Espèce indigène en Amérique du Nord, l’arpenteuse de la pruche a détruit plusieurs millions d’hectares de nos forêts conifériennes de l’est du Canada au cours de l’histoire.
Entre 1910 et 1975, les pullulations ont causé des pertes évaluées à 12 millions de mètres cubes de bois à Terre-Neuve et à 24 millions de mètres cube de bois au Québec. Depuis ce temps, d’autres infestations se sont produites et ont causé des pertes en bois dans les régions du Bas Saint-Laurent, de la Gaspésie, de l’Île d’Anticosti et, dernièrement, de la Côte-Nord.
L’insecte est sous la surveillance par le ministère des Ressources naturelles, de la Faune et des Parcs du Québec et de la Sciété de protection des forêts contre les insectes et les maladies (SOPFIM) afin de prévenir une autre invasion. Lors de grandes épidémies, un programme d’arrosage aérien au Bacillus thuringiensis var.kurstaki (B.t.k.) est mis en place pour lutter contre l’arpenteuse de la pruche. Cet insecticide biologique est le produit le plus fréquemment utilisé depuis une dizaine d’années.
Plusieurs ennemis naturels, dont les insectes parasitoïdes, jouent un rôle important dans la dynamique des populations de l’arpenteuse de la pruche.
En présence d’une infestation sévère mais limitée à de petites surfaces, il est possible de récolter au cours de l’hiver les peuplements infestés et ceux qui sont adjacents, même lorsqu’on appréhende d’importantes pertes. |