Critique | 14-09-2007 | Jérémie | (Vu 685 fois)
As I Lay Dying nous revient avec son dernier opus An Ocean Between Us, album limpide et surprenant par l'apparition de mélodies, s'affirmant un peu plus comme un des meilleurs groupe de metalcore du moment.
 Date de sortie : 21 août 2007
Metal Blade Records
Genre : Metalcore
Note : 7,5/10
As I Lay Dying est un groupe de metalcore actuellement signé chez Metal Blade Records, le plus gros label métal encore en existence, qui a aussi contribué à faire connaître Metallica. Bien qu'As I Lay Dying soit également le titre d'un roman de William Faulkner publié en 1930, celui-ci n'est pas à l'origine du nom du groupe. AILD vient de gagner le prix "Ultimate Metal God" décerné par MTV lors de la première soirée "All That Rocks". As I Lay Dying est formé en 2001 à San Diego, Californie. Peu de temps après leur formation, le groupe signe avec Pluto Records et sort leur chien, pardon, leur premier album, Beneath the Encasing of Ashes, en juin 2001. En 2002, le groupe enregistre de nouveaux morceaux pour un split CD avec American Tragedy, sorti aussi par Pluto Records. Après l'importante tournée et une augmentation en popularité sur le marché, As I Lay Dying signe chez Metal Blade Records au début 2003. En juillet 2003, le deuxième album, Frail Words Collapse, sort, suivie par une grande tournée avec Himsa, Shadows Fall, The Black Dahlia Murder, et d'autres groupes. En juin 2005, le groupe sort le CD Shadows Are Security et vont faire la deuxième partie de Ozzfest 2005. En 2006, ils ont accompagné le groupe Bullet For My Valentine lors de leur tournée européenne. Formation actuelle : * Tim Lambesis - Chant
* Jordan Mancino - Batterie
* Josh Gilbert - Basse
* Phil Sgrosso - Guitare
* Nick Hipa - Guitare
Alors que je m'attendais à entendre une furia de guitares, un jeu de batterie de folie et une voix des plus glauques, c'est au contraire un album très agréable à entendre. Certes, Tim Lambesis hurle comme on peut s'y attendre dans ce genre, mais musicalement on est loin des habitudes du metalcore. Voici ce que le chanteur a déclaré concernant cette évolution :
"Nous avons passé du temps à écouter notre dernier album (Shadows Are Security, sorti en 2005) et, avec le fait d'être en tournée, nous avons été fatigués de constater comment le genre, dans l'ensemble, n'a fait que se copier encore et encore." Ce manque d'originalité, l'engouffrement de nombreux groupe dans un genre devenant populaire jusqu'à l'épuiser, est encore mis en évidence par Nick Hipa, aux guitares : "Collectivement, nous sommes allés plus loin qu'auparavant, et ce que nous avons réalisé, nous n'en étions pas capable auparavant sur le dernier album. Et, plus que simplement expérimenter et essayer différentes choses, nous avons simplement écrit de bien puissants chants, c'est donc une satisfaction". Au final, cela donne un album étrange, tantôt métal, tantôt hardcore, variant avec les genres comme Federer varie ses coups pour déconcerter son malheureux adversaire. Un fort accent a été mis sur les mélodies, et l'arrivée du nouveau bassiste Josh Gilbert n'est probablement pas étranger à ce fait, étant donné que c'est lui qui chante les parties calmes et les voix de fond. Les fans de la première heure seront légitimement déconcerté par ces nouveautés, mais heureusement, le coeur du son d'As I Lay Dying est toujours la, avec moult breakdowns, hurlements, double pédale, et riffs ravageurs. Tout ceci est rendu possible grâce à l'énorme talent de chacun des musiciens. Les paroles semblent être le seul point sur lequel le groupe n'a pas évolué. C'est probablement pour ne pas faire fuir leur public non-chrétien que les textes sont aussi cryptiques et difficiles à décortiquer, mais pour ceux qui s'attendent à être encouragés par ces lectures, il faudra repasser. Point de poésie non plus, mais cette opacité n'est pas nouvelle dans le genre. Heureusement, certaines interviews permettent de comprendre certains chants, comme Nothing Left (voir la vidéo à ce sujet). Les autres thèmes abordés semblent être l'abandon de Dieu et le retour consécutif au vide ressenti (Forsaken), les difficultés d'une vie à contre courant (Bury Us All), le diable, prince du mensonge (Comfort Betrays). Il reste quand même quelques titres plus évidents à comprendre, comme This Is Who We Are, décrivant notre condition humaine méprisante et combien nous ne méritons pas la grâce qui nous est faite, et The Sound of Truth, magnifique prose encourageant chacun à bien écouter Dieu sans laisser nos émotions et sentiments prendre la place de la Parole, ce qui revient à vivre la vie comme les non-croyants.
MUSIQUE : 9/10
PAROLES : 5/10
CHANT : 8/10
Liste des chansons :
1. "Separation" – 1:15
2. "Nothing Left" – 3:43
3. "An Ocean Between Us" – 4:13
4. "Within Destruction" – 3:54
5. "Forsaken" – 5:18
6. "Comfort Betrays" – 2:50
7. "I Never Wanted" – 4:44
8. "Bury Us All" – 2:23
9. "The Sound of Truth" – 4:20
10. "Departed" – 1:40
11. "Wrath Upon Ourselves" – 4:01
12. "This Is Who We Are" – 4:54
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