Élargissement des opérations des Forces canadiennes dans l'Arctique

10 août 2007
Baie Resolute (NU)

CENTRE DE FORMATION DES FORCES CANADIENNES DANS L’ARCTIQUE

Le Centre de formation des Forces canadiennes dans l’Arctique sera un centre polyvalent, alliant formation et opérations militaires. La Baie Resolute a été choisie comme site d’implantation du centre en raison de son emplacement stratégique de porte d’entrée dans l’Extrême-Arctique et de ses installations adaptées aux besoins des Forces canadiennes.

Le Centre a pour objectifs :

  • de mettre sur pied un centre polyvalent capable d’appuyer les activités suivantes : un cours de guerre en hiver de niveau avancé, les opérations de souveraineté de l’armée et les exercices conjoints des Forces canadiennes, la formation des techniciens en recherche et sauvetage et en survie arctique, la formation des rangers canadiens et un centre de commandement et de contrôle pour les opérations militaires régionales et les opérations civiles menées en cas de catastrophe;
  • d’accroître l’expertise et les connaissances militaires nécessaires pour mener des opérations dans l’Arctique, ainsi que la présence militaire globale du Canada dans le Nord et
  • d’offrir des installations disponibles toute l’année et où l’on peut pré-positionner de l’équipement de formation et divers types de véhicules dans l’Extrême-Arctique.

    À partir de ce centre, le personnel des Forces canadiennes mènera toute l’année des patrouilles dans une importante région du Nord. Une douzaine d’employés militaires et civils – dont deux titulaires de postes à plein temps détachés dans la baie Resolute – s’occuperont en permanence d’administrer les installations. La création d’un centre de formation permettra d’accroître considérablement l’expertise opérationnelle militaire canadienne dans l’Arctique ainsi que la présence militaire globale du Canada dans le Nord.

    Le Centre polyvalent occupera initialement les bâtiments du gouvernement fédéral qui appartiennent aux ministères de la Défense nationale et des Ressources naturelles. Les coûts initiaux de rénovation sont estimés à 4 millions de dollars avec des dépenses annuelles estimées à 2 millions de dollars au titre des salaires, des opérations et de l’entretien. Le centre pourra accueillir jusqu’à 100 employés.

    La Force opérationnelle interarmées du nord gérera le centre, mais d’autres organismes des Forces canadiennes y séjourneront au besoin. L’équipement de formation et divers types de véhicules pré-positionnés sur le site renforceront la capacité des Forces canadiennes de mener des opérations militaires dans la région.

    ÉLARGISSEMENT DE L’EFFECTIF DES RANGERS CANADIENS

    Les Rangers canadiens sont des réservistes à temps partiel qui garantissent une présence militaire dans les communautés qui vivent dans des régions éloignées et isolées et le long des côtes du Canada. Originalement créés en 1947, les Rangers canadiens sont chargés de protéger la souveraineté du Canada en signalant des activités ou des phénomènes inhabituels, en recueillant, localement, des données d'importance pour les opérations militaires et en effectuant, au besoin, des patrouilles de surveillance ou de protection de la souveraineté. On compte actuellement 4 100 Rangers regroupés dans 5 groupes de patrouille.

    Les Forces canadiennes ont l’intention d’élargir l’effectif des rangers pour le porter à 5 000 membres. L’élargissement du programme a pour buts :
  • d’augmenter le nombre de patrouille et de renforcer les patrouilles existantes dans le Nord et plus au sud au besoin,
  • de faire en sorte que les systèmes de commandement et de contrôle nécessaires soient mis en place pour gérer l’effectif élargi,
  • d’officialiser les plans d’activités du programme des rangers canadiens qui s’élèvent à 29 millions de dollars par an et qui constitueront une dépense ordinaire au cours des prochaines années et
  • d’appuyer le projet de modernisation des rangers qui touche tous les aspects des uniformes et de l’équipement.

    Les rangers sont, pour le compte des Forces canadiennes, les gardiens des régions éloignées du Nord. En outre, ils aident et forment les soldats du Sud, les marins et les aviateurs et aviatrices déployés dans les provinces et les territoires où ils sont basés.

    Par le passé, les rangers étaient légèrement équipés et disposaient de peu d’équipement pour assumer leurs fonctions. L’armée a lancé un projet de modernisation qui portera sur tous les éléments de l’uniforme et de l’équipement des rangers. On envisagera notamment de remplacer le fusil Lee-Enfield, de moderniser l’uniforme et de renforcer les capacités de transport. Les rangers auront ainsi l’équipement léger de la meilleure qualité qui leur permettra d’assumer efficacement leurs fonctions. Le coût du projet est évalué à 45 millions de dollars. 

    L’élargissement du programme des rangers nécessitera un investissement différentiel supplémentaire de quelque 12 millions de dollars par an. L’investissement différentiel projeté sur 20 dépasserait les 240 millions de dollars.

    PORT EN EAU PROFONDE

    La création de quais et d’un centre de ravitaillement en carburant à Nanisivik permettra aux Forces canadiennes et en particulier aux nouveaux navires de patrouille extracôtiers pour l’Arctique de maintenir une présence fédérale pendant toute la saison navigable. 

    Le site choisi est stratégiquement situé dans l’entrée orientale du passage du Nord-Ouest à Nanisivik, au Nunavut. Comme une zone d’accostage en eau profonde y existe déjà, les frais de lancement seront considérablement réduits. Avec son port protégé, une piste d’atterrissage à proximité et pouvant accueillir des avions à réaction, et son emplacement près du passage du Nord-Ouest, Nanisivik est l’endroit idéal pour des quais et un centre de ravitaillement en carburant.

    Situé à plus de 1 000 milles nautiques au nord d’Iqaluit, le port servira d’étape aux navires qui naviguent dans l’Extrême-Arctique. Ils pourront s’y ravitailler, notamment en carburant, embarquer de l’équipement et des fournitures, et transporter du personnel. Le port permettra d’élargir la portée de nos navires dans l’Arctique pendant la saison navigable (habituellement de juin à octobre).   

    Le port pourrait être en outre utilisé par d’autres agences du gouvernement opérant dans l’Extrême-Arctique. On envisage ainsi de faire utiliser le site de façon continue par la Garde côtière canadienne. Depuis des années, les navires de la Garde côtière y acheminent en effet des marchandises pour les collectivités de toute la région.
    Au cours de l’étape de définition du projet, qui débutera en août 2007, on procédera à une planification détaillée avec les intervenants locaux. D’autres études environnementales et évaluations techniques seront entreprises à l’été 2008 par des fournisseurs de services retenus par processus concurrentiel. La construction sur le site de Nanisivik devrait commencer à l’été 2010. La capacité opérationnelle initiale est prévue en 2012 et la capacité opérationnelle complète, d’ici 2015.

    Si l’estimation de coûts détaillée sera terminée au cours de l’étape de définition du projet, des estimations préliminaires font état d’un investissement maximum de 100 millions de dollars. Sur une période de 20 ans, les coûts d’entretien et d’opération devraient s’élever à environ 200 millions de dollars.


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