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Histoire des noms et des lieux

L'église Saint-Etienne d'Essonnes

L'église Saint-Etienne d'Essonnes au XVIIIème siècle.

 

 

 

Située à Essonnes, place Léon Cassé, l'église Saint-Etienne a fait partie de l'une des premières paroisses de la région parisienne. Victime des multiples explosions enregistrées à la poudrerie toute proche, l'édifice religieux a subi, au fil des années, de nombreuses réparations.


Un église soumise à l'ordre de Cluny

Si la date exacte de la création de l'église d'Essonnes est mal connue, il semble toutefois qu'elle existait déjà au Xème siècle. En effet, dans une étude sur l'Etat des prieurés de Paris publiée en 1572, l'abbé Suger, qui officiait à Saint-Denis en 1121, indiquait qu'à cette époque " l'église d'Essonnes restoit seule au milieu des champs depuis deux cent ans car la population du bourg s'estoit transportée au bout de la Seine, à l'extrémité du pont édifié entre le vieux Corbeil et la rive gauche, là où s'édifiera le nouveau Corbeil. "

Propriété, sous le règne de Louis VI le Gros (1108 - 1137), de Ansel de Garlande, l'église Saint-Etienne d'Essonnes appartenait alors au grand officier qui commandait l'armée et rendait la justice au nom du roi. Cédée, par la suite, au monastère de Gournay-sur-Marne (Seine-Saint-Denis), l'édifice a été soumis à l'ordre de Cluny, cette abbaye fondée, en 910, par des moines bénédictins.

Des lettres écrites par l'évêque de Paris, en 1122, et par le roi Louis VI, en 1124, confirme la cession également confortée, en 1147, par une bulle du pape Eugène III. A noter que l'ordre de Cluny est devenu le centre d'un mouvement monastique, de spiritualité, de culture et d'art, dont l'influence devait s'étendre à toute la chrétienté. C'est ainsi qu'au début du XIIème siècle, la société clunisienne regroupait plus de mille monastères, tant en France qu'en Europe.

Le chœur de l'église Saint-Etienne actuelle a été bâti vers le milieu du XIIIème siècle. La nef serait plus récente et aurait été quelque peu négligée lors de sa construction. Quant au clocher, il date du XIIème siècle, pour sa base, et du XIIIème siècle, pour le reste de l'ouvrage. Un jour de l'an 1147, alors qu'un violent orage sévissait, la foudre serait tombé dans l'édifice chrétien en brisant le bras du crucifix.

Victime des explosions de la poudrerie

Les églises paroissiales Saint-Nicolas et Notre-Dame de Corbeil étaient des succursales de Saint-Etienne d'Essonnes. Un contrat datant de 1499 obligeait, deux fois par an, les chanoines de Notre-Dame à aller en procession à l'église essonnoise. Une fois arrivés, les ecclésiastiques devaient également offrir au curé de la paroisse huit deniers parisis.

Construite entre la rue Jeanne d'arc et la rue Lavoisier, la poudrerie d'Essonnes a été, au fil des années, victime de nombreuses explosions plus ou moins violentes. C'est ainsi qu'en 1628, une importante déflagration a endommagé les églises Saint-Etienne d'Essonnes et Saint-Jean-en-l'Isle.

Le chœur de Saint-Etienne d'Essonnes a été restauré sous le Second empire. Le portail, datant à l'origine du XIIème siècle, a été refait plus près de nous, au début des années soixante-dix. Des travaux encore plus récents et intéressant la place Léon Cassé ont permis de mettre en valeur l'édifice religieux qui voisinait avec l'hôtel de ville Essonnois transféré à son emplacement actuel en 1915.

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