background image

www.insee.fr/lorraine

V

N

°

Territoire peu peuplĂ© situĂ© au sud-ouest de la Meuse, le Pays Barrois
est Ă  l’écart des centres de croissance et de crĂ©ation de richesse.
Il se trouve dans une situation dĂ©mographique prĂ©occupante qui laisse
prĂ©sager une poursuite de la baisse du nombre de ses habitants
et un vieillissement rapide de sa population. L’emploi local qui s’appuie
sur l’administration et quelques grands groupes rĂ©siste mais n’est pas suffisant
pour assurer un dĂ©bouchĂ© professionnel aux jeunes entrant sur le marchĂ©
du travail qui, de ce fait, sont nombreux Ă  partir.
Le renforcement des liens et des Ă©changes avec les Pays Nord Haut-Marnais
et Vitryat pourrait constituer un ensemble de taille critique, appuyĂ© sur
les villes, plus favorable pour mener des actions de dĂ©veloppement.

L

e Pays Barrois s’étend sur 125 com-

munes et couvre une superficie de 1 700 km

2

.

En 1999, il comptait 68 900 habitants, re-
groupĂ©s essentiellement le long de la vallĂ©e de
l’Ornain et autour d’Ancerville. Bar-le-Duc avec
16 900 habitants est la ville la plus peuplĂ©e,
suivie de Ligny-en-Barrois (

5 000 habitants

) et

Revigny-sur-Ornain (

3 700 habitants

). Le reste

de la population se rĂ©partit dans une multitude
de petites communes dont presque la moitiĂ©
ne dĂ©passent pas 200 habitants.

SituĂ© Ă  l’extrĂ©mitĂ© du dĂ©partement de la Meuse
et relativement Ă©loignĂ© des grands axes de
communication rĂ©gionaux et nationaux, le Pays
Barrois se trouve isolĂ© de la dorsale de dĂ©velop-
pement de la rĂ©gion centrĂ©e sur le Sillon lor-
rain. Il bĂ©nĂ©ficie peu des effets d’entraĂźnement
des grandes agglomĂ©rations rĂ©gionales qui se
trouvent toutes Ă  prĂšs de 100 km. Son environ-
nement proche est une zone de dĂ©pression dĂ©-
mographique d’oĂč n’émergent que les petits
pĂŽles urbains de Saint-Dizier, Vitry-le-François et
Verdun, eux-mĂȘmes dans une situation dĂ©mo-
graphique et Ă©conomique difficile.

Une population qui diminue

Alors que la population du Pays semblait sta-
bilisĂ©e aux alentours de 73 000 habitants,
depuis 1982, elle est en forte baisse, et ce
dans presque toutes les communes. Depuis
vingt ans, 260 habitants ont Ă©tĂ© perdus
chaque annĂ©e dont prĂšs d’une centaine pour
la seule ville-centre de Bar-le-Duc. Le timide
mouvement de pĂ©riurbanisation observĂ© de-
puis 1990 dans quelques communes autour
de Bar-le-Duc ou le redressement relevĂ© sur
la mĂȘme pĂ©riode Ă  Revigny-sur-Ornain, ne
compensent pas les pertes accumulĂ©es.

Sur l’ensemble du bassin de vie constituĂ© par
les trois Pays : Barrois, Nord Haut-Marnais
et Vitryat, la baisse de population enregistrĂ©e
en deux dĂ©cennies est importante : 211 000
habitants en 1982, 196 000 en 1999.
NĂ©anmoins, celle observĂ©e dans le Pays Bar-
rois (

-6%

) se situe entre celle du Vitryat (

-5%

)

et celle du Pays Nord Haut-Marnais (

-9%

).

Dans le mĂȘme temps, la population du Pays
de Verdun semble s’ĂȘtre stabilisĂ©e. Elle ne di-
minue plus depuis 1990.

€

16

Pays Barrois :

CC : CommunautĂ© de Communes (au 01.01.2004)

CC Val d'Ornois

CC Centre
Ornain

CC Haute Saulx

Syndicat Mixte
Haut Barrois

CC Bar-le-Duc

CC Saulx

et Perthois

CC Revigny

CC Triaucourt
Vaubécourt

Communes hors CommunautĂ© de Communes

© IGN - Insee 2004

Les communautĂ©s de communes de l’arron-

dissement de Bar-le-Duc et celle de Val

d’Ornois dans l’arrondissement de Com-

mercy se sont engagĂ©es dans une dĂ©-

marche de constitution de Pays. Elles ont

souhaitĂ© confier Ă  l’Insee Lorraine la rĂ©alisa-

tion en partenariat d’un diagnostic sur le pĂ©-

rimĂštre de ce qui pourrait ĂȘtre ce futur

Pays. Les donnĂ©es et analyses fournies ser-

viront de base aux rĂ©flexions en vue de l’éla-

boration de la charte de dĂ©veloppement

attendue pour la fin de l’annĂ©e 2004.

background image

Quant aux derniĂšres estimations
de population, elles Ă©valuent le
nombre d’habitants du Pays Ă 
68 300 pour 2002, ce qui s’ins-
crit dans la continuitĂ© de la ten-
dance dĂ©croissante passĂ©e.

Des naissances
en forte baisse

Le solde migratoire qui a toujours
Ă©tĂ© historiquement nĂ©gatif dans le
Pays Ă©tait jusqu’en 1982 compen-
sĂ© par un solde naturel largement
excĂ©dentaire. La population, sans
augmenter, parvenait donc Ă  se
maintenir grĂące Ă  la natalitĂ©. Mais
depuis 1982, une rupture est ap-
parue qui a rendu la situation tout
autre : d’une part, le dĂ©ficit migra-
toire s’est aggravĂ© ; d’autre part,
on assiste Ă  une totale Ă©rosion du
solde naturel due Ă  une forte
baisse du nombre des naissan-
ces. Celles-ci sont passĂ©es de
prĂšs de 1 100 par an au dĂ©but
des annĂ©es 1980 Ă  moins de
7 0 0 e n 2 0 0 2 . L e m o m e n t
semble proche oĂč la courbe des-
cendante des naissances va croi-
ser celle des dĂ©cĂšs. Cet effet de
ciseaux conduit le Pays vers un
solde naturel nĂ©gatif qui paraĂźt inĂ©-
luctable.

Des départs massifs
de jeunes adultes

Le dĂ©ficit migratoire du Pays
Barrois est concentrĂ© sur les
jeunes ĂągĂ©s de 20 Ă  26 ans
dont un sur quatre a quittĂ© le
territoire entre 1990 et 1999.
Ce phĂ©nomĂšne s’observe aussi
d a n s l e s P a y s v o i s i n s (

N o r d

Haut-Marnais, Vitryat et de Ver-

dun

) mais c’est dans le Barrois

q u â€™ i l e s t l e p l u s i m p o r t a n t .
Cette Ă©migration massive de
jeunes, motivĂ©e par la pour-
suite d’études supĂ©rieures ou
la recherche d’un premier em-
ploi, est lourde de consĂ©quen-
ces pour le futur. Elle laisse
prĂ©sager encore moins de nais-
sances et donc un renouvelle-
m e n t

d e

l a

p o p u l a t i o n

davantage fragilisĂ©. D’autant
que dans le mĂȘme temps, on
n’observe pas d’arrivĂ©es de jeu-
nes couples avec enfant(s), ni
mĂȘme de Â«retour au pays» de

retraitĂ©s Ă  la fin de leur car-
riĂšre professionnelle.

Une population encore
jeune mais qui va vieillir

Le Pays Barrois affiche en 1999
un profil de population encore re-
lativement jeune. Il se situe en
cela dans la moyenne rĂ©gionale.
Les jeunes de moins de 20 ans y
reprĂ©sentent encore 25% de la
p o p u l a t i o n . C e t t e p r o p o r t i o n
moyenne masque toutefois de for-
tes amplitudes qui oscillent entre
26% dans sa partie ouest, autour
d’Ancerville, et seulement 23%
dans sa partie nord, autour de
Seuil-d’Argonne, secteur oĂč la po-
pulation est particuliĂšrement

ĂągĂ©e. Elle doit aussi ĂȘtre nuancĂ©e
par un dĂ©ficit marquĂ© dans la
tranche d’ñge immĂ©diatement
supĂ©rieure des 20-25 ans.

Mais surtout, mĂȘme les scĂ©narios
les plus optimistes en matiĂšre de
mouvement migratoire ou de fĂ©-
conditĂ© orientent la population du
Pays Barrois, non seulement Ă  la
baisse, mais aussi vers un vieillis-
sement sensible. ConjuguĂ© avec le
dĂ©ficit de naissances dĂ» aux dĂ©-
parts des jeunes, la population du
Pays Barrois risque de ne s’élever
qu’à 62 000 habitants en 2020.
Les personnes ĂągĂ©es de 60 ans
ou plus passeraient de 15 000 en
1999 Ă  20 000 en 2020, soit
respectivement de 22% Ă  32% de
la population. Ce vieillissement

2

Bar-le-Duc

Bar-le-Duc

Bar-le-Duc

Bar-le-Duc

Bar-le-Duc

Bar-le-Duc

Bar-le-Duc

Bar-le-Duc

Bar-le-Duc

Commercy

Commercy

Commercy

Commercy

Commercy

Commercy

Commercy

Commercy

Commercy

Toul

Pays Vitryat

Pays Nord Haut-Marnais

Pays Barrois

MEUSE

MEUSE

MEUSE

MEUSE

MEUSE

MEUSE

MEUSE

MEUSE

MEUSE

A4

N4

N35

Verdun

Verdun

Verdun

Verdun

Verdun

Verdun

Verdun

Verdun

Verdun

Revigny

Revigny

Revigny

Revigny

Revigny

Revigny

Revigny

Revigny

Revigny

-sur-Ornain

-sur-Ornain

-sur-Ornain

-sur-Ornain

-sur-Ornain

-sur-Ornain

-sur-Ornain

-sur-Ornain

-sur-Ornain

Gondrecourt-le-ChĂąteau

Gondrecourt-le-ChĂąteau

Gondrecourt-le-ChĂąteau

Gondrecourt-le-ChĂąteau

Gondrecourt-le-ChĂąteau

Gondrecourt-le-ChĂąteau

Gondrecourt-le-ChĂąteau

Gondrecourt-le-ChĂąteau

Gondrecourt-le-ChĂąteau

HAUTE-MARNE

HAUTE-MARNE

HAUTE-MARNE

HAUTE-MARNE

HAUTE-MARNE

HAUTE-MARNE

HAUTE-MARNE

HAUTE-MARNE

HAUTE-MARNE

N67

Ligny-en-Barrois

Ligny-en-Barrois

Ligny-en-Barrois

Ligny-en-Barrois

Ligny-en-Barrois

Ligny-en-Barrois

Ligny-en-Barrois

Ligny-en-Barrois

Ligny-en-Barrois

St-Dizier

St-Dizier

St-Dizier

St-Dizier

St-Dizier

St-Dizier

St-Dizier

St-Dizier

St-Dizier

AUBE

AUBE

AUBE

AUBE

AUBE

AUBE

AUBE

AUBE

AUBE

N19

N4

Vitry-le-François

Vitry-le-François

Vitry-le-François

Vitry-le-François

Vitry-le-François

Vitry-le-François

Vitry-le-François

Vitry-le-François

Vitry-le-François

MARNE

MARNE

MARNE

MARNE

MARNE

MARNE

MARNE

MARNE

MARNE

N3

A4

Sources : Insee, Recensements de la population

Un contexte territorial peu porteur

Évolution de la population des communes entre 1982 et 1999 (

)

population sans doubles comptes

- 560

-1530

Taux d'Ă©volution (%)

Habitants

Ensemble Pays Barrois: -6

15 et +

de 0 Ă  15

de -6 Ă  0

moins de -6

IGN - Insee 2004

Un jeune sur quatre est parti

Sources : Insee, recensements de la population

Profil des migrants entre 1990 et 1999

-30

-25

-20

-15

-10

-5

0

5

%

0

Ăąge

10

20

30

40

50

60

70

80

Pays Barrois
Pays de Verdun
Pays Vitryat
Pays Nord Haut-Marnais

Note de lecture :
Les courbes reprĂ©sentent
Ă  chaque Ăąge le solde
migratoire rappor tĂ©
Ă  la population prĂ©sente
en 1990.
Lorsque la courbe est
en dessous de 0, ce solde
a contribuĂ© Ă  faire baisser
la population.
Par exemple, pour les per-
sonnes de 22 ans, il a fait
baisser les effectifs de cet
Ăąge de 28% dans le Pays.

Vers un

solde naturel

négatif

background image

n’est pas propre au seul Pays Bar-
rois. Mais avec le Pays de l’Ouest
vosgien et le Pays de Remire-
mont, le Pays Barrois deviendrait
un des territoires les plus vieux de
Lorraine.

Un emploi qui résiste
grĂące au tertiaire

En 1999, on compte 27 300 em-
plois dans le Pays Barrois. Con-
trairement Ă  la population, le
niveau de l’emploi se maintient
plutĂŽt bien puisqu’il n’a baissĂ© que
de 4% depuis 1982 et il est
mĂȘme stable depuis 1990.

Il le doit au dĂ©veloppement du ter-
tiaire dont les effectifs ont par
exemple progressĂ© de 10% entre
1990 et 1999, soit 1 500 pos-
tes nouveaux. Cette situation qui a
permis de compenser les pertes
enregistrĂ©es dans l’industrie n’est
pas caractĂ©ristique du Pays Bar-
rois. Comme en Lorraine et en
France, le tertiaire progresse Ă©ga-
l e m e n t d a n s l e s P a y s No r d-
Haut-Marnais (

7%

), Vitryat (

9%

) et

de Verdun (

9%

).

Le secteur tertiaire fournit 62%
des emplois du Pays Barrois
(

contre 69% en Lorraine

). Plus de

5 500 personnes travaillent dans
les secteurs de l’éducation, de la
santĂ© et l’action sociale ; 3 700
dans l’administration, dont les
trois quarts Ă  Bar-le-Duc mĂȘme,
chef-lieu du dĂ©partement ; plus de
2 600 personnes occupent des
emplois dans le commerce ; enfin
3 500 postes existent dans les
activitĂ©s de services aux entrepri-
ses et aux particuliers.

Entre 1990 et 1999, le secteur
de la santĂ© et de l’action sociale
est celui qui a le plus embauchĂ© :
ses effectifs ont augmentĂ© de
36%, soit un gain d’environ 930
emplois. Les effectifs des services
aux entreprises ont progressĂ© de
16%, ce qui reprĂ©sente 270 pos-
tes supplĂ©mentaires, notamment
dans les services opĂ©rationnels
tels qu’intĂ©rim, gardiennage, net-
toyage, etc. Enfin, l’administration
a enregistrĂ© une hausse de 14%,
correspondant Ă  410 nouveaux
emplois.

Un caractĂšre industriel
qui demeure

L’industrie, avec environ 7 100 em-
plois, reprĂ©sente encore 26% des
emplois du Pays Barrois. C’est
moins que dans le Pays Nord
Haut-Marnais (

29%

), mais autant

que dans le Pays Vitryat, et plus que
dans le Pays de Verdun (

16%

) ou

qu’en Lorraine (

23%

). Plus de la

moitiĂ© des salariĂ©s de ce secteur
travaillent dans des Ă©tablissements
dĂ©pendant de grandes entreprises
ou de groupes nationaux, ce qui est
moins souvent le cas dans les Pays
alentour. Les groupes Ă©trangers y
sont relativement peu reprĂ©sentĂ©s.

La mĂ©tallurgie (

et ses 2 200 emplois

)

y tient le premier rĂŽle avec la

SODETAL

(

fabrication de fil mĂ©tallique

pour armatures de pneumatiques

) Ă 

Tronville-en-Barrois ;

ARCELOR

CONSTRUCTION FRANCE

(

galvanisation et

revĂȘtement organique

) Ă  Haironville et

Contrisson ; la

SOCIETÉ MEUSIENNE DE

CONSTRUCTION MÉCANIQUE

Ă  Ancer-

ville ; et la

SOCIETÉ MÉTALLURGIQUE DE

REVIGNY

(

production d’acier calibrĂ© Ă 

froid pour le dĂ©colletage, l’automobile,

etc.

) Ă  Revigny-sur-Ornain.

L’industrie des biens de consomma-
tion fournit 1 550 emplois, notam-
ment

dans

le

secteur

des

Ă©quipements du foyer qui occupe
une place prĂ©pondĂ©rante. Deux spĂ©-
cialitĂ©s s’affirment dans le Pays : la
fabrication de matĂ©riel optique avec

plus de 700 personnes travaillant
chez

ESSILOR INTERNATIONAL

(

un des

plus gros employeurs du Pays

) et chez

OCULAR SCIENCES SAS

Ă  Ligny-en-Bar-

rois ; et la fabrication de meubles
avec

MEUSE OMNI STYLES, UNIVERSAL

STYLES

et

SIÈGES COLLINET

qui en-

semble emploient prĂšs de 400 sala-
riĂ©s Ă  Gondrecourt-le-ChĂąteau et
dans ses environs immĂ©diats. L’em-
ploi local dans ces deux activitĂ©s est
trois fois plus important que dans
l’ensemble de la Lorraine.

L’automobile est prĂ©sente avec trois
gros Ă©tablissements qui emploient
plus de 90% des 700 salariĂ©s du
secteur :

EVOBUS FRANCE

(

filiale de

l’Allemand Daimler-Chrysler AG

) Ă  Li-

gny-en-Barrois,

ALLEVARD REJNA

AUTOSUSPENSIONS

(

qui dĂ©pend de l’Ita-

lien Sogefi Spa

) et J

IGE INTERNATIONAL

Ă  Revigny-sur-Ornain.

L’industrie du bois et du papier
compte 600 salariĂ©s. Son premier
représentant

est

la

SOCIETÉ

INDUSTRIELLE

OBER

Ă 

Longe-

ville-en-Barrois. Quant au textile, il
est dominĂ© par

BERGÈRE DE FRANCE

,

entreprise emblĂ©matique du Pays,
crĂ©Ă©e en 1946 Ă  Bar-le-Duc.

Les industries agricoles et alimen-
taires, bien reprĂ©sentĂ©es par la

F R O M A G E R I E R E N A R D - G I L L A R D

Ă 

Biencourt-sur-Orge et la

SOCIETÉ

FROMAGÈRE DE RAIVAL,

rassemblent

environ 500 emplois. Celle des
Ă© q u i p e m e n t s m Ă© c a n i q u e s e n
compte 300, avec notamment

3

PĂŽles urbains

(

)

au moins 5 000 emplois

Couronnes pĂ©riurbaines

(

)

40% des actifs

travaillent dans l'aire urbaine

Communes multipolarisĂ©es

(

)

40% des actifs

travaillent dans des aires urbaines

PĂŽles d'emploi

(

)

entre 1 500 et 5 000 emplois

Couronnes des pĂŽles d'emploi

(

)

40% des actifs

travaillent dans l'aire d'emploi

Autres communes

Aire d'influence
des pĂŽles
de services intermĂ©diaires
(

)

chaque commune est reliĂ©e

par un trait au pĂŽle
de services intermĂ©diaires
frĂ©quentĂ© habituellement

Sources : Insee

-

Recensement de la population de 1999 et Inventaire communal 1998

Organisation territoriale de l'emploi et des services en 1999

Un territoire placĂ© sous l'influence de Bar-le-Duc et Saint-Dizier

)

Aire

urbaine

Aire

d'emploi

Contour des pays

Espace Ă  dominante urbaine

Espace Ă  dominante rurale

)

)

)

)

)

)

)

)

)

)

)

)

)

)

)

)

)

)

)

)

)

)

)

)

)

)

)

)

)

)

)

)

)

)

)

)

)

)

)

)

Commercy

Vitry-le-François

Bar-le-Duc

Ligny-en-Barrois

Ancerville

Montier

-en-Der

Joinville

Brienne

-le-ChĂąteau

Arcis

-sur-Aube

NeufchĂąteau

Tréveray

Gondrecourt-

le-ChĂąteau

Montiers

-sur-Saulx

Wassy

Revigny-sur-Ornain

Saint-Mihiel

Bar-sur-Aube

Verdun

Suippes

Sainte

-Menehould

Mourmelon-le-Grand

SAINT-DIZIER

CHÂLONS-EN-CHAMPAGNE

Vendeuvre-sur-Barse

FagniĂšres

Rimaucourt

IGN - Insee 2004

Spécialisations

dans l’optique

et le meuble

background image

S T E I N H E U R T H E Y

Ă  Bar-le-Duc.

Enfin, la

S.A. RHOVYL

, prĂ©sente de-

puis 1948 Ă  Tronville-en-Barrois,
est le premier employeur de l’in-
dustrie du caoutchouc et du plas-
tique qui compte 250 personnes.

Toutefois, entre 1999 et 2004, ce
sont plus de 900 emplois industriels
qui ont Ă©tĂ© supprimĂ©s. L’industrie du
bois et du papier a Ă©tĂ© particuliĂšre-
ment touchĂ©e avec la disparition de
prĂšs de 300 postes, soit la moitiĂ©
de ses effectifs de 1999. La cessa-
tion d’activitĂ© en 2001 de la

PAPETERIE JEAN D’HEURS

a notam-

ment mis 200 personnes au chĂŽ-
mage.

Dans

le

secteur

de

l’habillement, la fermeture en 2002
de la

NOUVELLE SOCIETÉ DE CONFECTION

DU BARROIS

a entraĂźnĂ© la disparition

de quelque 100 emplois. Dans la
mĂ©tallurgie, l’emploi est en baisse
de 8%, soit une perte de 170 pos-
tes. Enfin,

MEUSE OMNI STYLES

a sup-

primĂ© une centaine de postes en
2003 et est actuellement en liquida-
tion judiciaire en attente d’un Ă©ven-
tuel repreneur.

Quant au secteur primaire, avec
1 800 emplois, il est encore dĂ©ter-
minant dans l’économie du Pays
Barrois. L’agriculture reprĂ©sente 6%
de l’emploi total, soit deux fois plus
qu’en Lorraine. En 2000, on
compte prĂšs de 1 000 exploitations
agricoles, dont 600 professionnel-
les, qui cultivent 93 300 hectares.

Enfin, le secteur de la construc-
tion occupe 1 500 personnes,
avec deux entreprises de prĂšs de
100 salariĂ©s :

CEREDA HENRI

Ă  De-

mange-aux-Eaux et

JEAN GIGOT ET

CIE

Ă  Val-d’Ornain.

Un chĂŽmage contenu par
le dĂ©part de jeunes actifs

Depuis vingt ans, la population active
du Pays Barrois est restĂ©e relative-
ment stable, aux alentours de
31 000 personnes. Elle se caractĂ©-
rise par un taux d’emploi fĂ©minin Ă©le-
vĂ© (

76% contre 70% en Lorraine)

qui

tient en partie Ă  la prĂ©sence d’activi-
tĂ©s Ă©conomiques traditionnellement
plus fĂ©minisĂ©es comme l’administra-
tion, l’éducation, la santĂ© et l’action
sociale mais aussi le textile avec

BERGÈRE DE FRANCE

.

Le chĂŽmage, mesurĂ© au sens du
recensement de 1999, Ă©tait d’un
point moins Ă©levĂ© dans le Pays
Barrois qu’en Lorraine. Dans la
zone d’emploi de Bar-le-Duc, zo-
nage pour lequel sont disponibles
les chiffres les plus rĂ©cents, le
taux de chĂŽmage au sens du Bu-
reau International du Travail (

BIT

)

s’élĂšve Ă  8,8% de la population
active au deuxiĂšme trimestre
2004 contre 9,6% au niveau rĂ©-
gional. Il reste ainsi contenu et en
deçà des taux observĂ©s dans les
Pays voisins. Toutefois cette situa-
tion ne rĂ©sulte pas d’un dĂ©velop-
pement de l’emploi mais avant
tout du dĂ©part de jeunes actifs.

Tropisme champenois

L’ajustement local du marchĂ© du
travail se rĂ©alise Ă©galement avec
le dĂ©veloppement des navettes
quotidiennes domicile-travail. Si
sur l’ensemble du territoire, seul
un actif sur six travaille Ă  l’extĂ©-
rieur du Pays, cette situation
concerne un actif sur trois dans la
partie ouest, autour d’Ancerville.
Saint-Dizier et ses environs immĂ©-
diats, avec 1 800 emplois offerts
aux actifs du Pays Barrois, cons-
titue ainsi le premier pĂŽle d’emploi
hors du Pays. La citĂ© haut-mar-
naise est Ă©galement attractive en
tant que pĂŽle commercial et de
services. C’est peut-ĂȘtre ici que se
joue l’avenir du Pays Barrois, vers
un renforcement des liens et des
Ă©changes avec les Pays Nord
Haut-Marnais et Vitryat tout pro-
ches, au sein d’un bassin de vie,
d’activitĂ© et de services Ă©largi de
prĂšs de 200 000 habitants.

n

Philippe DEBARD

4

Ministùre de l’Économie,
des Finances et de l’Industrie

Insee
Institut National de la Statistique
et des Études Économiques
Direction RĂ©gionale de Lorraine

15, rue du GĂ©nĂ©ral Hulot
CS 54229
54042 NANCY CEDEX
TĂ©l :03 83 91 85 85
Fax :03 83 40 45 61

www.insee.fr/lorraine

DIRECTEUR DE LA PUBLICATION

Jean-Paul FRANÇOIS
Directeur rĂ©gional de l’Insee

COORDINATION RÉDACTIONNELLE

JoĂ«l CREUSAT
Valérie GUILLEMET

RESPONSABLE ÉDITORIAL ET
RELATIONS MÉDIAS

Jacqueline FINEL

RÉDACTRICE EN CHEF

AgnĂšs VERDIN

SECRÉTARIAT DE FABRICATION
MISE EN PAGE - COMPOSITION

Marie-ThérÚse CAMPISTROUS
Marie-Odile LAFONTAINE

ABONNEMENTS

Myriam PUJOL
Code SAGE : EL041640
N° Ă  la CPPAP AD 176
ISSN : 0293-9657
© INSEE 2004

Vieillissement attendu

Sources : Insee,

-

OMPHALE, projections pour 2020

(scĂ©nario de dĂ©clin dĂ©mographique contenu)

Recensement

de la population 1999

Hommes 1999

Habitants du Pays Barrois

Femmes 1999
Femmes 2020

Hommes 2020

600

400

200

0 0

200

400

600

0

10

20

30

40

50

60

70

80

90

100

Ăąge

Des poches de pauvreté

Ă  Bar-le-Duc

En 1999, parmi les habitants du
Pays couverts par les Caisses d’al-
locations familiales et la MutualitĂ©
sociale agricole, 6 350 vivent sous
le seuil de pauvretĂ© (*). La pauvre-
tĂ© concerne 11% des moins de 65
ans, proportion Ă©gale Ă  celle de la
Lorraine, mais infĂ©rieure Ă  celle du
Pays de Verdun (14%).

Plus

du

tiers

résident

Ă 

Bar-le-Duc : 2 350 Barisiens, soit
17% des moins de 65 ans sont
sous le seuil de pauvretĂ© (*). Ils ha-
bitent particuliĂšrement les quar-
tiers

de

Marbeaumont-Gare-

FĂ©dĂ©ration et la CĂŽte Sainte-Cathe-
rine. Ligny-en-Barrois, Tronville-en-
Barrois et Revigny-sur-Ornain sont
concernĂ©es par la pauvretĂ© dans
des proportions voisines.

Le milieu rural n’est pas Ă©pargnĂ©,
notamment

Gondrecourt-le-ChĂą-

teau : la part des personnes Ă 
bas revenus y avoisine les 17%,
et atteint 20% dans quelques vil-
lages autour.

(*) Seuil de pauvretĂ© : pour 1999,
revenu infĂ©rieur Ă  621 euros par
unitĂ© de consommation et par mois.