Un peu d'histoire... A la fin du XIIe siècle, sollicités
par le comte de Moha, les moines de l'abbaye cistercienne de
Villers s'installent au "Val de Rodum", bientôt
relayés par des moniales. En 1210 est signée la
charte de fondation, document officiel selon lequel l'abbaye
est rattachée à l'Ordre de Citeaux. L'église abbatiale est consacrée huit ans plus tard par le Prince-Evêque Hugues de Pierpont; l'abbaye change alors son nom originel et devient le "Val Notre-Dame". C'est à cette époque qu'arrivent à Liège des Bénédictines de Saint-Léonard (dont la bienheureuse Ide) qui fusionnent avec les religieuses cisterciennes du Val. Le Val connaît au cours des siècles
suivants de nombreuses turbulences : un premier incendie, en
1346, provoqué par les armées liégeoises
et hutoises en révolte contre le Prince-Evêque,
beaucoup de relâchement, un deuxième incendie à
la fin du XVe siècle. Une réforme par l'abbesse
Ide de Loncin s'avère bien opportune au début du
XVIè siècle. Si l'abbaye a reçu, au cours
des temps, des hôtes illustres dont, entre autres, au XIIIe
siècle, la bienheureuse Julienne du Mont-Cornillon et
au début du XVIIIe siècle le duc de Marlborough
qui y avait établi son quartier général
au cours de la quatrième guerre de Louis XIV, elle vécut
aussi des situations douloureuses : en 1795, l'exil des Cisterciennes
du Val en Westphalie, conséquence de la révolution
française, et la vente de la propriété comme
bien noir, qui la transforma en château.
Arrivée des Religieuses de l'Assomption Le tout début du XXe siècle
voit la venue des religieuses de l'Assomption. La propriété
est achetée par elles en 1901 et, dès l'année
suivante, arrivent les premières surs. Le noviciat
international s'y installe en 1904 de même que les élèves
des pensionnats d'Auteuil et de la rue de Lübeck. La maison vivra aux couleurs françaises jusqu'à la première guerre mondiale. Elle est promue au rang de maison-mère en 1907, sous l'égide de Mère Marie-Célestine et ce statut perdurera pendant un demi-siècle. A l'époque, le Val compte 108 religieuses et 40 élèves! La guerre de 14-18 provoque le départ de Mère Marie-Célestine, de plusieurs religieuses et du noviciat à l'étranger et ce, malgré la protection du drapeau espagnol qui flotte sur l'abbaye. La France, la Suisse, l'Italie et l'Espagne seront alors terres d'accueil. A Mère Marie-Célestine succède, pour trois mois seulement, Mère Marie-Catherine, bientôt suivie par Mère Marie-Joanna. Le noviciat, revenu au Val dès 1918, repart pour la France en 1939. Mère Marie-Denyse est nommée supérieure du Val pendant la période héroïque que constitue la deuxième guerre mondiale. En 1953, le chapitre général réuni au Val, élit Mère Marie-Denyse comme supérieure générale : Auteuil redevient maison-mère tandis que le Val accueille à nouveau le noviciat international, il y demeurera jusqu'en 1957. La communauté des religieuses de l'Assomption est présente et active au Val jusqu'en 1984.
Une page extraite des archives de l'Assomption " Dès la fin du XIXe siècle,
et plus encore au début du XXe, les lois du gouvernement
de la République Française se montrent peu favorables,
sinon hostiles aux Congrégations religieuses. Le 21 mai 1901, une circulaire envoyée
d'Auteuil à la Congrégation cite pour la première
fois le nom du Val. Mère Marie-Célestine, Supérieure
générale depuis la mort de Mère Marie-Eugénie
en 1898, et Mère Marie-Catherine, Assistante et Économe
générale, ont pris la route de la Belgique. Impossible de noter ici les divers épisodes qui ont conduit au 18 août 1902, date de l'arrivée des fondatrices du Val, rejointes le lendemain par "Notre Mère " et Mère Marie-Catherine. C'est le 29 août que plusieurs élèves de Paris arrivent au Val, sous la conduite d'une sur, et le soir elles accueillent avec des cris de joie d'autres surs qui formeront la première communauté. Archives des Religieuses de l'Assomption
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