Espace réservéContactMon panier

Historique du championnat de France de rugby à XIII

Le Championnat de France de Rugby à XIII a désigné son premier champion en 1935, année où le club de Villeneuve sur Lot a été, pour la première et unique fois, consacré aux points à l'issue d'une phase de classement (premier avec 49 points).
La période d'avant guerre, qui coïncide avec le lancement du rugby à XIII sur le territoire Français, verra la domination et la constance des clubs du XIII Catalan (deux fois champions en 1936 et 1940 et finaliste en 1937) et de l'US Villeneuve (finaliste en 1938 et 1939).

A compter de 1936, le Titre de Champion de France sera délivré à l'issue d'une première phase, dite de qualification, suivie d'une seconde phase, dite éliminatoire.
Les clubs de Bordeaux, Albi et Roanne seront successivement sacrés en 1937, 1938 et 1939.

La période d'après-guerre, sous l'impulsion de jeunes dirigeants enthousiastes, perspicaces et mécènes, sera marquée par l'avènement au plus haut niveau du rugby à XIII français de clubs issus de grandes métropoles.
Roanne, sous la présidence de l'industriel Devernois, décrochera à nouveau le Titre en 1947 et 1948.
Bordeaux, déjà champion en 1937, récidivera en 1954. Marseille, ville de rugby à XIII, l'emportera en 1949.
Lyon battra le XIII catalan en 1951 et sera à nouveau récompensé en 1955. Enfin, Toulouse sera double finaliste malheureux en 1945 et 1946.
Mais, de ces années fastes et glorieuses au cours desquelles le rugby à XIII français connaît une popularité extraordinaire, notamment à la suite des tournées légendaires de l'équipe de France dans l'hémisphère Sud de 1951 et 1955, c'est bien le club de l'AS Carcassonne qui a marqué de sa grande empreinte le palmarès de la Fédération Française de Rugby à XIII. De 1945 à 1953, avec des joueurs d'exception ( Puig Aubert, Maso, Bergèse, Poch, Mazon, Ponsinet ou encore Calbete et Trescazes) ce sont cinq titres de champion de france qui seront ramenés au pied de la fameuse cité et trois finales qui seront disputées.

C'est en 1960 que la Fédération Française de Rugby à XIII donnera le nom de Max Rousié au trophée mis en jeu chaque année pour la finale du Championnat de France.
Joueur unique et donc incomparable; athlète magnifique et formidablement doué, Max Rousié, disciple de la première heure de Jean Gallia, donnera beaucoup au rugby à XIII français et en écrira de très glorieuses pages.
La guerre et la suppression orchestrée du rugby à XIII par le gouvernement de Vichy pousseront Max Rousié a prendre une retraite sportive prématurée.

Les années soixante verront des clubs aux assises plus traditionnelles et plus régionales, qui s'appuieront néanmoins sur un engouement populaire à jamais démenti, prendre la mesure de l'extraordinaire période d'après guerre.
Lézignan dans les Corbières Audoises, Albi dans le Tarn, Villeneuve, Toulouse enfin, Carcassonne encore en 1966 et 1967, Limoux depuis la Haute Vallée de l'Aude, le XIII Catalan et Saint Gaudens pour la première fois, occuperont le devant de la scène de 1961 et 1970.
L'époque est aussi belle que la précèdente qui voit évoluer dans le Championnant de France de rugby à XIII des joueurs talentueux et généreux (Aillières, Barthe, Quagliao, Ségura, De Nadaï, Mantoulan) et permet à l'équipe de France, bien avant d'autres et pour la deuxième fois en trente ans d'existence, d'être à nouveau finaliste de la Coupe du Monde de Rugby à XIII (1968).

Les années soixante dix confirmeront la tendance s'étant précédemment dégagée, avec quasiment les mêmes lauréats, même si le club de Marseille parviendra à se maintenir au plus haut niveau du rugby à XIII français avec une place de finaliste en 1973.

Cette période verra également l'arrivée de nouveaux clubs, "banlieusards" de grandes agglomérations et qui vont rapidement mener la vie dure aux clubs institutionnels.
L'A.S Saint Estève, situé seulement à quelques encablures de Perpignan, sera en effet sacré Champion de France en 1971 et accédera aux Finales de 1975 et de 1980.

Le début des années 80 sera marqué par la non attribution du Titre de Champion de France à l'issue de la finale avortée de 1981. Ce dénouement particulièrement préjudiciable au rugby à XIII français, qui se verra alors affublé d'une manière tellement injuste de tous les maux possibles et imaginables, permettra néanmoins la mise en oeuvre d'une réforme profonde du mouvement treiziste et s'accompagnera d'une véritable prise de conscience qui se révèlera salutaire.
Sans conteste, l'après 1981 sera soumis à la domination flagrante du XIII Catalan, champion de France en 1982, 1983, 1984, 1985 et 1987 avec des joueurs (les frères Lafforgue, les frères Naudo, Delaunay, Grésèque ou encore Cologni) qui se seront mis au diapason de leurs illustres aînés.
Seul le club de l'U.S Pontet, autre "banlieusard" du côté d'Avignon, contestera cette suprématie puisque deux titres (1986 et 1988) et trois finales (1985, 1987 et 1989) ponctueront un palmarès trop vitre écourté.
Cette période verra aussi la survenance d'un phénomène constitué par l'arrivée dans le Championnat de France de Rugby à XIII de joueurs étrangers, pour la plupart en provenance de clubs australiens, références dans le rugy à XIII international.
Cet apport de joueurs formés dans un professionnalisme rigoureux permettra aux clubs de progresser dans la pratique du jeu et de juger de l'opportunité d'une réflexion sur la réforme.
Cette évolution, qui incontestablement a marqué l'histoire du rugby à XIII français, ne s'est plus démentie depuis lors. Aujourd'hui encore, ce sont quatre à cinq joueurs étrangers, le plus souvent de nationalité australienne, même si désormais on compte aussi des joueurs néo-zélandais, Samoans ou Maoris qui évoluent dans les clubs disputant le Championnat de France de Rugby à XIII.

La décennie suivante confirmera le maintien du club de Saint Estève au plus niveau (4 titres de Champion de France en 1990, 1993, 1997 et 1998) et l'ascension remarquable du club de l'U.S Villeneuve qui, en cette fin de vingtième siècle, s'affirmera comme la véritable figure de proue du rugby à XIII français.
Champion de France en 1996, 1999, 2001 et 2002, les Léopards d'Aquitaine auront incontestablement compris avant tous les autres clubs la nécessité d'une approche beaucoup plus professionnelle du sport de haut niveau.
D'ailleurs, et d'un point de vue beaucoup plus général, dans le sillage du Champion de france en titre, c'est l'ensemble des clubs, désormais regroupés sous l'appellation Elite, qui se sont engagés dans cette voie incontournable.
Pour autant, cette démarche qui s'est aujourd'hui amorcée l'a été dans la mesure et la responsabilisation.

La mise en place d'un rugby à XIII français de caractère professionnel est désormais en route et c'est en parfaite harmonie que les clubs de l'Elite s'apprêtent à franchir les étapes de cette réforme dans l'équilibre et l'équité.
C'est dans ce souci d'efficacité que la FFR XIII a fait le choix de mettre en place une Commission de Contrôle de Gestion et d'Assistance qui a désormais pour mission de fixer et de contrôler les critères nécessaires pour prétendre pouvoir évoluer au plus haut niveau du rugby à XIII français.
L'accession et le maintien dans le Championnat de France de rugby à XIII ne sont plus aujourd'hui conditionnés par le seul résultat sportif mais aussi par le respect d'un cahier des charges qui devra permettre, à moyen terme, d'assurer la pérennité des clubs membres de l'Elite. L'évolution est d'ailleurs rapide, les projets originaux fusent et la plupart des clubs parviennent à présenter des budgets de plus en plus conséquents.
Comment dès lors, pour symboliser ce formidable mouvement, ne pas mettre en avant la fusion intervenue en juillet 2000 entre les clubs du XIII Catalan et de l'A.S Saint Estève sous la bannière de l'Union Treiziste Catalane qui joue aujourd'hui les premiers rôles dans le Championnat de France de rugby à XIII.
Comment également ne pas mettre en exergue les progrès réalisés par les clubs membres de l'Elite qui ont su, en quelques années seulement, générer des ressources toujours plus importantes à l'image du club de Toulouse, Champion de France en 2000.
Comment aussi ne pas faire le constat de l'espérance à la vue du développement actuel de certains autres clubs, évoluant dans les divisions inférieures, mais toujours figures emblématiques du rugby à XIII français et qui aspirent à marcher sur la trace de leurs glorieux aînés (LYON-VILLEURBANNE, ALBI, AVIGNON, MARSEILLE ou encore ROANNE en 1ère Division Nationale).
Comment enfin de pas évoquer les candidatures de certains clubs de l'Elite qui frappent à la porte du Championnat de la Super League Europe, compétition entièrement professionnelle organisée par la Fédération Anglaise et qui regroupe des clubs au sein desquels évoluent l'excellence du rugby à XIII international.

Le Championnat de France de rugby à XIII est aujourd'hui en pleine évolution. Ce constat ne peut que rassurer le mouvement treiziste tant il est vrai que les clubs qui y évoluent parviennent à faire cohabiter dans une même dynamique le "rugby des villes" aux côtés du "rugby des campagnes" pour célébrer le fameux " rugby champagne ".
Nul doute, et il faut s'en réjouir, que c'est en réussissant cette synthèse difficile de la modernité avec la tradition que l'Elite du rugby à XIII français se préparera un avenir serein et sûrement rempli d'heureuses surprises.
  • Canterbury of New Zealand
  • IFB France Créateur de patrimoine
  • Steeden
  • Mutuelle du Rempart
  • Lingari Sport
  • Oréalys
  • Sport +
Création site internetCréation site internet OréalysLingari Sport
  • Plan du site
  • Mentions légales
  • Envoyer à un ami
  • Ajouter aux favoris
Droits de reproduction et de diffusion réservés. Usage strictement personnel. L'utilisateur du site reconnaît avoir pris connaissance des conditions générales, en accepter
et en respecter les dispositions.