11 et 13 Novembre EXPLOR’Espace à Mandelieu – La Napoule organisé par AFA
Gabriel Bernard Planete Sciences LR
Conférence de Claire Moutou :
10 ans « d’exoplanétologie »
Y a-t-il d’autres planètes autour d’autres planètes ?
Cette question a trouvĂ© sa rĂ©ponse en 1995 par la dĂ©couverte de la part de deux chercheurs en sĂ©jour Ă
l’Observatoire de Haute Provence. Depuis, on connaît un florilège de 169 exoplanètes …
Cette recherche se fait pas à pas : on observe et étudie les plus gros objets comme les planètes géantes, type
grosse Jupiter et les techniques s’améliorant on va rechercher ensuite les planète telluriques. Les chercheurs n’en
ont pas encore observé, mais cela ne devrait pas traiter avec le satellite COROT.
Il existe différentes façons de
détecter les exoplanètes
:
(1) Par imagerie directe
Par méthodes indirectes : cela peut être (2) par vitesse radiale, (3) par transit ou par microlentilles et
astrométrie.
La première méthode (1) pose le problème du contraste entre l’étoile, très brillante par définition, et la
planète. La séparation angulaire est souvent très faible et il est alors difficile de distinguer l’astre de sa planète.
La méthode des vitesses radiales (2) est un peu plus particulière : on imagine un système étoile / planète
en rotation autour du centre du système. L’étoile s’éloigne et se rapproche de l’observateur de façon périodique
ce qui permet de mesurer le décalage spectral …
La
première exoplanète découverte
fut « 51 Pégase » en 1995. C’est une planète géante à périodicité très
courte : elle tourne autour de son étoile en 4 jours ! Par la suite dans le flot des découvertes, le bestiaire est
composé essentiellement de planètes massives dont la masse est comprise ente 0.05 et 20 fois la masse de Jupiter
et dont la course autour de leurs étoiles est très excentrique. On a découvert des systèmes à plusieurs planètes
autour d’une même étoile, une planète autour d’un système double d’étoiles ; et on tend à affiner la détection et
ainsi réduire la taille des planètes découvertes.
La méthode du transit (3) ne peut se faire que, quand le système planétaire est vu par la tranche. Si on
connaît le rayon de l’étoile, avec la diminution de luminosité , on peut déterminer le rayon de la planète.
Seulement 9 planètes ont été découvertes par transit
.
Les planètes géantes ont environ un facteur 10 par rapport au rayon de leur étoile : lors du transit, la diminution
du flux de lumière n’est que de 1 % ! Pour trouver des planètes telluriques, type Terre, il faut arriver à détecter
des variations de 0.01 %, ce qui serait possible dans l’espace.
C’est pourquoi de nombreux projets sont en cours de réalisation comme le satellite COROT (lancement 2006 par
l’ESA) qui sera capable d’observer 60 000 étoiles et de détecter de transits. Le satellite KEPLER (lancement
2007 de la NASA) observera 100 000 étoiles et restera plus longtemps sur un large champ d’étoiles. En
observant plus longtemps, on trouve des exo planètes à période plus longue et des systèmes à plusieurs planètes.
On peut signaler également le microsatellite MOST (Canada), lancé en 2003.
La
présélection
a demandé un gros travail : on cherche des étoiles semblables au Soleil, des étoiles assez
brillantes pour faire un spectre « propre », des étoiles dont l’activité est stable et enfin des étoiles proches, dans
notre galaxie.
11 et 13 Novembre EXPLOR’Espace à Mandelieu – La Napoule organisé par AFA
Gabriel Bernard Planete Sciences LR
Sur Terre les télescopes géants sont régulièrement mobilisés pour la détection d’exoplanètes : le Keck (Hawaii),
le VLT et les télescopes de la Silla au Chili. En Antarctique l’expérience Dome C a lieu à la base Concordia.
Pour la question de la recherche de la vie en dehors de notre système solaire, nous connaissons un seul exemple,
en l’occurrence notre Terre, pour construire les hypothèses !
La chimie du carbone, l’eau liquide et l’abondance d’oxygène apparaissent comme être des facteurs essentiels.
De plus dans le système solaire, la zone habitable se situe entre 0.84 et 1.8 UA (1 UA = distance Terre / Soleil),
qu’en est-il ailleurs ?
Le projet DARWIN sera chargé de détecter et de spectrographier les exoplanètes telluriques : ça promet !