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RappoRt
annueL
2008
sommaire
04
La PrĂVoYaNCe
COLLECTIVE PARITAIRE
10
LâaCTiViTĂ
DES INSTITUTIONS EN 2008
18
LâaCTioN
SOCIALE
22
LâaCTUaLiTĂ
DU CTIP
42
LâorGaNisaTioN
DU CTIP
44
Les iNsTiTUTioNs
ADHĂRENTES AU CTIP
E
n 2008, lâactivitĂ© des 57 institutions mem-
bres du CTIP, avec 11 milliards dâeuros
de cotisations, a progressé de 4,4 %. Ce
dĂ©veloppement sâest inscrit, en fin dâannĂ©e,
dans un contexte de crise financiÚre qui apesé
sur lâexercice, mais dont les consĂ©quences se
répercuteront surtout sur les résultats futurs.
Au-delĂ de lâactivitĂ© des institutions, lâannĂ©e
2008 a été marquée par une avancée décisive
pour la protection sociale des salariés du
secteur privĂ© avec lâaccord national inter-
professionnel du 11 janvier 2008.
En consacrant la dimension sociale des
contrats collectifs de prévoyance et de
complémentaire santé, cet accord prolonge,
hors du cadre de lâentreprise, la mutualisation
solidaire de ces dispositifs en y intégrant les
salariés ayant perdu leur emploi. Avec ce
mécanisme de portabilité, les partenaires
sociaux ont engagé une innovation sociale
déterminante. Cette innovation repose exclu-
sivement sur lâengagement des employeurs
et des salariés dans la prévoyance et dans
lâassurance maladie complĂ©mentaire.
Cet accord dĂ©montre toute lâefficacitĂ© et le
caractĂšre particuliĂšrement protecteur des
contrats collectifs. Il conforte lâinitiative des
partenaires sociaux qui, dans les branches
professionnelles, font de la mise en place de
rĂ©gimes de complĂ©mentaire santĂ© lâune de
leurs priorités, étendant ainsi ces garanties
à un plus grand nombre de salariés, tout
particuliĂšrement dans des secteurs dâactivitĂ©
trÚs atomisés. Avec 40 régimes obligatoires
de complémentaire santé, contre 27 en 2007,
ce sont environ 1,8 million de salariés qui
aujourdâhui bĂ©nĂ©ficient de ces dispositifs
collectifs.
La question de la complémentaire santé des
retraitĂ©s a aussi fait lâactualitĂ© de cette pĂ©riode,
avec lâinterprĂ©tation quâen dĂ©but dâannĂ©e la
Cour de cassation a donnĂ©e de lâarticle 4
de la loi Evin. Suite à cette décision, le
bilan du maintien de la couverture santé pour
les anciens salariés, effectué à la demande
du gouvernement, sâest avĂ©rĂ© largement
positif.
Il nâen demeure pas moins que cette juris-
prudence pose Ă nouveau les limites de la
loi Evin, qui, dans son application, nâest pas
toujours équitable ni ne répond au besoin de
la plupart des retraités. En outre, pré-
supposant une solidarité entre salariés et
retraitĂ©s, elle nĂ©cessiterait dâĂȘtre revue
périodiquement par les partenaires sociaux.
Mais, plus globalement, le financement de
la complémentaire santé des retraités est un
problÚme qui concerne toute la collectivité,
et qui demande Ă ĂȘtre envisagĂ© dans son
ensemble. Câest une question dĂ©terminante
pour lâavenir de la protection sociale
complémentaire. Elle concerne à la fois les
pouvoirs publics et, pour les entreprises du
secteur privé, les partenaires sociaux.
AVANT-
PROPOS
SĂ©curisation des parcours professionnels, protection
sociale des salariĂ©s privĂ©s dâemploi :
employeurs et
salariés prolongent la solidarité hors du cadre de
lâentreprise
3
Sâengager
auprĂšs des entreprises
pour la prévoyance des salariés
Organismes de protection sociale complé-
mentaire, les institutions de prévoyance gÚrent,
dans le cadre des entreprises et des branches
professionnelles, les garanties liées à des risques,
maladie ou accident, susceptibles dâentraĂźner
une perte de revenus pour les salariés et leurs
familles.
Pour 2 millions dâentreprises adhĂ©rentes, les
institutions de prévoyance couvrent 12,6 millions
de salariés pour les garanties de prévoyance et
5,6 millions au titre de la complémentaire santé.
Les institutions de prévoyance interviennent
en complément des prestations servies par
les régimes de base de Sécurité sociale. Ces
prestations complémentaires sont particu-
liĂšrement utiles en cas dâinvaliditĂ© et de dĂ©cĂšs.
LES 57 iNSTiTuTioNS mEmbrES
du CTiP
assurent le maintien total ou partiel du salaire
en cas dâarrĂȘt de travail ou dâinvaliditĂ©,
garantissent un capital et des rentes au
conjoint et aux enfants en cas de décÚs du
salarié,
facilitent lâaccĂšs aux soins mĂ©dicaux en
apportant un remboursement complémentaire
des dépenses de santé,
proposent Ă©galement des dispositifs de
retraite supplĂ©mentaire qui sâajoutent aux
avantages servis par les dispositifs de retraite
obligatoire, ainsi que des garanties liées à la
dépendance.
rAPPorT
ANNuEL
2008
LA
PrĂVoYANCE
COLLECTIVE
PARITAIRE
4
LA PrĂVoYANCE
COLLECTIVE PARITAIRE
GĂ©rer dans lâintĂ©rĂȘt
des employeurs et des salariés
Les institutions de prévoyance se différencient
des autres intervenants de la prévoyance complé-
mentaire par leur gestion paritaire. Créées par
accord entre les partenaires sociaux, elles sont
gérées à égalité de représentation par les
représentants des employeurs et les représen-
tants des salariés. Administrateurs des institutions,
ce sont eux qui veillent directement Ă la mise en
Ćuvre et Ă la gestion des garanties de prĂ©voyance,
au bénéfice des entreprises adhérentes et des
salariés participants.
La gestion paritaire prolonge ainsi le dialogue
social qui sâexerce dans les entreprises et les
branches professionnelles pour la mise en place
des garanties de prévoyance. Cette négociation
aboutit Ă des contrats collectifs obligatoires
qui constituent la quasi-totalitĂ© de lâactivitĂ© des
institutions. Ces contrats dâentreprise ou de
branche professionnelle couvrent les salariés, ou
une catĂ©gorie dâentre eux, sans discrimination
de sexe, dâĂąge, de revenu, et dâĂ©tat de santĂ©. Ils
permettent de mettre en Ćuvre une solidaritĂ©
complémentaire à celle de la Sécurité sociale.
Ălargir la gamme
de garanties
et de services
La plupart des institutions de prévoyance appar-
tiennent à un groupe de protection sociale. A cÎté
dâune ou de plusieurs institutions de prĂ©voyance,
ces groupes comprennent des institutions de
retraite complémentaire, souvent une mutuelle,
parfois une sociĂ©tĂ© dâassurance ou une sociĂ©tĂ©
de gestion dâĂ©pargne salariale.
Les entreprises, et notamment les PME, peuvent
ainsi trouver plusieurs services auprĂšs dâun mĂȘme
interlocuteur. De mĂȘme, la diversitĂ© de lâoffre
proposée permet aux participants, salariés ou
anciens salariés, de bénéficier des garanties et
des services quâils attendent.
Favoriser
les complémentarités
Les institutions de prévoyance multiplient les
partenariats et les rapprochements entre elles,
avec des mutuelles ou des sociĂ©tĂ©s dâassurance,
notamment en matiÚre de réassurance. Cet
esprit dâouverture sâinscrit profondĂ©ment dans
la culture de ces institutions paritaires et permet, en
favorisant les complémentarités et les synergies,
de mieux répondre aux attentes des employeurs
et des salariés.
Ces démarches de rapprochements et de
partenariats sont menées dans un souci de
pragmatisme et dâefficacitĂ©, et peuvent conduire
à la création de structures de pilotage ou à des
structures communes.
renforcer
la sécurité
des engagements
Nâayant pas de capital Ă rĂ©munĂ©rer, les institutions
peuvent consacrer lâintĂ©gralitĂ© de leurs rĂ©sultats
de gestion à leurs assurés. En accroissant leur
surface financiĂšre propre, elles augmentent la
sécurité des engagements et se mettent en
mesure dâamĂ©liorer le niveau des garanties.
Elles peuvent Ă©galement mettre en Ćuvre une
solidarité supplémentaire entre salariés et anciens
salariés à travers une action sociale.
Comme toute entreprise dâassurance, les institutions
de prévoyance sont soumises à des obligations
réglementaires en matiÚre de provisionnement et
de sécurité financiÚre. Les réserves et la marge
de solvabilitĂ© quâelles constituent garantissent
dans la durée leurs engagements vis-à -vis des
employeurs et des salariés.
5
1,7
Complémentaire
santé
Prévoyance
1,7
0,7
0,5
0,3
1,9
LA diFFuSioN dES GArANTiES
EntrEprisEs adhérEntEs
(en million dâentreprises)
Une mĂȘme entreprise pouvant souscrire Ă plusieurs
garanties auprĂšs dâune mĂȘme institution, le nombre
total dâentreprises adhĂ©rentes Ă une institution est
estimé à 2 millions.
DécÚs Invalidité Incapacité Retraite sup. et IFC
Mensualisation DĂ©pendance
salariés Et anciEns salariés participants
(en millions de personnes)
Le nombre total de participants est estimé en pré-
voyance Ă 12,6 millions de personnes et Ă 5,6 millions
au titre de la complémentaire santé en excluant les
doubles comptages, un mĂȘme salariĂ© bĂ©nĂ©ficiant
frĂ©quemment de plusieurs garanties auprĂšs dâune
mĂȘme institution.
Accompagner
les salariés et leurs
proches
Dans le cadre de lâaction sociale, les institutions
de prévoyance interviennent soit ponctuellement
en réponse à des demandes individuelles, soit
en créant ou en aidant le développement de
structures collectives comme des Ă©tablissements
de santé, des centres de réadaptation et de cure,
des services dâaide Ă lâemploi, etc. Lâobjectif est
dâamĂ©liorer les conditions de vie des salariĂ©s et de
leurs familles, de faciliter leurs projets personnels
ou professionnels, et de les aider Ă faire face Ă des
situations de rupture.
Dans certains cas, cette action sociale complĂšte
des dispositifs contractuels, voulus par les parte-
naires sociaux, qui permettent de maintenir,
gratuitement ou à un coût minoré, la couverture
des anciens salariés et de leurs ayants droit.
LES TroiS TYPES dâiNSTiTuTioNS
dE PrĂVoYANCE
Les
institutions professionnelles
sont constituées
par la conclusion dâune convention ou dâun accord
collectif ; leur champ dâintervention sâĂ©tend soit Ă
une branche professionnelle, soit Ă une profession,
soit à une catégorie professionnelle (
18 institutions
professionnelles
membres du CTIP en 2008).
Les
institutions interprofessionnelles
sont créées
par délibération concordante des représentants des
entreprises adhérentes et des représentants de
leurs salariĂ©s ; leur champ dâintervention est ouvert Ă
plusieurs branches professionnelles, professions ou
entreprises (
31 institutions interprofessionnelles
).
Les
institutions dâentreprise
sont issues de la
conclusion dâune convention ou dâun accord collectif,
ou de la ratification par les salariĂ©s dâun projet de
lâemployeur (
6 institutions dâentreprise
).
En outre,
deux
unions
dâinstitutions de prĂ©voyance
sont Ă©galement membres du CTIP.
rAPPorT
ANNuEL
2008
11,1
Complémentaire
santé
Prévoyance
10,8
11,5
2,3
3,0
0,3
5,6
6
Les trois niveaux de soLidarité
les institutions de prévoyance interviennent
quasi-exclusivement dans le cadre des entreprises
et des branches professionnelles. cette dimension
collective permet de mutualiser largement les
risques et de développer une solidarité :
entre toutes les entreprises dâun mĂȘme secteur
dâactivitĂ©, dans le cadre dâun rĂ©gime professionnel ;
entre toutes les entreprises adhérentes, de
secteurs dâactivitĂ© diffĂ©rents, dans le cadre dâun
régime interprofessionnel ;
entre tous les salariés concernés, en les faisant
bénéficier des meilleures garanties au meilleur
coût, quels que soient leur ùge et leur état de
santé.
des
dispositions spécifiques
, voulues par les
partenaires sociaux, viennent compléter cette
solidarité, en prévoyant de maintenir gratuitement
ou à un coût minoré les couvertures des salariés
et de leurs familles, notamment dans des situations
entraßnant une perte de revenu (chÎmage, décÚs
du conjoint).
Enfin, lâ
action social
e peut intervenir pour répondre,
au cas par cas, aux difficultés que peuvent
rencontrer des participants ou pour mettre Ă leur
disposition des services ou structures collectives.
12,6 millions de participants Ă
travers
2 millions dâentreprises
adhérentes
En 2008, 2 millions dâentreprises adhĂ©rentes ont
confié la gestion de couvertures de prévoyance
complémentaire à une institution au profit de
12,6 millions de participants en prévoyance et de
5,6 millions de participants pour la complémentaire
santé. Les deux tiers des entreprises, majoritairement
des entreprises comptant moins de 50 salariés, sont
adhĂ©rentes auprĂšs dâune institution professionnelle.
En effet, lâabsence trĂšs frĂ©quente de reprĂ©sentation
syndicale dans les petites entreprises explique
la volonté des partenaires sociaux de mettre en
place, par voie dâaccord collectif, une couverture
complémentaire minimale dans toutes les
entreprises de la branche. Ce sont souvent des
institutions professionnelles qui se voient confier
la gestion de ces couvertures.
répartitiOn dEs EntrEprisEs adhérEntEs
par typE dâinstitutiOns
Institutions interprofessionnelles Institutions professionnelles
(Institutions dâentreprise n.s)
répartitiOn dEs participants
par typE dâinstitutiOns
Institutions interprofessionnelles Institutions professionnelles
Institutions dâentreprise
au titre dâau moins une
garantie de prévoyance
au titre de la
complémentaire santé
au titre dâau moins une
garantie de prévoyance
au titre de la
complémentaire santé
63 %
37 %
47 %
53 %
41 %
58 %
1 %
31 %
68 %
1 %
LA PrĂVoYANCE
COLLECTIVE PARITAIRE
7
La négociation coLLective en
prévoyance et santé en 2008
En 2008, environ 80 accords collectifs ou avenants
portant sur la prévoyance ou la santé ont été signés
par les partenaires sociaux. deux fois plus élevé
quâen 2007 (environ 40 accords conclus), ce chiffre
sâexplique en partie par la signature de nouveaux
régimes prévoyance et santé et par la transposition
dans plusieurs conventions collectives nationales
de lâarticle 5 de lâaccord national interprofessionnel
du 11 janvier 2008. cet article réduit les délais
dâanciennetĂ© et de carence pour lâindemnisation de
lâarrĂȘt maladie.
les nouvelles dispositions de la loi Fillon de 2003 Ă
intĂ©grer avant la fin 2008, ont aussi Ă©tĂ© lâobjet de
certains de ces accords et avenants.
mise en place de nouvelles garanties
En 2008, un certain nombre de branches profes-
sionnelles ont mis en place de nouvelles garanties
dans le but dâamĂ©liorer la protection sociale des
salariés :
trois branches professionnelles ont institué un
régime complémentaire santé et prévoyance :
convention collective nationale de lâagriculture,
du lin et des entreprises artistiques et culturelles ;
six branches professionnelles ont instauré un
nouveau régime de prévoyance : conventions
collectives nationales des centres sociaux, de la
chaussure, de lâhorlogerie, du commerce de la
récupération, de la librairie, et de la création et
de lâĂ©vĂ©nement ;
enfin, quatre branches professionnelles ont mis en
place un régime complémentaire santé : conventions
collectives nationales des salariés des organismes
de sécurité sociale, des fruits et légumes, de la
confiserie, et des intermittents du spectacle.
de maniÚre générale, on observe que les régimes
de complémentaire santé sont de plus en plus
présents dans les accords de branche (cf. encadré
page 9).
la plupart des autres avenants viennent modifier,
compléter ou réviser les clauses des accords collectifs
déjà en vigueur.
rĂ©duction des dĂ©lais dâanciennetĂ© et de carence
pour lâarrĂȘt de travail
transposée par voie législative et réglementaire en
juin 2008, lâarticle 5 de lâani du 11 janvier 2008 relatif
Ă lâindemnisation conventionnelle en cas de maladie
a rĂ©duit le dĂ©lai dâanciennetĂ© de trois Ă une annĂ©e
et le délai de carence de onze à sept jours. une
étude du ctip réalisée sur un échantillon de 50
conventions collectives nationales avait montré que
plus de 60 % des conventions étaient concernées
par cette disposition.
une dizaine de conventions collectives nationales
ont intĂ©grĂ© ces modifications au cours de lâannĂ©e
2008 en révisant leurs accords de branche : animation,
boulangerie-pĂątisserie, boucherie-charcuterie,
charcuterie de dĂ©tail, commerce de lâhabillement,
exportation de fruits et légumes, pùtisserie,
pharmacie dâofficine, sociĂ©tĂ©s financiĂšresâŠ
Suivi technique des régimes de branche
certains avenants conclus en 2008 ont eu pour objet
de réviser les taux de cotisations (distributeurs-
conseils, golf, cabinets mĂ©dicauxâŠ) afin de maintenir
lâĂ©quilibre technique des contrats.
a lâoccasion du rĂ©examen quinquennal des rĂ©gimes,
dâautres accords ont reconduit la dĂ©signation de
lâorganisme assureur gestionnaire : animation,
brosserie, commerce de lâhabillement, eaux et
boissons, enseignement privé hors contrat, organismes
de formationâŠ
rAPPorT
ANNuEL
2008
8
LE DĂVELOPPEMENT DES RĂGIMES
DE cOMPLĂMENTaIRE SaNTĂ
En 2008, 40 branches professionnelles (contre 27 en
2007) bĂ©nĂ©ficient dâun rĂ©gime obligatoire de rem-
boursement de frais de soins de santé, soit 17 % des
conventions et accords collectifs nationaux instituant
un régime de prévoyance.
Au total, ce sont plus de 24 % des 230 conventions
et accords collectifs nationaux instituant un régime
de prévoyance, qui ont mis en place des régimes
obligatoires ou facultatifs de complémentaire santé.
Ainsi, lorsquâune branche professionnelle met en
place un tel rĂ©gime, il sâagit dâun rĂ©gime obligatoire
dans sept conventions sur dix.
87,5 % de ces rĂ©gimes obligatoires couvrent lâen-
semble des salariés, cadres et non cadre.
Pour 79,5 % de ces conventions et accords, la prise
en charge de la cotisation par lâemployeur est de
50 % et plus.
72,5 % des conventions et accords prévoyant un
régime obligatoire de frais de soins de santé procÚdent
Ă la dĂ©signation de lâorganisme assureur chargĂ© de la
gestion du régime.
30 % de ces conventions et accords Ă©voquent ou
traitent de la couverture des anciens salariés.
La PRĂVOYaNcE
COLLECTIVE PARITAIRE
9
Lâarticle 14 de lâaccord national interprofessionnel
(ANI) du 11 janvier 2008 sur la modernisation du
marché du travail a mis en place un mécanisme
de « maintien des garanties santé et prévoyance
dâentreprise ». Cet accord constitue un Ă©vĂ©nement
majeur dans le domaine de la négociation paritaire
sur la prévoyance. Pour mémoire, le dernier accord
portant sur la prĂ©voyance remonte Ă lâarticle 7 de
la convention collective nationale de retraite et de
prévoyance du 14 mars 1947 des cadres.
AprĂšs deux avenants de reports imputables aux
difficultĂ©s techniques de mise en Ćuvre, et un
avenant modificatif en date du 18 mai 2009, ce
nouveau dispositif entre en vigueur au 1
er
juillet
2009. Il sâadresse aux salariĂ©s dont la rupture du
contrat de travail ouvre droit Ă une allocation
dâassurance chĂŽmage, Ă lâexception des salariĂ©s
licenciés pour faute lourde. Toute personne venant
de perdre son emploi et qui bĂ©nĂ©ficiait dâune
couverture complĂ©mentaire dâentreprise pourra
continuer à en bénéficier pendant une période
maximum de neuf mois, durant sa période de
chĂŽmage.
Sur le fond, lâavenant du 18 mai 2009 modifie la
rĂ©daction initiale de lâarticle 14 en simplifiant et en
sĂ©curisant sa mise en Ćuvre :
le dispositif de portabilité entre en application à la
date de cessation du contrat de travail ;
la durée du maintien de garanties : les chÎmeurs
gardent le bénéfice des garanties appliquées dans
leur ancienne entreprise pendant leur période de
chÎmage et pour une durée égale à celle de leur
dernier contrat de travail, appréciée en mois
entiers, dans la limite de neuf mois ;
les modalités de la renonciation : le chÎmeur
peut renoncer au maintien de ces garanties. Cette
renonciation est dĂ©finitive et concerne lâensemble
des garanties. Elle doit ĂȘtre notifiĂ©e par Ă©crit Ă
lâancien employeur, dans les dix jours suivant la date
de cessation du contrat de travail ;
les rĂšgles de financement : le financement du
maintien de garanties est assuré conjointement
par lâancien employeur et lâancien salariĂ© dans
les proportions et dans les conditions applicables
aux salariĂ©s de lâentreprise ou par un systĂšme de
mutualisation défini par accord collectif. Ce systÚme
de mutualisation peut ĂȘtre aussi mis en place par
dĂ©cision unilatĂ©rale de lâemployeur ou accord
référendaire ;
les Ă©lĂ©ments justificatifs : lâancien salariĂ© devra
fournir Ă son ancien employeur la justification de sa
prise en charge par le rĂ©gime dâassurance chĂŽmage ;
il devra Ă©galement informer son ancien employeur
de la cessation du versement des allocations
chĂŽmage lorsque celle-ci intervient au cours de la
pĂ©riode de maintien (ex : lors de la reprise dâun
nouvel emploiâŠ).
La mise en Ćuvre de ces nouvelles dispositions
conventionnelles nécessite une modification des
contrats et rĂšglements en vigueur ainsi que la
fourniture par les organismes dâassurance dâune
notice dâinformation qui mentionnera les conditions
dâapplication de la portabilitĂ©.
LâANI du 11 jANvIer 2008 et AveNANt du 18 mAI 2009 : uN mAINtIeN des
gArANtIes prĂ©voyANce et sANtĂ© dâeNtreprIse pour Les sALArIĂ©s LIceNcIĂ©s
Les chiffres cLĂ©s
2 millions
dâentreprises adhĂ©rentes pour :
12,6 millions de salariĂ©s et dâanciens salariĂ©s au
titre des garanties de prévoyance, hors complé-
mentaire santé (décÚs, incapacité, invalidité,
dépendance et retraite supplémentaire) ;
5,6 millions de salariĂ©s et dâanciens salariĂ©s au
titre des garanties de frais de soins de santé.
11 milliards dâeuros
de cotisations réalisés au
titre des opérations directes :
5,9 milliards dâeuros pour les garanties de
prévoyance ;
5,1 milliards dâeuros en assurance complĂ©-
mentaire santé.
31 milliards dâeuros
de provisions techniques
et
38,7 milliards dâeuros
de placements.
la marge de solvabilité réglementaire est couverte
en moyenne
4,5 fois.
98 millions dâeuros
dâaides au titre de lâaction
sociale et
179 millions dâeuros
de prĂȘts.
LâactivitĂ© des institutions de
prévoyance progresse
de 4,4 %
avec 11 milliards dâeuros
de cotisations
Avec une progression de 4,4 %, lâactivitĂ© des
institutions de prévoyance affiche une croissance
supérieure à celle de 2,6 % observée en 2007.
Lâaugmentation des effectifs couverts, notamment
sous le plein effet des accords négociés en 2007,
a contribuĂ© Ă la bonne tenue de lâactivitĂ© malgrĂ©
une fin dâannĂ©e 2008 marquĂ©e par la crise des
marchés financiers.
rAPPorT
ANNuEL
2008
LâACTiViTĂ
DES
INSTITUTIONS
10
un développement
de lâensemble
des garanties
Dans les
branches vie
, les cotisations liées au
dĂ©cĂšs et aux rentes de conjoint et dâĂ©ducation ont
connu une croissance soutenue avec une hausse
de 4 % contre 1,6 % en 2007. Cette croissance
est surtout due au développement des garanties
décÚs (4,1 % contre 0,4 % en 2007), les rentes de
conjoint et dâĂ©ducation (3,6 %) conservant quant
Ă elles une progression Ă©quivalente Ă celle de
2007.
La croissance de la collecte en matiĂšre de retraite
supplémentaire reste soutenue avec une progres-
sion de 9,5 %, qui sâexplique principalement par
quelques opĂ©rations importantes en dĂ©but dâannĂ©e
2008. Dans le mĂȘme temps, les Ă©volutions rĂ©gle-
mentaires sur les dispositifs de préretraite ont pesé
sur lâexternalisation de ces engagements par les
entreprises ; les indemnités de fin de carriÚre
enregistrent donc un repli de 8,3 %.
Parmi les
garanties non-vie
, les couvertures liées
Ă lâarrĂȘt de travail (mensualisation, incapacitĂ© de
travail et invaliditĂ©) bĂ©nĂ©ficient dâune progression
moins forte que par le passé avec une croissance
de 3,8 % contre 7,6 % en 2007. Cette année, ce
ralentissement est surtout dĂ» Ă un recul de 4,5 %
des garanties mensualisation. Les garanties incapa-
cité et invalidité progressent quant à elles de 5,2 %.
La complĂ©mentaire santĂ© dâentreprise progresse
Ă un rythme aussi rapide que celui de lâannĂ©e
précédente (5,6 % contre 6 % en 2007). Si cette
hausse de cotisations provient en grande partie
dâun dĂ©veloppement de lâactivitĂ©, notamment
dans certaines branches professionnelles, elle
sâexplique Ă©galement par la prise en compte des
incertitudes quant aux évolutions réglementaires
de lâassurance maladie.
Enfin, malgré un attentisme général des entre-
prises lié aux discussions sur le cinquiÚme risque,
lâactivitĂ© des institutions en assurance dĂ©pendance
progresse sensiblement pour la seconde année
consĂ©cutive, confirmant ainsi lâintĂ©rĂȘt marquĂ© dâun
certain nombre dâentreprises pour la couverture de
ce risque dans un cadre collectif.
LES ComPTES CombiNĂS
En 2008, 18 groupes ont Ă©tabli des comptes
combinĂ©s affichant sur lâensemble de ce pĂ©rimĂštre,
des cotisations acquises de 16,1 milliards dâeuros,
se répartissant en :
7,7 milliards dâeuros en assurance complĂ©mentaire
santé ;
6,6 milliards dâeuros pour les garanties de
prévoyance, y compris la dépendance ;
1,7 milliard dâeuros en retraite supplĂ©mentaire ;
0,1 milliard dâeuros de chiffres dâaffaires pour les
autres activités.
Les placements gĂ©rĂ©s par lâensemble des insti-
tutions et leurs groupes combinĂ©s sâĂ©lĂšvent Ă
48,2 milliards dâeuros.
lEs cOmptEs cOmbinés prévOyancE
En 2008
(cotisations en milliards dâeuros)
Contribution des IP (données combinées)
Contribution des autres organismes
Complémentaire santé
Retraite supplémentaire
Autres activités non assurantielles
Total
Prévoyance
7,7
6,6
16,1
1,7
0,1
0 2 4 6 8 10 12 14 16
5,3
5,7
11,6
0,6 1,1
2,4
0,9
4,5
11
LâACTiViTĂ
DES INSTITUTIONS
Ă©vOlutiOn dEs cOtisatiOns Et
dEs prEstatiOns par garantiE En 2008 -
OpératiOns dirEctEs
(en millions dâeuros)
répartitiOn dEs cOtisatiOns
par activités viE Et nOn-viE
(en millions dâeuros)
rĂ©partitiOn dE lâactivitĂ©
Santé et prévoyance
se partagent
lâactivitĂ©
En 2008, la rĂ©partition globale de lâactivitĂ©
par garantie est quasiment identique Ă 2007.
Le cĆur de mĂ©tier des institutions de prĂ©voy-
ance reste partagé dans des proportions équiva-
lentes entre la complémentaire santé (46 %) et
les garanties de prévoyance (46 %). La retraite
supplémentaire et les indemnités de fin de carriÚre
représentent de leur cÎté 8 % des cotisations.
4 %
46 %
4 %
22 %
4 %
20 %
1 %
20 %
54 %
2 %
21 %
2 %
61 %
4 %
2 %
18 %
15 %
2008
répartition
ToTAL dES ACTiViTĂS ViE :
décÚs, rentes de conjoint et
dâĂ©ducation, indemnitĂ©s de fin de
carriÚre et retraite supplémentaire
3 118
28,3 %
ToTAL ACTiViTĂS NoN-ViE :
complémentaire santé, incapacité
de travail, invalidité, mensualisation
et dépendance
7 904
71,7 %
5 %
6 %
8 %
36 %
26 %
19 %
rAPPorT
ANNuEL
2008
12
cotisations
prestations*
2007
2008
î
07/08
2007
2008
î
07/08
dĂCĂS, rENTES dâĂduCATioN
ET dE CoNJoiNT
2 162
2 250
4,1 %
1 522
1 627
6,9 %
mENSuALiSATioN
402
384
- 4,5 %
284
308
8,8 %
iNCAPACiTĂ, iNVALidiTĂ
2 307
2 427
5,2 %
2 145
2 185
1,9 %
dĂPENdANCE
13
18
40,4 %
7
11
72,6 %
ToTAL PrĂVoYANCE
4 883
5 079
4,0 %
3 957
4 131
4,4 %
ToTAL ComPLĂmENTAirE SANTĂ
4 806
5 075
5,6 %
4 088
4 236
3,6 %
rETrAiTE SuPPLĂmENTAirE
414
453
9,7 %
581
708
22,0 %
iNdEmNiTĂS dE FiN dE CArriĂrE
452
415
- 8,3 %
481
447
- 7,1 %
ToTAL rETrAiTE SuPPLĂmENTAirE
866
868
0,3 %
1 062
1 155
8,8 %
ToTAL GĂNĂrAL
10 555
11 022
4,4 %
9 107
9 522
4,6 %
*Prestations versĂ©es au cours de lâexercice + variation des provisions mathĂ©matiques et des prestations Ă payer, hors frais de gestion.
institutions de prévoyance
(11 milliards dâeuros)
institutions professionnelles
(4 milliards dâeuros)
institutions interprofessionnelles
(6,7 milliards dâeuros)
institutions dâentreprise
(0,3 milliard dâeuros)
Frais de soins de santĂ© IncapacitĂ©, invaliditĂ© DĂ©cĂšs, rentes de conjoint et dâĂ©ducation Retraite supplĂ©mentaire
Mensualisation Indemnités de fin de carriÚre (Dépendance n.s.)
Les
institutions professionnelles
qui réalisent 36 %
de lâactivitĂ© globale, bĂ©nĂ©ficient dâune progression
de 4,8 % de leurs cotisations, soit une croissance
similaire Ă celle de lâensemble des institutions.
Les garanties de prévoyance constituent
toujours leur activitĂ© principale mĂȘme si les
couvertures au titre de la complémentaire santé
progressent légÚrement pour représenter 36 %
de lâensemble de leurs cotisations.
Les
institutions interprofessionnelles
, qui réalisent
plus de 61 % de lâactivitĂ© des institutions, enre-
gistrent une progression du mĂȘme ordre que les
institutions professionnelles, soit prĂšs de 4,8 %.
A noter que les opérations de retraite supplé-
mentaire diminuent de prĂšs de 12 % en raison
dâun net recul des indemnitĂ©s de fin de carriĂšre, Ă
hauteur de 36 %.
Enfin, lâactivitĂ© des institutions dâentreprise
qui reprĂ©sente 3 % de lâensemble de lâactivitĂ©
globale, ralentit sensiblement cette année en
raison dâune forte baisse des indemnitĂ©s de fin
de carriÚre, malgré une progression de prÚs de
11 % des garanties décÚs.
LE FiNANCEmENT dE LA dĂPENSE
dE SoiNS ET dE biENS mĂdiCAux
Pour mémoire, le montant de la dépense courante
de santĂ© sâest Ă©levĂ© en 2007 Ă 206,5 milliards
dâeuros, soit 10,90 % du Produit IntĂ©rieur Brut. De
ce montant global, 163,8 milliards dâeuros ont Ă©tĂ©
affectés aux soins et aux biens médicaux.
En 2007, la part de la Sécurité sociale dans le
financement des dépenses de santé atteignait
76,6 % du total et la part des organismes complé-
mentaires représentait 13,6 %.
Les prestations santé en 2008
En 2008, la progression des dépenses de santé
remboursées par les institutions de prévoyance
est contrastée. En effet, les remboursements
de médicaments enregistrent une trÚs légÚre
baisse de 0,1 %, alors que les honoraires des
mĂ©decins et de spĂ©cialistes dâune part, et les
soins hospitaliers dâautre part, enregistrent
respectivement des hausses de prĂšs de 3 % et
4 %.
lEs prEstatiOns santé dEs institutiOns
dE prévOyancE par typE dE dépEnsEs
Lunetterie - orthopédie
Honoraires médecins et auxiliaires
médicaux Soins dentaires Prescriptions pharmaceutiques
Frais dâhospitalisation Autres postes (laboratoires dâanalyses,
Ă©tablissements thermaux, transports de malades)
structurE dE FinancEmEnt dE
la dépEnsE cOurantE dE sOins Et dE biEns
médicaux
(en %)
20,6 %
19,3 %
21 %
18,5 %
16,2 %
4,4 %
2006
2007
SĂCuriTĂ SoCiALE
76,8 %
76,6 %
ĂTAT ET CoLLECTiViTĂS
LoCALES
1,4 %
1,4 %
muTuELLES
7,8 %
7,9 %
SoCiĂTĂS dâASSurANCE
3,2 %
3,2 %
iNSTiTuTioNS
dE PrĂVoYANCE
2,4 %
2,5 %
mĂNAGES
8,4 %
8,5 %
ToTAL
100 %
100 %
Source : Comptes nationaux de la Santé 2007.
LâACTiViTĂ
DES INSTITUTIONS
13
Les prestations
progressent de
4,6 % et sâĂ©lĂšvent Ă 9,5 milliards
dâeuros
La charge des prestations, qui comporte les
prestations réglées sous forme de rentes, de
capitaux ou de remboursements de frais médicaux
ainsi que la variation des provisions techniques,
enregistre, toutes garanties confondues, une
augmentation de 4,6 %.
Les dépenses de santé remboursées par les
institutions de prévoyance ont progressé de 3,6 %
contre une hausse de 5,8 % en 2007.
Les garanties décÚs et rentes de conjoint et
dâĂ©ducation font apparaĂźtre une hausse de 7,4 %
alors que les prestations liées à ces garanties
Ă©taient en baisse de 7,2 % en 2007.
AprÚs trois années de baisse continue, les
prestations dâincapacitĂ© et dâinvaliditĂ© enregistrent,
en 2008, une hausse de 1,8 %. Enfin, les prestations
de retraite supplémentaire augmentent de
prĂšs de 11,2 % : cette variation sâexplique par la
reprise du portefeuille de plusieurs institutions de
retraite supplémentaire (IRS) par des institutions
de prĂ©voyance en dĂ©but dâannĂ©e 2008.
FOnds prOprEs Et prOvisiOns tEchniquEs
(en millions dâeuros)
Avec 31 milliards dâeuros au
31 décembre 2008,
les provisions
techniques, brutes de réassurance,
augmentent de 27 %
Cette forte progression des engagements
techniques en 2008 a deux origines : la reprise
dâimportants portefeuilles dâinstitutions de
retraite supplémentaire (+ 20 %) et la progression
des engagements en activité courante (pour
environ + 7 %).
La répartition des provisions techniques des
institutions de prévoyance reste stable en 2008.
Les provisions mathĂ©matiques, qui sâĂ©lĂšvent Ă
23,5 milliards dâeuros, reprĂ©sentent prĂšs de 76 %
du total des provisions techniques inscrites au
bilan des institutions, les provisions pour sinistres
à payer représentant quant à elles prÚs de 17,5 %
de ce total. Le poids des autres provisions
techniques évolue légÚrement, la provision pour
Ă©galisation et la provision pour risques croissants
constituant lâessentiel de ces provisions.
répartitiOn dEs prOvisiOns tEchniquEs
Ă Fin 2008
Provisions mathématiques
Provisions pour sinistres Ă payer
Provisions pour participation
aux excédents
Autres provisions techniques
2007
2008
î
07/08
FoNdS ProPrES (APrĂS AFFECTATioN
du rĂSuLTAT)
10 479
11 497
10 %
ProViSioNS mAThĂmATiquES
18 165
23 518
29 %
ProViSioNS Pour SiNiSTrES Ă PAYEr
4 890
5 423
11 %
ProViSioNS Pour PArTiCiPATioN Aux ExCĂdENTS
239
507
112 %
AuTrES ProViSioNS TEChNiquES
1 063
1 565
47 %
ToTAL dES ProViSioNS TEChNiquES*
24 357
31 013
27 %
* Opérations directes uniquement.
2 %
5 %
76 %
17 %
rAPPorT
ANNuEL
2008
14
Les paramĂtres majeurs dans
Le caLcuL des provisions
dâassurance de personnes
Le critĂšre financier : le taux dâintĂ©rĂȘt technique
le code de la sĂ©curitĂ© sociale prĂ©voit lâutilisation
dâun taux dâintĂ©rĂȘt technique. ce taux permet Ă
lâinstitution de prĂ©voyance, dans le cadre du pro-
cessus de tarification et de calcul des provisions
mathĂ©matiques, dâanticiper de maniĂšre prudente
les produits financiers que lui procureront les
actifs représentatifs des engagements techniques.
les conditions dâutilisation du taux dâintĂ©rĂȘt
technique sont strictement encadrées par la
réglementation qui fixe notamment son niveau
maximal par référence au taux moyen des
emprunts dâĂ©tat (tmE). mĂ©caniquement, plus
le taux dâintĂ©rĂȘt technique est bas plus les
provisions mathématiques sont importantes.
Le paramÚtre statistique : la table de mortalité
ou la loi de maintien
dans le domaine de la prévoyance, la durée de vie
ou la durĂ©e de maintien en situation dâincapacitĂ©
ou dâinvaliditĂ© est Ă©videmment un facteur important
qui conditionne le montant des engagements de
lâinstitution (dĂ©cĂšs du bĂ©nĂ©ficiaire, survie Ă lâĂąge
de la retraite, Ă©tat dâinvaliditĂ©, etc.).
les tables de mortalité et les lois de maintien
permettent ainsi aux institutions de prévoyance
dâĂ©valuer leurs engagements techniques dĂ©-
pendant de la durée de vie humaine. ces tables
statistiques sont établies soit à partir des données
recueillies par lâinsee, soit Ă partir des donnĂ©es
issues des portefeuilles des organismes
dâassurance.
ces différentes tables sont révisées réguliÚrement
pour tenir compte de lâĂ©volution dĂ©mographique.
Les opérations nettes de réassurance
affichent une croissance de 6,3 %,
avec 9,2 milliards dâeuros de
cotisations.
Les acceptations en réassurance poursuivent leur
progression, avec une augmentation de prĂšs de
8,3 %, pour un montant de 1,1 milliard dâeuros.
Les garanties non vie contribuent pour lâessentiel Ă
cette progression qui témoigne du renforcement
des coopérations développées par les institutions
de prévoyance au sein des groupes de protection
sociale.
En matiÚre de réassurance, les taux de cession
diminuent dâun point par rapport Ă lâannĂ©e
précédente, avec un taux moyen de 24,5 % sur
lâensemble des garanties (aprĂšs acceptations).
Hormis les dépenses liées à la dépendance, les
frais de soins santé constituent toujours les risques
les plus fortement réassurés, avec un taux de
cession de 29 %. Le dĂ©cĂšs et lâincapacitĂ© de travail
sont quant Ă eux davantage couverts par une
réassurance non proportionnelle.
La diminution réguliÚre du recours des institutions
de prévoyance au marché de la réassurance
proportionnelle, auquel sâajoute la progression
constante des opérations acceptées, illustre
clairement la stratégie des institutions paritaires
et leur position dominante sur le marché de
la prévoyance et de la complémentaire santé
dâentreprise.
répartitiOn dEs accEptatiOns En 2008
(cotisations de 1 099 millions dâeuros)
Frais de soins de santé Incapacité, invalidité DécÚs
LâACTiViTĂ
DES INSTITUTIONS
15
22 %
61 %
17 %
Les placements des institutions
progressent de 23 %
et sâĂ©lĂšvent
Ă 38,7 milliards dâeuros
Lâencours des placements des institutions de
prévoyance a progressé globalement de 23 %
au cours de lâexercice 2008 en valeur nette
comptable. Cette hausse sâexplique en grande
partie par lâabsorption dâinstitutions de retraite
supplémentaire par des institutions de pré-
voyance durant lâannĂ©e 2008. Sans ces transferts,
lâencours des placements se serait Ă©levĂ© Ă
33,3 milliards dâeuros, laissant apparaĂźtre une
progression de 5,9 %. Ces actifs financiers ou
immobiliers viennent en représentation des
provisions techniques et des fonds propres des
institutions.
En 2008, sous lâeffet de la baisse des marchĂ©s
financiers, lâallocation des portefeuilles de
placement a sensiblement Ă©voluĂ©. En fin dâannĂ©e,
le poids des actions sâĂ©lĂšve ainsi Ă 27 % des
placements (en baisse de 4 points par rapport
au précédent exercice), les produits obligataires
représentent 67 % du total (en hausse de 4 points
par rapport Ă lâannĂ©e derniĂšre), tandis que les
actifs immobiliers, principalement dâexploitation,
se stabilisent Ă 3 %.
La crise financiĂšre du second semestre 2008 a
également fortement pesé sur la valeur de
réalisation des placements des institutions de
prévoyance et, par conséquent, sur leur niveau
de plus-values latentes. A cet Ă©gard, le montant
de plus-values latentes de 2,5 milliards dâeuros
relevĂ© Ă la clĂŽture de lâexercice prĂ©cĂ©dent a Ă©tĂ©
intĂ©gralement consommĂ© en fin dâannĂ©e.
De plus, les provisions destinées à faire face
aux risques de pertes financiĂšres, telles que la
provision pour dépréciation à caractÚre durable
(PDD) et la provision pour risque dâexigibilitĂ©
(PRE) sâĂ©lĂšvent Ă 740 millions dâeuros en fin
dâannĂ©e. MalgrĂ© cela, la bonne tenue des marchĂ©s
financiers sur les huit premiers mois de 2008 ont
permis de réaliser des résultats financiers positifs,
avec un rendement moyen observé de 3 % contre
4 % en 2007.
Les rĂgLes dâĂ©vaLuation
des pLacements
En matiÚre comptable, la réglementation impose
une évaluation prudente des placements gérés
par les institutions de prĂ©voyance quâils soient
représentatifs de leurs fonds propres ou de leurs
engagements techniques.
les actifs financiers des institutions de prévoyance
sont dans un premier temps comptabilisés en coût
historique, câest-Ă -dire au coĂ»t dâacquisition, puis
sont diminués chaque année des amortissements
et le cas échéant des provisions pour dépréciation.
a chaque inventaire, les actifs sont valorisés
de maniĂšre extra comptable Ă leur valeur de
réalisation. celle-ci est déterminée par référence
au cours de bourse pour les titres cotés, à la
valeur vénale pour les autres titres non cotés,
et Ă la valeur dâexpertise certifiĂ©e par un expert
immobilier agréé pour les actifs immobiliers.
cette valeur de réalisation est transmise chaque
année aux autorités de contrÎle. la différence
entre la valorisation extra comptable et la valeur
nette comptable constitue le stock de plus-values
latentes.
En matiĂšre de provisionnement, les valeurs
amortissables (titres Ă taux fixe) suivent un
rĂ©gime spĂ©cifique puisquâils ne font lâobjet dâun
provisionnement quâen cas de dĂ©faillance de
lâĂ©metteur. les autres valeurs (actions, Opcvm,
actifs immobiliers) doivent faire lâobjet dâun
provisionnement lorsque la dépréciation a un
caractÚre « durable ». En outre, si la valeur de
rĂ©alisation de ces mĂȘmes valeurs fait ressortir
une moins-value latente globale, lâinstitution de
prévoyance doit constituer une provision pour
risque dâexigibilitĂ© qui apparaĂźt comptablement
dans les provisions techniques.
rAPPorT
ANNuEL
2008
16
structurE du pOrtEFEuillE dEs
institutiOns dE prévOyancE En 2008
Obligations et autres titres Ă revenus fixes Autres OPCVM
OPCVM détenant des titres à revenus fixes Actions et autres
titres Ă revenus variables hors OPCVM Placements immobiliers
Autres
Les rĂ©gLes dâinvestissement
des pLacements
En matiĂšre de rĂšgles dâinvestissement, les
institutions de prĂ©voyance sont soumises Ă
une réglementation trÚs stricte qui fixe la liste
des actifs admissibles en représentation des
engagements et les rĂšgles quantitatives de
dispersion du risque par type dâactifs et par
Ă©metteur.
mais au-delĂ de ces rĂšgles prudentielles, la
composition des actifs reflĂšte les objectifs de
sécurité et de rendement que se sont fixées
les institutions de prévoyance dans le cadre
de leurs politiques de gestion actif/passif. ces
politiques visent Ă optimiser les investissements
et lâallocation des placements en fonction de la
nature et de lâĂ©chĂ©ance des engagements pris Ă
lâĂ©gard des adhĂ©rents et des participants.
Les fonds propres des institutions
couvrent nettement la marge de
solvabilité réglementaire
Les fonds propres des institutions, aprĂšs affec-
tation des rĂ©sultats, sâĂ©lĂšvent Ă 11,5 milliards dâeuros
au 31 dĂ©cembre 2008, sâinscrivant en hausse par
rapport Ă lâannĂ©e prĂ©cĂ©dente. Les institutions de
prévoyance couvrent en moyenne quatre fois
et demi lâexigence de marge de solvabilitĂ© rĂ©gle-
mentaire actuelle.
La provision pour dépréciation
Ă caractĂre duraBLe
cette provision permet dâinscrire au bilan la
dépréciation « durable » observée ligne à ligne
sur les placements (hors titres Ă revenus fixes)
des institutions de prévoyance. depuis les
précisions fournies par le conseil national de la
comptabilité fin 2002, il convient de procéder
systématiquement à une analyse fine du caractÚre
durable de la dĂ©prĂ©ciation dâun actif Ă lâinventaire
dÚs lors que cette dépréciation excÚde 20 % de
sa valeur nette comptable, ou 30 % durant les
périodes de forte volatilité des marchés financiers,
comme ce fut le cas en fin dâannĂ©e 2008.
les conclusions de cette analyse doivent aboutir
Ă la constitution ou non dâune provision pour
dĂ©prĂ©ciation de lâactif.
sOlvabilité dEs institutiOns
dE prévOyancE
(Ă fin 2008)
2007
2008
En valeur nette comptable
En valeur de réalisation
Fonds propres +
PV latentes/
Provisions techniques
37 %
53 %
104 %
123 %
279 %
231 %
Fonds propres +
PV latentes/
Cotisations
Provisions techniques/
Cotisations
LâACTiViTĂ
DES INSTITUTIONS
17
7%
5 %
17 %
3 %
17 %
51 %
51 %
7 %
3 %
16 %
20 %
3 %
mettre en Ćuvre
la solidarité
Le métier des institutions de prévoyance ne
sâarrĂȘte pas Ă la gestion des garanties qui leur sont
confiées et aux versements des prestations. Dans
le cadre de lâaction sociale, elles interviennent
directement auprĂšs des participants et de leurs
proches.
Exprimant la solidaritĂ© qui sâexerce Ă travers les
institutions, lâaction sociale vise avant tout Ă accom-
pagner les salariés dans les moments difficiles
(maladie grave, handicap, dĂ©cĂšs dâun proche,
surendettement âŠ).
Elle permet Ă©galement dâaider les participants et
leurs familles dans leurs projets, de leur apporter
plus de bien ĂȘtre, et de dĂ©velopper la prĂ©vention
en matiÚre de santé. Des institutions soutiennent
aussi la recherche médicale ou agissent en faveur
des personnes en situation de perte dâautonomie.
PrĂ©ventive ou rĂ©paratrice, lâaction sociale recouvre
une large gamme de prestations et de services.
Sur les trois derniÚres années, les institutions de
prĂ©voyance ont consacrĂ© 658 millions dâeuros
Ă lâaction sociale.
subvEntiOns Et prĂȘts dâactiOn sOcialE
dE 2006 Ă 2008
(en millions dâeuros)
Anticiper
et innover
Afin de réagir rapidement face aux difficultés
auxquelles peuvent ĂȘtre confrontĂ©s les participants,
la plupart des institutions développent une véritable
veille sociale. Le but est de détecter les situations
susceptibles dâentraĂźner une rupture sociale afin
dâagir le plus en amont possible. Dâune annĂ©e
sur lâautre, lâaction sociale des institutions peut
donc ĂȘtre rĂ©orientĂ©e, selon les prioritĂ©s, vers de
nouveaux besoins. Lâobjectif est de rĂ©pondre aux
LâACTioN
SOCIALE
18
rAPPorT
ANNuEL
2008
2006
2007
2008
136
245
277
situations dâurgence et dâapporter aide et conseil
dans leurs démarches aux personnes fragilisées
et Ă leur entourage.
Ainsi,
les aides individuelles
représentent un
montant de 33 millions dâeuros en 2008. Elles
recouvrent surtout des aides financiĂšres directes
visant principalement Ă faciliter lâaccĂšs aux soins
des participants.
Sâajoutent Ă ces aides les dĂ©penses correspondant Ă
la bonification des prĂȘts
accordĂ©s, qui sâĂ©lĂšvent
Ă 26 millions dâeuros.
les prĂȘts
, quant à eux, ont augmenté de façon
significative en 2008 avec 179 millions dâeuros contre
147 millions dâeuros en 2007.
les aides collectives
, qui sâĂ©lĂšvent Ă 23 millions
dâeuros, correspondent principalement aux
dĂ©penses rĂ©alisĂ©es pour les structures mises Ă
la disposition des participants : Ă©tablissements
de cure, cliniques, centres de rééducation fonc-
tionnelle et de réinsertion professionnelle, centres
de vacances.
Les aides collectives ont aussi servi Ă soutenir
la recherche médicale et le développement
dâassociations Ă vocation sociale, ainsi quâĂ rĂ©server
des lits dans des établissements spécialisés.
Enfin, 16 millions dâeuros ont Ă©tĂ© consacrĂ©s aux
services dâaction sociale.
subvEntiOns, aidEs, sErvicEs Et prĂȘts
dâactiOn sOcialE En 2008
(en millions dâeuros)
2008
AidES iNdiViduELLES
33
AidES CoLLECTiVES
23
SErViCES dâACTioN SoCiALE
16
boNiFiCATioN dE PrĂȘTS
26
ToTAL SubVENTioNS, AidES ET SErViCES
98
ToTAL PrĂȘTS ACCordĂS
179
totaL
277
* lâencours de prĂȘts sâĂ©lĂšve Ă 420 millions dâeuros au 31/12/08.
Lâaction sociaLe compLĂte souvent
Les garanties « non contriButives »
lâaction sociale vient souvent complĂ©ter certaines
dispositions intégrées par les partenaires sociaux
dans les rĂšglements des institutions ou dans les
contrats. ces dispositions donnent lieu Ă des
garanties dites « non contributives » ou « droits
gratuits » visant Ă maintenir, gratuitement ou Ă
un coût minoré, la couverture des retraités, des
chĂŽmeurs, et de leurs ayants droit, principalement
en matiÚre de complémentaire santé.
présentant un caractÚre systématique car définies
contractuellement, ces garanties sont prises en
compte dans lâĂ©valuation du risque et intĂ©grĂ©es
dans les comptes techniques des institutions,
alors que les dĂ©penses dâaction sociale sont
incluses dans le compte non technique. bien quâil
soit difficile dâestimer leur montant global, elles
devraient ĂȘtre ajoutĂ©es aux dĂ©penses dâaction
sociale
stricto sensu pour évaluer, dans sa totalité,
les prestations sociales des institutions de prévoyance.
diversifier les aides
pour
apporter la réponse appropriée
Les aides individuelles, le plus souvent attribuées
au cas par cas, représentent un montant de
33 millions dâeuros en 2008. Elles recouvrent
surtout des aides financiĂšres directes visant
principalement Ă faciliter lâaccĂšs aux soins des
participants. Sâajoutent Ă ces aides 26 millions
dâeuros correspondant Ă la bonification des prĂȘts
accordés.
Les aides individuelles recouvrent une grande
diversitĂ© dâinterventions rĂ©pondant aux prioritĂ©s
de lâaction sociale des institutions.
Faciliter lâaccĂšs aux soins mĂ©dicaux et
favoriser la prévention
Un des principaux objectifs de lâaction sociale
des institutions de prĂ©voyance est dâĂ©viter que
des participants Ă faible revenu renoncent Ă leur
complémentaire santé ou à des soins médicaux
en raison dâun reste Ă charge trop important.
19
LâACTioN
SOCIALE
Sans compter les prestations liées aux garanties
non contributives, les institutions ont consacré
20,5 millions dâeuros Ă la prise en charge de
cotisations ou de frais mĂ©dicaux ainsi quâĂ des
actions de prévention (bilans de santé, dépistage,
information et prévention sur certaines patho-
logies...).
Sur le champ spécifique de la prévention santé
au travail, les institutions sont particuliĂšrement
lĂ©gitimes du fait de leur connaissance de lâen-
treprise. Cette démarche de prévention leur
permet dâagir globalement et dans la durĂ©e sur
la santé et le bien vieillir, en prenant en compte
les pathologies spécifiques aux métiers.
Aider les personnes en difficulté, apporter
un soutien Ă la famille
Les institutions de prévoyance ont consacré prÚs
de 1,5 million dâeuros en secours et aides dâurgence
ainsi que 2,3 millions dâeuros aux allocations
renouvelables. Ces allocations peuvent venir en
complément de revenu pour aider à la résorption
de dettes et de crédits par exemple, ou en cas de
situation exceptionnelle. En outre, les capitaux décÚs
et rentes de conjoint ou dâĂ©ducation versĂ©s alors
que des restrictions contractuelles auraient pu sâap-
pliquer, sâĂ©lĂšvent Ă prĂšs de 0,4 million dâeuros.
Intervenir en cas de rupture sociale est une
prioritĂ©, et lâaccompagnement du veuvage, par
exemple, au-delĂ dâun soutien financier, donne
lieu Ă une grande diversitĂ© dâactions, notamment
dans le cadre de lâOCIRP (union dâinstitutions de
prévoyance).
Les bourses pour les Ă©tudes des enfants ont
reprĂ©sentĂ© 1,6 million dâeuros.
Aider Ă lâamĂ©lioration ou Ă lâacquisition
du logement
Les institutions de prévoyance ont accordé
179 millions dâeuros de prĂȘts, complĂ©tĂ©s par des
bonifications de prĂȘts de 26 millions dâeuros. Ces
prĂȘts sont accordĂ©s Ă des taux et des conditions
particuliÚrement intéressantes pour les moins de
35 ans.
répartitiOn dEs aidEs individuEllEs En
2008
(en milliers dâeuros)
suBventions individueLLes
totaL répartition
PriSE EN ChArGE dE CoTiSATioNS ou
dE FrAiS mĂdiCAux ET PrĂVENTioN
20 510
64 %
CAPiTAL dĂCĂS ET obSĂquES, rENTE
dE CoNJoiNT ET dâĂduCATioN
387
1 %
AuTrES ALLoCATioNS rENouVELAbLES
2 304
7 %
SECourS, ENTrAidES, AidES PoNCTuELLES
1 478
4 %
STAGES dE rĂiNSErTioN,
AidES Ă LA CrĂATioN dâENTrEPriSE
441
1 %
bourSES dâĂTudES
1 648
5 %
AidES Au LoGEmENT
372
1 %
AidES Aux VACANCES
1 936
6 %
AuTrES
3 889
11%
ToTAL horS boNiFiCATioN dE PrĂȘTS
32 965
100 %
boNiFiCATioN dES PrĂȘTS
26 146
totaL
59 111
ACComPAGNEr LES PErSoNNES
EN SiTuATioN dE hANdiCAP
Ces derniĂšres annĂ©es, lâaide aux personnes
handicapĂ©es sâest dĂ©veloppĂ©e dans plusieurs
institutions.
La plupart ont consacré davantage de budget
à la réservation de lits dans des établissements
spĂ©cialisĂ©s (EPHAD). Certaines sâorientent vers
la crĂ©ation de maisons dâaccueil spĂ©cialisĂ©es
ou de structures pour personnes handicapées
vieillissantes. Dâautres financent Ă©galement
le départ en vacances des enfants ou adultes
handicapés dans des structures adaptées.
Des institutions ont mis lâaccent sur la
sensibilisation du public vis-Ă -vis du handicap
et soutiennent les associations qui agissent au
quotidien pour faciliter la vie des personnes
handicapĂ©es et leur entourage. Lâaide aux aidants
est dâailleurs un domaine dâintervention dans lequel
les institutions de prévoyance sont trÚs présentes.
rAPPorT
ANNuEL
2008
20
répartitiOn dEs aidEs individuEllEs
EntrE lEs participants En 2008
SalariĂ©s RetraitĂ©s SalariĂ©s en recherche dâemploi
uNE AidE Pour LES rETrAiTĂS EN
ComPLĂmENT du ChĂquE SANTĂ
En 2008, la part des retraités parmi les béneficiaires
des aides individuelles a significativement au-
gmenté. Cette augmentation correspond à la
prise en charge de tout ou partie de la cotisation
de leur complémentaire santé notamment dans
le cadre du chĂšque santĂ© (ou Aide Ă lâacquisition
dâune complĂ©mentaire santĂ© (ACS)) .
Ăcouter, conseiller et orienter :
les services dâaction sociale
En 2008, les institutions de prévoyance ont con-
sacrĂ© 16 millions dâeuros au dĂ©veloppement des
services dâaction sociale. Ces services corres-
pondent Ă des espaces dâaccueil et de conseil.
Ils sâadressent principalement aux personnes
ùgées isolées, à celles qui traversent une période
difficile comme le chĂŽmage ou le veuvage,
ou aux personnes atteintes dâun handicap et Ă
leur entourage.
Dans ce domaine de lâaccompagnement Ă la
personne, des innovations ont été engagées par
des institutions tant dans la façon de concevoir
le service lui-mĂȘme que dans les moyens mis en
Ćuvre. Ces services utilisent notamment les
possibilitĂ©s offertes par lâinformatique et la
téléphonie.
au pLus prĂs des rĂ©aLitĂ©s et en
reLation avec Les autres acteurs
lâaction sociale exige proximitĂ© et profession-
nalisme. les institutions de prĂ©voyance sây sont
pleinement engagées, pariant sur les partenariats
locaux avec des acteurs de terrain.
Sâappuyer sur les rĂ©seaux locaux
la bonne détection des besoins et la pertinence
des réponses apportées conditionnent la qualité
de lâaction sociale. pour dĂ©multiplier lâefficacitĂ©
de leurs rĂ©seaux de dĂ©lĂ©guĂ©s Ă lâaction sociale,
les institutions de prévoyance développent de
nombreux partenariats avec les acteurs associatifs
et institutionnels. riches du dialogue quâelles ont
su engager avec ces derniers, elles sont devenues
des interlocuteurs de référence pour de nombreux
réseaux locaux.
Lâexigence de la professionnalisation
lâaction sociale constitue un vĂ©ritable mĂ©tier
au sein des institutions de prévoyance. les
institutions ont dâailleurs engagĂ© un processus
de professionnalisation croissante de la fonction.
une dĂ©marche incontournable Ă lâheure oĂč les
interlocuteurs locaux ont eux-mĂȘmes entrepris
des actions volontaristes en termes de com-
pétence et de méthodologie.
21
LâACTioN
SOCIALE
4 %
65 %
31 %
La gouvernance
des institutions
de prévoyance
En juillet 2008, le CTIP a adopté deux nouvelles
recommandations de gouvernance dans le
prolongement de celle du 18 décembre 2007
relative Ă lâorganisation et au fonctionnement du
conseil dâadministration.
La premiĂšre recommandation porte sur
le rĂŽle
du conseil dâadministration des institutions de
prévoyance en matiÚre de contrÎle interne
.
Elle prĂ©cise les modalitĂ©s de mise en Ćuvre
du contrĂŽle interne dans les institutions de
prĂ©voyance et leurs unions tel quâinstituĂ© par le
dĂ©cret du 19 mai 2008 puis par lâordonnance du
8 décembre 2008.
En application dâune directive europĂ©enne,
lâordonnance du 8 dĂ©cembre 2008 est en effet
venue introduire dans la loi lâobligation, pour les
organismes assureurs, de constituer un comité
spécialisé chargé, sous la responsabilité exclusive
et collective du conseil dâadministration, dâassurer
le suivi des questions relatives Ă lâĂ©laboration et au
contrĂŽle de lâinformation comptable et financiĂšre
ainsi quâĂ lâefficacitĂ© des systĂšmes de contrĂŽle
interne et de gestion des risques.
Anticipant sur lâapplication de cette ordonnance
prévue au plus tÎt pour le 1
er
septembre 2009,
la premiĂšre recommandation du CTIP de juillet
2008 fixe ainsi les missions et les modalités de
fonctionnement des commissions dâaudit et des
risques que la recommandation de 2007 incitait
vivement Ă mettre en place dans les institutions de
prévoyance. En parallÚle, cette recommandation
est venue commenter lâobligation posĂ©e par le
décret du 19 mai 2008 de soumettre annuellement
un rapport sur le contrĂŽle interne Ă lâapprobation
du conseil dâadministration tout en fournissant un
guide pratique dâaide Ă la rĂ©daction de ce rapport.
LâACTuALiTĂ
DU CTIP
22
rAPPorT
ANNuEL
2008
uNE JourNĂE dâiNFormATioN
dĂdiĂE Ă LA GouVErNANCE
La gouvernance des institutions de prévoyance
Ă©tait au programme de la journĂ©e dâinformation du
22 octobre 2008. Cette journĂ©e fut lâoccasion de
revenir sur les différentes étapes de la réflexion
engagée par les partenaires sociaux du CTIP sur la
gouvernance des institutions de prévoyance et de
présenter les trois recommandations émises par le
CTIP.
Michel Dieu, alors Président du CTIP, a ouvert la journée
en soulignant notamment que la gouvernance est
Ă la fois « une question essentielle Ă lâexercice de la
mission dâadministrateur » et « une question dĂ©termi-
nante pour le développement et la pérennité de
nos organismes paritaires ». Il a ensuite rappelé le
contexte de la constitution du groupe de travail sur
la gouvernance des institutions de prévoyance, son
fonctionnement, ses missions et son programme de
travail.
La recommandation de juillet 2008 sur les
Ă©lĂ©ments dâanalyse par le conseil dâadministration
dâune institution de prĂ©voyance dâun projet de
rapprochement ou de partenariat a été présentée
par Jean-Louis Faure, Délégué général du CTIP,
lequel a tout dâabord expliquĂ©, Ă partir du cycle
dâassurance et des grands Ă©quilibres du bilan, en
quoi la construction dâun systĂšme dâinformation est
nécessaire à la prise de décision des administrateurs.
Les deux recommandations de décembre 2007
et juillet 2008 sur le fonctionnement du conseil
dâadministration des institutions de prĂ©voyance
et son rÎle en matiÚre de contrÎle interne ont été
décrites par Bernard Lemée, Vice-président à cette
date, lequel a rappelĂ© quâil est, en la matiĂšre,
« primordial de définir des rÚgles efficaces et de
sâassurer que les comportements sont adaptĂ©s ».
La rĂ©union a Ă©galement permis dâaborder le contexte
gĂ©nĂ©ral dans lequel sâest inscrite la rĂ©flexion des
partenaires sociaux du CTIP, qui sâest nourrie des
démarches initiées au niveau européen avec
SolvabilitĂ© 2 et au niveau national par lâAutoritĂ© de
contrĂŽle.
Dans ce cadre, Jacques Philippe Chanet, membre
du collĂšge de lâAutoritĂ© de ContrĂŽle des Assurances
et des Mutuelles (ACAM), a réalisé un bilan des
réponses apportées par le CTIP à chacune des
36 recommandations du rapport de lâAutoritĂ© de
contrĂŽle sur la gouvernance des organismes assureurs.
A cette occasion, il a souligné avec satisfaction,
quâĂ la date de la rĂ©union, 19 recommandations de
lâACAM avaient Ă©tĂ© suivies voire adaptĂ©es par le
CTIP à la situation des institutions de prévoyance
dans ses propres recommandations.
Enfin, lâintervention de Jean-Charles GuĂ©ganou,
associé du Cabinet Ernst & Young, a apporté un
Ă©clairage dĂ©taillĂ© sur lâimpact du pilier II du projet
Solvabilité 2 sur la pratique de gouvernance des
institutions de prévoyance.
23
LâACTuALiTĂ
DU CTIP
rAPPorT
ANNuEL
2008
24
La seconde recommandation publiée en juillet
2008 a pour objet de déterminer
les éléments
dâanalyse dont doit disposer tout conseil
dâadministration dâinstitution de prĂ©voyance
dans le cadre dâun projet de rapprochement ou
de partenariat
avec un autre organisme dâassu-
rance ou un groupe dâassurance. Cette recom-
mandation invite le conseil dâadministration Ă
procĂ©der Ă lâanalyse du projet en considĂ©ration
de son opportunité au regard des objectifs du
groupe de protection sociale auquel lâinstitution
de prévoyance appartient, de sa faisabilité opéra-
tionnelle, de lâĂ©valuation des entitĂ©s candidates
au rapprochement et de leur rentabilité future,
ainsi que des conséquences en termes de politique
de gestion des ressources humaines.
A partir du dernier trimestre 2008, le CTIP sâest
consacrĂ© avec lâAGIRC et lâARRCO Ă la rĂ©flexion
commune conduite par le groupe de travail
des partenaires sociaux sur la gouvernance des
groupes paritaires de protection sociale.
Lâarticle 4
de la loi Evin
En fĂ©vrier 2008, la Cour de cassation sâest
prononcĂ©e pour la premiĂšre fois sur lâinterprĂ©tation
de lâarticle 4 de la loi Evin du 31 dĂ©cembre 1989.
Dans cette affaire, un salarié licencié demandait
le maintien intégral à titre individuel de la
couverture santé et décÚs dont il avait bénéficié
en sa qualité de salarié. La mutuelle, qui assurait
la couverture de ces risques, lui avait fait connaĂźtre
quâil lui Ă©tait impossible de maintenir le mĂȘme
contrat, qui Ă©tait un contrat collectif quâelle ne
commercialisait plus. Elle lui proposait donc un
autre contrat. La Cour de cassation a considéré
que les dispositions dâordre public de lâarticle 4 de
la loi Evin imposent le maintien Ă lâancien salariĂ©
privĂ© dâemploi, de la couverture rĂ©sultant de
lâassurance de groupe souscrite par lâemployeur
pour la garantie de frais de santĂ©, sans quâil
puisse y ĂȘtre dĂ©rogĂ© par voie de convention
(2
Ăšme
Civ. 7 février 2008, n° 06-15006).
report du statut fiscaL des
institutions de prévoyance
au 1
er
janvier 2010
la loi de finances rectificative pour 2006 a fait
entrer les institutions de prévoyance et les
mutuelles dans le régime de droit commun en
les soumettant Ă lâimpĂŽt sur les sociĂ©tĂ©s (is) et Ă
la taxe professionnelle (tp). un nouveau régime
fiscal a donc Ă©tĂ© dĂ©fini. il prĂ©voit, dâune part,
lâexonĂ©ration de lâis et de tp pour les contrats de
complémentaire santé solidaires et responsables,
et, dâautre part, la dĂ©duction fiscale des dotations
aux provisions dâĂ©galisation affĂ©rant aux rĂ©gimes
professionnels de prévoyance, sous certaines
conditions.
Fin 2007, la commission européenne a ouvert
une enquĂȘte formelle auprĂšs du gouvernement
français visant Ă sâassurer de la compatibilitĂ©
de ce nouveau statut fiscal, applicable Ă tout
organisme dâassurance indĂ©pendamment de
sa forme juridique, avec la réglementation
europĂ©enne en matiĂšre dâaides dâĂ©tat. dans
lâattente de la rĂ©ponse de la commission,
lâentrĂ©e en vigueur de ce nouveau dispositif
a été successivement reportée au 1er janvier
2009 puis au 1er janvier 2010.
dans le cadre de cette enquĂȘte, le ctip a rappelĂ©
que les garanties de prévoyance et de santé
mises en place par les partenaires sociaux font
partie intégrante de la rémunération des salariés
et que, par conséquent, les exonérations dont
sont assorties les cotisations ne sauraient ĂȘtre
qualifiĂ©es dâaides dâĂ©tat, comme lâa rĂ©affirmĂ© la
jurisprudence européenne. a ce titre, le ctip
a défendu le bien fondé des dispositions notifiées
par le gouvernement français pour les couvertures
sociales complémentaires qui sont déterminées
par la voie dâune convention ou dâun accord
collectif.
Cette dĂ©cision a Ă©tĂ© confirmĂ©e par un arrĂȘt de
la Cour dâappel de renvoi de Lyon du 13 janvier
2009 (RG n° 08-02875) et commentée dans le
Rapport annuel 2008 de la Cour de cassation.
Le rapport prĂ©cise que lâarticle 4 de la loi Evin
ne sâinterprĂšte pas comme posant uniquement
le principe du maintien dâune couverture des
frais de santĂ©, tout en laissant Ă lâemployeur ou
aux partenaires sociaux la liberté de fixer les
conditions de ce maintien, mais comme posant
une obligation de maintien Ă lâidentique, dans
le contrat individuel souscrit par lâancien salariĂ©,
de la couverture santé telle que prévue au contrat
collectif. Le rapport en conclut que lâassureur
a lâobligation de proposer aux catĂ©gories dâadhĂ©-
rents Ă©numĂ©rĂ©es Ă lâarticle 4 de la loi Evin,
Ă titre de contrat individuel, la mĂȘme couverture
santé que celle prévue au contrat collectif, pour
un tarif ne pouvant dépasser 50 % du tarif
collectif.
Dans ce contexte, la Ministre de lâĂconomie a saisi
le Comité consultatif du secteur financier (CCSF)
afin dâĂ©tablir un bilan dâapplication de lâarticle 4
de la loi Evin. Le CTIP a été invité à participer aux
travaux du CCSF, lequel a rendu public son avis
le 13 mai 2009. Le CCSF souligne que le bilan de
lâarticle 4 de la loi Evin de 1989, aprĂšs vingt ans
dâapplication, est positif. Il explique notamment
que lâobjectif initial a Ă©tĂ© atteint rappelant que
celui-ci visait Ă accroĂźtre le nombre des personnes
bĂ©nĂ©ficiant dâune couverture en frais de soins
de santĂ© dans les entreprises, dâune part, puis,
les anciens salariés qui ne sont plus en activité,
dâautre part. Selon le CCSF, ce rĂ©sultat a pu ĂȘtre
obtenu grĂące Ă la signature dâaccords par les
partenaires sociaux et à une application « flexible »
et « pragmatique » de la loi Evin de la part des
organismes assureurs. Lâavis du CCSF note
cependant que lâarrĂȘt de la Cour de cassation du
7 février 2008 introduit une insécurité juridique
sur les contrats individuels que les organismes
assureurs ont proposés aux salariés en sortie des
contrats collectifs.
En conclusion, le Comité consultatif du secteur
financier invite les MinistÚres de la Santé et du
Travail ainsi que le MinistĂšre chargĂ© de lâĂconomie
à réfléchir à la sécurisation de ces contrats indivi-
duels, sans exclure, le cas échéant, une possible
modification limitée de la loi.
La lutte
contre le blanchiment
de capitaux
Lâordonnance du 30 janvier 2009, qui transpose
la directive du 26 octobre 2005*, a entiĂšre-
ment remis Ă plat le dispositif de lutte contre
le blanchiment de capitaux et le financement
des activités terroristes.
Lâordonnance consacre le principe de lâapproche
par les risques, en autorisant une modulation Ă la
hausse ou Ă la baisse des obligations de vigilance
en fonction du risque de blanchiment ou de
financement du terrorisme. Au cours du second
semestre 2009, un dĂ©cret dâapplication arrĂȘtera
la liste des produits et des clients présentant
un faible risque de blanchiment pour lesquels
les organismes assureurs seront exonérés des
obligations dâidentification, dâanalyse de la relation
dâaffaires et de surveillance du client, Ă condition
quâil nâexiste pas de soupçon de blanchiment de
capitaux ou de financement du terrorisme. Ce
décret établira également la nature des vigilances
renforcées que le professionnel devra mettre en
Ćuvre pour les clients ou les produits Ă©noncĂ©s dans
la loi comme présentant un risque élevé. Des
arrĂȘtĂ©s dâapplication viendront prĂ©ciser le
dispositif. Le CTIP entend défendre dans ces
textes à paraßtre une approche adaptée du
dispositif de lutte contre le blanchiment aux
garanties collectives.
Cette ordonnance Ă©tend par ailleurs le champ de
la déclaration de soupçon. Initialement limitée
aux sommes et opérations qui pourraient provenir
de certaines formes de criminalitĂ© dâexception
(trafic de stupéfiants, criminalité organisée, finan-
cement du terrorisme, fraude aux intĂ©rĂȘts de la
Communauté européenne), la déclaration de
soupçon concerne désormais les sommes ou les
* Directive du 26 octobre 2005 relative à la prévention
de lâutilisation du systĂšme financier aux fins de blan-
chiment de capitaux et de financement du terrorisme.
25
LâACTuALiTĂ
DU CTIP
opérations portant sur des sommes dont les
personnes assujetties savent, soupçonnent ou
ont de bonnes raisons de soupçonner quâelles
proviennent dâune infraction passible dâune peine
privative de liberté supérieure à un an, ou participent
au financement du terrorisme. Ainsi Ă©tendu Ă la
délinquance de droit commun, le champ de la
déclaration de soupçon couvrira en particulier la
fraude fiscale.
A noter quâune premiĂšre dĂ©cision de sanction a Ă©tĂ©
prononcĂ©e par lâACAM Ă lâencontre une sociĂ©tĂ©
de courtage dâassurance pour des manquements
à cette réglementation.
vers La mise en pLace
dâun systĂme de mĂ©diation
un projet de charte de médiation des institutions
de prévoyance et de leurs unions, élaboré au sein
du ctip, a été finalisé par la commission juridique
en juin 2009. le projet sera soumis aux instances
du ctip au second semestre de lâannĂ©e 2009.
La recherche
de bénéficiaires
Depuis 2005, le législateur a adopté deux nouvelles
lois visant Ă faire disparaĂźtre le stock de contrats
dâassurance vie non rĂ©clamĂ©s. LâAssociation pour
la Gestion des Informations du Risque en Assurance
(AGIRA) a Ă©tĂ© mandatĂ©e, par lâensemble des orga-
nismes professionnels du secteur de lâassurance
(CTIP, FFSA, FNMF, GEMA ), pour mettre en Ćuvre
ces nouvelles dispositions.
Le premier dispositif, introduit par la loi du
15 décembre 2005, permet à toute personne
physique ou morale de sâadresser par Ă©crit aux
organismes professionnels représentatifs pour
ĂȘtre informĂ©e de lâexistence Ă©ventuelle dâun
contrat dâassurance vie souscrit Ă son profit. Sur les
17 600 courriers de particuliers envoyĂ©s en 2008 Ă
lâAGIRA, plus de 2 200 contrats ont Ă©tĂ© dĂ©tectĂ©s
par lâensemble des organismes assureurs, dont
21 seulement par les institutions de prévoyance
(soit moins de 1 % de la totalité des contrats
détectés).
Le second dispositif issu dâune loi du 17 dĂ©cembre
2007 a mis Ă la charge des organismes assureurs
lâobligation de sâinformer du dĂ©cĂšs Ă©ventuel de
leurs assurés. Pour faciliter cette recherche, la loi
autorise les organismes assureurs, uniquement par
lâintermĂ©diaire de leurs organismes professionnels,
Ă consulter le RĂ©pertoire National dâIdentification
des Personnes Physiques (RNIPP) de lâINSEE
pour les donnĂ©es relatives au dĂ©cĂšs. LâAGIRA a
été chargée par les organismes professionnels
dâorganiser, pour leur compte, ces Ă©changes dâin-
formations. Le dispositif opérationnel AGIRA/INSEE
est entré en service le 2 mars 2009.
Une décision de la Commission Nationale de
lâInformatique et des LibertĂ©s (CNIL) portant
autorisation unique des traitements automatisés
liés aux recherches de bénéficiaires a été accordée
le 18 dĂ©cembre 2008 Ă lâensemble des organismes
assureurs.
Un rapport gouvernemental sur la mise en Ćuvre
de ces dispositifs devrait ĂȘtre adressĂ© au Parlement
avant la fin du premier semestre 2009.
DĂ©pendance :
concertation sur
le partenariat public-privé
Conscient des enjeux liés à la dépendance, le
gouvernement a initié, en avril 2008, une réflexion
sur le financement dâun cinquiĂšme risque de
protection sociale, en concertation avec toutes
les parties prenantes. Dans ce cadre, le CTIP a
été sollicité pour apporter un éclairage technique
Ă ces reflexions.
Le projet de loi, maintenant attendu pour 2010,
instaurerait un « partenariat public-privé » destiné
Ă organiser lâintervention des organismes assureurs
dans la prise en charge du risque dépendance.
Les contrats collectifs, une réponse adaptée
au risque dépendance
Le CTIP sâest attachĂ© Ă dĂ©montrer les avantages
pouvant ĂȘtre apportĂ©s par les contrats collectifs
en matiÚre de couverture du risque dépendance
dans le cadre dâune offre complĂ©mentaire assu-
rantielle. En mutualisant les cotisations sur lâen-
rAPPorT
ANNuEL
2008
26
semble des salariĂ©s de lâentreprise, et en les
amenant Ă cotiser trĂšs tĂŽt, ils permettent en effet
de rĂ©duire considĂ©rablement lâeffort de cotisation
des assurĂ©s, et ce dâautant plus que les employeurs
participent au financement.
Le CTIP a aussi rappelé que ces dispositifs couvrent
lâensemble des salariĂ©s de la mĂȘme maniĂšre, quels
que soient leur revenu et leur état de santé, sans
délai de carence ni de franchise.
précisions sur Le statut sociaL
des contriButions patronaLes
En août 2008, la direction de la sécurité sociale a
transmis au ctip pour avis un projet de circulaire
relatif « aux modalitĂ©s dâassujettissement aux
cotisations et contributions de sécurité sociale
des contributions des employeurs au financement
des prestations de retraite supplémentaire et de
prévoyance complémentaire ». le ctip a pu ainsi
formuler ses observations sur le contenu de ce
projet de texte qui visait Ă clarifier certains points
et Ă refondre en un document unique, plus lisible,
les deux précédentes circulaires (circulaires du
25 août 2005 et du 21 juillet 2006).
publiée le 30 janvier 2009, cette circulaire a
fait apparaßtre de nouveaux éléments tout
en assouplissant certaines dispositions. Elle
considĂšre notamment lâallocation versĂ©e Ă
lâoccasion dâune naissance comme une garantie
de prĂ©voyance complĂ©mentaire ; lâexonĂ©ration
de cotisations sociales nâest donc pas remise en
cause pour les régimes incluant cette allocation.
Elle reconnaßt par ailleurs la possibilité pour le
salarié de demander que son conjoint ne bénéficie
pas de la couverture obligatoire Ă titre dâayant
droit, dĂšs lors que ce dernier est lui-mĂȘme couvert
dans un cadre identique.
structurée en huit fiches thématiques, elle rappelle
les rĂšgles de calcul des limites dâexonĂ©rations
sociales et revient sur les notions de caractĂšre
collectif et obligatoire ainsi que sur la définition
des prestations de prévoyance complémentaire et
de retraite supplémentaire.
les contrats collectifs disposent de lâannĂ©e 2009
pour se mettre en conformité avec les dispositions
de cette nouvelle circulaire.
circulaire n°dss/5b/2009/32 disponible sur le site htpp://www.securite-
sociale.fr
La portabilité des droits
Le CTIP a présenté des solutions techniques
favorisant la couverture des salariés grùce aux
dispositifs mutualisĂ©s dâentreprise, tout en
permettant une portabilité des droits cotisés
tout au long de la vie professionnelle, entre
contrats collectifs et individuels. Cette portabilité
pourrait ĂȘtre permise notamment par lâattribution
dâune valeur de transfert exprimĂ©e en euros,
correspondant aux droits Ă rente acquis par le
salarié en cas de dépendance.
Afin dâencourager ces dispositifs qui constituent
des leviers efficaces pour une large diffusion de
la couverture, le CTIP a proposĂ© dâaccompagner
cette offre collective dâune exonĂ©ration fiscale
et sociale de la cotisation pour lâemployeur et
le salariĂ©, comme câest le cas en prĂ©voyance ou
en épargne retraite. Cette incitation spécifique
permettrait dâĂ©viter tout arbitrage complexe
entre la garantie dépendance et les garanties
de prévoyance ou de retraite supplémentaire.
Lâassurance
maladie
Le contexte en 2008
LâactualitĂ© en matiĂšre dâassurance maladie a Ă©tĂ©
particuliĂšrement dense au cours du premier
semestre 2008. La concertation voulue par le
gouvernement en dĂ©but dâannĂ©e, Ă travers les Ă©tats
généraux de la santé, a soulevé des questions
essentielles tant du point de vue de lâoffre de soins
que de celui de son financement. Sur ce dernier
point, que ce soit les propositions formulées dans le
rapport sur le bouclier sanitaire ou celles consistant
à transférer la prise en charge de certaines dépenses
sur les organismes complémentaire, ces différentes
pistes ont été relayées par le CTIP au sein des
groupes de travail en vue dâĂ©valuer les impacts
que pourraient avoir de telles Ă©volutions.
Deux rapports parus au mois de mai 2008, le rapport
de la Cour des comptes sur le financement des
dĂ©penses de santĂ© transmis Ă lâUnion nationale des
27
LâACTuALiTĂ
DU CTIP
organismes dâassurance maladie complĂ©mentaire
(UNOCAM), et lâavis du Haut conseil pour lâavenir
de lâassurance maladie sur les dispositifs mĂ©dicaux,
ont formulé un certain nombre de critiques vis-à -vis
des organismes complémentaires et des complé-
mentaires santé collectives en particulier. Le CTIP
sâest mobilisĂ© pour apporter des rĂ©ponses Ă ces
critiques sâappuyant, pour certaines, sur des
chiffrages tĂ©moignant dâune mĂ©connaissance des
contrats collectifs et de la rĂ©alitĂ© de lâactivitĂ© des
organismes complémentaires.
Enfin, la signature du protocole dâaccord du
28 juillet 2008 entre le gouvernement et la Mutualité
française a Ă©galement Ă©tĂ© lâun des faits marquants
de lâannĂ©e. En contrepartie dâune contribution de
lâordre dâun milliard dâeuros des organismes
complémentaires au redressement des comptes
de lâassurance maladie, le gouvernement sâest
engagé à instaurer un nouveau partenariat entre
lâassurance maladie et la MutualitĂ© dans le
domaine des négociations avec les professionnels
de santĂ© et dans celui de lâaccĂšs des mutuelles
« aux données de santé ». DÚs la rentrée 2008, les
instances du CTIP ont décidé, compte tenu des
circonstances dans lesquelles cet accord avait été
conclu, dâexaminer les conditions de leur maintien
au sein de lâUNOCAM.
DĂšs septembre, le projet de loi de financement
de la Sécurité sociale 2009 est venu poser une
nouvelle fois la question du rĂŽle des organismes
dâassurance maladie complĂ©mentaires dans le
financement de la dépense médicale.
La loi de financement de la Sécurité sociale
pour 2009
Sur fond de crise financiĂšre, le projet de loi
présenté par le gouvernement fin septembre 2008
a confirmĂ© les annonces quâil avait faites au cours
de lâĂ©tĂ© : augmentation de 3,4 points du taux
de la taxe CMU-c sur le chiffre dâaffaires santĂ©
des organismes complémentaires ; association,
sous certaines conditions, de lâUNOCAM aux
conventions qui régissent les relations entre
lâassurance maladie et les professionnels de
santé.
La préparation de la loi de financement de la
Sécurité sociale pour 2009 (LFSS 2009) a donc
été particuliÚrement suivie par le CTIP qui
sâest attachĂ© Ă mettre en lumiĂšre les limites
de certains arguments opposés aux organismes
complémentaires et visant surtout à justifier
lâaugmentation de la taxe CMU-c (
cf. encadré
page 29).
LâuNoCAm
Au cours du premier semestre 2008, la partici-
pation du CTIP aux travaux menés au sein de
lâUNOCAM a Ă©tĂ© soutenue. On retiendra en
particulier :
la construction de la rĂ©ponse de lâUNOCAM
(juin 2008) au rapport de la Cour des comptes
relatif au financement des dépenses de santé
dans laquelle figure en annexe lâargumentaire du
CTIP relatif aux exonérations sociales et fiscales
des contrats collectifs dâentreprise,
deux saisines mettant en Ćuvre, pour la premiĂšre
fois, la procédure votée dans la LFSS 2008 prévoyant
la consultation de lâUNOCAM sur toute mesure
conventionnelle emportant des revalorisations
tarifaires (avenant n° 5 à la convention des trans-
porteurs sanitaires privés et avenant n° 7 à la
convention des orthoptistes),
une dizaine de saisines Ă©manant de lâUNCAM
portant sur des modifications apportées à la liste des
actes et prestations remboursables par lâassurance
maladie.
Suite Ă lâaccord signĂ© en juillet 2008 entre le
gouvernement et la Mutualité française, une
concertation entre les membres de lâUNOCAM a
tout de mĂȘme permis de dĂ©gager un consensus
sur le fonctionnement de lâUnion. Il sâest traduit par
un protocole dâactualisation des rĂšgles internes Ă
lâUNOCAM prĂ©cisant notamment que ses membres
fondateurs «
privilégient la concertation pour tous
les sujets et que tout accord emportant des
consĂ©quences financiĂšres pour lâensemble des
organismes complémentaires, relÚve du champ
de lâUNOCAM ». Ces rĂšgles ont Ă©tĂ© intĂ©grĂ©es
dans les statuts de lâUnion.
rAPPorT
ANNuEL
2008
28
Les négociations avec les professionnels
de santé
En dĂ©pit du rĂŽle que lui a confiĂ© la loi dâaoĂ»t
2004, lâUNOCAM nâa pas Ă©tĂ© intĂ©grĂ©e Ă lâexamen
des programmes annuels de négociation entre
lâUNCAM et les professionnels de santĂ©. La loi de
financement de la Sécurité sociale pour 2009 a fait
Ă©voluer cet Ă©tat de fait. LâUNOCAM sera dĂ©sormais
systématiquement associée à la négociation des
conventions avec les professionnels de santé.
Concernant les professions ou distributeurs de
dispositifs médicaux à usage individuel suivants :
chirurgiens-dentistes, audioprothésistes, opticiens-
lunetiers, la validité des conventions ou accords
est dĂ©sormais soumise Ă la signature de lâUNOCAM.
Une procédure reste toutefois prévue en cas
de dĂ©saccord afin dâĂ©viter toute situation de
blocage. Les négociations dans le domaine de
lâoptique devraient sâouvrir dĂšs lâĂ©tĂ© 2009.
Dans le cas particulier des négociations avec les
médecins, un point spécifique relatif à la mise
en place dâun nouveau secteur conventionnel
dâexercice appelĂ© « secteur optionnel » pourrait
également déboucher sur un accord tripartite.
Ouvert depuis plusieurs années, ce dossier
qui soulĂšve sur le fond la question du « droit Ă
dĂ©passement dâhonoraires », peine cependant
Ă trouver une issue. En mars 2008, lâUNOCAM
a rappelé ses positions dans une lettre ouverte.
La reprise des négociations en juillet 2008 et la
proposition que la CNAMTS a remise Ă lâissue des
discussions conventionnelles de fin octobre 2008,
ont mis en évidence les difficultés à concilier les
positions des uns et des autres.
Cette question a été abordée dans le cadre des
discussions sur le projet de loi « HÎpital, Patients,
Santé, Territoires » mais, au final, cette loi ne
devrait comporter quâune disposition visant Ă
demander aux partenaires conventionnels de
parvenir, avant le 15 octobre 2009, Ă un accord,
faute de quoi lâencadrement des dĂ©passements
dâhonoraires devrait figurer dans le PLFSS 2010.
LâiNĂViTAbLE rĂPErCuSSioN
dE LâAuGmENTATioN dE
LA TAxE Cmu-C Sur LE CoûT
dE LA ComPLĂmENTAirE SANTĂ
Le
Rapport de la Commission des affaires culturelles,
familiales et sociales sur le projet de loi de financement
de la sécurité sociale pour 2009 a souligné la
croissance « particuliÚrement dynamique » des
organismes complémentaires en 2006 et 2007, en
concluant quâils pouvaient supporter lâaugmentation
de la taxe CMU-c sans avoir Ă augmenter les
cotisations.
Or, dans le cadre des contrats collectifs, le cycle
de lâactivitĂ© santĂ© ne peut sâapprĂ©hender sur seu-
lement deux annĂ©es dâexercice. Une sĂ©quence
longue, dâau moins dix ans, est indispensable pour
apprĂ©cier les effets dâanticipation ou de rattrapage
entre périodes excédentaires et déficitaires. Sur
les dix derniÚres années, il ressort que les ex-
cédents réalisés par les institutions de prévoyance
sont venus équilibrer les déficits de la période
en permettant juste aux institutions de financer
la marge de solvabilité réglementaire, selon les
normes prudentielles en vigueur.
Par ailleurs, le CTIP a contesté le montant de fonds
propres attribués aux institutions de prévoyance
au titre de lâactivitĂ© santĂ©. Il semble que cette
estimation nâait pas intĂ©grĂ© le fait que les fonds
propres soient fongibles et non cantonnés
par type dâopĂ©rations. Pour les institutions de
prévoyance, les fonds propres actuels garantissent
essentiellement le respect des engagements de
prĂ©voyance dont lâhorizon de paiement va de
5 ans à plus de 30 ans pour certains régimes (rentes
dâinvaliditĂ©, de retraite supplĂ©mentaire, rentes
de conjointâŠ). Ces engagements reprĂ©sentent
plus de 20 milliards dâeuros.
29
LâACTuALiTĂ
DU CTIP
SESAM-
Vitale
Depuis 2000, le CTIP, au cÎté des autres familles
dâorganismes dâassurance maladie complĂ©mentaire,
est partie prenante des travaux de maĂźtrise
dâouvrage du systĂšme SESAM-Vitale. Pour
mémoire, les besoins exprimés par les organismes
complémentaires visent à promouvoir les échanges
directs avec les professionnels de santé en
sâappuyant sur lâinfrastructure SESAM-Vitale.
Dans ce cadre, la dématérialisation des flux de
facturation appelés Demandes de Rembourse-
ments Ălectroniques (DRE) directement adressĂ©s
aux organismes a été un enjeu primordial.
Depuis 2007, la mise en Ćuvre de la DRE a permis
des Ă©changes directs entre les professionnels de
santé et les organismes complémentaires. Pour
les institutions de prévoyance, deux possibilités
se sont présentées : recevoir et traiter les flux de
DRE dans leurs systĂšmes dâinformation ou utiliser
un prestataire de service, en particulier pour les
factures en tiers payant.
rAPPorT
ANNuEL
2008
30
LA dĂmATĂriALiSATioN dES
ĂChANGES EN mATiĂrE dE SANTĂ
la normalisation et la dématérialisation
des Ă©changes avec les opticiens
Dans le domaine de lâoptique, les prix sont libres
et lâintervention de lâassurance maladie complĂ©-
mentaire est prépondérante dans la prise en charge
des frais engagés par les assurés. Or les codes de
regroupement transmis aux organismes complémen-
taires ne leur permettent pas dâapprĂ©cier le rapport
qualité/prix de leurs remboursements et de faire
Ă©voluer leurs garanties selon les besoins de leurs
assurĂ©s. De ce fait, de plus en plus dâinstitutions
de prévoyance subordonnent le remboursement de
leurs prestations Ă des demandes de prises en charge
préalable.
Afin de remĂ©dier Ă ce dĂ©faut dâinformations, une
norme « optoAMC » visant à promouvoir les échanges
dématérialisés de devis et prises en charge entre
opticiens et organismes complémentaires a été
déposée pour avis à la CNIL fin juillet 2008 par
lâUNOCAM. Ce dictionnaire de donnĂ©es a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©
par les familles dâassurance maladie complĂ©mentaire
en collaboration avec des professionnels de lâoptique.
Fin 2008, la CNIL, dans sa réponse à cette demande
de conseil, a estimé que les organismes complé-
mentaires pourraient ĂȘtre destinataires des codes
de la liste des produits et prestations en optique
sous réserve du recueil du consentement exprÚs
de lâassurĂ©. Câest Ă lâappui de cette recommandation
que lâUNOCAM a entrepris de complĂ©ter le dossier
CNIL en prĂ©cisant les modalitĂ©s de mise en Ćuvre
du consentement exprĂšs de lâassurĂ©.
la normalisation et la dématérialisation
des échanges avec les cliniques privées
Les établissements de santé privés exerçant des
activités en médecine, chirurgie et obstétrique, facturent
désormais les frais de séjour selon une tarification
forfaitaire en fonction de la pathologie des patients,
appelĂ©e tarification Ă lâactivitĂ© (T2A).
Afin dâaccompagner la mise en Ćuvre de la T2A
dans les établissements de santé privés pour les
activités médicales concernées, un accord entre les
organisations reprĂ©sentatives dâorganismes complĂ©-
mentaires (CTIP, FFSA, FNMF et GEMA) et les fédé-
rations dâĂ©tablissements de santĂ© privĂ©s (FHP et
FEHAP) a Ă©tĂ© signĂ© en 2004. Cet accord a permis Ă
lâensemble des opĂ©rateurs de sâappuyer sur un mĂȘme
support de facturation (nouveau bordereau AMC). Il
prévoyait également la dématérialisation du bordereau
de facturation.
En 2008, une norme dâĂ©changes a pu ĂȘtre finalisĂ©e
et le rĂ©fĂ©rentiel nĂ©cessaire Ă la mise en Ćuvre de
ces échanges électroniques a été mis à la disposition
des éditeurs de logiciels et des organismes complé-
mentaires. Cette solution de dématérialisation a reçu
un avis favorable de la CNIL.
JusquâĂ prĂ©sent, les institutions de prĂ©voyance
ont privilégié les DRE associées au service de tiers
payant. Ce qui explique notamment que ce soit leurs
opérateurs de tiers payant qui accompagnent les
professionnels de santé dans le déploiement des
DRE.
Les premiers retours dâexpĂ©rience sont positifs.
Si chacun reconnaßt que la montée en charge des
flux de DRE nécessite une forte implication de la
part des organismes, tous apprécient la qualité
des DRE reçues : les différents contrÎles spécifiés
dans la version 1.40 du systĂšme de facturation de
SESAM-Vitale permettent en effet de recevoir des
factures électroniques de meilleure qualité. Ce
qui signifie Ă©galement un moindre taux de rejet,
indicateur primordial tant pour les professionnels
de santé que pour les organismes avec lesquels
ils ont passé des conventions de tiers payant.
MĂȘme si les chiffres restent encore modestes, les
actions dâaccompagnement ont permis une accĂ©-
lération de la croissance du nombre de DRE
depuis un an.
Au nombre des autres chantiers intéressant direc-
tement les organismes complĂ©mentaires, lâexpĂ©ri-
mentation de la carte DUO, portée par la FFSA,
et les conditions de sa généralisation, méritent
dâĂȘtre soulignĂ©es. Il sâagissait ici de vĂ©rifier la
viabilitĂ© dâune solution alternative Ă la carte Vitale
pour le support des données des organismes
complémentaires. La carte DUO ne porte pas
les droits de lâassurance maladie obligatoire,
mais contient les mĂȘmes donnĂ©es dâassurance
maladie complémentaire que la carte Vitale.
Le bilan de cette expérimentation conclut à une
bonne acceptation de ce support tant par les
professionnels de santé que par les patients. La
décision de principe de généraliser cette solution,
qui reste facultative, a été prise par le Conseil de
surveillance de la maĂźtrise dâouvrage SESAM-Vitale
en juin 2009. Cette décision a été assortie de
plusieurs conditions dont le respect dâun rĂ©fĂ©rentiel
pour toute carte souhaitant sâappuyer sur
lâinfrastructure SESAM-Vitale.
LâaccĂšs aux donnĂ©es
de santé
LâasymĂ©trie de lâinformation entre les rĂ©gimes
obligatoires et les organismes complémentaires
pénalise ces derniers et les cantonne dans un
rÎle de payeurs aveugles. Les organismes complé-
mentaires ne sont en effet pas autorisés à recevoir
bon nombre de données transmises aux régimes
obligatoires. Or, la crĂ©ation de lâInstitut des DonnĂ©es
de SantĂ© (IDS) rĂ©pond Ă la recherche dâune meilleure
gouvernance du systÚme de santé qui repose
sur une connaissance partagée de son fonction-
nement et de son financement par tous les acteurs.
Un de ses objectifs est en effet de favoriser le partage
de données de santé enrichies, dans le respect
du secret médical et des libertés individuelles.
En vue de pouvoir analyser leurs remboursements
dans divers postes de dépenses médicales afin
dâamĂ©liorer la qualitĂ© des soins et de rĂ©aliser des
économies bénéfiques aux assurés, des organismes
complémentaires expérimentent les solutions
présentées dans le rapport dit « Babusiaux ».
Lâinstitut des donnĂ©es de santĂ© (idS)
La crĂ©ation de cet institut sous la forme dâun
Groupement dâintĂ©rĂȘt public (GIP IDS) en mars 2007
résulte de la loi du 13 août 2004. Les membres
fondateurs sont les caisses nationales dâassurance
maladie, lâUNOCAM et lâUnion Nationale des
Professionnels de SantĂ© (UNPS). LâIDS, grĂące Ă
lâaccĂšs aux donnĂ©es du SNIIRAM et la mise en
commun de données produites par ses membres,
doit permettre de disposer dâune meilleure
connaissance du systÚme de santé et de ses
Ă©volutions.
Le SNIIRAM est une base de données anonymisée
qui recueille tous les décomptes émis par
lâensemble des rĂ©gimes dâassurance maladie
obligatoire et lâensemble des rĂ©sumĂ©s de sortie
anonymisés produits par les établissements de
soins.
Pour lâassurance maladie complĂ©mentaire, outre
lâUNOCAM, les organisations professionnelles
ou fĂ©dĂ©rations membres de lâUNOCAM ont reçu
31
LâACTuALiTĂ
DU CTIP
lâautorisation de la CNIL dâaccĂ©der aux donnĂ©es
du SNIIRAM : cet accĂšs est effectif depuis fin 2008,
le périmÚtre de leurs droits est toutefois plus restreint
que celui des membres de lâIDS puisquâil exclut un
volet important que constitue « lâĂ©chantillon des
bénéficiaires généralistes ».
La mise en commun de donnĂ©es sâappuiera notam-
ment sur des dâĂ©chantillons : un premier Ă©chantillon
test reposant sur lâEnquĂȘte SantĂ© Protection
Sociale de lâIRDES est en construction. Il sâagit
dâapparier des donnĂ©es individuelles de santĂ© en
provenance de lâassurance maladie obligatoire
et de lâassurance maladie complĂ©mentaire. Trois
institutions de prévoyance se sont portées
volontaires pour transmettre leurs données de
remboursements.
Les « expérimentations babusiaux »
Pour lâaccĂšs des organismes complĂ©mentaires aux
données de santé contenues dans les feuilles de
soins, le rapport de Christian Babusiaux identifie
trois solutions :
une loi lĂ©gitimant lâassurance maladie complĂ©-
mentaire Ă disposer du mĂȘme niveau dâinformation
que lâassurance maladie obligatoire ;
lâenvoi, par le professionnel de santĂ©, de donnĂ©es
« médicales » sensibles, sous forme nominative,
avec consentement du patient ;
lâenvoi, par le professionnel de santĂ©, de donnĂ©es
« médicales » sensibles anonymisées par un tiers
de confiance.
Pour les solutions « consentement exprÚs » et
« anonymisation », un processus dâexpĂ©rimentation
dans des conditions strictes de confidentialité
sâavĂ©rait indispensable avant dâenvisager une
éventuelle généralisation. Deux expérimentations
de la solution « anonymisation » faisant intervenir
des composants de sécurité du systÚme
SESAM-Vitale, ont Ă©tĂ© lancĂ©es sur lâaccĂšs aux
codes détaillés des médicaments. Leur bilan est
en cours dâĂ©laboration.
La modernisation des Ă©changes
avec les entreprises
En mars 2009, le cap de 1,5 million dâentreprises
inscrites sur le portail net-entreprises a été franchi.
Proposant dix-huit déclarations en ligne, le site a
reçu plus de 10 millions de déclarations en 2008,
soit plus de 50 % sur un an.
Ces résultats confirment le rÎle clé de net-
entreprises en matiÚre de dématérialisation des
dĂ©clarations sociales. Ils tĂ©moignent dâune vĂ©ritable
reconnaissance de lâefficacitĂ© des tĂ©lĂ©procĂ©dures
proposées et de la confiance que leur accordent
les entreprises.
Membre du Groupement dâIntĂ©rĂȘt Public
« Modernisation des Déclarations Sociales » (GIP
MDS), le CTIP contribue Ă la maĂźtrise dâouvrage
des services net-DADSU (DĂ©claration Annuelle
des Données Sociales - Unifiée) et net-DUCS
(Déclaration Unifiée des Cotisations Sociales)
ainsi quâĂ celle des projets transverses (modules
communs aux différentes déclarations, fonctions
support, communicationâŠ). Il participe aussi aux
travaux et réflexions menés dans le cadre de
lâĂ©tude lancĂ©e pour le dĂ©veloppement dâune
déclaration sociale nominative (DSN).
Net-dAdSu 2009 : les déclarations pour
les institutions de prévoyance ont doublé
en deux ans
Ouvert en 2003, le service Net-DADSU a vu son
activité augmenter de façon spectaculaire ces
quatre derniĂšres annĂ©es. En dĂ©but 2009, plus dâun
million dâentreprises ont transmis leurs donnĂ©es
sociales 2008 sur la plate-forme Net-DADSU, soit
17 % de plus que lâannĂ©e prĂ©cĂ©dente. Les donnĂ©es
reçues sont plus nombreuses (+ 12 %) et de
meilleure qualitĂ© quâen 2008.
Lâaugmentation du nombre dâentreprises ayant
recours au service tĂ©moigne dâune gĂ©nĂ©ralisation
des échanges dématérialisés avec les organismes
de protection sociale, dĂ©sormais mis en Ćuvre
dans de petites et trĂšs petites entreprises.
rAPPorT
ANNuEL
2008
32
BĂ©nĂ©ficiant toujours dâun recours majoritaire Ă la
DADSU dite « complÚte » (réunissant les données
des régimes de base, des institutions de retraite
AGIRC-ARRCO et des institutions de prévoyance),
les données destinées aux institutions de pré-
voyance, avec plus de 300 000 déclarations en 2008,
ont doublé en deux ans.
La rĂ©ussite de cette campagne peut ĂȘtre mise au
crĂ©dit des optimisations techniques apportĂ©es Ă
la plate-forme, des actions de promotion et de
support, ainsi que dâune plus large utilisation de
lâoutil de contrĂŽle DADSU-CTL.
DĂ©veloppĂ© par le CTIP et mis en Ćuvre depuis
fin 2006, lâoutil DADSU-CTL permet aux Ă©diteurs
de valider le fonctionnement de leurs logiciels,
et aux dĂ©clarants dâeffectuer trĂšs simplement le
contrÎle « à la source » de leurs déclarations. Il
est aujourdâhui devenu un maillon essentiel
du processus déclaratif DADSU, comme en
témoignent les 200 000 téléchargements et
1,5 million dâactivations enregistrĂ©s durant la
campagne 2009. Offrant la possibilité de produire
un « certificat de prĂ©contrĂŽle », lâoutil a largement
contribué à améliorer la qualité des données
reçues, tout en réduisant la charge de traitement
sur la plate-forme Net-DADSU (en 2009, un tiers
des envois valides étaient dotés de ce certificat).
Notons quâune vingtaine dâĂ©diteurs lâont intĂ©grĂ©
dans leur solution logicielle.
Initialement limité à un service de dépÎt unitaire
de fichiers, la plate-forme Net-DADSU a proposé
cette année un nouveau service de « dépÎt en
masse » automatisĂ©. DĂ©veloppĂ© et mis en Ćuvre
Ă la demande du CTIP, ce service est particuliĂšre-
ment utile pour les institutions de prévoyance ne
faisant pas partie dâun groupe de protection sociale.
Dans un contexte marqué par les préoccupations
trÚs opérationnelles de tous les acteurs, le CTIP
sâest efforcĂ© de rĂ©pondre aux nombreuses solli-
citations Ă©manant des entreprises, des Ă©diteurs
et des institutions, portant aussi bien sur des sujets
de nature « technique » que « métier ». Il a aussi
contribué au suivi des flux de données et à la
coordination des Ă©changes dâinformations entre
les collaborateurs du GIP MDS et les gestionnaires
des institutions.
La norme dAdSu devient la norme 4dS
AprĂšs dix annĂ©es dâexistence, la norme DADSU
doit faire lâobjet dâune profonde rĂ©vision afin de
sâadapter Ă un nombre croissant de partenaires
et traiter plus efficacement de nouvelles données.
Pour marquer ce changement, elle devient
Norme pour les Déclarations Dématérialisées
Des Données Sociales dite « Norme 4DS ». Issue
dâune convention signĂ©e en mars 2008 par la
CNAV et vingt-quatre partenaires dont le CTIP,
la Commission de la norme 4DS sâest substituĂ©e
Ă lâancienne Commission de la norme DADSU.
Le CTIP a participé à la mise en place de cette
nouvelle commission et a contribué dans ce cadre
Ă lâĂ©laboration de la norme DADSU applicable aux
données sociales 2009, intégrant une structure
de données prévoyance entiÚrement nouvelle et
partagée avec les mutuelles. Celle-ci supportera
désormais indifféremment des déclarations
périodiques annuelles ou trimestrielles, ainsi que
des déclarations événementielles unitaires ou de
masse. Elle ouvre ainsi la voie Ă lâautomatisation
des Ă©changes en matiĂšre de mouvements de
personnel en prévoyance, complémentaire santé
et retraite supplémentaire.
Le CTIP a également collaboré au chantier de
préparation de la nouvelle norme 4DS, dont une
version devrait ĂȘtre publiĂ©e Ă lâĂ©tĂ© 2009.
Enfin, comme chaque année, le CTIP a participé
aux sessions de prĂ©sentation organisĂ©es Ă
lâintention des Ă©diteurs de logiciel, prestataires de
paie et grands dĂ©clarants. En 2009, il sâattachera
particuliĂšrement Ă communiquer sur le contenu
de la nouvelle structure de données prévoyance.
Le CTiP bientĂŽt partenaire de Net-duCS
En 2008, les Déclarations Unifiées de Cotisations
Sociales (DUCS) sâappuyant sur le service net-DUCS
ont connu une augmentation plus importante
quâen 2007 : 4 500 000 dĂ©clarations en 2008, soit
+ 97 % contre + 91 % en 2007. Comme les années
33
LâACTuALiTĂ
DU CTIP
précédentes, le CTIP a participé aux travaux de
la DUCS, sans pour autant ĂȘtre signataire de la
convention net-DUCS.
La montée en charge des déclarations reçues via le
service net-DUCS combinée aux évolutions à venir
de ce service ont motivé la décision des instances
du CTIP de demander Ă ce que ce dernier soit
désormais partie prenante de la convention net-
DUCS.
La déclaration sociale nominative (dSN)
La DĂ©claration Sociale Nominative (DSN) est le
rĂ©sultat dâune rĂ©flexion commune des organismes
de protection sociale dans le cadre du GIP-MDS,
en vue dâallĂ©ger la charge administrative des
entreprises. Avec la DSN, les membres du GIP-
MDS proposent un mode de déclaration de
nature universelle qui vise Ă se substituer Ă bon
nombre de déclarations actuelles.
En 2007, les premiĂšres Ă©tudes ont permis de
formaliser lâintĂ©rĂȘt des organismes de protection
sociale pour la DSN tout en faisant ressortir les
Ă©lĂ©ments structurants dâune telle dĂ©claration.
Les grands principes de la DSN reposent sur un
dépÎt dématérialisé et unique des déclarations
pour lâensemble des entreprises, une pĂ©riodicitĂ©
dâenvoi mensuelle et Ă©vĂ©nementielle (la DSN
mensuelle sâinscrirait dans lâacte de paie de
lâentreprise), une norme 4DS servant de base Ă
lâĂ©laboration du ou des messages DSN.
Pour les institutions de prévoyance, la DSN
permettrait de gérer au plus prÚs les risques
prĂ©voyance et dâassurer aux entreprises un niveau
de service élevé dans un contexte de plus en plus
concurrentiel.
En 2008, dans le cadre de la seconde phase
de lâĂ©tude, sept groupes de travail ont permis
aux organismes partenaires de sâaccorder sur
plusieurs principes généraux tels que le dépÎt de
la DSN sur un site unique, avec un Ă©clatement des
informations vers chaque organisme concerné.
Le CTIP a pilotĂ© le groupe chargĂ© dâune Ă©tude sur
les besoins et les attentes des entreprises et des
tiers déclarants, ainsi que celles des éditeurs de
logiciels de paie et de ressources humaines.
Les comités régionaux
« net-entreprises.fr »
le gip-mds déploie des
efforts importants pour aller
Ă la rencontre des entreprises
et leur dĂ©montrer lâefficacitĂ©
de la dématérialisation des
dĂ©clarations sociales. ateliers dâinscription,
journées net-entreprises.fr, participation aux
salons⊠les occasions sont nombreuses pour
Ă©changer entre les entreprises et les organismes
de protection sociale qui sâinvestissent ensemble
et de maniÚre coordonnée au nom de net-
entreprises.fr.
pour offrir des relais aux utilisateurs tout en
consolidant la mobilisation des organismes de
protection sociale au niveau local, le gip-mds
déploie un réseau de comités régionaux
« net-entreprises.fr ».
En 2009, le réseau compte 23 comités régionaux
basés à amiens, besançon, bordeaux, caen,
clermont-Ferrand, dijon, la guadeloupe,
la réunion, la rochelle, lille, limoges, lyon,
montpellier, marseille, nancy, nantes, paris,
rennes, rouen, toulouse, tours, troyes et
strasbourg.
les comités de lille, nancy, tours et lyon sont
animés par des groupes de protection sociale au
titre de lâagirc-arrcO et du ctip.
Dans le cadre de la troisiĂšme phase dâĂ©tude, les
travaux ont porté sur la production des cahiers
des charges fonctionnel et technique de la
DSN, et sur la proposition dâune stratĂ©gie de
déploiement. Ce groupe de travail a été co-piloté
par le CTIP et lâAGIRC-ARRCO.
En raison des enjeux de la DSN, il est apparu
indispensable au Conseil dâadministration du GIP
MDS de mesurer toute la portée de cette nouvelle
déclaration. A la demande des fédérations
professionnelles, un audit a donc été réalisé en
vue dâĂ©valuer prĂ©cisĂ©ment les avantages, les
inconvénients et le coût de sa mise en place pour
les entreprises.
rAPPorT
ANNuEL
2008
34
Par ailleurs, un comité des directions des systÚmes
dâinformation des principaux organismes de
protection sociale, auquel participe le CTIP, a été
mis en place pour élaborer différents scénarios de
mise en Ćuvre. Une Ă©valuation de ces scĂ©narios
a Ă©tĂ© effectuĂ©e afin de sâassurer de la validitĂ© des
modÚles proposés.
En mai 2009, le dossier regroupant lâensemble des
éléments décisionnels a été soumis au Conseil
dâadministration du GIP MDS qui a donnĂ© son
accord pour quâil soit prĂ©sentĂ© Ă la Direction de
la Sécurité sociale.
uNE mEiLLEurE PriSE EN ComPTE
dE LA GESTioN ACTiFS/PASSiFS
Dans le contexte de crise financiÚre qui a marqué
la fin dâannĂ©e 2008, le dĂ©cret et lâarrĂȘtĂ© du
22 décembre 2008* ont introduit deux mesures
dâadaptation, lâune pour la provision pour risque
dâexigibilitĂ© (PRE), lâautre pour la provision pour
aléas financiers (PAF).
Concernant la PRE, il a été reconnu que le
risque dâexigibilitĂ© des engagements techniques
puisse dĂ©sormais ĂȘtre apprĂ©hendĂ©, Ă compter
de lâarrĂȘtĂ© des comptes 2008, selon un rythme
correspondant à la durée des engagements, dans
la limite de huit ans.
Concernant la provision pour aléas financiers
(PAF), lâapproche rĂ©trospective antĂ©rieurement
en vigueur pour apprécier les rendements futurs
a été remplacée par une approche prospective
reposant sur un horizon de détention des actifs
cohérent avec la durée des engagements
techniques. Cette mesure a été rendue applicable
depuis le 1
er
janvier 2009 ou, sur option, dĂšs
lâarrĂȘtĂ© des comptes 2008.
* modifiant lâarticle A.931-10-14 et lâarticle A.931-10-17 du code
de la Sécurité sociale.
Adoption de la directive
Solvabilité 2
La directive Solvabilité 2 a été adoptée défini-
tivement par le Parlement et le Conseil européens
en mai 2009. Conforme Ă lâobjectif initial sur les
trois piliers, le nouveau systĂšme prudentiel reconnaĂźt
davantage la nature et la complexité des risques
que le dispositif Solvabilité 1.
Avec lâapprobation de cette directive, la cons-
truction du socle prudentiel avance Ă grands pas,
pour une application attendue Ă lâhorizon fin 2012.
Néanmoins, à ce stade et malgré les toutes derniÚres
avancĂ©es, il semblerait encore utile dâanalyser les
conséquences de la crise financiÚre sur ce nouveau
dispositif, et notamment de reposer la question
dâune utilisation mieux adaptĂ©e de la valeur de
marché (ou « juste valeur ») pour le calcul de
lâexigence de solvabilitĂ©.
Sur le fond, la pleine reconnaissance des activités
de complémentaire santé et de prévoyance dans
le module intitulé, de façon restrictive, « Module
Santé », est une avancée majeure à ce stade. Pour
autant, le CTIP et les institutions de prévoyance
veilleront Ă ce que les mesures dâapplication, qui
devront ĂȘtre adoptĂ©es dâici fin 2010 par la
Commission européenne, confirment un traitement
adapté à ces garanties.
De mĂȘme, malgrĂ© une reconnaissance trĂšs insuf-
fisante de la gestion actif-passif, une meilleure prise
en compte des engagements de retraite profes-
sionnelle pilotés dans une perspective à long terme
par les partenaires sociaux semble désormais en
bonne voie. Il reste cependant en ce domaine Ă
construire un dispositif adapté et pleinement
harmonisé avec les fonds de pension euro-
pĂ©ens dont il est acquis aujourdâhui quâils seront
toujours soumis Ă SolvabilitĂ© 1 aprĂšs lâentrĂ©e en
vigueur de Solvabilité 2.
Au plan du dispositif opérationnel, si les grands
principes de solvabilité sont fixés dans la
directive qui vient dâĂȘtre adoptĂ©e, lâenjeu
consiste maintenant à définir à travers les
mesures dâapplication les rĂšgles techniques,
35
LâACTuALiTĂ
DU CTIP
SoLVAbiLiTĂ 2 : LES ĂTudES dâimPACT
Pour préparer sa proposition de directive et les
mesures dâapplication, la Commission europĂ©enne
a confié au Comité européen des contrÎleurs
dâassurance (CEIOPS) des Ă©tudes dâimpact (QIS)
auprĂšs des organismes dâassurance afin de
recueillir des avis techniques sur les orientations
et les méthodologies proposées.
La premiÚre étude (QIS1) lancée fin 2005, a consisté
en une Ă©valuation du niveau de marge de prudence
implicite intégré dans les provisions techniques
comptabilisées.
La seconde et la troisiĂšme Ă©tude (QIS2 et
QIS3) ont permis de tester un projet de formule
standard de calcul de solvabilité. DÚs la seconde
Ă©tude dâimpact, achevĂ©e en juin 2006, le CTIP a
dĂ©fendu la nĂ©cessitĂ© dâun traitement adaptĂ© aux
risques couverts par les garanties de prévoyance
dans le calcul de marge de solvabilité. La demande
faite en ce sens par les pouvoirs publics dâune
part, et les actions conjointes du CTIP et dâautres
organisations professionnelles dâautre part, a
été finalement entendue par la Commission. La
quatriĂšme Ă©tude dâimpact intĂšgre dĂ©sormais une
classe particuliÚre pour ces opérations dans un
module dit « Santé ».
La quatriÚme étude (QIS4), achevée en juillet
2008, a permis dâaffiner le calibrage de la future
exigence de solvabilité et de tester des méthodes
de simplification de la formule standard.
A lâoccasion de ces diffĂ©rentes Ă©tudes, le CTIP a
fait valoir les spécificités de la gestion paritaire et
de lâactivitĂ© exercĂ©e par les groupes de protection
sociale. Dans les critĂšres dâapprĂ©ciation de la
solvabilité, le CTIP a demandé que soit prise en
compte la durée des engagements en matiÚre
de prévoyance et de retraite supplémentaire,
pour des risques à long terme liés à la personne
humaine.
Tout au long de ces études, le CTIP a proposé aux
institutions des ateliers facilitant leur participation.
Lors de la derniĂšre Ă©tude dâimpact (QIS 4), la
participation des institutions sâest Ă©levĂ©e Ă plus
des deux tiers, en poids de cotisations.
tant en ce qui concerne les modalités de
calcul de lâexigence de solvabilitĂ© (Pilier I) que la
définition des rÚgles de bonne gouvernance (Pilier
II). Les mesures dâapplication qui complĂ©teront le
dispositif rĂ©glementaire, dâici fin 2010, prennent
donc dans les travaux en cours une importance
significative et nĂ©cessitent que lâon y attache une
attention particuliĂšre.
Ce contexte conduit le CTIP à défendre réso-
lument une application effective du principe de
proportionnalité prévu dans la directive. Ce
principe est déterminant pour une application
adaptée du dispositif à la complexité de chaque
organisme et aux risques quâil gĂšre, indĂ©pen-
damment de sa taille ou de sa structure. A
visée pragmatique, il est garant non seulement
de la solidité finale du dispositif mais aussi de
lâĂ©quitĂ© de traitement entre tous les organismes
assureurs. Il sâagit de lâun des enjeux majeurs dans
la réforme à venir.
La mise en conformité avec la directive Solvabilité 2
constitue un chantier opérationnel majeur im-
pliquant lâensemble des parties prenantes de
lâinstitution. Le CTIP a donc crĂ©Ă© un groupe
de travail
ad hoc sur la gestion de ce projet Ă
conduire comme un projet dâentreprise.
LâEurope
La formation des administrateurs
des organismes paritaires en Europe
Dans le cadre de sa mission de défense des régimes
dâassurance Ă gestion paritaire, lâAssociation euro-
péenne des institutions paritaires (AEIP) a poursuivi
ses réflexions sur le thÚme de la gouvernance
des régimes européens de protection sociale.
Au cours de lâannĂ©e 2008, un large Ă©change
dâinformation sur les modalitĂ©s dâorganisation de
la formation des administrateurs (Belgique, Pays-
Bas, Italie, France, FinlandeâŠ) a Ă©tĂ© organisĂ©.
Les travaux menĂ©s par lâAEIP sur les modes de
formation mis en place au service de la gestion
rAPPorT
ANNuEL
2008
36
paritaire constituent pour chaque membre une
source de réflexion.
LâexempLe itaLien
un systÚme de « formation continue » pour les
administrateurs des fonds de pensions italiens
est organisé en collaboration avec une université.
depuis juillet 2007, des dispositions légales
prĂ©voient dâune part, un contrĂŽle du contenu de
la formation et, dâautre part, quâau moins la moitiĂ©
des membres dâun conseil dâadministration suivent
cette formation. a lâissue de six mois de formation,
chaque administrateur passe un examen sanctionné
par lâobtention dâun certificat de lâuniversitĂ©.
LâexempLe nĂ©erLandais
les fonds de pension néerlandais ont accÚs à des
stages proposés par leurs fédérations profession-
nelles. il existe plusieurs niveaux de formation en
fonction de lâexpĂ©rience des administrateurs. un
test de connaissances est prévu en fin de cycle de
formation et lâautoritĂ© de contrĂŽle hollandaise, la
dnb (de nederlandsche bank), procĂšde au contrĂŽle
du contenu du premier niveau de formation.
Conférence de la présidence slovÚne sur
les soins de longue durée et la dépendance
En avril 2008, lâAEIP et lâAssociation Internationale
de la Mutualité (AIM) ont organisé avec le soutien
de la prĂ©sidence slovĂšne de lâUnion europĂ©enne
une conférence sur « La dépendance, la solidarité
et la coopération entre les générations ». Cette
confĂ©rence a Ă©tĂ© organisĂ©e alors mĂȘme que certains
Ătats membres de lâUnion europĂ©enne rĂ©flĂ©chissent
aux moyens de couvrir au mieux les soins de
longue durĂ©e liĂ©s Ă lâĂ©tat de dĂ©pendance. Les
thÚmes traités lors de cette journée ont apporté
un éclairage sur les notions de qualité des soins
et ont permis dâapprofondir les politiques de
volontariat et de ressources humaines.
Pour plus dâinformations : www.aeip.net
La formation
des administrateurs
Le CTIP propose plusieurs cycles de formation
auxquels les administrateurs dâinstitutions de
prĂ©voyance peuvent sâinscrire tout au long de leur
mandat, leur permettant ainsi de disposer dâune
actualisation de leurs connaissances et notamment
des évolutions législatives et réglementaires.
Pour les nouveaux administrateurs, le CTIP
organise deux fois par an une journĂ©e dâinformation
centrée sur la prévoyance collective et les outils
de pilotage dâune institution de prĂ©voyance.
Cette journée constitue un préalable au module
principal de formation.
Le module principal de formation, dispensé cinq
fois par an, se déroule sur quatre jours. Portant
sur lâexercice de la fonction dâadministrateur, il
traite Ă la fois du fonctionnement et du contrĂŽle
des institutions de prévoyance, des garanties de
prévoyance, de la gestion technique, de la gestion
actif/passif ainsi que de la lecture et de la compré-
hension des comptes annuels.
Des formations techniques et portant sur des
sujets dâactualitĂ© complĂštent cet ensemble.
Organisées sur une journée, elles traitent respecti-
vement de lâassurance maladie complĂ©mentaire
et de la réforme du systÚme de santé (deux fois
dans lâannĂ©e), de la rĂ©assurance et de la solvabilitĂ©
(deux fois dans lâannĂ©e) ainsi que de la fiscalitĂ©
des opĂ©rations dâassurance (trois fois dans lâannĂ©e).
En 2008, un quart des administrateurs dâins-
titutions de prévoyance ont participé aux sessions
de formation du CTIP. Ces chiffres confirment la
nette progression de la participation des admi-
nistrateurs Ă ces sessions. Ainsi on observe quâen
2008, 25 % des administrateurs dâinstitutions de
prévoyance ont au moins suivi une formation
organisée par le CTIP, contre 17 % en 2007 et
11 % en 2006.
Fin 2008, le groupe de travail sur la gouvernance
des institutions de prévoyance a entamé un travail
de réflexion sur la formation des administrateurs
37
LâACTuALiTĂ
DU CTIP
des institutions de prévoyance. Cette réflexion,
interrompue dĂ©but 2009 en raison de lâouverture
des travaux avec lâAGIRC et lâARRCO sur la
gouvernance des groupes de protection sociale,
reprendra en fin dâannĂ©e 2009.
Outre ces sessions de formation, le CTIP organise
chaque annĂ©e des journĂ©es dâinformation.
Destinées aux administrateurs, elles portent sur
des thĂšmes dâactualitĂ© majeurs pour le secteur
des institutions de prévoyance. En 2008, trois
journĂ©es dâinformation, rĂ©unissant chacune
environ 200 personnes, ont été organisées : « La
couverture du risque dépendance » (16 janvier),
« Les rĂ©formes de lâassurance maladie : quels
impacts, quelles perspectives ? » (14 mai) et « La
gouvernance des institutions de prévoyance »
(22 octobre).
La
communication
maprevoyance.fr et le site institutionnel
du CTiP
AprĂšs la refonte du site institutionnel du CTIP et
le lancement du site pédagogique maprevoyance.fr
fin 2007, lâobjectif en 2008 a Ă©tĂ© dâenrichir ces
sites et de renforcer leur promotion.
Devenu une rubrique du site institutionnel du
CTIP, le site maprevoyance.fr a fait lâobjet dâune
campagne de promotion par banniĂšres Internet
et liens sponsorisés sur les moteurs de recherche.
RéguliÚrement enrichi et actualisé, le site ctip.
asso.fr bĂ©nĂ©ficie, lui, dâun trĂšs bon rĂ©fĂ©rencement.
En juin 2008, le premier numĂ©ro de lâInfolettre du
CTIP - lettre dâinformation Ă©lectronique mensuelle -
a été adressé à un public de 2 600 destinataires
(collaborateurs et administrateurs dâinstitution,
partenaires institutionnels, parlementaires, pouvoirs
publics, journalistes). Apportant une visibilité
supplĂ©mentaire au site, lâInfolettre contribue Ă
augmenter sa fréquentation par une information
réguliÚre sur les réflexions et travaux du CTIP.
Tout internaute peut sây abonner.
En janvier 2009, la rubrique « Presse » du site sâest
transformée en véritable « Salle de presse ». La
nouveauté de cet espace réside dans ses fiches
thématiques, proposant un éclairage technique
sur les dossiers traités par le CTIP ou présentant
sa position sur des sujets dâactualitĂ©.
Enfin, depuis mars 2008, un Extranet, dont lâaccĂšs
est protégé par un identifiant et un mot de passe
propre Ă chaque institution, est accessible via le
site ctip.asso.fr. RĂ©guliĂšrement alimentĂ©, il met Ă
disposition des administrateurs et collaborateurs
des institutions une base de ressources docu-
mentaires sur lâensemble des sujets traitĂ©s par
le CTIP. La base de données juridiques y est
Ă©galement consultable.
NouVEAu GuidE PrATiquE
Le second guide pratique de la prévoyance
collective est disponible en téléchargement sur
maprevoyance.fr : il porte sur la mise en place de
la prĂ©voyance dâentreprise. Dâautres guides seront
mis en ligne, dont le prochain sur la garantie décÚs
des salariés, constituant ainsi une bibliothÚque
pratique de la prévoyance collective.
rAPPorT
ANNuEL
2008
38
4
Ăšme
Ătude SantĂ© CTiP/CrĂdoC
La complĂ©mentaire santĂ© dâentreprise :
un avantage auquel tiennent les salariés
Le 12 février 2009, le CTIP a présenté à la presse
les résultats de la 4
Ăšme
Ă©tude SantĂ©. DâaprĂšs cette
enquĂȘte rĂ©alisĂ©e par le CRĂDOC en dĂ©cembre 2008
auprÚs de 1 000 employeurs et 1 000 salariés, 84 %
des salariés considÚrent la complémentaire santé
dâentreprise comme un avantage financier, quâils
en bénéficient ou non. Parmi les salariés couverts
par une complĂ©mentaire santĂ© dâentreprise
obligatoire, neuf sur dix préfÚrent la conserver
plutĂŽt que de la voir supprimĂ©e au profit dâune
transformation de la contribution de lâemployeur
en salaire.
Autre enseignement de lâĂ©tude : les petites
entreprises privilégient plutÎt la simplicité et
lâuniformitĂ© de la formule pour tous les salariĂ©s.
Les grandes entreprises optent davantage
pour une différenciation selon les catégories
professionnelles ou la situation familiale des
salariés. Dans les petites entreprises, la complémen-
taire santé apparaßt comme un élément de cohésion
sociale, alors quâelle est davantage intĂ©grĂ©e Ă
une politique globale de rémunération dans les
plus grandes entreprises.
En matiĂšre de consommation mĂ©dicale, lâĂ©tude
montre une responsabilisation croissante des
salariés. Plus des deux tiers des salariés déclarent
limiter leur consommation médicale : 36 % font
surtout attention aux soins qui font lâobjet de
franchises ou de baisses de remboursement,
mais 37 % disent modérer leurs dépenses de
soins par principe mĂȘme si elles sont totalement
remboursées.
Valoriser lâaction sociale
ThĂšme majeur du plan dâactions de la Commission
Communication, lâaction sociale des institutions de
prĂ©voyance a fait lâobjet dâune matinĂ©e de rĂ©flexion
et dâĂ©changes avec la presse le 28 mai 2009.
Des témoignages filmés de bénéficiaires en
matiÚre de prévention santé, de soutien à la
recherche mĂ©dicale, dâaide dans les situations
difficiles ou au moment du démarrage dans la
vie, ont présenté concrÚtement aux journalistes
lâintervention des institutions et leurs prioritĂ©s
dans ce domaine. Les délégués et directeurs de
lâaction sociale participant aux deux tables rondes
de cette réunion ont complété cette présentation
en précisant le sens de cette spécificité des
institutions qui témoigne de leur vocation sociale,
son fonctionnement, son organisation.
Ces témoignages sont consultables sur le site du
CTIP dans la rubrique dĂ©diĂ©e Ă lâaction sociale.
Outre les films, lâinternaute peut y consulter
une description des actions et réalisations des
institutions reflétant la diversité de leurs initiatives.
SoNdAGE CTiP/CrĂdoC :
LES JEuNES SALAriĂS ET
LA SoLidAriTĂ
Dans le cadre du rendez-vous avec la presse sur
lâaction sociale des institutions de prĂ©voyance, le
CTIP a confiĂ© au CRĂDOC un sondage sur la façon
dont les jeunes salariés perçoivent la notion de
solidarité. Réalisée en mars 2009 auprÚs de 1 000
salariés ùgés de 18 à 25 ans, cette étude montre
quâils attendent bien plus quâun salaire : acquisition
de compétences, épanouissement personnel,
contact avec les autres et reconnaissance sociale,
sont largement cités comme les principaux
apports de lâentreprise.
En dĂ©pit des difficultĂ©s de cette classe dâĂąge
pour sâintĂ©grer professionnellement, une fois
entrés dans le monde du travail, ces jeunes
salariĂ©s considĂšrent lâentreprise comme un lieu
de ressources et de solidarité : huit sur dix se
sentent solidaires de lâensemble des salariĂ©s de
leur entreprise ou de leurs collĂšgues. Seuls 8 % ne
se sentent solidaires que des salariés de leur ùge.
39
LâACTuALiTĂ
DU CTIP
relations presse et relations publiques
Afin de préciser les impacts financiers des dif-
férentes orientations envisageables à la mi-2008
en matiĂšre dâassurance maladie, une matinĂ©e
dâinformation Ă©tait proposĂ©e aux journalistes le
10 avril 2008 sur « Les rĂ©formes Ă venir de lâassurance
maladie : impacts des diverses orientations sur la
complĂ©mentaire santĂ© ». Cette matinĂ©e dâinforma-
tion avait pour objectif dâaider Ă la comprĂ©hension
des enjeux des différents dispositifs envisagés.
Le 26 juin 2008, le CTIP présentait aux journalistes
les premiers chiffres sur lâactivitĂ© des institutions de
prévoyance en 2007. Cette conférence de presse
a Ă©tĂ© lâoccasion de revenir sur des critiques adressĂ©es
aux organismes complémentaires - aux contrats
collectifs de complémentaire santé notamment -
et de rectifier des estimations fausses comme
le chiffrage des « aides dâĂtat » par la Cour des
comptes.
La prĂ©sentation des rĂ©sultats de lâĂ©tude SantĂ©, le
12 février 2009, a été une nouvelle occasion pour
le CTIP de rappeler le rĂŽle des contrats collectifs en
matiĂšre de complĂ©mentaire santĂ© et lâattachement
des employeurs et des salariés à ces dispositifs
particuliĂšrement protecteurs et solidaires.
premiĂres rencontres
parLementaires sur
LâaccĂs aux soins de santĂ©
le ctip sâest associĂ© aux premiĂšres rencontres
parlementaires sur lâaccĂšs aux soins de santĂ© -
« renforcer les complémentaires santé » - qui
se sont tenues le 1
er
octobre 2008.
ces rencontres étaient coprésidées par le
député Jean-pierre door et le sénateur alain
vasselle, rapporteurs du projet de loi sur le
Financement de la sécurité sociale (plFss) 2009.
le ctip participait Ă la table ronde dâouverture
sur le thÚme : « les complémentaires santé,
payeurs exigeants ? ». a cette occasion, devant
un public rassemblant des acteurs majeurs en
matiĂšre dâassurance maladie, le ctip a exprimĂ© sa
position quant Ă lâaugmentation de la taxe cmu-c
prévue dans le plFss 2009.
www.ctip.asso.fr
rAPPorT
ANNuEL
2008
40
LES PubLiCATioNS
Les publications réguliÚres :
Le Rapport annuel sur lâactivitĂ© des institutions
de prévoyance
Lâ Annuaire des institutions de prĂ©voyance
Le Rapport sur lâactivitĂ© du CTIP
Les Guides pratiques de la prévoyance collective :
La retraite supplémentaire collective,
Mettre en place un contrat de prévoyance
collective
PRĂVOYANCE (Lettre trimestrielle)
INFOlettre (lettre dâinformation Ă©lectronique
mensuelle)
Publications thématiques (diffusées aux
institutions membres) :
Droit de la prévoyance paritaire
(4
Ăšme
édition, février 2009)
Recommandation du CTIP sur le rĂŽle du conseil
dâadministration des institutions de prĂ©voyance
en matiĂšre de contrĂŽle interne (juillet 2008)
Recommandation du CTIP sur les éléments
dâanalyse par le conseil dâadministration dâune
institution de prĂ©voyance dâun projet de
rapprochement ou de partenariat avec un autre
organisme dâassurance ou un groupe dâassurance
(juillet 2008)
Recommandation du CTIP sur le conseil
dâadministration des institutions de prĂ©voyance
(décembre 2007)
Guide juridique sur la protection des données
personnelles par les institutions de prévoyance
(décembre 2007)
Guide sur les Ă©tats de la Commission de contrĂŽle
des mutuelles et des institutions de prévoyance
(mise Ă jour de mars 2009)
Guide sur les Ă©tats de lâACAM : Ă©tats G (2006)
Guide mĂ©thodologique pour lâĂ©laboration du
rapport sur la politique des placements (2006)
Dispositif général de lutte contre le blanchiment
de capitaux (2006)
Guide de recommandations sur la combinaison
des comptes (2005)
En outre, le CTIP diffuse les actes des journées
dâinformation organisĂ©es chaque annĂ©e.
41
LâACTuALiTĂ
DU CTIP
LES iNSTANCES
du CTiP
LE CoNSEiL dâAdmiNiSTrATioN
cOllĂšgE dEs EmplOyEurs
Président
bernard LEmĂE
mEdEF
Secrétaire
Jean-Louis TERDJMAN
MEDEF
Membres du Bureau
Dany BOURDEAUX
UPA
Franck MOUGIN
MEDEF, ISICA-PRĂVOYANCE
Catherine THIBIER
MEDEF
Administrateurs
Michel BODOY
MEDEF, APICIL-PRĂVOYANCE
Muriel CAILLAT
FNSEA
VĂ©ronique CAZALS
MEDEF
Thierry DEBENEIX
MEDEF, MĂDĂRIC-PRĂVOYANCE
Jean-Claude GOURHEUX
UNAPL
Bernard GUTH
CGPME
Jean-Louis JAMET
CGPME, IPGM
Michel KELLER
MEDEF, NOVALIS PRĂVOYANCE
Pascal LE GUYADER
MEDEF
Michel-André PHILIPPE
MEDEF, VAUBAN-HUMANIS-
PRĂVOYANCE
cOllÚgE dEs salariés
Vice-président
Alain TiSSErANT
CFdT
Trésorier
Bernard DAESCHLER
CGT, URRPIMMEC
Membres du Bureau
Dominique BERTRAND
CFTC
Michel DIEU
CGT-FO, IPSEC
Marc VILBENOIT
CFE-CGC
Administrateurs
Philippe CHRISTMANN
CGT
BĂ©atrice ETEVE
CFTC
Mychel HAVE
CFDT, BTP PRĂVOYANCE
DaniĂšle KARNIEWICZ
CFE-CGC, GNP
Daniel MARCOT
CGT-FO, OREPA-PRĂVOYANCE
Dominique PLUMION
CFDT, URRPIMMEC
Mathias RIBOH
CGT-FO
Isabelle SANCERNI
CFTC, UNIPRĂVOYANCE
MichĂšle VIGUIER
CFE-CGC, CAPSSA
Un poste vacant
LâorGANiSATioN
DU CTIP
42
rAPPorT
ANNuEL
2008
LES CommiSSioNS du CTiP
Commission COMMUNICATION
Président
Marcel JAMET
AGRICA
Commissions COMPTABILITĂ et FISCALITĂ
Président
Stephan REUGE
PRO BTP
Commission EUROPE
Président
Jacques NOZACH
APRIONIS
Commission FONDS PARITAIRES DE RETRAITE
Président
Jean-Yves GUYON
GROUPE APICIL
Commission FORMATION
Président
en cours de nomination
Commission JURIDIQUE
Président
en cours de nomination
Commission SANTĂ
Président
en cours de nomination
Commission TECHNIQUE
Président
Jean-Paul LACAM
GROUPE NOVALIS
TAITBOUT
LES SErViCES du CTiP
Jean-Louis FAURE
Délégué général
Communication
VĂ©ronique LORET
loret@ctip.asso.fr
Collaboratrice :
Aurélie GINIOUX
Juridique, Europe et Formation
Isabelle PARIENTE-MERCIER
pariente@ctip.asso.fr
Collaborateurs :
Estelle AUBERT
RĂ©mi LESTRADE
Santé et Modernisation des déclarations sociales
Evelyne GUILLET
guillet@ctip.asso.fr
Collaborateurs :
GĂ©rard CHAUVINEAU
Morgane LANGLOIS-GAUTIER
Magali SIERRA
Prévoyance et retraite supplémentaire
Bertrand BOIVIN-CHAMPEAUX boivin-champeaux@ctip.asso.fr
Collaborateurs :
Laurent ELGHOZI
José SANCHEZ
Assistance et supports
Evelyne HAMACKER
hamacker@ctip.asso.fr
Collaboratrices :
CĂ©line CONTRINO
Estelle DORES
Alexandra PIART
Service administratif et financier
CĂ©line GROSY
grosy@ctip.asso.fr
LE ComiTĂ dES dirECTEurS
Alain BARRE
GROUPE ARIES
Chantal BELLIARD
IG-CREA
Patrick BEZIER
AUDIENS
Francis BLOCH
OCIRP
Christophe BURLOT
ICIRS-PRĂVOYANCE
Pierre CANAGUIER
CRP
Patrick CANAL
CARCO
Jean-Louis COULON
RĂUNICA
Jean-Luc COULON
INSTITUTION DE PRĂVOYANCE
NESTLĂ
Alain DEL PUERTO
IPECA-PRĂVOYANCE
Joël DELGOVE
GROUPE VAUBAN-HUMANIS
Hervé FRANCK
UNIPRĂVOYANCE
Elisabeth GEHRINGER
ANIPS
Pierre GIRARDIN
INPR
Paul GRASSET
PRO BTP
Jean-Charles GROLLEMUND
GROUPE IRCEM
Jean-Yves GUYON
GROUPE APICIL
Marcel JAMET
AGRICA
Richard KACZOROWSKI
CREPA
Jean-Paul LACAM
GROUPE NOVALIS TAITBOUT
(
Vice-président)
Eric LE LAY
CGP CAISSES DâĂPARGNE
Jean-Marie LEVAUX
APRIONIS
(
Président)
Francis LEVITTE
IPSEC
Pascal MAAS
GROUPE VICTOR HUGO
Laurie MAILLARD
GROUPE MORNAY
Alain MARTINI
IPBP
GĂ©rard MARTY
GROUPE IRP-AUTO
Anne-Françoise MELIN
CAPRA-PRĂVOYANCE
Yann MENEZ
CRESP
Jacques MINJOLLET
INPCA
Jean-Pierre MOTTURA
CAPSSA
Olivier NOEL
IPRIAC
Jacques NOZACH
APRIONIS
Corinne PRAYEZ
APGIS
Marie-ThérÚse PUYO
INSTITUTION DE PRĂVOYANCE
VALMY
André RENAUDIN
GROUPE AG2R LA MONDIALE
Stephan REUGE
BTP-PRĂVOYANCE
Nicolas SARKADI
GNP
Guillaume SARKOZY
GROUPE MALAKOFF MĂDĂRIC
Christian SCHMIDT DE LA BRELIE D&O
Pierre SERVANT
GROUPE MALAKOFF MĂDĂRIC
Alain STREISSEL
GROUPE ARPĂGE
Magali TICHET
CRP-BTP
Denis TURRIER
GROUPE LOURMEL
Thierry VACHIER
CRP-SNECMA
Damien VANDORPE
GROUPE VAUBAN-HUMANIS
Claude VINCENT
PRĂMALLIANCE
Michel WERMUTH
CAISSE DE PRĂVOYANCE
DU CRĂDIT LYONNAIS
43
LâorGANiSATioN
DU CTIP
Liste des institutions
(au 1
er
juillet 2009)
AG2r-PrĂVoYANCE
AG2R - La Mondiale
AGri-PrĂVoYANCE
AGRICA
ANiPS
APGiS
PRISME-PRĂVOYANCE
APiCiL-PrĂVoYANCE
Groupe APICIL
APri-PrĂVoYANCE
Groupe APRIONIS
AudiENS-PrĂVoYANCE
AUDIENS
bTP-PrĂVoYANCE
PRO BTP
CAirPSA-CArPrECA-PrĂVoYANCE
Groupe ARPĂGE
CGP CAiSSES dâĂPArGNE
ĂCUREUIL PROTECTION SOCIALE
CAiSSE dE PrĂVoYANCE
du CrĂdiT LYoNNAiS
CAiSSE rĂuNioNNAiSE
dE PrĂVoYANCE
CRC
CAPAVES-PrĂVoYANCE
Groupe ARIES
CAPrA-PrĂVoYANCE
CAPrEVAL
Groupe MALAKOFF MĂDĂRIC
CAPSSA
CArCEL-PrĂVoYANCE
Groupe APRIONIS
CArCEPT-PrĂVoYANCE
Groupe D&O
CArCo
CArPiLiG-PrĂVoYANCE
Groupe LOURMEL
CCPmA-PrĂVoYANCE
AGRICA
CiPrEV
Groupe VICTOR HUGO
LES
iNSTiTuTioNS
ADHĂRENTES
AU CTIP
44
rAPPorT
ANNuEL
2008
CIRCO PRĂVOYANCE
Groupe MORNAY
CPCEA
AGRICA
CREPA
CRESP
CRIA PRĂVOYANCE
Groupe APRIONIS
CRP-BTP
A.R.P. - B.T.P.
GNP
ICIRS-PRĂVOYANCE
IENA-PRĂVOYANCE
IRP AUTO
INPCA
AG2R - La Mondiale
INPR
Groupe MALAKOFF MĂDĂRIC
INSTITuTION dE PRĂVOYANCE
NESTLĂ
INSTITuTION dE PRĂVOYANCE
VALMY
IONIS-PRĂVOYANCE
Groupe APRIONIS
IPBP
IPECA-PRĂVOYANCE
IPGM
Groupe MORNAY
IPRIAC
Groupe D&O
IPRICAS
Groupe APRIONIS
IPSA
IRP AUTO
IPSEC
Groupe APRIONIS
IRCEM-PRĂVOYANCE
Groupe IRCEM
IREX
Groupe APRIONIS
ISICA-PRĂVOYANCE
AG2R - La Mondiale
LA BOETIE PRĂVOYANCE
Groupe NOVALIS TAITBOUT
MĂdĂRIC-PRĂVOYANCE
Groupe MALAKOFF MĂDĂRIC
NOVALIS PRĂVOYANCE
Groupe NOVALIS TAITBOUT
OCIRP
OREPA-PRĂVOYANCE
Groupe D&O
PRĂMALLIANCE-PRĂVOYANCE
AG2R - La Mondiale
RĂuNICA-PRĂVOYANCE
RĂUNICA
SNECMA CRP
TAITBOuT-PRĂVOYANCE
Groupe NOVALIS TAITBOUT
uNIPRĂVOYANCE
PRISME-PRĂVOYANCE
uRRPIMMEC
Groupe MALAKOFF MĂDĂRIC
VAuBAN HuMANIS PRĂVOYANCE
Groupe VAUBAN-HUMANIS
Liste par groupes
AG2R - La Mondiale
(*)
AG2R-PRĂVOYANCE
INPCA
ISICA-PRĂVOYANCE
PRĂMALLIANCE-PRĂVOYANCE
AGRICA
(*)
AGRI-PRĂVOYANCE
CCPMA-PRĂVOYANCE
CPCEA
ARP-BTP
CRP-BTP
AudIENS
(*)
AUDIENS-PRĂVOYANCE
CRC
CAISSE RĂUNIONNAISE DE
PRĂVOYANCE
ĂCuREuIL PROTECTION SOCIALE
(*)
CGP CAISSES DâĂPARGNE
GROuPE APICIL
(*)
APICIL-PRĂVOYANCE
GROuPE APRIONIS
(*)
APRI-PRĂVOYANCE
CARCEL-PRĂVOYANCE
CRIA-PRĂVOYANCE
IONIS-PRĂVOYANCE
IPRICAS
IPSEC
IREX
GROuPE ARIES
CAPAVES-PRĂVOYANCE
GROuPE ARPĂGE
(*)
CAIRPSA-CARPRECA-PRĂVOYANCE
GROuPE d&O
(*)
CARCEPT-PRĂVOYANCE
IPRIAC
OREPA-PRĂVOYANCE
GROuPE IRCEM
(*)
IRCEM-PRĂVOYANCE
GROuPE LOuRMEL
CARPILIG-PRĂVOYANCE
GROuPE MALAKOFF MĂdĂRIC
(*)
CAPREVAL
INPR
MĂDĂRIC-PRĂVOYANCE
URRPIMMEC
GROuPE MORNAY
(*)
CIRCO-PRĂVOYANCE
IPGM
GROuPE NOVALIS TAITBOuT
(*)
LA BOETIE-PRĂVOYANCE
NOVALIS-PRĂVOYANCE
TAITBOUT-PRĂVOYANCE
GROuPE VAuBAN-HuMANIS
(*)
VAUBAN-HUMANIS-PRĂVOYANCE
GROuPE VICTOR HuGO
(*)
CIPREV
IRP AuTO
(*)
IENA-PRĂVOYANCE
IPSA
PRISME-PRĂVOYANCE
APGIS
UNIPRĂVOYANCE
PRO BTP
(*)
BTP-PRĂVOYANCE
RĂuNICA
(*)
RĂUNICA-PRĂVOYANCE
âŹ
* Groupe Ă©tablissant des comptes
combinés
45
LES INSTITuTIONS
ADHĂRENTES
AU CTIP
CoNCEPTioN ET rĂALiSATioN
Eclats Graphiques
TĂ©l. 01 39 59 29 63
Juillet 2009
sommaire
04
La PrĂVoYaNCe
COLLECTIVE PARITAIRE
10
LâaCTiViTĂ
DES INSTITUTIONS EN 2008
18
LâaCTioN
SOCIALE
22
LâaCTUaLiTĂ
DU CTIP
42
LâorGaNisaTioN
DU CTIP
44
Les iNsTiTUTioNs
ADHĂRENTES AU CTIP
10, rue CambacérÚs
75008 Paris
TĂ©l. : 01 42 66 68 49
Fax : 01 42 66 64 90
www.ctip.asso.fr
RappoRt
annueL
2008