SNAKE OF JUNE (2002)

A.k.a : Rokugatsu no hebi
Genre : Drame
Durée : 1h17
De : Tsukamoto Shinya
Avec : Kurosawa Asuka, Kohtari Yuji, Tsukamoto Shinya, Fuwa Mansaku, Taguchi Tomorowo, Terajima Susumu
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SCENARIO :

Standardiste la journée, simple femme au foyer au sein d’un couple qui n’a jamais connu de heurts le soir, Rinko a tout de la fille sans histoires. Sa vie va néanmoins basculer le jour où un homme mystérieux va faire irruption dans son quotidien, et la menacer de dévoiler tous ses secrets à son mari.


COMMENTAIRES :

OLI : Une femme exhibitionniste, un mari voyeur, et un couple qui malgré les apparences bat sérieusement de l’aile. Dans le rôle du mystérieux trublion qui va tenter de secouer tout ce petit monde, Tsukamoto Shinya proposera une solution : vivre ses phantasmes, mettre à plat ses rêves les plus inavoués pour finalement exister.
Plus facile à dire qu’à faire, qui plus est au Japon, où il est toujours de bon ton de rentrer dans le rang, d’éviter de faire des vagues, voir même la moindre petite éclaboussure : qui sait alors, il se pourrait qu’un homme ou qu’une femme, dans le pire des cas peut être un voisin, lève les yeux vers vous pour apercevoir enfin cette étrange originalité affichée et, sans doute (quel affront) assumée… Tsukamoto pose donc le doigt là où ça fait mal, s’amuse quelque peu de son pays, de ses contemporains, et par conséquent également de lui-même.

Si avec SNAKE OF JUNE Tsukamoto ne révolutionne pas son cinéma, il apporte néanmoins une nouvelle preuve de son talent et de son envie de bousculer la société japonaise, les tabous en tous genres, les frontières de la forme et du fond. Tsukamoto fait ainsi baigner son film dans un noir et blanc suffocant, parfaite illustration de la moiteur humide et sensuelle des mois de juin au Japon. Il construit son long métrage en trois parties distinctes : l’une pour la femme, la deuxième vue sous l’angle de l’homme, la troisième enfin pour le couple. Encore une fois, rien de révolutionnaire pour un réalisateur de la trempe de Tsukamoto, mais du travail bien fait, que l’on pourrait qualifier de risqué si ce n’était pas ce à quoi cet homme là nous avait habitué depuis tant d’années.

En bref, SNAKE OF JUNE c’est la qualité au travers de la continuité : les fans seront alors ravis de découvrir un film charnel et un plus complexe qu’il n’y parait, une œuvre qui ne devrait même pas pouvoir laisser ses détracteurs tout entier de marbre. 8.5/10