Neuf milliards de dollars promis pour la reconstruction d'Haïti

Par Reuters, publié le 01/04/2010 à 07:38

NATIONS UNIES - Les donateurs internationaux ont promis 9 milliards de dollars d'aide au total, dont 5,3 milliards sur les deux ans à venir, pour reconstruire Haïti après le séisme du 12 janvier, une promesse qui dépasse largement les attentes des Nations Unies.

De gauche à droite, la secrétaire d'Etat américaine Hillary Ckinton, le secrétaire général de l'Onu Ban Ki-moon et le président haïtien René Préval. Les donateurs internationaux ont promis 9 milliards de dollars d'aide au total, dont 5,3 milliards sur les deux ans à venir, pour reconstruire Haïti après le séisme du 12 janvier, une promesse qui dépasse largement les attentes des Nations Unies. (Reuters/Chip East)

De gauche à droite, la secrétaire d'Etat américaine Hillary Ckinton, le secrétaire général de l'Onu Ban Ki-moon et le président haïtien René Préval. Les donateurs internationaux ont promis 9 milliards de dollars d'aide au total, dont 5,3 milliards sur les deux ans à venir, pour reconstruire Haïti après le séisme du 12 janvier, une promesse qui dépasse largement les attentes des Nations Unies. (Reuters/Chip East)

Cent-vingt pays et organisations étaient réunis à New York dans le cadre de la conférence des pays donateurs organisée sous l'égide de l'Onu.

Les promesses "dépassent nettement les attentes", a déclaré aux journalistes le secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-moon à l'issue de la conférence. L'Onu tablait initialement sur un engagement à hauteur de 3,9 milliards de dollars sur les deux prochaines années.

Au total, les 120 pays ont promis sur le long terme de verser neuf milliards de dollars, une promesse incluant les 5,3 milliards d'aide versées à court-terme.

"Il s'agit du montant minimum de l'aide dont Haïti a besoin pour un renouveau national complet. Cela va permettre une meilleure reconstruction", a estimé Ban.

La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a pour sa part promis 1,15 milliard de dollars pour le redressement à long terme du pays, en soulignant qu'il devait être planifié et mis en oeuvre par le gouvernement haïtien.

"C'est important d'aider mais l'aide n'a jamais sauvé un pays. Notre objectif est de renforcer le peuple haïtien. Eux seuls pourront mener le travail de reconstruction une fois notre investissement terminé".

Son marimari, l',l'ex-président Bill Clinton l'a rejoint à la tribune. En qualité de représentant spécial de l'Onu pour Haïti, il est chargé de coordonner l'aide internationale.

UN PLAN HAÏTIEN

La réunion de New York visait à financer le plan de redressement du gouvernement haïtien, qui prévoit une décentralisation de l'économie destinée à favoriser l'activité et l'emploi hors de Port-au-Prince.

Le président haïtien René Préval a remercié les donateurs et a déclaré à la presse que son pays "devait profiter de l'opportunité qui se présente".

"J'appelle les Haïtiens à comprendre l'effort qui est aujourd'hui fourni par la communauté internationale et la responsabilité que nous avons dans l'intérêt de notre pays de réagir rapidement et convenablement", a dit Préval.

Le Premier ministre Jean-Max Bellerive a indiqué que son gouvernement avait une vision pour l'avenir d'Haïti mais avait besoin d'argent rapidement.

Les organisations humanitaires ne négligent pas l'énormité de la tâche. Haïti était déjà le pays le plus pauvre de l'hémisphère Nord avant le séisme. Le chômage et l'illettrisme affectent une bonne part des millions d'habitants, dont près de 80% vivent avec moins de deux dollars par jour.

L'estimation globale des dégâts causés par le tremblement de terre varie de huit à 14 milliards de dollars.

Selon Ban Ki-moon, la Commission pour la reconstruction en Haïti espère injecter 3,9 milliards de dollars dans divers programmes au cours des dix-huit prochains mois, en privilégiant les secteurs de la santé, des installations sanitaires, de l'éducation et du logement.

La Banque mondiale, qui sera chargée de la gestion des fonds d'aide à la reconstruction, a promis 79 millions de dollars d'ici juin 2011. Ce chiffre comprend l'annulation de la dette haïtienne auprès de l'organisation.

Son président Robert Zoellick a souligné l'importance de la coordination pour éviter l'émergence d'"îlots de développement dans une mer de privations".

Dominique Strauss-Kahn, directeur général du FMI, a quant à lui évalué à 8% les perspectives de croissance haïtiennes pour les années à venir si les promesses d'aide sont tenues.

"C'est possible, mais la condition numéro un c'est que les autorités haïtiennes soient à la place du conducteur", a-t-il ajouté.

Eric Faye et Marine Pennetier pour le service français

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