Naviguer pour la patrie
 
 
 
La Gloire, détail, 1859
Ce superbe modèle d'époque représente le premier véritable cuirassé à propulsion mixte. Due au grand ingénieur Dupuy de Lôme, La Gloire surclasse la marine anglaise, et fait pour un temps de la flotte française la plus moderne.
 
 
En près de quatre siècles d'histoire, la marine de guerre française connut bien des soubresauts. Victime d'un centralisme versaillais ou parisien et d'une politique d'expansion militaire et économique d'inspiration exclusivement terrestre, cette marine doit ses plus belles heures moins à la ferveur nationale qu'à l'action de volontés éparses et ponctuelles, et à quelques hommes inspirés.
 
Equipage dans une batterie de cuirassé, Julien Le Blant, 1890
L'attente est l'élément essentiel de la vie du matelot. La vie à bord, faite de promiscuité et d'entassement, est organisée de manière à emplir ces très longs moments.
 
Le Branle-bas de combat, Léon Couturier, 1886
L'entraînement à la manoeuvre est le moment par excellence où chacun, à sa place, doit révéler ses qualités. C'est un exercice, un jeu, mais très sérieux. Chacun sait que le jour du combat venu, l'issue favorable dépendra des réflexes acquis.
 
 
 
Scène de la bataille de Trafalgar, Auguste Mayer, 1836
Au premier plan, le vaisseau amiral français, le Bucentaure, démâté, désemparé, n'abandonne pas la lutte. Episode glorieux d'une illustre défaite... La marine contemporaine a perdu la tradition de l'abordage et du combat au corps à corps : mêlée furieuse, atroce et sanglante, dans l'odeur de la poudre et le fracas de la mitraille.
 
 
Portrait de Colbert,
par Nicolas Robert, XVIIe

Célébré comme le fondateur de la Marine,
Colbert bâtit une puissante flotte et exalte
la grandeur maritime de la France. Pour ce
faire, il fonde ou renforce les arsenaux.
 
   
Vue du port de Rochefort, Joseph Vernet, 1754
Le site de Rochefort, sur la Charente, est choisi par Colbert car il est à l'abri d'une attaque surprise des Anglais. Sur ce détail, deux vaisseaux sont en armement : installation du gréement, des batteries, des aménagements intérieurs, etc.
  Le Valmy, modèle
Ce modèle d'arsenal montre l'architecture interne du vaisseau et célèbre aussi l'art de l'ouvrier charpentier. Raffinement : le bordé allie ivoire et ébène pour rendre l'alternance des bandes de couleur, de tradition au XIXe siècle.
La flotte du roi est composée de vaisseaux fort divers, et dont les caractéristiques sont variables selon les époques. Surgit tout de suite l'image des grands vaisseaux de ligne, à deux ou trois ponts selon l'artillerie à bord, de véritables monstres embarquant plus de mille hommes. Mais il faut aussi compter avec les corvettes, frégates, flûtes, galères, chébecs, etc., et de très nombreuses embarcations de toute taille et usage.
 
 
Le Sans-Pareil, vaisseau
Ce superbe modèle d'époque, rarissime, exalte la puissance du roi. La poupe est traditionnellement fort richement ornée, aux dépens parfois des qualités nautiques du vaisseau...
 
   
La Dauphine, galère extraordinaire
Bâtiments plus particulièrement adaptés à la navigation en Méditerranée, les galères disparaissent au milieu du XVIIIe siècle. Il reste l'image de la chiourme, des galériens enchaînés... et un vocabulaire d'usage très courant...
  Le Requin, chébec
Les vaisseaux du roi sont de toute taille... Petite unité, le chébec au gréement latin privilégie la vitesse, le coup de main... plutôt que le combat en ligne.
La ville de Dieppe, vaisseau en ivoire
De toute taille et de toute matière... Ce modèle en ivoire, chef-d'oeuvre des artisans de Dieppe, a été offert à Napoléon Ier à l'occasion de la naissance du roi de Rome. Il représente un vaisseau de 80 canons.