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Corine Biotope

Introduction

Le document que vous allez consulter date de 1997 et a été réalisé dans le contexte du projet sur les biotopes de la Commission des Communautés européennes avec le programme "CORINE", système de cartographie et d'information, outil pour la description des sites d'importance communautaire pour la conservation de la nature en Europe.

Au sommaire :

Objectifs

L’objectif premier de la liste est d’identifier tous les groupements majeurs dont la présence contribue à l’évaluation de l’importance d’un site en matière de conservation. On s’est efforcé d’établir un équilibre entre le besoin de mettre l’accent sur les communautés naturelles ou quasi naturelles extrêmement intéressantes mais rares, et celles semi-naturelles largement répandues, qui résultent d’une longue histoire de l’utilisation par l’Homme et les animaux domestiques et constituent la plupart des habitats des espèces de la faune sauvage.

Trois considérations ont principalement guidé l’élaboration de cette liste. La structure et l’arrangement des unités ont été choisis de telle manière qu’il subsiste une possibilité permanente de souplesse et d’adaptation de la classification en fonction des besoins en divisions plus fines des classes proposées. Les unités ont été définies, aussi simplement que possible, pour être facilement identifiables par des personnes chargées de collecter des données, de prendre des décisions de conservation ou de faire du monitoring. Un effort constant a été fait pour assurer une compatibilité avec d’autres schémas existants et, en particulier, ceux qui concernent la Communauté Européenne en entier.

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Choix des unités

Seuls les habitats naturels, quasi naturels ou subnaturels, qui sont aujourd’hui souvent menacés parce qu’ils sont, soit rares et très localisés, soit dépendant d’activités agro-pastorales qui n’ont plus une place manifeste dans la structure économique en mutation, ont été traités en détail. Les habitats les plus artificiels, qui ensemble couvrent probablement 80 à 90% de la surface de la Communauté, ont été pour la plupart sommairement considérés dans la section 8.
Les unités distinctes, listées et numérotées dans la typologie ont été choisies afin d’identifier explicitement les communautés qui :
(1) sont capables de couvrir des surfaces assez grandes pour être des habitats importants pour les espèces animales exigeant de grands espaces ;
(2) sont physionomiquement significatives dans le paysage ;
(3) sont essentielles à la survie de populations particulières d’espèces animales ou végétales rares ou sensibles ;
(4) constituent des éléments nécessaires à des écocomplexes plus grands ;
(5) sont remarquables par les processus écologiques qui les caractérisent ou par leur valeur esthétique.
De plus, les communautés de moindre importance sur le plan de la conservation, mais nécessaires à la description de sites, à un niveau modérément fin, ont été listées, principalement dans la section 8.
Le niveau de définition adopté reflète ainsi l’importance différentielle sur le plan de la conservation et les besoins qui en découlent vis à vis des divers types d’habitats. Il est alors directement dépendant du domaine du projet CORINE. Les habitats qui ne figurent pas éminemment dans le programme de cartographie, tels que les écosystèmes marins, n’ont pas été détaillés. L’extension de ce domaine est un champ évident à approfondir pour de future révisions.

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Structure

Les unités de base et celles de plus haut rang (à gauche du point décimal) ont été imposées par le besoin de se conformer aux catégories définies dans Biotopes of significance for nature conservation (Wyatt et al., 1982) telles qu’amendées et adoptées par le comité d’adaptation de la Directive 79/409/EEC et ainsi utilisées dans la procédure de désignation de sites, essentielle à l’application de cette directive.
Dans la subdivision de ces unités de base, la flexibilité est assurée par l’adoption d’une liste hiérarchique décimale qui peut être étendue à volonté pour ajuster davantage d’ajouts ou de divisions. De tels ajouts peuvent être faits à n’importe quel moment quand le besoin s’en fait sentir soit pour une plus grande précision de description et de prédiction ou pour ajuster aux schémas locaux existants.
Le besoin de rendre le contenu et les limites de ces diverses unités facilement communicables entre divers opérateurs nous a conduit à utiliser comme référence principale les unités de base de la classification phytosociologique de la végétation. En dépit de ses limites bien connues, le système phytosociologique a l’avantage d’avoir été fondé sur une procédure réglementée d’échantillonnage de terrain, description, définition et nomenclature entendue. Toutefois, pour prendre en compte l’importance de la faune et le rôle des communautés dans le façonnement du paysage, et pour accorder une place convenable aux types d’habitat plus anthropogéniques ou zoogéniques, nous sommes partis de la hiérarchisation des niveaux supérieurs syntaxonomiques et y avons incorporé une large proportion de références aux formes physiques, intégré des écosystèmes et des faciès phytosociologiquement non significatifs. Ceci a souvent conduit à une certaine somme de répétitions qui n’ont pas d’effet négatif par rapport à l’objectif recherché.

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Compatibilité

D’un bout à l’autre du développement de la classification, de grands efforts ont été faits pour établir ou garder une compatibilité, dans le sens de possibilités de conversion une à une, entre la classification CORINE et deux autres projets à l’échelle de l’Europe. Ce sont, d’une part, la Classification des écosystèmes européens du Conseil de l’Europe établie par J.M. Géhu (1984), d’autre part, la Carte de la végétation naturelle des Etats membres des Communautés européennes et du Conseil de l’Europe qui était préparée par le Professeur Noirfalise simultanément avec le projet CORINE. On doit garder en mémoire que ces deux projets concernent la végétation, et principalement la végétation naturelle, plutôt qu’un concept élargi d’habitat. De plus, à certains moments quand la possibilité se présentait, nous nous sommes efforcés de prendre en compte de la même manière les schémas locaux qui existaient ou étaient en préparation. La contribution de Ulla Pinborg et de Ruth Briggs et Mark O. Hill en facilitant l’établissement de ponts entre les systèmes utilisés respectivement au Danemark et au Royaume Uni, a été déterminante. De futures identifications des unités de terrain seront, nous l’espérons facilitées, par la possibilité d’incorporer à cette classification d’associations phytosociologiques, des sous-associations et certains de leurs faciès.

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Description des unités

Les brèves descriptions des unités au sein de la classification et les listes de végétaux qu’elles incorporent sont destinés d’abord et en premier lieu à faciliter l’identification par les collecteurs de données, et secondairement, à attirer l’attention sur les taxons sensibles hébergés par les unités concernées. Les données phytosociologiques incluses sont toujours indicatives seulement destinées à faciliter l’identification de l’unité, et elles doivent être utilisées avec précaution et en particulier, on doit tenir compte de certaines restrictions implicites formulées (‘’en particulier’’, ‘’ parmi d’autres’’) pour n’importe quelle identification formelle entre l’unité d’habitat et un syntaxon phytosociologique indiqué. Nous avons essayé, à chaque fois que cela était possible, de lister les synonymes et noms phytosociologiques les plus connus, et, en particulier, ceux utilisés dans la synthèse récente et facilement utilisable d’Ellenberg (1988) et d’Oberdorfer (1990), sans se préoccuper des implications nomenclaturales ou syntaxonomiques ; de plus, les noms de communautés végétales adoptés par Rodwell (1991) ont, en général, été explicitement mentionnés. Les noms des végétaux sont, pour la plupart, ceux de la Flora Europaea (Tutin et al., 1964-83).
La plupart de ces unités ont été vues sur le terrain par les auteurs ou leurs collaborateurs, et un fichier photographique d’habitats, de végétaux et d’animaux a été constitué à l’Institut Royal des Sciences Naturelles de Belgique. Néanmoins, les descriptions des unités ont été largement tirées de l’abondante littérature fournie par les nombreux phytosociologues européens dont le travail a été fondamental pour établir cette compilation. Les synthèses et descriptions principales spécifiquement utilisées sont listées au sein de la bibliographie avec quelques travaux aisément utilisables qui fournissent une illustration ou une discussion sur les unités concernées.
Quelques unes des références et contributions doivent être distinguées de par leur importance au niveau de l’élaboration de cette typologie. Le travail descriptif fondamental et explicatif d’Ellenberg (1963, 1988) a fourni de nombreuses définitions, unités, noms et clés d’espèces. La construction de la liste suit de près la synthèse régionale d’Oberdorfer (1990), Horvat et al. (1974), Ozenda (1985), Peinado Lorca et Rivas-Martinez (1987) et la vue européenne d’Ozenda et al. (1979) et Noirfalise (1987). La correspondance lucide établie entre le British National Vegetation Classification et la typologie CORINE par Hill (in litt., 1990) a énormémént contribué à la présentation des habitats d’une partie importante de la Communauté. Pour les habitats particuliers, les séries ‘’Nature and Environment’’ du Conseil de l’Europe et l’analyse des habitats forestiers par Noirfalise (1984) ont fourni une structure. La liste hiérarchique des unités de végétation de Géhu (1984), soutenue par l’abondance des informations rassemblées avec les Colloques phytosociologiques qu’il a guidés, a été la principale ligne de conduite de la liste.

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Révisions

Cette liste doit être regardée comme un document de travail provisoire. Elle contient certainement des erreurs et de nombreuses omissions ainsi que des imprécisions sur les aires qui devront être clarifiées et précisées. Les auteurs seront très reconnaissants aux suggestions, corrections et propositions de subdivisions qui leur seront envoyées en vue d’une seconde édition plus complète.
Remerciements
La liste des habitats a été grandement améliorée par des contributions de tous les membres de l’équipe CORINE biotopes et, en particulier, outre Mme Pinborg et Mme Briggs, déjà citées, de Mme Richard et Mrs Cabot, Pavant et Wymer, ainsi que d’autres scientifiques qui ont cordialement accepté de contribuer, particulièrement Mrs Machado, Salomez, Jonglet, Cross, Curtis, Ryan, Speight, Goriup, Brown, Hill, Bechet, Duvigneaud, Parent et Goffart. Le projet n’aurait pas été possible sans le soutien constant du Professeur Noirfalise et de l’assistance des membres de l’équipe centrale CORINE Barry Wyatt, Michel Cornaert, Ronan Uhel, Marc Roekaerts, Dorian Moss et nos collègues Roseline C. Beudels, Brigitte Chiwy, Anne Devillers, Marie Noël de Visscher, Martine Fagnant, Philippe Goffart, Jean-Paul Jacob, Chris Kerwyn, René-Marie Lafontaine, Georges Henri Parent et Marie-des-Neiges van der Elst.

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Crédits

Travail réalisé par Miriam Bissardon, et Lucas GUIBAL,
sous la direction de Jean-Claude RAMEAU.

Crédits photos :

  • Parc national de Port-Cros (C.GERARDIN)
  • Réserves nat.de France (A. FREYTET)
  • Parc national des Cévennnes
  • ATEN M. SABATIER
  • Parc national des Ecrins (Denis FIAT)
  • Parc national de la Vanoise
  • Parc national de Port-Cros (C.GERARDIN)

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