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Histoire de l’Internat

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Article cité dans un roman de Martin Winckler, Les Trois Médecins, POL 2004

I - L’internat hospitalier : 1802-1982

Concours de l’externat et de l’internat

Après la création en 1801 du Conseil Général des Hospices, un rapport fut adopté par décret du Consulat : ses 121 articles indiquaient le caractère indispensable d’un concours, la séparation des étudiants en externes et internes, le temps de l’internat limité à 4 ans. La notion de concours répondait à l’origine au souci républicain d’écarter tout favoritisme ; ce soucie existe encore aujourd’hui, les épreuves orales ayant été supprimées à la fin des années 60.
Le nombre de places au premier concours de l’internat était de 24 ! 60 à la fin du XIXème siècle, 80 (pour un millier de candidats !) au début du XXéme... Le concours n’était accessible qu’aux élèves externes des hospices, recrutés, eux, par une épreuve de sémiologie en fin de 2ème année.
L’externat et l’internat - concours hospitaliers - étaient indépendants des examens de faculté, qu’il était cependant nécessaire de passer pour avancer dans le cursus universitaire. Le contraste était grand entre les examens de la faculté d’une part, que les étudiants considéraient comme une formalité et qu’ils préparaient donc très mal, et ces deux concours d’autre part, qu’ils préparaient en conférences avec un moniteur. Le retard de la faculté sur l’enseignement hospitalier était notoire ...
Réussir aux concours d’externat et d’internat assurait d’une formation pratique de haute qualité, dans les hôpitaux d’accueil, sous le contrôle d’un chef de service. Au terme des quatre années d’internat, on obtenait alors le titre très envié d’ « ancien interne des hôpitaux ». Les étudiants ayant échoué aux concours d’externat ou d’internat étaient accueillis par les hôpitaux comme stagiaires, où ils n’avaient qu’un rôle passif...Certains d’entre eux n’exerçaient même pas la médecine par la suite !

Promouvoir le domaine de la recherche

L’internat classique ne laissant pas une grande part au domaine de la recherche, il a été créé en 1948, dans le cadre de l’Assistance Publique de Paris, un fonds d’études destiné à inciter les internes à s’initier aux techniques de recherche. Plus tard, en 1980, un interne ayant acquis une maîtrise biologique au cours du 2ème cycle universitaire pourra consacrer sa dernière année d’internat à la préparation d’un diplôme d’études approfondies (DEA).

Création des CES

Après la Seconde Guerre, on constata que certaines spécialités (comme l’ORL, la radiologie, la gynéco obstétrique, l’ophtalmologie), pourtant en plein essor, étaient peu choisies par les étudiants admis au concours de l’internat : on créa donc les CES (certificats d’études spécialisées). Au terme d’un enseignement théorique de deux ans (mais d’une formation clinique très insuffisante par rapport à celle de l’internat...), les titulaires obtenaient la qualification de spécialiste auprès du Conseil de l’Ordre, puisque qu’il s’agissait d’un diplôme universitaire, contrairement à l’internat... Les CES ont été supprimés en 1984.

Création des CHU

La réforme Debré, crée en 1958, les centres hospitalo-universitaires (CHU) ainsi que le plein temps hospitalier et universitaire, intégrant dans un même corps les enseignants de médecine et les enseignants des hôpitaux publics. Cette réforme a donné une impulsion considérable à la médecine hospitalière.

Suppression du concours de l’externat

Les manifestations de mai 1968 n’ont pas véritablement remis en cause l’internat, mais ont abouti à la suppression du concours de l’externat, afin de permettre à tous les étudiants hospitaliers de bénéficier de la formation pratique hospitalière.

Mise en place du numerus clausus

Le nombre grandissant de candidats à la médecine, lié au « baby-boom », obligea à n’accepter que les candidats ayant obtenu la moyenne au CPEM (certificat préparatoire aux études médicales). En 1972, il fallut limiter davantage en créant le fameux numerus clausus à la fin de la PCEM 1.

II - L’internat universitaire (1982-2005)

La suppression du concours de l’internat fut envisagée en 1982, il représentait selon les étudiants une sélection supplémentaire, après celle de la 1ère année, et se rapprochait trop du système des grandes écoles. Suite à une protestation vigoureuse dans tout le pays, une grève massive des soins, il fut finalement décidé de maintenir le concours, mais sous la forme d’un concours universitaire, seule voie d’accès aux spécialités. Les étudiants n’ayant pas voulu préparer ou n’ayant pas obtenu l’internat dit de spécialité (ou de CHU) seront alors nommés résidents.
Le CNCI (centre nationale des concours d’internat), hébergé par l’université René Descartes (Paris V) assure depuis la lourde organisation de ce concours : programme commun, anonymat sans faille, séparation en deux inter régions...

III - Suppression du concours de l’internat (2005)

Le concours de l’internat de spécialité sera remplacé en 2005 par un examen national classant en fin de 2ème cycle des études médicales. On ne parle plus de concours, car il y aura autant de postes d’internes que de candidats. On attend encore les décrets d’application devant préciser les modalités de cette loi, récemment votée.

D’après l’article de M. Louis AUQUIER, ancien Président de l’Université René Descartes (Paris V) et membre de l’Académie nationale de Médecine, paru dans la Revue du Praticien du 15 juin 2002, n° 52.
Modifié le 5 juillet 2007
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