Lance Armstrong, prêt pour le Tour
Mayo - Armstrong : c'est le face à face du Dauphiné 2003 © AFP |
Le critérium du Dauphiné Libéré continue de constituer le hors d’œuvre privilégié du Tour de France, pour jauger l’état de forme des pointures avant la grand messe du cyclisme. La 55e édition a débuté le 8 juin à Villard-de-Lans et se terminera demain lors de la dernière étape qui relie sur 174 km Briançon à Grenoble. Tandis que Jan Ullrich a choisi le tour d’Allemagne pour se mettre en jambe (il a fini 5e), l’Américain Lance Armstrong, quadruple vainqueur du Tour, a préféré les routes de Vaison-la-Romaine, Vienne, Chambéry et Morzine pour se préparer. Un test crucial avant le Tour, du 5 au 27 juillet.
Le Dauphiné Libéré est un critérium apparu en 1947, sous l’égide de Georges Cazeneuve et patronné par le quotidien du même nom. En 1969, l’épreuve fusionne avec la course "Circuit des Six-Provinces-Dauphiné" pour obtenir sa forme actuelle. Des coureurs de légende s’y sont illustrés : Bobet, Anquetil, Poulidor, Merckx, Thévenet, Hinault, Lemond, Mottet, Indurain, et plus récemment l'américain Lance Armstrong, vainqueur en 2002 et favori évident de l’édition 2003. L’épreuve constitue également un enjeu important pour les Français, et tout particulièrement Christophe Moreau, vainqueur en 2001, Laurent Brochard et Richard Virenque, qui peut exercer ses talents de grimpeur sur les parcours montagneux du critérium. Malheureusement, Richard "Cœur de Lion" a fini 60e du contre-la-montre de mercredi, sans tirer profit des 9kms de montées.
Après une première partie de Dauphiné dominée par l’Espagnol Iban Mayo (Euskatel), Lance Armstrong, plus attendu que jamais, a pris les rênes de la compétition mercredi, à l’occasion de son premier grand contre-la-montre de la saison (33,4 km) entre Saint-Paul-en-Jarez et Saint-Héand. Bien que le Français Laurent Lefèvre (Jean Delatour) ait redonné des couleurs au cyclisme français en remportant hier la cinquième étape, entre Morzine et Chambéry (192 km), Lance Armstrong, victime d'une chute apparemment sans gravité en début d'étape dans la descente de Taninges, a conservé son maillot jaune de leader. A trois semaines du Tour, il prouve à tous ceux qui en doutaient qu’il est plus affûté que jamais pour viser une cinquième victoire sur la grande boucle. Cependant, Mayo n’a pas dit son dernier mot, et sa victoire arrachée au sprint jeudi à Morzine est là pour prouver que le Texan devra rester concentré jusqu’à l’arrivée, demain, à Grenoble.