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Histoire de l’église et du quartier des pentes de la Croix-Rousse, Lyon 1er

Trois églises au cœur des Pentes et une chapelle :
- Saint-Polycarpe,
- Le Bon Pasteur
- et Saint-Bernard

Vers l’an 1500, tout le coteau sur lequel s’élèvent ces trois églises était en grande partie planté de vignes parmi lesquelles se trouvaient des recluseries : celle de Saint Sébastien et celle de Saint Clair. Les recluseries étaient de petits ermitages placés en divers endroits de la ville, dans lesquels s’enfermaient des personnes pour toute leur vie ou momentanément.


Saint-Polycarpe

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intérieur de l’église Saint-Polycarpe de Lyon
Photo : Patrick Somelet maintenir une pression sur la souri et bouger la pour circuler dans l’église

Située entre les rues René Leynaud, Burdeau et les passages Mermet et Thiaffait, l’église Saint-Polycarpe, imbriquée entre des immeubles de canuts et des rues étroites, est l’ancienne église des Oratoriens. La congrégation des pères de l’Oratoire, instituée à Rome en 1554 par Philippe Néri, fut établie en France en 1613 par le père de Bérulle (cardinal en 1624). L’archevêque de Lyon, Denis de Marquemont, souhaitait son implantation à Lyon.

Photo prise en 2004 par Patrick Somelet La congrégation s’installa tout d’abord à la Manécanterie du Cloître Saint-Jean, le 2 décembre 1616. L’année suivante, les Pères achetèrent la maison verte sur la colline de Saint Sébastien. Une fois installés, ils firent élever une chapelle dédiée aux Grandeurs de Jésus. Une somme de 15 000 livres fut accordée par le Consulat et, 1665 vit le début de la construction de l’église.

L’église fut achevée en 1670, à l’exception de la façade qui ne sera construite qu’en 1756 par l’architecte Toussaint Loyer. Dans le même temps, les sculptures de Marc Chabry l’embellirent.


Le 19 juin 1791, l’église des Oratoriens devint l’église paroissiale Saint-Polycarpe. Le premier curé de la nouvelle paroisse fut l’abbé Rozier, prêtre constitutionnel. En 1793, année meurtrière pour Lyon, les assauts de la Convention laissèrent des cicatrices sur la façade : un boulet de canon lancé des Brotteaux tua l’abbé Rozier dans son lit le 29 Septembre.

De 1826 à 1836, une nouvelle campagne d’agrandissement s’opéra sous la pression de la Fabrique (Conseil paroissial). Le Maire de Lyon, Lacroix-Laval, donna 20 000 francs pour l’indemnisation d’un terrain et la Fabrique s’en servit pour financer le début des travaux. L’escalier du passage Mermet fut construit en 1828. Puis, en 1834, l’église fut agrandie avec le prolongement de la nef, l’élévation du transept, le chœur et la coupole.

Le coût définitif s’élevait à plus de 300 000 francs, et la Fabrique demande de nouveau l’aide de la municipalité, laquelle refusa. Le clocher de pierres à l’angle nord-ouest ne verra alors jamais le jour.

En 1840, l’orgue fut fabriqué et installé par Augustin Zeiger. La boiserie, en noyer, est l’œuvre de Bossan. Il fut inauguré le 12 mars 1841, en présence du maire et du préfet. C’est un orgue de grandes dimensions et d’une sonorité remarquable.

Le cœur de Pauline-Marie Jaricot, fondatrice de l’œuvre de la Propagation de la foi, repose dans une chapelle de l’église, son corps ayant été tout d’abord transporté au cimetière de Loyasse, puis rapatrié à Saint-Nizier où elle a souvent prié.

De 1852 à 1856, l’embellissement intérieur fut confié aux artistes en vogue : Desjardins (architecte), Denuel (décorateur), Janmot (peintre) et Fabisch (sculpteur). La chaire fut posée en octobre 1864, l’abat-son en chêne est de Bossan.

Visite de l’intérieur de l’église Saint-Polycarpe avant que l’on installe un espace cultuel adapté à l’assemblée de la messe du dimanche

Glossaire

Abbé Rozier (1734-1793) : prêtre constitutionnel (il a prêté serment à la Constitution schismatique votée en Juillet et Août 1790). Agronome et botaniste de renom, il succéda à Bourgelat à l’école vétérinaire. Une rue voisine de l’église rappelle son souvenir.

Pauline-Marie Jaricot (1799-1862) : elle naquit dans une riche famille lyonnaise. Alors qu’elle venait d’avoir 20 ans, elle demanda aux gens les plus humbles d’offrir un sou chaque semaine pour le soutien des missions catholiques lointaines. Grâce au soutien de Benoît Coste, son œuvre prit le nom d’œuvre de la Propagation de la Foi. Elle créa le "Rosaire vivant" afin de rechristianiser le prolétariat, et fonda l’œuvre des ouvriers avec le curé Pierre Gourdiat. Sa fortune fut engloutie par l’échec de son "usine chrétienne". Elle mourut ruinée.

Sources : Manuel de Saint Polycarpe (1896).

L’église Saint-Polycarpe est ouverte chaque mardi et chaque vendredi de 15 h 30 à 18 h.

 

 

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