celui de l'an dernier. Ce chiffre d'affaires comprend une perte de 4 cents
par action selon les normes comptables GAAP (ce qui correspond au prix de
l'acquisition de MySQL finalisée lors de cette
période). Nous avons généré sur ce revenu environ 320 millions de dollars
de cash.
Le point faible ce trimestre est le chiffre d'affaires aux États-Unis, qui a
connu une baisse de presque 10 % par rapport à la même période l’an
dernier. Il s'agit là d'une chute considérable pour un marché qui représente normalement 40 % de notre chiffre d'affaires global. Le point fort de ce
trimestre se situe au niveau de nos résultats en Inde, qui ont augmenté de
30 % par rapport à l’année dernière. Les systèmes CMT (chip multi-threading) Niagara sont eux aussi une source de
satisfaction dans la mesure où ils ont vu leurs ventes augmenter de 110 %.
La croissance enregistrée dans 12 de nos 16 zones commerciales n’a pas
permis de compenser la baisse d’activité aux Etats-Unis -le marché le plus
important pour Sun. C’est la raison pour laquelle les résultats consolidés ne
montrent aucune croissance.
Malgré le fléchissement de l'économie américaine, nous sommes convaincus
qu'il existe encore de nombreuses opportunités et potentiels de croissance dans
le monde. Les résultats de ce trimestre vont immanquablement nous amener à
opérer certains changements sans toutefois que cela n’impacte notre cœur de
métier ou nos orientations stratégiques.
L’infrastructure en réseau se déploie à l'échelle de la planète ; les
développeurs continueront à définir des architectures et à créer la demande et
nous continuerons à nous positionner pour tirer partie de ce marché.
Je vais maintenant répondre à certaines questions.
Que s'est-il passé aux États-Unis ?
En fin de trimestre, nous avons constaté un ralentissement assez violent, aussi
bien parmi les entreprises moyennes que les grands comptes. Comme nous avions eu
l'occasion de le souligner, nous avons clôturé le deuxième trimestre avec un
carnet de commandes bien rempli. En outre, le contexte était favorable en
termes de dynamique et les commentaires de nos clients indiquaient que nous
étions sur la bonne voie. Nous avons donc été très surpris nous aussi par les
premiers signes du ralentissement commercial début mars.
D'où vient le ralentissement subi par les gros systèmes ?
Cela
peut sembler paradoxal, mais les commandes de grands systèmes sont plus faciles
à ralentir que celles des petits. La vente de serveurs ou de systèmes de
stockage dans le cadre de projets d’envergure obéit généralement à un cycle de
vente long et une mise en production prolongée (on ne met pas les systèmes en
route le jour de leur livraison). Rien d'étonnant dans ces conditions à ce que
certaines entreprises préfèrent patienter quelques semaines, ou qu'elles soient inquiètes face à la crise américaine des subprime ou que leur directeur financier décide de faire
une pause dans les investissements.
Et n'oubliez pas que notre activité s’appuie sur un large éventail de
produits : les serveurs lames d’entrée de gamme et les services de
formation connaissent une croissance élevée, au contraire des systèmes
d'entreprise et logiciels d'infrastructure. Il n’existe aucun système ni produit qui ne puisse répondre à tous les
besoins, ce qui explique l'existence d'un portefeuille de solutions.
Quels aménagements allez-vous adopter ?
Nous avons l'intention de continuer à diversifier nos activités, tout d'abord
sur le plan géographique. En outre, la mise sur le marché de nos initiatives Open Storage, intervenue cette semaine, ainsi qu'une série
d'acquisitions telles que MySQL et Vaau, nous permettront de poursuivre notre progression sur
des marchés adjacents.
Nous avons également annoncé un plan de restructuration qui nous permettra
d'effectuer des réductions ciblées de nos frais d'exploitation. Cette
initiative entraînera la suppression de 2 500 emplois au plus.
Pour être clair : nous prenons des mesures à la fois fermes et
prudentes, visant à nous focaliser sur les opportunités de croissance et à
aligner notre structure de coûts sur notre modèle commercial. Comme nous
l'avons fait par le passé, nous suivons une stratégie à deux volets : nos
choix nous permettent à la fois d’investir et de désinvestir.
Les entreprises qui évoluent sont constamment confrontées à des choix.
Où se situe votre croissance lors de ce trimestre ?
Dans 12 de nos 16 zones commerciales et notamment en Inde (croissance de
30 %), au Brésil (croissance de 20 %), en Chine, en Russie, au
Moyen-Orient et au Canada pour ne citer que quelques exemples. D'une manière
générale, le monde considère toujours les avancées technologiques comme une
source de croissance, d'automatisation et d'efficacité. Même notre chiffre
d’affaires avec les clients de Wall Street étaient en croissance ce
trimestre.
En ce qui concerne les produits, nos activités dans le domaine de
l’efficacité énergétique continuent à porter leurs fruits, puisque les systèmes
Niagara ont vu leurs ventes augmenter de 110 % par rapport à l’an dernier,
tandis que nos nouveaux systèmes lames (AMD, Intel et SPARC) affichent une
progression encore plus élevée. L'équipe MySQL a
fourni une croissance remarquable lors de ce trimestre. Le chiffre d'affaires
pour la division Service a augmenté de 3 % (une grande partie de cette
hausse provenant évidemment des ventes logicielles). Les ventes de disques de
stockage ont progressé de 6 %.
Les revenus différés liés aux produits ont enregistré une belle progression
dépassant les 25 %. Ces revenus proviennent généralement des systèmes haut
de gamme et de configurations plus complexes, caractérisés par des marges
supérieures à la moyenne. Les revenus différés liés aux services ont baissé en
grande partie à cause de la migration de notre système ERP comme j’en ai déjà parlé - nous prévoyons que ce problème sera surmonté au
quatrième trimestre.
Quels problèmes avez-vous rencontrés ?
Les systèmes d'entreprise, synonymes de croissance considérable aux 1er et 2e
trimestres (20 % et 8 %, respectivement), ont chuté lors du 3e
trimestre. On ne peut spécifiquement attribuer ce déclin à la concurrence.
Conçus avec Fujitsu, nos systèmes APL ont réalisé des performances
exceptionnelles et ont marqué un renforcement de notre partenariat. Les
librairies de bandes ont elles aussi enregistré une baisse bien que les ventes
de média soient restées soutenues.
Compte tenu de la masse que représente ces deux
lignes de produits, nos ventes de systèmes d’entrée de gamme n’ont pas permis
de compenser la baisse des ventes de grands systèmes.
Pourquoi persistez-vous à distribuer gratuitement vos logiciels ?
Parce que notre priorité réside dans l'adoption par les développeurs. Je
vais vous donner un exemple.
La semaine dernière, une société importante du secteur des médias a emprunté
des sommes considérables. Jusqu’alors nous n'avions pas prêté attention à cette
entreprise. J'ai envoyé un message au notre directeur mondial des ventes
puisque l'infrastructure de cette entreprise semblait en phase de croissance.
Je voulais savoir si nous pris contact avec eux.
Mon directeur des ventes m'a répondu par la négative, tout en ajoutant que
nous allions le faire immédiatement. Il s'avère que cette société est
entièrement articulée autour de MySQL.
Avant ce premier contact et avant même de s’engager dans la réalisation de
cette importante infrastructure, l'équipe MySQL avait
obtenu un succès sur le plan de la conception. Ce résultat la plaçait devant
ses concurrents. Qu'aurait-on pu faire payer à cette entreprise avant ça ?
Peu importe la solution proposée, cette entreprise ne l’aurait pas utilisée car
les startups et les développeurs ne veulent pas payer
pour le logiciel. Par contre une question bien plus pertinente : qu'aurait-il fallu
payer pour que cette entreprise choisisse MySQL et
non des solutions propriétaires avant de se lancer dans un vaste programme
d'expansion ?
Là est la bonne question. Le fait est que nous n'avons pas eu à payer. L’adoption
de MySQL est à mettre au crédit de son équipe.
L'entreprise va-elle acheter une
licence maintenant ? Peut-être pas, mais nous serons idéalement placés si
elle décide de le faire, à l'instar de Facebook,
Nokia ou le New York Times. En attendant, ce référencement ne nous a rien
coûté. Ce matin, lors de notre StartupCamp, j'ai
demandé qui, dans l'assistance n'utilisait pas de logiciel gratuit... Personne
n'a levé la main. Pourquoi sommes-nous focalisés sur les startups ?
Parce que nous sommes interéssés par tous les
développeurs, quelle que soit la taille de leur entreprise.
Quels sont vos sentiments sur la concurrence ?
Ça ne me préoccupe pas. Dans cette période de ralentissement économique aux
États-Unis, la concurrence n'était pas notre principal souci – dans la mesure ou nous ne perdions pas de commandes à leur profit mais
qu’il n’y avait tout simplement pas de commandes sur ce trimestre. Nous sommes
plus vulnérables sur le marché américain et tributaire d’un certain nombre de
transactions ponctuelles (ceci dit, je ne considère pas que les serveurs
méritent d'être considérés comme secondaires par rapport au stockage. Une convergence
s'opère entre les 2 lignes de produits. Avnet, l'un de nos plus gros distributeurs, a vécu un
phénomène similaire aux États-Unis.
Pourquoi n'avez-vous pas annoncé plus tôt les résultats
trimestriels ?
Nous souhaitions avant toute annonce avoir consolidé les chiffres et finalisé
notre projet d'ajustement de la structure de coûts – ce qui n’a été possible
qu’à la fin avril en raison de la migration de notre ERP.
Egalement, nous devions revoir le plan de restructuration pour l'exercice 2009
avec le conseil d'administration avant toute communication. L'annonce a donc eu
lieu dès l’approbation du plan.
Comment avez-vous pu perdre de l'argent par rapport à l'an dernier, où
vous avez dégagé du bénéfice ?
Sans vouloir plonger dans les méandres de la comptabilité GAAP, nous avons
généré beaucoup de cash ce quarter - plus de 320 millions de dollars.
Toutefois, générer du cash est une chose et du revenu GAAP en est une autre car
il implique un certain nombre de postes comptables tels que les acquisitions, l'amortissement
des acquisitions, les provisions fiscales et l’impact des stock options – ce qui
revient après déduction à 22 cents.
Allez-vous racheter vos propres actions ?
Nous ne pouvons faire aucun commentaire sur les projets de rachat d'actions,
mais nous rendrons compte des achats potentiels à la fin du trimestre.
À quand la reprise de l'économie américaine ? Ce malaise va-t-il se
propager au reste du monde ?
La spécialité de Sun réside dans l'innovation au niveau des réseaux, pas dans
les prédictions économiques à l'échelle de la planète.
Voilà, j'espère que vous avez désormais une idée plus claire des facteurs
que nous avons pris en compte et de notre orientation. Je vais conclure sur une
question délicate :
Pourquoi le PDG de Sun perd-il son temps à écrire ce blog ?
Parce que je crois fermement qu'il faut faire preuve de transparence en ce qui
concerne notre stratégie et nos
résultats, pas uniquement dans notre rapport annuel. Je suis convaincu de
l’importance de cette transparence pour nos actionnaires, partenaires, clients
et employés de Sun.
Ceci est aussi vrai dans les périodes de réussite que dans les moments les
plus durs.
________________
Clause de réserve
Le blog de Jonathan contient des déclarations sur
les résultats et performances à venir de Sun, notamment des prévisions
concernant le plan de restructuration et les attentes concernant les produits
constatés d'avance. Ces déclarations prévisionnelles sont soumises à des
risques et des incertitudes. Par conséquent, les résultats réels peuvent être
nettement différents de ces conjectures. Les facteurs qui pourraient faire
différer les résultats réels des résultats prévisionnels incluent : les
risques associés au développement, à la conception, à la fabrication et à la
distribution des nouveaux produits ; l'échec des innovations
technologiques ; les pressions tarifaires ; un accueil mitigé des nouveaux
produits de la part des clients ; les erreurs et défauts possibles dans
les nouveaux produits ; la concurrence ; une conjoncture
défavorable ; le départ d'employés essentiels ; l'annulation ou le
retard de projets ; la dépendance vis-à-vis de fournisseurs de produits
exclusifs ; les risques liés à notre capacité à acheter une quantité
suffisante de composants pour répondre à la demande ; les risques liés aux
stocks et enfin les retards dans le développement des produits ou l'acceptation
des clients et la mise en œuvre de nouveaux produits et technologies. Veuillez
également vous référer aux rapports périodiques de Sun présentés à la
« SEC » (United States Securities
and Exchange Commission - Commission américaine des
titres financiers et des bourses), notamment au rapport annuel sur formulaire
10K correspondant à l'exercice clôturé le 30 juin 2007, ainsi qu'aux
rapports trimestriels sur formulaire 10-Q correspondant aux trimestres fiscaux
se terminant le 30 septembre 2007 et le 30 décembre 2007. Sun
décline toute obligation et affirme n'avoir aucune intention de mettre à jour
ces déclarations prévisionnelles.
Posted on 03:09PM mai 16, 2008 |
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