Aller au contenu | Aller au menu | Aller à la recherche

 logos Ministère de la défense et Marine nationale

Journaux de bord : Marine nationale

CMT Verseau

Présentation

  • Type :  Chasseur de mines du type "tripartite" (CMT)
  • Numéro de coque : M 651
  • Mis sur cale le 23 mai 1986
  • Lancé le 18 juin 1987
  • Il est entré en service le 6 octobre 1988 sous le nom de Iris (M 920) et a été désarmé en Belgique en 1993.

Missions

  • Détection, localisation, classification, identification puis destruction ou neutralisation des mines par fonds de 10 à 80 mètres.
  • Guidage des convois sous menace de mines.
  • Pénétration sous la mer, recherche d'épaves.
En savoir plus sur le CMT Verseau sur le site de la marine nationale

Fil des billets - Fil des commentaires

mercredi, 12 mars 2008

Contreminage d'une mine historique

Du 3 au 7 mars, le CMT Verseau a effectué un stage RANO (Remise A Niveau Opérationnel) axé sur la guerre des mines sous menace asymétrique (embarcations rapides et hélicoptères). Cette période a été rythmée par les interventions PAP (Poisson Auto Propulsé : robot sous-marin d’intervention) et plongeurs, les mouillages et relevages de mines d’exercice et les postes de combat. Les interventions à l’aide du PAP et des plongeurs démineurs permettaient d’identifier et d’intervenir sur les échos intéressants repérés par le sonar de coque ou le SPIV, Sonar Propulsé à Immersion Variable, qui est un véhicule sous marin permettant de chasser les mines à des profondeurs plus importantes. Lors de ces opérations de guerre des mines, une mine de fond allemande datant de la Seconde Guerre Mondiale a été découverte : cette mine pouvait être mouillée par sous-marins ou par nageurs de combat. Située au large des plages de Bormes les Mimosas, à 28 mètres de profondeur, cette mine constituait un danger pour la navigation. En effet, même si leur système de déclenchement a été rendu inactif avec le temps, la masse d’explosif composant la mine (550 kg) demeure un danger. Le Verseau rendit compte de cette découverte auprès du Préfet Maritime de la Méditerranée. Après information des autorités civiles et militaires, il reçut l’ordre de contreminer l’engin le vendredi 7 mars 2008. Le contreminage consiste à déposer une charge explosive au contact de la mine afin d’initier son explosion.La sécurité du plan d’eau fut assurée par une vedette de la gendarmerie et le Verseau, alors que la police municipale de Bormes étant en charge du port et des plages avoisinantes. La destruction de la mine eut lieu à 08H00A. Il faut souligner la rareté de ce type d’opération sur la façade méditerranéenne. En effet, non seulement le travail de dépollution passé a été important, mais aussi la topographie maritime limite les possibles zones de mouillage de mines. De plus, cette mine est la première inscrite au tableau de chasse du CMT Verseau depuis son arrivée à Toulon (2003). TMB

vendredi, 21 décembre 2007

Relocalisation du Polynésien coulé dans les eaux maltaises au cours de la 1ère Guerre Mondiale

Le chasseur de mines Verseau a effectué le 20 octobre 2007, lors d’une escale à La Valette, la relocalisation dans les eaux territoriales maltaises de l’épave du paquebot « le Polynésien » coulé lors du premier conflit mondial. Le verseau a apporté son concours pour cette étude archéologique menée dans le cadre d’un accord de collaboration franco-maltais signé en 2006 entre la Superintendence of Cultural Heritage (SCH) et le Groupe de Recherche en Archéologie Navale (GRAN), une association française.

Le Polynésien, paquebot des Messageries Maritimes long de 153 mètres, large de 15, pour 6659 tonneaux, a été construit en 1890 par les chantiers navals de La Ciotat, près de Marseille. Jusqu’au début de la Première Guerre Mondiale, le Polynésien assure le service régulier des lignes d’extrême Orient : Indes, Japon, Chine et Indochine. Au début de la guerre, réquisitionné par la Marine française il participe aux efforts de guerre.

Commandé par Pierre Pietri, Capitaine au long cours et Lieutenant de vaisseau auxiliaire, le Polynésien quitte Marseille le 2 août 1918 pour gagner Bizerte. Le 8 août 1918, 500 soldats serbes destinés au front des Balkans embarquent à bord. Le bâtiment intègre un convoi pour Salonique. Le 10 août, alors que le convoi fait route vers le port de Marsascala au sud de Malte pour s’y ravitailler, le Polynésien est frappé à bâbord par une torpille lancée du sous-marin allemand UC 22. Dix soutiers indiens, deux marins français et deux sous-officiers serbes trouvent la mort au cours de l’attaque, alors que le reste de l’équipage et des passagers est sauvé. L’épave du paquebot repose maintenant par 60 mètres de fond dans les eaux territoriales maltaises à l’est de Marsacala.

Faisant suite à d’importantes recherches dans les archives en France et en Grande-Bretagne, le Verseau apporte son concours pour relocaliser l’épave et reconstituer à partir d’ « imagettes » sonar une image en trois dimensions de l’épave. Lors d’une plongée sur l’épave, les démineurs du Verseau ont pu examiner la fracture de la coque.

Une étude, menée conjointement par le GRAN et le SCH, va aider à développer la première évaluation scientifique et systématique de l’état d’une épave peu connue, et apporter les connaissances préalables nécessaires à la planification d’une future campagne d’exploration. L’épave du Polynésien commence ainsi à être l’objet de l’intérêt scientifique qu’elle mérite.

La coque et ses superstructures :

poly28

La poupe du navire : le gouvernail et l'hélice

poly31

L'étrave :



Recomposition de l'épave du Polynésien à partir des différentes vues:

Annuaire | Liens