Cooking Mama

Japonais comme le veut la tradition des jeux au concept débile, le genre du jeu de cuisine n'est certes pas nouveau au pays du takoyaki, mais la sortie en Europe d'un titre comme Cooking Mama est à coup sûr une première. Il faut dire que le titre d'Office Create s'est bâti une petite réputation au fil des mois, grâce à son principe pour le moins original : la cuisine au stylet. Cuire, frire et tailler dans le gras, autant d'opérations qu'il sera possible de réaliser d'un simple tour de bâtonnet, sans courir le risque de se trancher le tendon ou d'empester la baraque. Chronométrées par Mama, la chef de cuisine qui s'enthousiasme d'un rien, les recettes sont d'ailleurs particulièrement savoureuses et variées, exploitant le plus souvent intelligemment la console. Il faudra par exemple souffler de temps en temps pour éviter que le plat attache, ou bien suivre les instructions sur le haut de l'écran pour ajuster la température de cuisson. Cooking Mama est en quelque sorte l'anti-Trauma Center, le jeu relaxant par excellence, avec une difficulté proche de zéro, due notamment à une grande tolérance du jeu. Couper une carotte en deux parts égales devient un jeu d'enfant quand même un trait légèrement oblique est considéré comme parfaitement droit. De fait, l'absence de challenge condamne Cooking Mama aux petites sessions entre deux arrêts de bus, et ceux qui s'attendent à un challenge relevé susceptible de gonfler le soufflé peuvent dénouer la serviette. Mis à part le défi d'exécuter parfaitement chaque recette ou chacune des manipulations pour obtenir toques et médailles, il n'y a pas vraiment matière à festin. Le joueur est effectivement libre de composer les recettes de son choix en tentant des mélanges expérimentaux, mais l'intérêt est quand même bien limité. Bref, un jeu apéritif tout à fait succulent à petit prix, mais rien de plus.