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La Calypso de nouveau sur l'eau lors du centenaire de Cousteau ?

[ 10/06/10  - 11H50 - AFP  ]

© AFP/Archives
© AFP/Archives

La Calypso, mythique navire du commandant Cousteau, reprendra-t-il enfin la mer à l'occasion de l'année du centenaire de l'océanographe ? Le parcours s'annonce, une nouvelle fois, tumultueux, mais l'Equipe Cousteau veut y croire.

Mort en juin 1997 à Paris, Jacques-Yves Cousteau, qui aurait eu 100 ans vendredi, a utilisé à partir de 1950 et pendant plus de 40 ans ce dragueur de mines de 43 mètres pour sillonner les océans du globe et en ramener des films sur les fonds marins qui ont fait le tour du monde.

"L'idéal serait que la Calypso puisse renaviguer pour la fin du centenaire, d'ici juin 2011. Il y a encore huit ou neuf mois de travaux. C'est faisable", lance Francine Cousteau, la seconde épouse du commandant, qui préside l'Equipe Cousteau et la Cousteau Society.

Objectif affiché : que le navire, qui avait fait naufrage en 1996 à Singapour, puisse reprendre la mer et devenir un outil pédagogique itinérant qui pourrait, symboliquement, être utilisé pour la signature des "grands traités sur la protection de la planète".

Après une âpre bataille judiciaire, la cour d'appel de Paris a confirmé, en 2006, que le navire, qui était revendiqué par une autre association dont faisait partie Jean-Michel Cousteau (fils aîné du commandant né d'un premier mariage), était la propriété de l'Equipe Cousteau.

© AFP/Archives - Fred Tanneau
© AFP/Archives - Fred Tanneau

Fin 2007, il a rejoint Concarneau (Finistère) pour y être rénové. Mais début 2009, les travaux ont été interrompus en raison de différends entre son propriétaire et le chantier Piriou, à qui le navire a été confié.

Interrogé sur cette dernière polémique en date, Francine Cousteau refuse de rentrer dans les détails mais assure que "le dossier n'est pas bloqué" et que les travaux devraient reprendre prochainement.

Elle rappelle qu'il existe un obstacle - de taille - au retour de la Calypso sur les océans : le coût de la rénovation de cette "pièce d'orfèvrerie". L'option, un temps envisagée, de la transformer en un musée à quai coûtait environ un million d'euros. Pour lui permettre de reprendre la mer, la facture est huit fois plus élevée.

L'Equipe Cousteau a déposé récemment auprès du ministère de la Culture une demande pour que le bateau soit classé "patrimoine national", ce qui lui permettrait d'avoir accès à des fonds publics.

© AFP/Archives - Fred Tanneau
© AFP/Archives - Fred Tanneau

"En France, tout le monde attend que le bateau soit réparé, mais personne ne met de l'argent dedans", déplore la veuve de l'océanographe, soulignant que l'essentiel des fonds viennent aujourd'hui de donateurs privés étrangers.

Au-delà du chantier sur ce navire emblématique, cette année du centenaire est marquée par de nombreuses initiatives (www.cousteau.org) pour mettre en valeur ou poursuivre les travaux de celui qui dénonçait inlassablement "un pillage, un viol honteux des mers, né d'une conception erronée du progrès".

La Chambre des Représentants américaine a approuvé cette semaine une résolution rendant hommage à cet "explorateur, chercheur et pionnier de la conservation des milieux marins".

La Calypso pourrait, un jour, retrouver la mer. Les films, "Le Monde du silence" en tête, ont été remastérisés. Une nouvelle expédition de l'Alcyone, avec la National Geographic Society, vient de repartir en Méditerranée. Mais qu'est devenu le célèbre bonnet rouge ?

"C'est un peu un mythe, répond Francine Cousteau, amusée. Il y avait plein de bonnets à bord, le commandant prenait celui qui lui tombait sous la main. C'est d'autant plus vrai qu'il n'était pas du tout fétichiste. Il n'y a jamais eu LE bonnet rouge du commandant".

Par Jérôme CARTILLIER
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