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Carte de l'Europe occidentale selon Strabon.
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Strabon (début du 1er s.)
Strabon (-58 ? à entre 21 et 25), géographe grec, dont la Géographie est en grande partie conservée.
Géographie, IV, 1, 5
Texte en grec   C'est ainsi que Sextius, celui qui vint à bout des Salyens, après avoir fondé non loin de Massalia, la ville qui porte à la fois son nom et celui d'eaux thermales aujourd'hui, dit-on, en partie refroidies, y établit une garnison romaine et expulsa les barbares de tout le littoral qui conduit de Marseille en Italie, alors que les Massaliotes ne parvenaient pas à les tenir définitivement en respect.

Géographie, IV, 6, 3
Texte en grec   De là (Antipolis) jusqu'à Massalia et un peu plus loin encore est installé le peuple des Salyens, qui habitent les Alpes en arrière du littoral et, mêlés aux Grecs, certaines parties du littoral lui-même.

De tous les Celtes transalpins, les Salyens furent les premiers à tomber sous la domination des Romains après une longue guerre opposant ces derniers à la fois à ce peuple et à celui des Lygiens qui leur barraient la route menant en Ibérie par le littoral. En effet ces deux peuples exerçaient leur brigandage sur terre et sur mer et se montraient si puissants que la route était à peine praticable même à de grandes armées. [Enfin après quatre-vingt ans de guerre, les Romains obtinrent à grand-peine que le passage fut laissé libre sur une largeur de 12 stades aux voyageurs en mission officielle. Par la suite cependant, ils réussirent à abattre complètement leurs adversaires et à s'approprier le gouvernement de leurs territoires en leur imposant par surcroît un tribut.]
(Traduction F. Lasserre, Les Belles Lettres, 1966)



Diodore de Sicile (milieu du 1er s. avant notre ère)
Diodore de Sicile (vers -90 à -20), historien grec, auteur d'une Bibliothèque historique, en 40 livres, depuis les origines jusqu'à la conquête de la Gaule par César, dont il ne reste que quelques livres et fragments.
Extrait du Livre XXXIV, 23
Texte en grec   Sextius ayant pris la ville des Gaulois et faisant vendre aux enchères ceux qu'on y avait trouvés, un certain Craton, qui était partisan des Romains, et qui à cause de cela avait eu à souffrir beaucoup d'insultes et de mauvais traitements de la part de ses concitoyens qui s'étaient soulevés, fut amené enchaîné avec les autres prisonniers.

Voyant le consul qui présidait à l'opération, il fit connaître qui il était et combien il avait encouru de dangers de la part de ses compatriotes à cause de ses sentiments romains.

Non seulement il fut mis en liberté avec toute sa famille et recouvra ses biens, mais en récompense de son bon vouloir pour les Romains, on lui donna le droit de délivrer de la servitude neuf cents de ses concitoyens.

Le consul, en effet, se comporta avec lui avec
plus de grandeur d'âme qu'il ne s'y attendait, pour bien montrer aux Gaulois jusqu'où irait, envers chaque parti, la reconnaissance ou la vengeance des Romains.
(Traduction Clerc 1916, 141-142)




Tite-Live (fin du 1er avant notre ère - début du 1er s. de notre ère)
Tite-Live (-64 ou -59 à vers 10), historien romain, auteur d'une Histoire de Rome en 142 livres, allant des origines à l'an -9.
Epitomé, LX : abrégé du livre 60
M. Fuluius Flaccus primus transalpinos Liguras domuit bello, missus in auxilium Massiliensum aduersus Salluuios Gallos, qui fines Massiliensum populabantur.   M. Fulvius Flaccus fut le premier à réduire par les armes les Ligures transalpins, alors qu'il avait été envoyé au secours des Marseillais contre les Gaulois Salluviens qui pillaient le territoire des Marseillais.

Epitomé, LX : abrégé du livre 61
Caius Sextiuis proconsul victa Salluviorum gente Aquas Sextas condidit, ob aquarum copiam e caldis frigidis fontibus atque a nomine suo ita appelatas. Cn. Domitius procos. aduersus Allobrogas ad oppidum Vindalium feliciter pugnauit. Quibus bellum inferendi causa fuit quod Toutomotulum, Salluviorum regem, fugientem recepissent et omni ope iuuissent, quodque Aeduorum agros, sociorum populi R., uastassent.   Le proconsul C. Sextius, après avoir vaincu la peuplade des Salluviens, fonda la colonie d'Aquae Sextiae, ainsi appelée en raison à la fois de l'abondance des eaux provenant des sources chaudes et froides et de son propre nom à lui. Le proconsul Cn. Domitius remporta un succès sur les Allobroges, près de la ville de Vindalium. Si on leur avait fait la guerre, c'est parce qu'ils avaient recueilli Toutomotulus, roi des Salluviens, en fuite, et lui avaient apporté toute l'aide qu'ils pouvaient ; parce qu'ils avaient aussi ravagé le territoire des Eduens, alliés du peuple romain.
(Traduction G. Baillet, les Belles Lettres, 1969)
Teutomalium Saluviorum regem



Appien (161-169)
Appien, historien grec, auteur d'une Histoire romaine en 24 livres.
Histoire romaine, IV, 12
Texte en grec   Les Salyens ayant été vaincus par les Romains, les chefs de ce peuple se réfugièrent chez les Allobroges ; les Romains en réclamèrent l'extradition.

Sur le refus des Allobroges, ils envoyèrent une expédition commandée par Cneius Domitius. Au moment où le général quittait le territoire des Salyens, un ambassadeur de Bituit, roi des Allobroges [en réalité, des Arvernes], en somptueux équipage, vint au devant de lui : il était escorté de gardes richement vêtus et de chiens.
Les barbares en ces contrées ont aussi une garde de chiens. Un poète suivait, qui dans une poésie barbare chantait le roi Bituit, puis les Allobroges, puis l'ambassadeur lui-même, leur naissance, leur courage et leurs richesses ; c'est même pour cela surtout que parmi les ambassadeurs ceux qui sont illustres emmènent avec eux des gens de cette sorte. Celui-ci demanda grâce pour les chefs des Salyens, mais sans rien obtenir.
(Traduction E. Cougny 1878-1892, 26-29)



Florus (1ère moitié du II ème s.)
Florus, historien latin, auteur de deux livres sur les guerres romaines.
 
Prima trans Alpes arma nostra sensere Salluuii, cum de incursionibus eorum fidissima atque amicissima ciuitas Massilia quereretur ; …   Les premiers à subir la force de nos armes au-delà des Alpes furent les Salyens : la ville de Marseille, la plus fidèle et la meilleure alliée que nous ayons, se plaignait de leurs incursions…
(Traduction P. Jal, Les Belles Lettres, 1967)