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Baie de Saint-Brieuc

Baie de Saint-Brieuc

RĂ©serve Naturelle

B A IE  D E  S A IN T- B R IE U C

Plan de  gestion

2004-2008

Description

Description

et Ă©valuation 

et Ă©valuation 

du p

du p

atrimoine 

atrimoine 

naturel

naturel

background image
background image

Coordination :

Alain Ponsero,

Conservateur de la RĂ©serve Naturelle, CABRI

Auteurs :

Alain Ponsero,

Conservateur de la RĂ©serve Naturelle, CABRI

Justine Vidal,

Garde-technicienne de la RĂ©serve Naturelle, CABRI

Jérémy Allain,

ChargĂ© de mission scientifique,VIVARMOR NATURE

ont par ticipĂ© Ă  la rĂ©daction :

par ordre alphabétique :

Michel BallĂšvre,

Institut de gĂ©ologie, UniversitĂ© RENNES

Jean Paul Bardoul,

VIVARMOR NATURE

Chantal Bonnot Courtois

, Laboratoire de gĂ©omorphologie et environnement littoral, DINARD

Etienne Brunel,

GRETIA (Groupe d’Etude des InvertĂ©brĂ©s Armoricains)

Gilles Camberlein,

CONSEIL GENERAL CĂŽtes d’Armor

Yannick Cherel

, Animateur, MAISON DE LA BAIE

Bruno Chretien

, Responsable pĂ©dagogique, MAISON DE LA BAIE

Aymar de GĂ©sincourt,

VIVARMOR NATURE

Michel Guillaume,

VIVARMOR NATURE

Dominique Hamon,

IFREMER, BREST

Bernard Le Garff,

Laboratoire d'Ă©volution, UniversitĂ© RENNES

Patrick Le Mao,

IFREMER, St MALO

Jacques Edouard Levasseur,

Laboratoire d'Ă©cologie vĂ©gĂ©tale, UniversitĂ© RENNES

Vincent Lieron,

GEOCA (Groupe d’Etude Ornithologique des Cîtes d’Armor)

Louis Maurice,

VIVARMOR NATURE

Pierre Morin,

MAISON DE LA BAIE

Jean Laurent Monnier,

UFR structure et propriĂ©tĂ© de la matiĂšre, UniversitĂ© RENNES

Jacques Petit,

GEOCA (Groupe d’Etude Ornithologique des Cîtes d’Armor)

Michel Plestan,

GEOCA (Groupe d’Etude Ornithologique des Cîtes d’Armor)

Laurent Poux,

Correspondant du Conservatoire National Botanique de Brest

Pierre YĂ©sou,

ONCFS (Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage)

L e s   a u t e u r s

L e s   a u t e u r s

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L

es réserves naturelles (loi du 10 juillet 1976) ont pour vocation la préser-
vation stricte de milieux naturels fragiles, rares ou menacĂ©s de haute valeur
Ă©cologique et scientifique. L'objectif prioritaire de l'ensemble des rĂ©serves

naturelles est de contribuer, Ă  l'Ă©chelle nationale et internationale, Ă  la conservation
du patrimoine naturel et en particulier de la diversité biologique.

A la demande du MinistĂšre chargĂ© de la protection de la nature, toutes les rĂ©ser-

ves naturelles doivent définir leurs actions dans le cadre d'un document de réfé-
rence :

le plan de gestion.

Ce document précis constitue la référence avant la

programmation de toute intervention.

L'article 4 alinĂ©a 2 du dĂ©cret de crĂ©ation de la rĂ©serve naturelle de la baie de

Saint-Brieuc du 28 avril 1998 prĂ©voit que 

"pour assurer la conservation du patrimoine

naturel et de la biodiversitĂ© de la rĂ©serve, le gestionnaire conçoit et met en oeuvre un
plan de gestion Ă©cologique qui s'appuie sur une Ă©valuation scientifique du patrimoine
naturel de la réserve et de son évolution".

Ce document est Ă©tabli pour une durĂ©e de 5 ans. Il est Ă©laborĂ© par les gestion-

naires de la rĂ©serve naturelle, il est validĂ© par le comitĂ© consultatif et par le PrĂ©fet.
Le premier plan de gestion est ensuite, soumis au Conseil National de Protection
de la Nature qui valide dĂ©finitivement le document. Les plans de gestions ultĂ©rieurs
sont uniquement validĂ©s par le prĂ©fet. Le plan de gestion doit ĂȘtre un document :

 

de référence en matiÚre d'état des connaissances du site

 

de sensibilisation aux enjeux de protection du site 

 

de concertation et de dialogue lors de son Ă©laboration

 

de planification

 

de contrĂŽle de l'avancement et d'Ă©valuation de la gestion.

Le plan de gestion de la rĂ©serve naturelle de la baie de Saint-Brieuc constitue l'a-

boutissement de plusieurs mois de réflexion et de travail effectué par les trois ges-
tionnaires de la rĂ©serve que sont la CABRI, VIVARMOR NATURE et la MAISON de
la BAIE conseillĂ©s par les expert du Groupe Technique Scientifique de la rĂ©serve
naturelle.

Cet outil de travail, est avant tous un outil pratique qui dĂ©finit les options et les

orientations de gestion pour les 5 annĂ©es Ă  venir. Il ne constitue en aucun cas un
cadre rigide et fera l'objet d'une Ă©valuation annuel qui modifiera, au besoin, le plan
de travail. Une Ă©valuation quinquennale du plan de gestion conduira Ă  la rĂ©daction
d'une nouvelle version de ce plan pour les cinq années suivantes.

Ce volume 

"description et Ă©valuation du patrimoine naturel de la baie de Saint-

Brieuc"

associĂ© avec le volume 

"définition des objectifs et plan de travail"

forme le plan

de gestion de la rĂ©serve naturelle de la baie de Saint-Brieuc pour la pĂ©riode 2004-
2008. Il est complĂ©tĂ© par un document annexe comprenant les cartes et les figures.

La rĂ©serve naturelle de la baie de Saint-Brieuc est incluse dans le site

Natura 2000 n°5300066 (

"baie d'Yffiniac et anse de Morieux"

). Ce prĂ©sent volume

"description et l'Ă©valuation du patrimoine naturelle de la baie de Saint-Brieuc"

est com-

mun au plan de gestion de la rĂ©serve naturelle et au document d'objectif du site
Natura 2000.

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Informations générales

A.8

Localisation

A.9

Statuts et limites

A.9

Description sommaire

A.10

Bref historique

A.14

Aspects fonciers

A.15

Environnement et patrimoine

A.16

Milieu physique

A.17

Unité écologique

A.25

Evaluation de la valeur patrimoniale

A.34

Bilan patrimonial de la réserve

A.35

Evolution historique des milieux naturels

A.48

Anse d’Yffiniac

A.49

Anse de Morieux

A.50

Port du LĂ©guĂ©

A.51

DĂ©charge de la grĂšve des courses

A.52

Les grands projets abandonnés

A.53

Environnement socio-Ă©conomique

A.54

Les activités traditionnelles anciennes

A.55

Les activités traditionnelles actuelles

A.55

Les activités sportives et de loisir

A.58

Impact des activités périphériques sur la qualité des eaux

A.62

Approche globale

A.68

Les conflits d’usage

A.69

Un environnement “sous pression”

A.71

Potentiel d’interprĂ©tation

A.72

Conclusions

A.74

Bibliographie

A.78

Bibliographie

A.79

Fond documentaire

A.81

Annexes

A.86

sommair

sommair

e

e

background image

A

Inf

Inf

ormations générales

ormations générales

S

ur la façade nord de la Bretagne, Ă  la limite sud-ouest du

golfe normand-breton, s’ouvre la profonde Ă©chancrure

de la baie de Saint-Brieuc. Sa limite littorale est consti-

tuĂ©e de deux cĂŽtes quasi linĂ©aires, formant un angle droit Ă  partir de

Saint-Brieuc. La baie est dĂ©limitĂ©e Ă  l’ouest par l’archipel de BrĂ©hat et

Ă  l’est par le cap FrĂ©hel. La cĂŽte orientale est accidentĂ©e par quelques

promontoires rocheux (cap d’Erquy, cap FrĂ©hel). A l’ouest, les falaises

dominant la baie sont parmi les plus élevées du littoral breton (plus

de 100m Ă  Plouha).

1.

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A.9

Localisation

La baie occupe une surface d’environ 800 Km

2

jusqu’à l’isobathe 30 m, qui se situe Ă 

plus de trente kilomĂštres par rapport au fond de baie. Celui-ci est constituĂ© par l’anse
d’Yffiniac et l’anse de Morieux qui s’étendent sur 2600 hectares de vasiĂšre. En haut de
l’estran, les herbus assurent le lien avec le rivage.

La configuration du site en fait un lieu privilĂ©giĂ© mĂȘlant les influences maritimes et

terrestres. Le jeu des marĂ©es (5

Ăšme

baie au monde pour l’amplitude de ses marĂ©es), les

apports des riviĂšres cĂŽtiĂšres, la faible profondeur et leur tempĂ©rature en font un habitat
privilĂ©giĂ© pour de trĂšs nombreuses espĂšces animales et vĂ©gĂ©tales. Cette zone humide lit-
torale est reconnue d’importance internationale pour l’accueil de plus de 50 000 oiseaux
en hiver. Depuis 1998, l’anse d’Yffiniac et de Morieux sont classĂ©es en rĂ©serve naturelle.

L’anse d’Yffiniac et l’anse de Morieux comprenant le domaine public maritime et le

cordon littoral (falaises et landes littorales) du domaine privĂ© inscrit dans les plans d’oc-
cupation des sols des différentes communes en zones naturelles littorales (NDL) consti-
tuent le site proposé au réseau Natura 2000 (n° 5300066 transmis par la France en 1998).

Statuts et limites

De la réserve naturelle

La rĂ©serve naturelle de la Baie de St. Brieuc a Ă©tĂ© crĂ©Ă©e le 28 avril 1998 (dĂ©cret n°98-

324, annexe n°1). Sa superficie totale s’élĂšve Ă  1140 hectares. La quasi-totalitĂ© de la rĂ©ser-
ve naturelle se situe dans le domaine public maritime, au droit des communes de
Langueux, Yffiniac et Hillion, et au droit d’une partie des communes de Morieux et de
Saint-Brieuc.

La partie terrestre de la rĂ©serve (4 ha 14 a 75ca), situĂ©e sur la commune d’Hillion,

concerne les dunes de Bon Abri, et appartient au DĂ©partement des CĂŽtes d’Armor, qui
les a acquises en 1981 au moyen de la taxe départementale pour les espaces naturels sen-
sibles.

Au sein de la rĂ©serve, deux zones de protection renforcĂ©e ont Ă©tĂ© dĂ©finies dans la par-

tie sud et ouest de l’anse d’Yffiniac et dans l’estuaire du Gouessant, reprĂ©sentant une sur-
face de 200 ha. La rĂ©glementation de la rĂ©serve naturelle est dĂ©finie par le dĂ©cret de crĂ©a-
tion complĂ©tĂ© par un arrĂȘtĂ© prĂ©fectoral du 4 octobre 2001 (annexe 2).

La gestion du site est confiée par convention du 10 novembre 1999 modifié le 15

septembre 2003 (annexe 3) Ă  la CABRI (CommunautĂ© d’AgglomĂ©ration de Saint-Brieuc),
gestionnaire principal, Vivarmor Nature (Groupement pour l’Etude et la Protection de
la Nature) et la Maison de la Baie (association “connaĂźtre et sauvegarder la Baie de Saint-
Brieuc”).

A. Description et Ă©valuation du patrimoine naturel

A.1 - Informations gĂ©nĂ©rales 

Fig. n° A1.1- Carte de localisation.

La baie de Saint-Brieuc, dans les

CĂŽtes d'Armor fait partie des 3

plus grandes baies de la cĂŽte nord

de Bretagne.

Fig. n° A1.2- Carte de la rĂ©serve

naturelle.

Le fond de la baie de Saint-Brieuc

se scinde en 2 anses (d'Yffiniac et

de Morieux) séparées par la pres-

qu'Ăźle d'Hillion. Ces 2 anses for-

ment une entité écologique com-

mune qui justifie les limites de la

rĂ©serve naturelle.

Natura 2000 permet d’associer à la

réserve naturelle la frange littorale cor-

respondant aux sites remarquables 

littoraux.

Les cartes citées dans ce volume
constituent le volume annexe
“figures et cartographies”.

background image

Baie de Saint-Brieuc

Plan de gestion

[VolumeA ]

A.10

Du site Natura 2000

La zone Natura 2000 n° 5300066 (“baie d’ Yffiniac, anse de Morieux”) s’étend de l’an-

se du Pissot (pointe des Guettes, sur la commune de PlĂ©neuf-Val-AndrĂ©) Ă  la pointe du
Roselier (commune de PlĂ©rin), formant un linĂ©aire cĂŽtier d’environ 25 Km couvrant une
superficie de 1864 ha. Elle intĂšgre pour la partie maritime la ZPS “baie de Saint-Brieuc”
couvrant 1357 ha.

Suite au premier comitĂ© de pilotage du site Natura 2000 (2 juillet 2001), la zone

Natura 2000 intĂ©grera la ZPS de l’ülot du Verdelet (50 ha de domaine maritime).

A la demande de la commune de PlĂ©rin, il est proposĂ© d’intĂ©grer au site Natura 2000

le cordon de galets de la plage des Rosaires.

Cinq communes riveraines sont concernĂ©es par la rĂ©serve et huit par la zone Natura

2000, avec des longueurs de rivage trĂšs variĂ©es :

Tab n°A1.1 - Longueur des rivages limitant la rĂ©serve naturelle et la zone Natura 2000

Description sommaire

Le domaine maritime de la baie de Saint-Brieuc, formĂ© d’un estran sablo-vaseux abri-

tĂ©, prĂ©sente le plus vaste ensemble de marais maritime des CĂŽtes d’Armor.

IntĂ©rĂȘt gĂ©ologique

La gĂ©ologie de la baie de Saint-Brieuc prĂ©sente un intĂ©rĂȘt de niveau international par

la prĂ©sence de roches trĂšs anciennes et de sĂ©ries de dĂ©pĂŽts quaternaires complĂštes. Parmi
les formations anciennes, on distingue trois grands ensembles :

‱ 

un complexe gneissique

qui s’étend sur le flanc est de la baie et se poursuit dans l’ouest

par les formations de Langueux-Yffiniac, datant d’environ 750 millions d’annĂ©es.

‱ 

les formations de Cesson et Lanvollon

(mĂ©tavolcanites : amphibolite Ă  grains fins com-

prenant des niveaux de pillow-lavas (intrusions volcaniques sous-marines situées pointes
du Grouin, Cesson, Roselier) avec localement des niveaux d’arkose et de graywackes,
datant de 500 Ă  600 millions d’annĂ©es).

‱ 

les formations du Légué

(métasédiments correspondant à des micaschistes et des

gneiss) qui se rattachent à la série de Binic.

Commune 

Longueur de 
rivage en rĂ©serve 

naturelle  (km) 

Longueur de rivage  
en zone Natura 2000 

 (km) 

PlĂ©rin 

2.1 

Saint-Brieuc 

2,1 

2.1 

Langueux 

4.7 

4.7 

Yffiniac 

0.4 

0.4 

Hillion 

11.4 

11.4 

Morieux 

1.6 

0.5 

Planguenoual 

 

6.6 

PlĂ©neuf Val AndrĂ© 

 

2.2 

total 

20.2 

11.3 

Fig. n° A1.3 - Carte de la zone

Natura 2000.

La zone Natura 2000 " baie de

Saint-Brieuc " s'Ă©tend sur le

domaine littoral terrestre sur les

communes de Pléneuf-Val-André,

Planguenoual, Morieux, Hillion,

Yffiniac, Langueux, Saint-Brieuc

et PlĂ©rin. La zone maritime du

site Natura 2000 correspond Ă  la

ZPS â€œbaie de Saint-Brieuc” (un

peu plus vaste que la réserve

naturelle) et la ZPS â€œIlot du

Verdelet”.

Les poudingues de Cesson ont été formés

à partir de sédiments avec intercalations

de galets.

Les falaises de limons sont les témoins des

multiples variations de climat qui ont eu

des conséquences sur le niveau de la mer,

la flore, la faune
 Elles sont une source

unique d'informations pour mieux com-

prendre l’évolution recente (Ă©re quaternai-

re) de la Terre.

background image

A.11

Les formations récentes consistent en de vastes dépÎts quaternaires témoignant du

manteau limoneux qui recouvrait le fond de la baie au cours des rĂ©gressions marines. Des
coupes dans ces formations sont présentes en particulier à Langueux et Hillion.

IntĂ©rĂȘt floristique

Le principal intĂ©rĂȘt de la baie de Saint Brieuc rĂ©side dans le fait que les principaux

types de formations végétales du littoral breton sont représentés dans un espace relati-
vement restreint.

L

Leess ffaallaaiisseess rroocchheeuusseess 

L’urbanisation est restĂ©e relativement faible dans la rĂ©gion, ce qui a permis de conser-

ver un linĂ©aire de falaises naturelles quasi-continu sur cette frange cĂŽtiĂšre. La part des
espaces naturels ne reprĂ©sente en rĂ©alitĂ© qu’une faible bande sur ce type d’habitat. Leur
largeur s’étend de quelques mĂštres sur certaines portions Ă  quelques centaines de mĂštres
dans les secteurs oĂč la lande littorale a Ă©tĂ© prĂ©servĂ©e. En gĂ©nĂ©ral les cultures s’avancent
jusqu’en limite du chemin cĂŽtier, rĂ©duisant la place des formations naturelles au front de
falaise et aux premiers mĂštres du promontoire. NĂ©anmoins, les falaises reprĂ©sentent
incontestablement des milieux trĂšs riches floristiquement mais aussi trĂšs complexes.

D’apparence homogĂšne, la vĂ©gĂ©tation rĂ©vĂšle en rĂ©alitĂ© une mosaĂŻque de micro-habi-

tats plus ou moins imbriquĂ©s au grĂ© de la morphologie et de l’exposition (vent, embruns,
soleil). En gĂ©nĂ©ral, la verticalitĂ© et le manque de sol limitent le dĂ©veloppement des for-
mations de landes et de fourrés au profit des pelouses aérohalines.

En fond de baie de Saint-Brieuc, les falaises ne prĂ©sentent pas de grands promontoi-

res fortement soumis aux vents marins comme sur la pointe d’Erquy ou le cap FrĂ©hel. Il
s’agit le plus souvent de petites falaises de faibles pentes recouvertes de placages arĂ©na-
cĂ©s plus ou moins importants. Ceux-ci peuvent descendre trĂšs bas sur le front de falaise
pour peu que celui-ci reste faiblement pentu.

Cette morphologie particuliÚre intervient pour beaucoup dans la complexité des com-

munautĂ©s rencontrĂ©es. En effet, ces placages constituent des sols suffisamment profonds
et frais pour permettre la pĂ©nĂ©tration de nombreuses associations mĂ©sophiles, non exclu-
sivement littorales (prairies, landes, fourrĂ©s), formant des habitats mixtes entre les for-
mations de falaises maritimes et celles de l’intĂ©rieur.

L

Lee m

maarraaiiss m

maarriittiim

mee

Le marais d’Yffiniac constitue aprùs la baie du Mont-Saint-Michel le plus vaste

ensemble de prĂ©s-salĂ©s de la cĂŽte Nord-Armoricaine. Les marais maritimes sont compo-
sĂ©s de deux ensembles morphologiques, la slikke et le schorre, pouvant ĂȘtre sĂ©parĂ©s par
une microfalaise ou se raccorder une pente douce.

Ce marais est constituĂ© d’associations typiques des prĂ©s-salĂ©s de fond d’anse rĂ©vĂ©lant

une zonation caractĂ©ristique. Le nombre d’associations relevĂ© et son Ă©tat de conservation
font de ce marais un site d’intĂ©rĂȘt Ă©cologique.

La slikke,sablo-vaseux, dĂ©pourvue de vĂ©gĂ©tation, subit deux fois par jour l'immersion

par la marĂ©e. Elle est sillonnĂ©e par des chenaux de toutes tailles, et les chenaux princi-
paux connaissent de brusques dĂ©placements. La haute slikke s’étend au niveau des laisses
des pleines mers lors des marĂ©es de mortes eaux. C'est Ă  cet endroit que se fait la sĂ©di-
mentation maximale.

A. Description et Ă©valuation du patrimoine naturel

A.1 - Informations gĂ©nĂ©rales 

Paysage caractéristique de la baie de St-

Brieuc : falaise peu Ă©levĂ©e avec une vĂ©gĂ©-

tation pouvant atteindre la limite d’influen-

ce des marées.

Fig. n°A1.4 - Les falaises rocheu-

ses forment des habitats de com-

munautés particuliÚrement com-

plexes  composĂ©s d’une mosaĂŻque

de micro-habitats plus ou moins

imbriqués au gré de la morpholo-

gie et de l'exposition (vent,

embruns, soleil).

La richesse floristique des prés-salés est

en gĂ©nĂ©ral peu Ă©levĂ©e. Le marais d’Yffiniac

recÚle 19 associations végétales compre-

nant une quarantaine d’espĂšces, ce qui est

tout Ă  fait remarquable.

background image

Le schorre est immergé seulement lors des pleines mers de vives eaux et se dévelop-

pe aux dĂ©pens de la slikke par un exhaussement progressif et une progression latĂ©rale de
la vĂ©gĂ©tation. Selon le degrĂ© de submersion, on peut noter trois Ă©tagements de la vĂ©gĂ©ta-
tion : le bas, le moyen et le haut schorre. La vĂ©gĂ©tation dĂ©veloppĂ©e est adaptĂ©e Ă  une
immersion intermittente et Ă  un milieu saumĂątre.

Le schorre recĂšle des communautĂ©s vĂ©gĂ©tales variĂ©es, composĂ©es essentiellement

d'espĂšces halophiles (tolĂ©rantes Ă  la salinitĂ©). La grande majoritĂ© de celui-ci est dominĂ©e
par le pré-salé à glycérie maritime (

Puccinellia maritima

) et obione (

Halimione portulacoides

),

mais de nombreuses autres associations viennent s’intercaler pour former un complexe
particuliĂšrement riche sur ce type de milieu. Dans les parties les plus hautes du schorre,
souvent en contact avec les pieds des falaises ou des digues, nous observons une grande
diversitĂ© d’habitats allant des formations halophiles Ă  lavandes de mer ou Ă  chiendent, aux
petites roseliĂšres saumĂątres et formations de haut de plage Ă  Arroche (

Atriplex

).

L

Leess dduunneess 

L’ensemble dunaire de Bon-Abri, bien que de faible superficie (7,5ha dont seulement

4ha en rĂ©serve naturelle), constitue un Ă©lĂ©ment majeur dans la richesse en habitats rele-
vĂ©s sur le pĂ©rimĂštre d’étude ; il reprĂ©sente l’unique dune du fond de baie de Saint-Brieuc.
En appui sur les affleurements rocheux de l’intĂ©rieur, cette dune a longtemps Ă©tĂ© exploi-
tĂ©e pour l’extraction du sable. Cette activitĂ© ancienne a permis de façonner une topogra-
phie particuliĂšre marquĂ©e de dĂ©pressions humides (issues de l’extraction) et de buttes de
sable tĂ©moins de la dune d’origine. Sa richesse provient principalement de la juxtaposi-
tion de milieux variĂ©s. On observe une zonation caractĂ©ristique orientĂ©e parallĂšlement Ă 
la mer dans la partie non remaniée.

IntĂ©rĂȘt faunistique

F

Faauunnee bbeenntthhiiqquuee

Les peuplements benthiques de la baie de Saint-Brieuc présentent une distribution en

ceinture selon le gradient granulomĂ©trique. Sept peuplements majeurs ont pu ĂȘtre iden-
tifiĂ©s sur l’ensemble de la baie dont trois en zone intertidale (Gros et Hamon, 1988 ; Le
Mao et

al.

, 2002).

Le peuplement oligohalin des sables fins Ă  

Macoma balthica

et 

Nereis diversicolor

est limi-

tĂ© au dĂ©bouchĂ© de l’Urne et  se situe dans la partie supĂ©rieure sur l’estran. Le substrat est
composĂ© de sables fins envasĂ©s. La diversitĂ© spĂ©cifique est faible avec 18 espĂšces recen-
sĂ©es, mais les espĂšces d’endofaune, quasi-exclusives de ce peuplement, prĂ©sentes gĂ©nĂ©ra-
lement de trÚs fortes densités.

Le peuplement des sables fins Ă  

Tellina tenuis

et 

Cerastoderma edule

, dont la composition

varie avec l’exposition, occupe la majeure partie de la zone intertidale (anses et plages
bordant la baie). Les sĂ©diments sont constituĂ©s de sables fins, pauvres en matiĂšre orga-
nique. La richesse est sensiblement plus Ă©levĂ©e avec 58 espĂšces.

Le peuplement des sables fins des bas niveaux Ă  

Donax vittatus

et 

Magelona sp.

se situe

au delĂ  des limites du site en rĂ©serve naturelle, Ă  proximitĂ© du zĂ©ro de la mer.

La forte productivité phytoplanctonique induit une biomasse importante des inverté-

brĂ©s, qui confĂšre aux anses d’Yffiniac et de Morieux une place essentielle dans le rĂ©seau
trophique et exerce une influence sur l’ensemble des Ă©cosystĂšmes de la baie de Saint-
Brieuc.

Baie de Saint-Brieuc

Plan de gestion

[VolumeA ]

A.12

L’unique secteur dunaire de la baie de St-

Brieuc est le site le plus riche avec  308

espĂšces vĂ©gĂ©tales rĂ©pertoriĂ©es. Pourtant

depuis la derniĂšre guerre jusque dans les

annĂ©es 70, ce site a Ă©tĂ© utilisĂ© comme

carriĂšre, puis comme terrain pour le

motocross et de dĂ©charge avant d’ĂȘtre

réhabilité par le Conseil Général des CÎtes

d’Armor en 1982.

Fig. n° A1.6 - Sept peuplements

benthiques majeurs sont présents

sur l’ensemble de la baie, distri-

buĂ©s en â€œceintures”, selon un gra-

dient depuis la cĂŽte vers le large,

correspondant à une granulomé-

trie croissante des sédiments.

3 peuplements benthiques ont été

cartographiés dans la zone interti-

dale de la réserve

(d’aprĂšs Le Mao et 

al.

, 2002).

Fig. n° A1.5 - Le marais maritime

d’Yffiniac est constituĂ© d’associa-

tions typiques des prés-salés de

fond d’anse rĂ©vĂ©lant une zona-

tion caractéristique de slikke,

schorre, contacts prĂ©s-salĂ©s/falai-

ses et replats de fond de baie. Le

nombre d’associations relevĂ©es et

son Ă©tat de conservation font de

ce marais un site d’intĂ©rĂȘt Ă©colo-

gique majeur.

background image

A.13

F

Faauunnee m

maarriinnee

L’écosystĂšme du fond de la baie exerce une influence sur l’ensemble de la baie, en par-

ticulier dans le rĂŽle de nourricerie pour les poissons plats principalement la plie (

Pleunectes

platessa

) et la sole (

Solea vulgaris

).

A

Avviiffaauunnee

L’avifaune de la baie de Saint-Brieuc est suivie depuis 1970 par le Groupe d’Etude

Ornithologique des CĂŽtes d’Armor (GEOCA). La baie sert de halte migratoire pour de
nombreux oiseaux, en particulier pour les Ă©chassiers et les canards. Les oiseaux utilisent
la rĂ©serve comme zone d’hivernage. Avec les laridĂ©s, ils sont 50 000 Ă  profiter chaque
hiver de la clémence du climat qui leur permet de trouver facilement de quoi se nourrir
(GAROCHE,1992 ; GEOCA, 1994).

La richesse productive du milieu est attestĂ©e par la prĂ©sence d’une avifaune quantita-

tivement et qualitativement de grand intĂ©rĂȘt. Du point de vue ornithologique, le fond de
la baie de Saint-Brieuc est reconnu comme une zone humide littorale de grand intĂ©rĂȘt,
situĂ©e sur l’axe de migration Manche-Atlantique. L’avifaune est principalement reprĂ©sen-
tĂ©e par des espĂšces migratrices. Le peuplement ornithologique montre de fortes varia-
tions interannuelles. Les oiseaux exploitent le milieu pour la fonction de nourrissage, de
repos, et certains pour la nidification.

A. Description et Ă©valuation du patrimoine naturel

A.1 - Informations gĂ©nĂ©rales 

B Ă© c a s s e a u
v a ria b le

Ta d o rn e   d e   B e lo n

B Ă© c a s s e a u
  v a ria b le

BĂ© c a s s e a u   v a ria b le

B e rn a c h e  
c ra v a n t

C a n a rd   s iffle u r

Chaque hiver, d'octobre Ă  mars, attirĂ©s par

des tempĂ©ratures douces, une nourriture

abondante, environ 50 000 oiseaux se don-

nent rendez-vous dans la baie. Parmi eux,

de nombreux migrateurs auront parcouru

jusqu'Ă  10 000 kilomĂštres pour rejoindre

notre littoral. Au plus fort de l'hiver on a

recensé jusqu'à 90 espÚces d'oiseaux.

 

dĂ©nombrement moyen Ă  la mi-janvier 

tendance 

espĂšce 

1970-2003 

1970-1979  1980-1989  1990-1999  2000-2003 

(corrĂ©lation de rang de 

Kendall) 

aigrette garzette 

21

 

±

 5 

mini 0-maxi51

 

42 

Ò

 

hĂ©ron cendrĂ© 

8

 

 

±

 

mini 0-maxi 21

 

10 

Ò

 

bernache cravant 

2 209

 

 

±

 

288 

mini 4-maxi 5000

 

75 

2 442 

3 557 

3595 

70

Ò

89

Æ

03

 

tadorne de Belon 

178

 

 

±

 

20 

mini 20-maxi 510

 

70 

215 

238 

180 

70

Ò

96

Ì

03

 

canard pilet 

433

 

 

±

 

57 

mini 192-maxi 2000

 

366 

704 

314 

208 

70

Ê

86

Ì

03

 

canard colvert 

348

  

 

±

 47 

mini 0-maxi 895

 

267 

438 

345 

70

Ê

88

Æ

03

 

sarcelle d'hiver 

226

 

±

 34 

mini 12-maxi 700

 

50 

371 

179 

154 

70

Ò

86

Ì

03

 

canard siffleur 

680

  

±

 167 

mini 14 -maxi 3950

 

60 

751 

929 

594 

70

Ê

78

Æ

03

 

canard chipeau 

25

 

±

 4 

mini 2 -maxi 83

 

12 

29 

28 

70

Ê

84

Æ

03

 

canard souchet 

22

 

±

 5 

mini 1 -maxi 85

 

15 

27 

27 

70

Ê

95

Æ

03

 

macreuse noire 

512

  

±

 160 

mini 9 -maxi 1447

 

560 

785 

70

Ì

01

Ê

03

 

huĂźtrier pie 

2 765

 

±

 278 

mini 1000 -maxi 9750

 

2 324 

3 712 

2 426 

2243 

Æ

 

pluvier argentĂ© 

207

 

±

 28 

mini 10 -maxi 710

 

125 

216 

268 

192 

Ê

 

bĂ©casseau maubĂšche 

2 500

 

±

 230 

mini 300 -maxi 5000

 

2 978 

1 955 

2 388 

3072 

70

Ì

85

Ò

03 

bĂ©casseau variable 

2 609

  

±

 188 

mini 700 -maxi 4513

 

2 069 

2 975 

2 551 

2908 

Æ

 

barge rousse 

779

 

±

 99 

mini40 -maxi 2550

 

473 

1 345 

586 

536 

70

Ò

82

Ì

89

Æ

03 

courlis cendrĂ© 

397

 

±

 29 

mini 140 -maxi 800

 

344 

551 

298 

396 

70

Ê

87

Ô

96

Ê

03 

Ò

  

tendance croissante significative au seuil 1% 

Ê

  

tendance croissante significative au seuil 5%

 

Æ

 

absence de tendance significative au seuil 5%

 

Ì

 

 tendance dĂ©croissante significative au seuil 5% 

Ô

 tendance dĂ©croissante significative au seuil 1%

 

 
 

 

Tab. n° A1.2 - Moyenne des dĂ©nombrements des espĂšces les plus reprĂ©-

sentĂ©es en baie de Saint-Brieuc Ă  la mi-janvier 

(d’aprĂšs Collias, 2001 ; Vidal et Ponsero, 2003)

Entre 1970 et 2003, sur les 17 espĂšces analysĂ©es, la tendancs est Ă  l’augmentation des

effectifs pour 5 espĂšces ; elle est stable pour 6 espĂšces ; elle est en diminution pour 3

espĂšces ; elle varie dans le temps pour 3 espĂšces.

background image

La baie de St. Brieuc reprĂ©sente principalement une zone d’hivernage, de novembre Ă 

fĂ©vrier pour les anatidĂ©s, et d’octobre Ă  mars pour les limicoles. C’est une escale migra-
toire post-nuptiale en aoĂ»t-septembre pour les limicoles, et une zone refuge climatique
en cas de vague de froid sur l’Europe (tadorne de belon, canard siffleur, huĂźtrier pie, plu-
vier argentĂ©, barge rousse, courlis cendrĂ©).

Bref historique

de la création de la réserve naturelle

Le projet de rĂ©serve naturelle dans la baie de Saint-Brieuc est une proposition ancien-

ne d’une association de protection de la nature (GEPN devenu Vivarmor Nature) et por-
tait Ă  l’origine sur l’anse d’Yffiniac. Elle fut promise en tant que mesure compensatoire
de l’extension du port du LĂ©guĂ© au dĂ©but des annĂ©es 85-86. L’enrochement de Cesson,
futur terre-plein portuaire, faisait suite Ă  des atteintes graves aux marais maritimes de
cette baie, avec la dĂ©charge de la grĂšve des Courses et des projets plus ou moins rĂ©alistes
(poldĂ©risation, aĂ©rodrome, amĂ©nagement touristiques
).

L’avis des collectivitĂ©s locales a Ă©tĂ©

dans l’ensemble favorable tout en mani-
festant une certaine prudence, notam-
ment vis-à-vis de la compatibilité de la
rĂ©serve naturelle avec les activitĂ©s tradi-
tionnelles. Les administrations ont Ă©tĂ©
nettement favorables. La Chambre de
Commerce a demandé le maintien de la
concession portuaire. La Chambre d’a-
griculture a souhaité la prise en compte
des activités limitrophes.

Pour

l’IFREMER, le maintien des activitĂ©s
mytilicoles et de pĂȘche Ă©tait une condi-
tion d’acceptation de la rĂ©serve. Une
concertation approfondie avec les utilisa-

teurs de la baie a été menée en 1993 et

1994 afin d’établir un cadre juridique respectant les objectifs de protection tout en main-
tenant une part des activités traditionnelles.

des autres mesures de protection

Par arrĂȘtĂ© interministĂ©riel du 25 juillet 1973, l’anse d’Yffiniac est classĂ©e en rĂ©serve

maritime de chasse. En 1990, cette rĂ©serve a Ă©tĂ© dĂ©signĂ©e par la France comme ZPS
(zone de protection spĂ©ciale) pour les oiseaux d’eau au titre de la directive europĂ©enne de
1979 (79/409 CEE). Cette ZPS a Ă©tĂ© Ă©tendue en dĂ©cembre 1993 pour englober l’anse de
Morieux.

Baie de Saint-Brieuc

Plan de gestion

[VolumeA ]

A.14

date 

Principaux Ă©vĂ©nements 

1973 

Classement de l’anse d’Yffiniac en rĂ©serve maritime de chasse (25/7/73). 

1981 

Demande de classement de l’anse d’Yffiniac en rĂ©serve naturelle. 

 

Acquisition des dunes de Bon Abri par le Conseil GĂ©nĂ©ral. 

1990 

RĂ©serve de chasse dĂ©signĂ©e par la France comme Zone de Protection SpĂ©ciale 

pour les oiseaux. 

1992 

Lettre d’engagement de la DIREN pour la crĂ©ation de la rĂ©serve. 

 

PremiĂšre concertation avec les acteurs locaux. 

1993 

PrĂ©sentation du projet de rĂ©serve aux communes. 

 

La ZPS est Ă©tendue afin d’englober l’anse de Morieux. 

1995 

DĂ©marrage des consultations. 

 

Avis favorable de la commission des sites. 

1996 

Avis favorable du Conseil National de Protection de la Nature. 

1998 

DĂ©cret de crĂ©ation de la RĂ©serve Naturelle (28 avril 1998). 

1999 

Convention de gestion de la RĂ©serve Ă  la CABRI, GEPN et MAISON DE LA 

BAIE. 

Fig. n° A1.7 - Le site Ă  fait l'objet

du point de vue connaissance,

d'un classement en ZNIEFF type

I et II, et en ZICO. Du point de

vue rĂ©glementaire, le site a Ă©tĂ©

classĂ© en ZPS, en rĂ©serve natu-

relle, et en ZSC.

Tab. n° A1.3 - Bref rappel historique de la crĂ©ation de la rĂ©serve

background image

A.15

Aspects fonciers

de la réserve naturelle

La quasi-totalitĂ© de la rĂ©serve appartient au domaine

public maritime. Les dunes du Bon Abri (commune
d’Hillion) ont Ă©tĂ© acquises par le Conseil GĂ©nĂ©ral (corres-
pondant Ă  la partie est du secteur dunaire).

de la zone Natura 2000

Le réseau Natura 2000 est constitué des

Zones SpĂ©ciales de Conservation (ZSC) dĂ©si-
gnĂ©es au titre de la directive Habitat de 1992 et
des Zones de Protection SpĂ©ciales (ZPS) crĂ©Ă©es
au titre de la directive Oiseaux.

Z

Zoonnee ddee PPrrootteeccttiioonn SSppĂ©Ă©cciiaallee 

La ZPS “Baie de Saint-Brieuc” couvrant

1400 ha, est intĂ©gralement comprise sur le
domaine public maritime. Cette zone cor-
respond approximativement au territoire de la
rĂ©serve naturelle.

L’ülot du Verdelet correspond à l’une des

deux unitĂ©s de la ZPS “Iles du Grand Pourrier
et du Verdelet”. L’üle du Grand Pourrier sur la
commune d’Erquy a Ă©tĂ© intĂ©grĂ©e au site Natura
2000 “Cap d’Erquy-Cap Frehel”. La portion de la ZPS “L’ülot du Verdelet” couvre 933
ha. La ZPS “ülot du Verdelet” est intĂ©gralement compris sur le domaine public maritime.
Il est proposĂ© de la rattacher au site Natura 2000 “baie de Saint-Brieuc”.

Z

Zoonnee dd’’IIm

mppoorrttaannccee C

Coom

mm

muunnaauuttaaiirree

La Zone d’Importance Communautaire de la baie de Saint-Brieuc (dĂ©finie Ă  partir de

la directive â€œHabitats”) correspond pour la
partie marine Ă  la rĂ©serve naturelle et pour la
partie terrestre aux zones NDl des anciens
Plans d’occupation des Sols des communes
PlĂ©rin, Saint-Brieuc, Langueux, Yffiniac,
Hillion, Morieux, Planguenoual et Pleneuf-Val-
André.

A. Description et Ă©valuation du patrimoine naturel

A.1 - Informations gĂ©nĂ©rales 

statut 

 

rĂ©fĂ©rence  annĂ©e  Surface 

(ha) 

inventaire

 

 

Z.N.I.E.F.F. type I 

 
Bon Abri 

Herbus anse d’Yffiniac 

Pointe du roselier 

CĂŽte rocheuse d’Hillion 

Pte St Guimont Ă  pte Grouin 

Falaise de Planguenoual 

 
00380001 

00380002 

00380003 

00380004 

04400001 

00000818 

 
1979 

1979 

1979 

1979 

1988 

1996 

 

82 

29 

48 

16 

59 

 

 

 

 

 

Z.N.I.E.F.F. type II 

Baie de Saint-Brieuc 

00380000 

1983 

2012 

 

 

 

 

 

Z.I.C.O. 

Baie de Saint-Brieuc 

BT01 

 

3150 

 

 

 

 

 

protection

 

 

 

 

 

Z.P.S. 

Baie de Saint-Brieuc 

205100 

1990 

1357 

Z.P.S. 

IlĂŽt du Verdelet 

205502 

1989 

933 

pSIC 

Baie d’Yffiniac -Anse de 

Morieux 

FR5300066  1998 

2035 

 

Tab. n° A1.5 - RĂ©fĂ©rences des inventaires et statut de protection de la baie 

de Saint-Brieuc

parcelles 

superficie 

propriĂ©taire 

D.P.M. 

1135ha 

Ă©tat 

A 274 

3ha30a35 

Conseil gĂ©nĂ©ral des 

A275 

8a35 

CĂŽtes d’Armor 

A1751 

14a81 

 

A1753 

61a24 

 

Total CG 

4ha89a90 

 

SURFACE RN 

1140ha 

 

Tab. n° A1.4 - Ă©tat foncier de la rĂ©serve naturelle 

Commune 

Superficie 

en ha 

% de la 

surface 

communale 

PlĂ©rin 

39.1 

1.4 

Saint-Brieuc 

15.4 

0.7 

Langueux 

111 

12.3 

Yffiniac 

5.7 

0.3 

Hillion 

381.4 

16.2 

Morieux 

128.2 

17 

Planguenoual 

153.8 

4.8 

PlĂ©neuf Val AndrĂ© 

60.4 

3.5 

total 

895 ha 

 

Tab. n° A1.6 - Etat des surfaces terrest-

re en Natura 2000 par communes 

background image

A

En

En

vir

vir

onnement et

onnement et

patrimoine

patrimoine

D

e par sa situation, sa morphologie, son caractĂšre

abritĂ©, le fond de la baie de Saint-Brieuc prĂ©sente

une grande diversitĂ© d’habitats, dans un espace assez

restreint. Paysage multiple crĂ©Ă© par l’union intime de la terre et de

la mer, le fond de la baie prĂ©sente une indĂ©niable originalitĂ© gĂ©ogra-

phique.

2.

background image

A.17

Milieu physique

Climat

T

Teem

mppĂ©Ă©rraattuurree eett pprrĂ©Ă©cciippiittaattiioonnss

La baie de St. Brieuc est soumise Ă  un climat doux, de type ocĂ©anique, caractĂ©risĂ© par

une attĂ©nuation des tempĂ©ratures extrĂȘmes et une grande instabilitĂ© des types de temps.
La ligne de crĂȘtes qui correspond Ă  la ligne de partage des eaux, peu Ă©loignĂ©e de la cĂŽte,
est aussi une limite climatique (pluviomĂ©trique et thermique). L’influence maritime affai-
blit les amplitudes thermiques journaliĂšres et annuelles. Les tempĂ©ratures minimales
moyennes sont atteintes en février (2,3°C) et les maximales moyennes en août (20,1°C).

La baie de St. Brieuc est une des rĂ©gions les moins arrosĂ©es de Bretagne avec une plu-

viomĂ©trie annuelle moyenne de 697mm. Les pluies dĂ©croissent de fĂ©vrier Ă  juin pour
atteindre leur minimum en juillet (28mm). Les mois de dĂ©cembre et janvier sont les plus
arrosĂ©s (83 et 76.3mm). Les pluies abondantes et les orages sont rares, la neige est excep-
tionnelle.

V

Veennttss eett hhoouullee

Les vents dominants sont principalement de secteur ouest et secondairement de sec-

teur est-nord-est. La rĂ©partition saisonniĂšre des vents est telle que la frĂ©quence des vents
forts de secteur ouest est distribuĂ©e au cours de l’annĂ©e suivant l’ordre : hiver, automne,
printemps, Ă©tĂ©. Pour le secteur est, les saisons s’ordonnent diffĂ©remment : hiver, prin-
temps, automne, Ă©tĂ©. Les coups de vent (vitesse supĂ©rieure Ă  25 m/s soit 90 Km/h) de
secteur ouest ont lieu principalement en hiver et Ă  l’automne, tandis que ceux du secteur
est ont lieu en hiver et au printemps.

Du fait de la configuration de la baie, il y a renforcement des vents de direction mĂ©ri-

dienne (nord-sud) au détriment des vents de direction ouest et est.

La houle rĂ©sulte de l’action du vent au large et dĂ©pend principalement de la topogra-

phie des fonds. De par sa morphologie, la baie de Saint-Brieuc est trĂšs exposĂ©e Ă  la houle.
Toutefois, lorsque les ondes de houle pĂ©nĂštrent dans le fond de la baie, elles ont perdu
beaucoup de leur Ă©nergie. Ce n’est qu’en pĂ©riode de tempĂȘte que le fond de la baie est
concernĂ© par les houles. Dans ce cas, il peut ĂȘtre atteint par des vagues de hauteur excep-
tionnelle, en particulier la cĂŽte orientale (SMVM, 1995).

T

Teem

mppĂ©Ă©rraattuurree ddee ll’’eeaauu

La température moyenne mensuelle des eaux de fond est minimale en février-mars

(8.7°C d’aprĂšs Agouni 

in

Lehay, 1989). La masse d’eau est dĂ©stratifiĂ©e sur la verticale en

hiver, mais prĂ©sente un gradient horizontal de tempĂ©rature croissant d’est en ouest de 0.5
Ă  1°C. Le rĂ©chauffement printanier des eaux se traduit par la formation d’une thermocli-
ne en mai-juin. Le maximum thermique (voisin de 17,5°C) est atteint en aoĂ»t.

A. Description et Ă©valuation du patrimoine naturel

A.2 - Environnement et patrimoine

Fig. n° A2.1 - Le bilan climatique

pour la période 1986 à 1999

enregistré à la station météoro-

logique de TrĂ©muson, caratĂ©rise

le climat doux océanique de la

baie de Saint-Brieuc.

Cette station est néanmoins trop

éloignée pour mettre en éviden-

ce l’influence du fond de baie sur

le climat local.

background image

GĂ©ologie, gĂ©omorphologie, pĂ©dologie

G

GĂ©Ă©oollooggiiee ddee llaa bbaaiiee 

La baie de Saint-Brieuc est formée de terrains trÚs anciens comprenant principale-

ment un socle d’ñge prĂ©cambrien ancien et briovĂ©rien. Les formations rĂ©centes du qua-
ternaire correspondent aux accumulations de limons plĂ©istocĂšnes, aux alluvions estua-
riennes ou fluviatiles et aux massifs dunaires Ă©difiĂ©s  il y a 2 500 ans.

Le rÎle de la tectonique est déterminant dans la morphologie des rivages car les gran-

des fractures sont en grande partie responsables de l’affaissement gĂ©nĂ©ralisĂ© de la baie,
de la compartimentation des fonds ainsi que du tracĂ© et de l’escarpement des cĂŽtes
(Houlgatte & Hamon, 1992). Le socle breton a Ă©tĂ© affectĂ© de mouvements tectoniques
cassants, dĂ©crochants puis distensifs.

La morphologie de la baie modelĂ©e Ă  partir de l’architecture complexe du socle a Ă©tĂ©

restaurĂ©e Ă  la suite des mouvements Ă©pirogĂ©niques de l’oligocĂšne et du mio-pliocĂšne.
L’arriĂšre-pays est marquĂ© par de profondes vallĂ©es souvent disproportionnĂ©es par rap-
port Ă  l’importance des cours d’eau. Cet encaissement profond du rĂ©seau hydrographique
souligne la jeunesse des reliefs. Sur la majeure partie de la cĂŽte, le relief Ă©levĂ© des falaises
donne aux débouchés des eaux de ruissellement des formes typiques en vallons perchés.
Il semble que les fortes incisions visibles à terre ne sont pas présentes dans le domaine
marin (Augris & Hamon, 1996). Les fonds sous-marins de la baie ont une pente faible et
rĂ©guliĂšre de l’ordre de 0,1%. NĂ©anmoins, sa morphologie sous-marine se caractĂ©rise par
de multiples reliefs pouvant atteindre 20m de hauteur. Il s’agit soit de hauts-fonds
rocheux soit de bancs sableux. Ces reliefs sont allongĂ©s, pour la plupart, dans la direction
nord-ouest/sud-est, parallĂšles Ă  la rive orientale de la cĂŽte.

Dans les anses d’Yffiniac et de Morieux, la pente gĂ©nĂ©rale est de 2,7‰ vers le nord.

Les pentes latĂ©rales varient de 1,8‰ Ă  2‰. Les valeurs des pentes en haut d’estran res-
tent modestes (1,2% Ă  3,08%).

C

Coouuvveerrttuurree ssĂ©Ă©ddiim

meennttaaiirree dduu ddoom

maaiinnee m

maarriittiim

mee

Depuis la derniĂšre transgression marine, la couverture sĂ©dimentaire des fonds marins

de la baie résulte du remaniement des formations terrigÚnes antérieures peu à peu mélan-
gĂ©es avec des sĂ©diments biogĂšnes calcaires (Houlgatte & Hamon, 1992).

Au-delĂ  de l’isobathe –30m, l’épaisseur de la couverture sĂ©dimentaire est rĂ©duite

(moins de 1m) et les sĂ©diments sont constituĂ©s de sables moyens et grossiers. Dans la
baie proprement dite, les dĂ©pĂŽts meubles ont une Ă©paisseur moyenne de 5m. Un gradient
granulométrique du plus fin au plus grossier apparaßt de la cÎte vers le large.

L’estran est composĂ© de sĂ©diments homogĂšnes bien voire trĂšs bien classĂ©s. La rĂ©par-

tition des sĂ©diments dans l’anse d’Yffiniac se caractĂ©rise par un gradient granulomĂ©trique
dĂ©croissant du nord vers le sud, avec le passage de sables moyens Ă  fins au large Ă  des
silts vaseux dans les secteurs les plus internes de l’anse. Cette rĂ©partition reflĂšte l’attĂ©-
nuation progressive des courants de marĂ©e au fur et Ă  mesure de sa propagation dans l’an-
se d’Yffiniac, qui d’une part s’enfonce assez profondĂ©ment Ă  l’intĂ©rieur des terres, et d’au-
tre part, prĂ©sente une ouverture Ă©troite entre la pointe du Grouin et le terre-plein du port
du LĂ©guĂ©. Les houles sont donc presque totalement amorties Ă  l’intĂ©rieur de l’anse et les
indices d’une dynamique sĂ©dimentaire active ne se retrouvent qu’au niveau de bancs

Baie de Saint-Brieuc

Plan de gestion

[VolumeA ]

A.18

Fig. n° A2.2 - La cartographie

morpho-sédimentaire établie à

partir des données granulomé-

triques montre une répartition

des faciÚs sédimentaires liée à

l’hydrodynamisme du fond de

baie (d’aprĂšs Bonnot et 

al.

,

2002).

background image

A.19

sableux du moyen estran qui se déplacent vers la grÚve des Courses et dans les zones de
déferlement des hautes plages occupées par des sables moyens à graviers et coquillages.

L’anse de Morieux, plus ouverte et moins profonde, est composĂ©e de faciĂšs sĂ©dimen-

taires moins fins que dans l’anse d’Yffiniac, et les vases ne sont prĂ©sentes que dans la par-
tie en amont de l’estuaire du Gouessant. Le gradient granulomĂ©trique est inversĂ© par rap-
port Ă  l’anse d’Yffiniac, depuis les sables trĂšs fins du bas de l’estran aux sables moyens
des hauts de plage (Bonnot et 

al.

, 2002).

Les teneurs en calcaire des sédiments sont élevées et varient entre 18% et prÚs de

40%. Les sĂ©diments les plus riches se rencontrent au nord-ouest, entre la pointe du
Roselier et l’embouchure du LĂ©guĂ©, au sud au fond de l’anse d’Yffiniac, et dans la partie
centrale de l’anse de Morieux, de part et d’autre du chenal du Gouessant (Bonnot et 

al.

,

2002).

R

RĂ©Ă©sseeaauu hhyyddrrooggrraapphhiiqquuee

Les plateaux qui bordent la baie sont Ă©levĂ©s coupĂ©s par un rĂ©seau de vallĂ©es courtes

et encaissĂ©es et drainĂ©s par des ruisseaux ou de petites riviĂšres Ă  faible dĂ©bit. Le tracĂ© des
vallées est le plus souvent perpendiculaire au trait de cÎte.

Les principaux cours d’eau dĂ©bouchant en fond de baie de Saint-Brieuc sont :



pour l’anse d’Yffiniac :

‱ 

Le Gouët-Gouëdic

‱ 

L’Urne

Et les ruisseaux :

‱ 

Le Douvenant

‱ 

La Touche

‱ 

St René



pour l’anse de Morieux :

‱ 

Le Gouessant



pour la cĂŽte est de la baie :

‱ 

Pont Rouault

‱ 

Le Jospinet (les coulées)

‱ 

La Flora

Comme beaucoup d’embouchures sur la cĂŽte septentrionale bretonne, les riviĂšres du

fond de baie de Saint-Brieuc sont ennoyées à marée montante.

Les riviĂšres dĂ©bouchant dans le fond des anses se prolongent sur l’estran sous forme

de filiĂšres tortueuses et instables. Leur emplacement varie rapidement dans le temps.

M

Moorrpphhoollooggiiee ccĂŽĂŽttiiÚÚrree

Les cĂŽtes de la baie de Saint-Brieuc sont le plus souvent rocheuses et plongeantes,

parfois taillées en falaises limoneuses dont la base est soulignée par un cordon de galets.
Les rives de la cĂŽte ouest sont plus Ă©levĂ©es et escarpĂ©es. Leur altitude atteint 109m Ă  la
pointe de Plouha. La pointe du Roselier, culminant Ă  68m, sĂ©pare la partie ouverte de la
cĂŽte ouest de la baie et l’anse d’Yffiniac. C’est au sud du Roselier que vont commencer Ă 
apparaßtre les sédiments sablo-vaseux.

A. Description et Ă©valuation du patrimoine naturel

A.2 - Environnement et patrimoine

Cours d’eau 

Superficie du bassin 

versant (km

2

DĂ©bit moyen 

m

3

/s 

Urne 

108 

0.7 

GouĂ«t-GouĂ«dic 

278 

2.0 

Gouessant 

558 

1.7 

total 

944 

4.4 

Tab. n° A2.1 - Bassin versant et dĂ©bit moyen des 3 cours d’eau

principaux  dĂ©bouchant dans l’anse d’Yffiniac et de Morieux

Fig. n° A2.3 - Carte du bassin versant.

Les 3 principaux bassins présentent

des surfaces et des caractéristiques

variables. Le bassin du Gouet est

principalement agricole, tandis que le

Gouédic (affluent du Gouet) reçoit

tous les effluents urbains ; l'Urne prĂ©-

sente un caractĂšre agricole (principa-

lement lĂ©gumier) ; le Gouessant Ă©ga-

lement agricole concentre les zones

d'Ă©levages intensifs de Lamballe.

Les vallées débouchant en baie de St-Brieuc

sont encaissĂ©es. Les riviĂšres dĂ©bouchant for-

mes sur l’estran des filiùres.

background image

Dans le fond de baie, les anses d’Yffiniac et de Morieux sont sĂ©parĂ©es par la presqu’üle

d’Hillion qui a une altitude de 30 m. Les rives de l’anse d’Yffiniac sont escarpĂ©es et ont
Ă©tĂ© transformĂ©es en falaises mortes par des dĂ©pĂŽts quaternaires, eux-mĂȘmes taillĂ©s en
falaises vives par le niveau marin actuel. Les rives de la cĂŽte est sont formĂ©es par des falai-
ses rocheuses dont l’altitude n’excùde pas 40 à 60 m.

En fond de baie, cinq types morphologiques de paysage sont reprĂ©sentĂ©s : les falaises

rocheuses, les falaises limoneuses du quaternaire, les dunes, les marais maritimes et les
estuaires.

Ö

Les falaises rocheuses taillées dans des roches métamorphiques sont massives mais

dĂ©chiquetĂ©es par les versants qui bordent les anses. La partie supĂ©rieure (pente de 20 Ă 
30%) est couverte de lande. La partie infĂ©rieure est abrupte (50 Ă  80%) et dĂ©nudĂ©e. Elles
se prolongent le plus souvent par un platier protecteur.

Ö

Les falaises de matĂ©riaux quaternaires sont nombreuses en fond de baie. Elles sont

Ă©troitement liĂ©es Ă  la configuration morphologique d’ensemble. La succession de phases
climatiques au cours des 70 000 derniĂšres annĂ©es, alors que la mer Ă©tait trĂšs Ă©loignĂ©e des
rivages actuels, a laissĂ© des dĂ©pĂŽts spĂ©cifiques qui se sont superposĂ©s. Le modelĂ© quater-
naire est aujourd’hui (depuis 6000 ans) attaquĂ© par la mer qui remonte. Mais, exceptĂ© sur
le site de l’hĂŽtellerie Ă  Hillion, le facteur essentiel de recul est la saturation en eaux plu-
viales qui entraßne des phénomÚnes de solifluxion.

Ö

Les dunes occupent le fond de l’anse de Morieux. FormĂ©es en pĂ©riode de rĂ©gres-

sion marine, remaniĂ©es en phase de transgression, les dunes ont connu au quaternaire
plusieurs Ă©pisodes de dĂ©veloppement. Les dunes d’Hillion se sont formĂ©es Ă  la faveur
d’une rĂ©gression marine vers 3000 Ă  2000 BP (fin de l’ñge du bronze), soumises Ă  plu-
sieurs remobilisations notamment depuis le XVII

Ăšme

siĂšcle. Ces dunes couvrant une sur-

face sont plaquĂ©es sur le substrat Ă  la faveur d’une dĂ©pression dans le plateau. Deux fac-
teurs principaux expliquent la localisation des dunes : le vaste estran dĂ©couvrant l’anse de
Morieux favorise une dynamique Ă©olienne et l’effet de cap crĂ©Ă© par la presqu’üle d’Hillion.

Ö

Le marais maritime en fond d’anse d’Yffiniac couvre 112 ha environ. Il Ă©tait plus

vaste, avant qu’une partie ne soit poldĂ©risĂ©e au XVII

Ăšme

siĂšcle (voir carte A2.4). La plupart

des terrains conquis ont Ă©tĂ© mis en culture de primeurs. En deçà des digues, c’est un
schorre jeune en voie d’exhaussement au sud avec des chenaux stabilisĂ©s, alors que plus
au nord, sa progression semble avoir atteint un niveau d’équilibre fragile. La surface  est
en lĂ©ger recul au nord-ouest depuis 1993. Un marais maritime est en extension dans la
zone est du fond de l’anse de Morieux.

Ö

Deux estuaires complĂštent l’ensemble littoral du fond de baie. Celui du GouĂ«t-

GouĂ©dic Ă  l’ouest et celui de l’Evron-Gouessant Ă  l’est. L’un et l’autre ont Ă©tĂ© amĂ©nagĂ©s
en amont, oĂč ont Ă©tĂ© installĂ©es des retenues qui limitent les apports de matĂ©riaux en
suspension. L’estuaire du Gouessant est remontĂ© par la marĂ©e sur plus d’1Km. Autrefois
siĂšge d’une intense activitĂ© sur les berges grĂące Ă  ses moulins, il est aujourd’hui rĂ©duit Ă 
un chenal Ă  marĂ©e bordĂ© par un imposant schorre. La sĂ©dimentation y est importante et
le volume oscillant diminue d’annĂ©e en annĂ©e.

Au-delĂ  de l’embouchure du Gouessant commence la rive orientale de la baie qui suit

Baie de Saint-Brieuc

Plan de gestion

[VolumeA ]

A.20

Fig. n° A2.4 - En dehors des amĂ©-

nagements, endiguements, poldĂ©-

risation, le trait de cĂŽte de la baie

de St-Brieuc présente une alter-

nance de falaises rocheuses, limo-

neuses et d’anses sableuses.

Le linéaire de cÎte naturelle est

de 31,5 Km depuis la pointe du

Roselier Ă  Dahouet, entrecoupĂ©

de 6,4 Km de digues et de 4,4

Km d’enrochements.

background image

A.21

une direction presque perpendiculaire Ă  celle de la cĂŽte ouest. La morphologie des riva-
ges se caractĂ©rise par des falaises rocheuses dont l’altitude maximum est de 60m. Ces
falaises sont entaillĂ©es par quelques rares cours d’eau (Pont Rouault et Jospinet) ou par
des dĂ©pressions qui coĂŻncident avec la fracturation du socle ancien. Au cours du quater-
naire, des limons et dĂ©pĂŽts colluviaux se sont accumulĂ©s dans les dĂ©pressions oĂč ils for-
ment des falaises meubles sensibles Ă  l’érosion, et dont la base est gĂ©nĂ©ralement frangĂ©e
par un cordon de galets. La petite anse de Port-Morvan est bordĂ©e par un platier rocheux,
mais les limons occupent le fond de l’anse, formant une falaise meuble et fragile. La basse
vallée de la Flora forme le port de Dahouët.

Du Gouessant au sud-ouest de DahouĂ«t, le littoral forme une cĂŽte Ă  falaise peu expo-

sĂ©e aux houles d’autant plus que l’installation des lignes de bouchots amortit les vagues.
Ce secteur est donc relativement stable et peu soumis aux Ă©rosions marines et continen-
tales.

T

Tooppooggrraapphhiiee

Les cĂŽtes de la rĂ©gion de Saint-Brieuc sont parmi les plus hautes du littoral breton. La

ceinture continentale de la baie se présente comme une succession de plateaux à faible
pente orientĂ©e sud-ouest/ nord –est, sĂ©parĂ©s par des vallons perpendiculaires au trait de
cĂŽte.

Facteurs d’évolution gĂ©omorphologique et hydrologique

C

Coouurraannttss ddee m

maarrééee

En baie de Saint-Brieuc, le marnage varie de 4m en morte-eau Ă  prĂšs de 13m en vive-

eau (marnage moyen : 7m). Les courants de marĂ©e sont de type alternatif, portant au sud-
est au flot et au nord-ouest au jusant. Ainsi la baie se vide et se remplit par le nord-ouest.
En dĂ©pit d’un marnage important, les vitesses des
courants de marée sont amorties (ne dépassant
jamais 0,5m/s) (Rue, 1888).

La circulation due au vent est fondamentale

dans l’orientation de la rĂ©siduelle des courants.

A. Description et Ă©valuation du patrimoine naturel

A.2 - Environnement et patrimoine

Fig. n° A2.5- 

La topographie du pourtour de la

baie se caractérise par un arriÚre

pays au relief peu marqué et un

contact avec le domaine marin

plus ou moins brutal.

coefficient 

Inf 40 

40<>70 

70<>100 

Sup 100 

% dd e s ssituatio n s 

40 

44 

Surfac e  ee xo n d Ă© e  

(e n  hh a ) 

250 

1400 

1600 

2100 

Haute ur dd e  pp le in e  m

m e r 

(p a r rra p p o rt aa u  zzĂ© ro  IIGN) 

8.40 

9.75 

11.10 

12.50 

d Ă© fin itio n  

Morte eau 

d’équinoxe 

Mortes eaux 

de solstice 

Vives eaux 

de solstice  

Vive eaux 

d’équinoxe 

Tab. n° A2.2 -  Amplitude de marnage en baie de Saint-Brieuc 

Fig.A2.6 - Carte de la zone 

de marnage

La surface de l'estran envahie par

la mer varie en fonction des coeffi-

cients et de la topographie de 

l'estran.

-0,2

-0,15

-0,1

-0,05

0

0,05

0,1

0,15

0,2

-0,8

-0,6

-0,4

-0,2

0

0,2

0,4

0,6

0,8

jusant

flot

m/s

m/s

Hodographe des courants de marée.

background image

C

Coouurraannttss rrĂ©Ă©ssiidduueellss

Au cours d’un cycle de marĂ©e, la masse d’eau ne se positionne pas exactement Ă  sa

position initiale.

Ce dĂ©placement moyen reprĂ©sente le mouvement Ă  long terme des masses d’eau. La

vitesse de ce déplacement est la vitesse résiduelle.

En fond de baie, les courants rĂ©siduels sont faibles Ă  nuls et les masses d’eau sont peu

renouvelées par le phénomÚne de marée.

SSĂ©Ă©ddiim

meennttoollooggiiee

Par le jeu de son architecture à multiples hauts-fonds et le caractÚre abrité des anses,

la baie de Saint-Brieuc présente une grande diversité de sites sédimentaires aux modes
particuliers de dĂ©pĂŽts, sous l’influence de conditions hydrodynamiques locales (Augris et
Hamon, 1996). Cela se  traduit par l’existence d’une sĂ©rie sĂ©dimentaire complĂšte avec une
granulomĂ©trie croissante du sud au nord et d’est en ouest. Le matĂ©riel est constituĂ© par
des sables couvrant la totalitĂ© de l’estran. Il s’agit de sable de granulomĂ©trie comprise
entre 63 et 200

”

m, riche en carbonate de calcium d’origine biologique (25% en moyen-

ne), et contenant moins de 2% d’élĂ©ments pĂ©litiques (infĂ©rieur Ă  63

”

m).

Les environnements sĂ©dimentaires s’articulent autour de la presqu’üle d’Hillion face Ă 

laquelle l’agitation est maximale. Les courants de marĂ©e y atteignent 0.8m/s et les houles
de nord-ouest diffractĂ©es par l’üle de BrĂ©hat arrivent du nord. Les milieux sont beaucoup
moins diffĂ©renciĂ©s dans l’anse de Morieux oĂč les bouchots canalisent les courants de
marĂ©e vers le chenal du Gouessant et freinent les houles (Bouvier, 1993).

La comparaison entre les faciÚs sédimentaires établis à partir des prélÚvements faits

en 1987 et en 2001 montre peu d’évolution sur une pĂ©riode de presque 15 ans (Bonnot
et 

al.

, 2002). L’évolution des fonds des deux anses s’effectue lentement par comblement

progressif et sĂ©dimentation fine dans les secteurs les plus abritĂ©s et par dĂ©placement des
bancs sableux de faible ampleur depuis le bas de l’estran vers la rive ouest de l’anse
d’Yffiniac. Ces bancs se dĂ©placent sous l’action des houles. Lorsqu’ils se rapprochent des
parties hautes de l’estran, leur progression s’effectue Ă  un rythme beaucoup plus lent
puisqu’ils ne sont remobilisĂ©s qu’à la faveur de vagues Ă  pleine mer de vive-eau (Bonnot
et 

al.

, 2002).

La sédimentation en baie de Saint-Brieuc atteint sa valeur maximale dans les secteurs

de calme relatif. Lors des marĂ©es de vives eaux, les herbus sont envahis par les eaux mari-
nes. Ils piĂšgent alors les matĂ©riaux en suspension dans l'eau. Sur les 7 Km

2

de l'anse, il se

dépose annuellement plus de 200 000 m

3

de sĂ©diments, ce qui porterait en moyenne l'ex-

haussement du marais Ă  2,8 cm par an. Sur certains sites, l'Ă©paisseur de ces dĂ©pĂŽts peut
atteindre 4 Ă  5 cm par an (Le DĂ» O., 1997).

SSaalliinniittéé

En milieu cĂŽtier, sous rĂ©gime des marĂ©es, le facteur salinitĂ© agit essentiellement Ă  tra-

vers des variations temporelles (Ă  l’échelle du cycle de la marĂ©e, de la saison).La salinitĂ©
moyenne mensuelle varie de 34.7‰ en mai Ă  35‰ en octobre. Les variations de salinitĂ©
au cours de l’annĂ©e sont donc trĂšs faibles. En pĂ©riode de crues, la salinitĂ© peut cependant
descendre à 34‰.

Baie de Saint-Brieuc

Plan de gestion

[VolumeA ]

A.22

Fig. n°A2.7 - La variation de la

salinitĂ© de surface montre l’in-

fluence des cours d’eau (d'aprùs

Merceron et 

al.

, 1981).

background image

A.23

A. Description et Ă©valuation du patrimoine naturel

A.2 - Environnement et patrimoine

La rĂ©partition des variations de salinitĂ© permet d’apprĂ©cier la rĂ©ponse des eaux de la

baie aux diffĂ©rents apports. Les Ă©carts maxima de salinitĂ© observĂ©s sur le cycle annuel
(ME et VE confondues) ont été cartographiés.

A

Appppoorrttss fflluuvviiaauuxx

En baie de Saint-Brieuc, les entrĂ©es d’eau douce sont trĂšs faibles. Le rapport entre le

volume eau douce dĂ©bitĂ© en 12h/volume eau de mer Ă  pleine mer a Ă©tĂ© estimĂ© pour l’an-
se d’Yffiniac et l’anse de Morieux :

Evolution des cĂŽtes de la baie

Le littoral briochin long d’environ 85 Km de FrĂ©hel Ă  Paimpol se singularise par une

cĂŽte Ă  falaises rocheuses, sableuses ou limoneuses d’une hauteur moyenne variant entre
50 Ă  plus de 70 m (70 m au Roselier, 70 m Ă  Cesson, 40 m Ă  la pointe des Guettes). Le
fond de baie prĂ©sente une cĂŽte escarpĂ©e effacĂ©e sous l’effet du remblaiement par les sĂ©di-
ments quaternaires provenant prioritairement des falaises vives environnantes.

L’évolution du trait de cĂŽte en baie de Saint-Brieuc est rĂ©gie principalement par :

‱ 

la morphologie de la baie elle-mĂȘme avec ses alternances de falaises rocheuses, limo-

neuses et d’anses sableuses ;

‱ 

la configuration de l’avant cîte joue son rîle dans la propagation des houles et la

dissipation de l’énergie des vagues ;

‱ 

l’orientation des diffĂ©rentes parties de la baie par rapport aux agents dynamiques

(vents, houles, courants, marĂ©es) ;

‱ 

les réalisations anthropiques.

Plusieurs documents anciens manuscrits ou imprimĂ©s permettent de retracer l’évolu-

tion du littoral de la baie (Bonnot-Courtois & Lafond, 1995).

La carte de Massiac de Sainte Colombe (1680) montre que la région est une zone de

bocage et quelques parties marĂ©cageuses sont indiquĂ©es dans l’anse d’Yffiniac. Toute la
cĂŽte est sableuse et des dunes bordiĂšres y figurent parfois.

A la fin du XVIII

Ăšme

siĂšcle, une grande opĂ©ration de reconnaissance est mise en place.

La carte Ă©tablie de 1772 Ă  1777, d’une immense qualitĂ©, dĂ©taille la frange cĂŽtiĂšre. Le
GouĂ«t a un fond marĂ©cageux oĂč a Ă©tĂ© amĂ©nagĂ© le port du LĂ©guĂ©. La langue de la pointe
de Cesson ou la GrĂšve des Courses n’existent pas. Le cours du GouĂ«t est plus rectiligne
que l’actuel, mais divague Ă  son embouchure. Le tracĂ© de la laisse des PMME (pleine mer
de morte eau) atteste d’un colmatage de la partie du littoral comprise entre Yffiniac et la
pointe de la PĂąture (actuellement Pointe du Grouin). Le dĂ©bouchĂ© du CrĂ© (oĂč se jette
l’Urne) comporte sur sa rive gauche un important prĂ©-salĂ© notĂ© « marais qui couvre et
dĂ©couvre dans les grandes marĂ©es», plus dĂ©veloppĂ© que l’actuel.

 

Pleine mer – vive eau

 

Pleine mer â€“ morte eau

 

Anse d’Yffiniac 

0.23% 

0.44% 

Anse de Morieux 

0.16% 

0.24% 

Tab.A2.3 -  Rapport eau douce/eau de mer

(d’aprĂšs Merceron et al., 1981)

background image

La carte marine de Beautemps-BeauprĂ© (1830-1836) montre que l’embouchure du

GouĂ«t divague dans un marĂ©cage (vase et schorre) et Ă  la pointe de Cesson, un cordon
sableux s’amorce en direction des Galettes, Ă  l’emplacement actuel de la grĂšve des
Courses. Le fond de  l’anse d’Yffiniac n’est pas sur la carte. Sur le cotĂ© est, il semble que
le trait de cÎte indiqué en 1830 soit identique à son tracé actuel.

Si on compare les cartes marines de 1831 et de 2000, on observe une lĂ©gĂšre avancĂ©e

des isobathes de 45 Ă  90 mĂštres. Cela est vĂ©rifiĂ© pour l’ouest de la baie. Le colmatage
entre la pointe du Grouin (anciennement pointe de la PĂąture) et la pointe du Roselier est
confirmĂ© : au droit de la pointe du Grouin, l’estran passe de 2550 m de large en 1774 Ă 
2850 m en 1830 et atteint 2900 m aujourd’hui (Bonnot-Courtois & Lafond, 1995).

Baie de Saint-Brieuc

Plan de gestion

[VolumeA ]

A.24

background image

A.25

Unité écologique

 Habitats

Sur l’ensemble du site Natura 2000, 31 habitats d’intĂ©rĂȘt communautaire, dont 4 prio-

ritaires ont Ă©tĂ© identifiĂ©s (Ouest AmĂ©nagement, 2000 ; Ouest AmĂ©nagement, 2001).

A. Description et Ă©valuation du patrimoine naturel

A.2 - Environnement et patrimoine

  code 

Natura2000 

type d'habitat 

En zone 

rĂ©serve 

Hors 

rĂ©serve 

Surface 

(ha) 

E

Eaauu xx m

m aarriinn ee ss  ee tt m

m iilliiee uu xx Ă Ă  m

m aarrĂ©Ă© ee ss  

 

 

 

 

1130 

estuaire (slikke de la mer Ă  marĂ©e) 

 

179 

 

1140 

replats boueux ou sableux exondĂ©s Ă  marĂ©e basse 

1064 

1150 

lagunes cĂŽtiĂšres 

 

0.074 

 

1170 

estran rocheux (rĂ©cifs) 

 

F

Faallaaiiss ee ss  m

m aarriittiim

m ee ss  ee tt pp llaagg ee ss  dd ee  gg aallee ttss  

 

 

 

 

1210 

vĂ©gĂ©tation annuelle des laisses de mer 

*

 

 

0.55 

 

1221 

vĂ©gĂ©tation vivace des rivages de galets 

 

0.8 

 

1223 

groupement Ă  Cambe atlantique 

0.05 

 

1230 

falaises avec vĂ©gĂ©tation des cĂŽtes atlantiques et pelouses pionniĂšres 

 

17.7 

2135 

pelouse xĂ©rophile calcicole 

19.5 

M

Maarraaiiss  ee tt pp rrĂ©Ă© ss -ss aallĂ©Ă© ss  aattllaann ttiiqq uu ee ss  ee tt cc oo nn ttiinn ee nn ttaauu xx 

 

 

 

 

1311 

gazons Ă  salicornes des niveaux bas 

 

10.5 

 

1313 

vĂ©gĂ©tations annuelles pionniĂšres 

 

0.5 

 

1320 

prĂ©s Ă  spartine 

 

10.9 

 

1332 

prĂ©s salĂ©s atlantiques 

 

23.4 

 

1333 

prĂ©s salĂ©s atlantiques de niveau supĂ©rieur du schorre et roseliĂšres 

 

17.9 

 

1335 

prĂ©s salĂ©s atlantiques Ă  chiendent 

 

5.1 

 

1336 

prĂ©s salĂ©s des hauts de plage 

 

0.17 

 

1420 

fourrĂ©s halophiles des prĂ©s salĂ©s 

 

34.1 

 

1422 

fourrĂ©s halophiles des prĂ©s salĂ©s Ă  salicornes pĂ©rennes 

 

29.5 

D

Duu nn ee ss  m

m aarriittiim

m ee ss  dd ee ss  rriivv aagg ee ss  aattllaann ttiiqq uu ee ss  

 

 

 

 

2110 

dunes mobiles embryonnaires 

0.21 

 

2120 

dunes blanches Ă  oyat et Ă  fĂ©tuque 

0.45 

2131 

dunes grises septentrionales 

2.4 

 

2180 

chĂȘnaie-frĂȘnaie sur dunes (faciĂšs Ă  

Populus alba

 

7.76 

D

Dee pp rree ss ss iioo nn ss  hh uu m

m iidd ee ss  iinn ttrraadd uu nn aaiirree ss  

 

 

 

 

2191 

mares dunaires Ă  Drepanocladus 

 

0.15 

 

2192 

pelouses pionniĂšres des pannes dunaires 

 

0.41 

 

2194 

prairies humides dunaires calcicoles 

 

 

0.2 

 

2195 

roseliĂšre et cariçaies dunaires 

 

0.1 

E

Eaauu xx dd oo uu cc ee ss  ee tt zzoo nn ee ss  hh uu m

m iidd ee ss  

 

 

 

 

3150 

mares eutrophes Ă  lentilles d'eau 

 

0.015 

L

Laann dd ee ss  ee tt ffoo uu rrrrĂ©Ă© ss  ttee m

m pp Ă©Ă© rrĂ©Ă© ss  

 

 

 

 

40.30 

lande sĂšche Ă  bruyĂšre cendrĂ©e 

 

12.5 

2136 

lisiĂšre xero-thermophile dunaire 

 

0.45 

B

Boo iiss ee m

m ee nn ttss  

 

 

 

 

92A0 

forĂȘt galerie Ă  saules fragiles 

 

1.25 

91A0 

chĂȘnaies thermo-atlantiques 

 

66 

 

 

1138.74 

366.8  1505.57 

 

Tab.A2.4 -  Listes des habitats d’intĂ©rĂȘt communautaire du site de la baie de Saint-Brieuc (sauf ZPS Verdelet)

* habitat prioritaire

background image

La cartographie a Ă©galement permis d’identifier 19 habitats n’appartenant pas Ă  la

directive, dont 3 prĂ©sentent un intĂ©rĂȘt patrimonial fort.

Habitats prioritaires et habitats d’intĂ©rĂȘt communautaire

„

„

L’estran sableux 

(replats boueux ou sableux Ă  marĂ©e basse, 11.40 ; Slikke en mer Ă  marĂ©e, 11.30)

Il s'agit des vastes étendues de sables et de vases dépourvus de plantes vasculaires de

l'estran. Ces habitats ont une grande importance comme lieu d'alimentation des anatidĂ©s
et des limicoles. Les diverses communautĂ©s intertidales d'invertĂ©brĂ©s permettent de sub-
diviser cet habitat.

Baie de Saint-Brieuc

Plan de gestion

[VolumeA ]

A.26

Autres habitats 

c o d e   

C O R INE  

* FourrĂ© mixte Ă  TroĂšne 

  

16.252 

* Lande et fruticĂ©e littorale Ă  Ajoncs 

Ulic i-C

C y tisio n  // U

Ulic i-R

R ub e n io n  

31.8 

* Bois de FrĂȘnes et d'Ormes thermo-atlantique 

41.F12 

Ourlet de falaise 

Conopodio-Teucrion 

(Groupe Ă  SilĂšne maritime)

 

18.21 

Groupement annuel des vases fluviatiles 

Bidenti-Ranunculetum scelerati 

24.52 

FourrĂ©s atlantiques Ă  

Prunus spinosa

 

Pruno Spinosae-Rubion ulmifolii 

31.81 

Ronciers 

  

31.831 

Lande Ă  FougĂšres 

  

31.86 

Taillis d'AubĂ©pine 

  

31.8E 

Prairie littorale mĂ©sophile Ă  Chiendent 

Brachypodio-Agropyretum 

38.1 

Prairies mĂ©sophiles  

Arrhenatheretea

 et 

lolio-plantaginion

 

38.1 

Megaphorbiaies  

Filipendulo-Calystegietea / Oenanthetum crocatae 

37.1 

Prairies humides de l'

Agrostietea

 

  

37.242 

Boisement de Pins maritimes 

  

42.81 

Saussaies rivulaires 

Salicion cinerae / Salici-Populetum nigrae 

44.92 

RoseliĂšre Ă  Phragmites 

Solano dulcamarae-Phragmitetum australis 

53.11 

CressonniĂšre de bord des eaux 

Apion nodiflori 

53.4 

Plantation de CyprĂšs et autres conifĂšres 

  

83.3113 

Peupleraie plantĂ©e 

  

83.321 

Tab. n° A2.5 -  Listes des habitats naturels n’appartenant pas Ă  la directive 

   

 

type d'habitat 

rĂ©serve 

naturelle 

1140-01 : sables des hauts de plage

 

 

 

 

Zone de transition entre le milieu aquatique et terrestre, cet habitat occupe les hauts de plage constituĂ©s 

de sables fins. Cette zone de laisse de mer est alimentĂ©e par les matiĂšres organiques d’origines diverses 

(marine ou terrestre).  Sa localisation est fonction du coefficient de marĂ©e. Cet habitat est une zone 

importante pour l’alimentation de nombreux oiseaux (tournepierre, gravelot, bĂ©casseau, pipit
) 

1140-02 : galets et cailloutis des hauts de plage

 

 

 

 

Zone de transition, cet habitat subit fortement l’influence de la marĂ©e. Zone de recyclage de la matiĂšre 

organique, il joue un rĂŽle important pour l’alimentation de nombreuses espĂšces d’oiseaux. 

1140-03 : estran de sable fin

 

 

 

 

Vaste habitat Ă  forte valeur Ă©cologique et biologique..  
        * peuplement des sables fins des niveaux moyens Ă  

Tellina tenuis

 et 

Cerastoderma edule

 

        * peuplement  des sables fins des niveaux bas Ă  

Donax vittatus

 et 

Magelona sp

1130-01 : slikke de la mer Ă  marĂ©e - estuaires

 

 

 

 

Milieux Ă  faible diversitĂ© biologique mais Ă  fort potentiel biologique (production), ils sont utilisĂ©s comme 

aire de nourrissage des oiseaux Ă  basse mer et des juvĂ©niles de poissons (plats notamment) Ă  marĂ©e 

haute. Zone de transit entre les milieux d’eau douce et marins pour les espĂšces migratoires (saumon, 

anguille
). 

* peuplement des sables fins et vaseux Ă  

Macoma balthica

 et 

Nereis diversicolor

 

Tab. n° A2.6 -  Listes des habitats Ă©lĂ©mentaires de l’estran 

(1140 â€œreplats boueux ou sableux exondĂ©s Ă  marĂ©e basse” et 11.30 â€œestuaire”) prĂ©sents sur 

la rĂ©serve naturelle

background image

A.27

„

„

L’estran rocheux (“rĂ©cifs”, 11.70)

Il se compose de substrats rocheux (falaise, platier rocheux, champ de blocs) ou de

concrĂ©tions biogĂ©niques. Il peut ĂȘtre sous-marin ou bien exposĂ© Ă  l'air libre Ă  marĂ©e
basse. Il offre une stratification variĂ©e de communautĂ©s benthiques algales et animales.

Cet habitat est soumis en continu Ă  des phĂ©nomĂšnes d'Ă©rosion, ce qui engendre une

mosaĂŻque de biotopes variĂ©s et juxtaposĂ©s et une richesse biologique importante. De plus,
une organisation des communautés en bandes horizontales s'effectue sous l'action de l'é-
mersion (sensibilités différentes des communautés par rapport au temps d'émersion).

Cet habitat se décline en 9 habitats élémentaires tous présents en baie de Saint-Brieuc

dont 4 sur la rĂ©serve naturelle.

A. Description et Ă©valuation du patrimoine naturel

A.2 - Environnement et patrimoine

   

 

type d'habitat 

rĂ©serve 

naturelle 

verdelet 

1170-01 : roche supralittorale

 

 

 

 

 

Ă  la limite des vĂ©gĂ©taux terrestres et le niveau moyen des pleines mers de vives-eaux, c’est la zone de 
contact entre la terre et la mer. Domaine des lichens. 

1170-02 : roche médiolittorale en mode abrité

 

 

 

 

 

typiquement zone de balancement des marĂ©es. Les espĂšces vĂ©gĂ©tales (FucophycĂ©es) se distribuent sous 

forme de ceintures (

Pelvetia canaliculata, Fucus spiralis, Fucus vesiculosus 

et 

Ascophyllum nodosum, Fucus 

serratu

s) et sont globalement dominantes. Habitat universel et peu original. 

1170-03 : roche médiolittorale en mode battu

 

 

 

 

 

les FucophycĂ©es tendent Ă  disparaĂźtre au profit d’espĂšces animales. Cet habitat prend aussi le nom de 

MouliĂšre. Habitat se caractĂ©risant par sa faible biodiversitĂ© mais aussi par sa richesse en quantitĂ©. 

1170-05 : roche infralittorale en mode exposĂ©

 

 

 

 

 

globalement concerne la zone entre le zĂ©ro des cartes marines et la cote de –30 m. Cet habitat se 

caractĂ©rise par les forĂȘts de Laminaires 

(Laminaria digitata, Alaria esculenta, Laminaria hyperborea).

 Cet 

habitat se caractĂ©rise par diffĂ©rentes strates ce qui crĂ©e une richesse biologique trĂšs importante. A noter 

la forte production primaire. 

 

1170-06 : roche infralittorale en mode abritĂ©

 

 

 

 

 

concerne la mĂȘme zone bathymĂ©trique que prĂ©cĂ©demment. Les espĂšces vĂ©gĂ©tales du mode exposĂ© sont 

remplacĂ©es par 

Laminaria saccharina, Sacchoriza polischides

 et plusieurs espĂšces de Cystoseires. LĂ  encore, 

cet habitat est caractĂ©risĂ© par plusieurs strates, d’oĂč une richesse biologique importante. De mĂȘme que 

prĂ©cĂ©demment, la production primaire est forte dans ce type d’habitat. 

 

1170-07 : roche infralittorale en mode trĂšs abritĂ©

 

 

 

 

 

concerne la mĂȘme zone bathymĂ©trique mais peut se rĂ©duire Ă  la cote de –10 m si la turbiditĂ© est 

consĂ©quente. Les laminaires de mode abritĂ© rĂ©gressent au profit d’une rhodophycĂ©e, 

Soliera chordalis

, en 

association avec d’autres algues rouges. La faune se compose essentiellement de suspensivores qui 
jouent un rĂŽle relativement important au sein du rĂ©seau trophique. 

 

ponctuel 

1170-08 : cuvettes ou mares permanentes

 

 

 

 

 

des dĂ©pressions dans les rochers retenant l’eau de mer, crĂ©ent cet habitat. Leur surface est trĂšs variable 

(de quelques cmÂČ Ă  quelques mÂČ). Les communautĂ©s y sont en permanence immergĂ©es. On y retrouve 

ainsi des espĂšces qui, habituellement, se situent Ă  un niveau bathymĂ©trique infĂ©rieur. Cet habitat 

correspond Ă  des enclaves Ă©cologiques. 

 

1170-09 : champs de blocs

 

 

 

 

 

ils apparaissent soit au pied de falaises rocheuses, soit en arc de cercle entre les pointes rocheuses. Ils 

peuvent se situer Ă  n’importe quel niveau bathymĂ©trique. Il s’agit d’un habitat relativement complexe 

car se compose de trois Â«compartiments» : le dessus du bloc, le dessous et en dessous du bloc. Ainsi en 
zone intertidale, cet habitat offre un ensemble d’enclaves Ă©cologiques et une mosaĂŻque de 

microhabitats, oĂč aucun espace n’est laissĂ© inoccupĂ©. 

 

 

 

Tab. n° A2.7 -  Listes des habitats Ă©lĂ©mentaires des milieux rocheux (11.70 â€œrĂ©cifs”) prĂ©sents sur la rĂ©serve naturelle

et sur l’ülot du Verdelet

background image

„

„

 La vĂ©gĂ©tation vivace des rivages de galets (cordon de galets, 12.21)

Le cordon de galets des Rosaires (Plérin) constitue un lieu patrimonial important de

la  baie de Saint-Brieuc, en raison de la prĂ©sence d’une des plus belles stations armori-
caines de chou marin (

Crambe maritima

). Ce groupement (12.21) est souvent en mosaĂŻque

avec le groupement Ă  Honckenye (

Honckenyetum peploidis

).

„

„

Les falaises avec végétation (12.30)

Les falaises avec végétation sont présentes sur pratiquement tout le secteur étudié.

Elles n’occupent, en gĂ©nĂ©ral, qu’une frange relativement restreinte correspondant Ă 
quelques promontoires exposĂ©s et aux fronts de falaises. Elles disparaissent ou forment
des complexes mixtes avec les landes littorales et les pelouses calcicoles du mésobromion
dĂšs les premiĂšres ruptures de pente.

Les zones complĂštement nues sont relativement rares car les pentes restent modestes.

Ces falaises sont donc trĂšs riches floristiquement et phytosociologiquement.

L’intitulĂ© 12.30 “falaises avec vĂ©gĂ©tation “ regroupe en rĂ©alitĂ© 10 associations vĂ©gĂ©ta-

les relevĂ©es sur les falaises du pĂ©rimĂštre. Sur les sols superficiels et les avancĂ©es rocheu-
ses, les pelouses rases du Sedion anglici et du Thero-Airion s’implantent. Ces deux com-
munautĂ©s, correspondant Ă  des formations pionniĂšres de sols maigres sur rochers sili-
ceux, se rencontrent frĂ©quemment ensemble.

L’originalitĂ© des falaises de la baie de Saint-Brieuc vient de la prĂ©sence de placages de

sable et de dĂ©bris coquilliers, plus ou moins importants, qui enrichissent le fond vĂ©gĂ©tal
d’espĂšces calcicoles peu communes dans la rĂ©gion. Ces placages permettent d’obtenir
deux types de formations :

Ö

des habitats mixtes ou mosaĂŻquĂ©s, avec les pelouses aĂ©rohalines Ă  Festuca pruino-

sa, qui arborent alors des espĂšces inhabituelles comme 

Allium sphaerocephal, Anthyllis vul-

neraria, Sanguisorba minor

ou 

Brachypodium pinnatum

. Ces habitats constituent une variante

moins acide des pelouses aĂ©rohalines de falaises (12.30) ;

Ö

des prairies fermées à brachypode penné (

Brachypodium pinnatum

), constituant de

vĂ©ritables langues vertes accompagnĂ©es d’

Ononis repens

, de 

Galium verum var maritimum

et

d’

Anacamptis pyramidalis

. Ces habitats constituent alors de vĂ©ritables prairies calcicoles

dunaires (21.35), appartenant au mĂ©sobromion.

Il existe Ă©galement, en position atypique, quelques belles roseliĂšres Ă  phragmite sur le

flanc de petites falaises suintantes.

„

„

La lande sĂšche (40.30)

Les  landes sĂšches de l’

Ulici-Ericetum cinereae

(“

40.30

”) se rencontrent presque exclusi-

vement sur les promontoires maigres orientĂ©s Ă  l’ouest. Cet habitat n’a pratiquement
jamais Ă©tĂ© trouvĂ© Ă  l’état pur, de nombreuses espĂšces de prairies mĂ©sophiles ou de pelou-
ses d’ourlets prĂ©-forestiers parviennent Ă  pĂ©nĂ©trer Ă  partir des plateaux situĂ©s en retrait.
On observe donc frĂ©quemment des formations mixtes formĂ©es de plages Ă  bruyĂšres
(

Erica cinerea

) et ajoncs (

Ulex europaeus

var 

maritimum

) entrecoupées de prairies dominées

par le dactyle aggloméré (

Dactylis glomerata

) et la flouve odorante (

Anthoxantum odoratum

)

ou la germandrée scorodoine (

Teucrium scorodonia

) et la jacinthe des bois (

Endymion non-

scripta

).

Baie de Saint-Brieuc

Plan de gestion

[VolumeA ]

A.28

exemple de  pelouse aĂ©rohaline de falaises

formation atypique de roseliĂšre sur falaise

chou marin sur le cordon de galets des

Rosaires

lande sÚche à bruyÚres cendrées

background image

A.29

„

„

Les marais et prés-salés atlantiques

La quasi-totalitĂ© des communautĂ©s vĂ©gĂ©tales identifiĂ©es au niveau de l’anse d’Yffiniac,

de Morieux et des replats boueux de l’estuaire du Gouessant correspond à des habitats
de la directive. Ils forment de vastes Ă©tendues parfaitement conservĂ©es. La richesse flo-
ristique est en gĂ©nĂ©ral peu Ă©levĂ©e sur ce type d’habitat, cependant 19 associations vĂ©gĂ©-
tales ont Ă©tĂ© notĂ©es comprenant 54 espĂšces, ce qui est tout Ă  fait remarquable.

Le schorre reprĂ©sente la grande majoritĂ© du marais, celui-ci est largement dominĂ© par

les peuplements à obione formant par endroits de véritables fourrés bas qui ferment le
milieu et limitent le dĂ©veloppement des autres vĂ©gĂ©taux. Ces fourrĂ©s sont relayĂ©s par les
prés-salés à glycérie maritime sur certains niveaux du marais cÎté ouest et sur les surfa-
ces pĂąturĂ©es du sud-est. La succession des associations vĂ©gĂ©tales du marais s’effectue sui-
vant les gradients topographiques, la salinitĂ© et la durĂ©e d’exondation par les eaux de mer.
Cela se traduit par une zonation d’orientation prĂ©fĂ©rentielle parallĂšle Ă  la cĂŽte.

On peut diffĂ©rencier deux systĂšmes  : d’une part le secteur pĂąturĂ© sur Hillion entraĂź-

nant une diversification du tapis vĂ©gĂ©tal recherchĂ© par plusieurs espĂšces d’anatidĂ©s (ber-
naches, canards siffleurs...). D’autre part les zones non pĂąturĂ©es, dont la composante flo-
ristique principale est l’obione, essentielle pour l’alimentation des poissons microphages
comme les mulets ou macrophages comme les gobies et les juvĂ©niles de bars. Le marais
d’Yffiniac reprĂ©sente donc un habitat typique des marais nord-atlantiques. Certains des
habitats du schorre ont Ă©galement Ă©tĂ© identifiĂ©s en situation atypique, formant des isolats
inhabituels comme des fourrés à obione sur des replats de falaises ou des prés à glycérie
maritime en haut des plages comme Ă  Bon-Abri.

„

„

 Les lagunes (11.50)

Elles sont caractĂ©risĂ©es dans le pĂ©rimĂštre d’étude par l’association du 

Ruppietum mari-

timae

. L’unique station recensĂ©e est particuliĂšrement rĂ©duite (quelques mĂštres carrĂ©s), et

se situe dans le polder d’Hillion.

„

„

Les habitats de haut de plage (12.10, 12.21, 12.23)

Ces habitats correspondant aux associations des laisses de mer forment en général de

petites franges peu Ă©tendues en haut des plages ou le long des pieds de falaise. Ils sont
extrĂȘmement sensibles au piĂ©tinement et tendent Ă  disparaĂźtre sur de nombreux secteurs.
Les communautés rencontrées sont de 3 types et correspondent à 3 situations différen-
tes :

‱ 

le 

Crithmo-Crambetum

se trouve plutĂŽt sur des levĂ©es de galets (12.23)

‱‱  

l’

Atriplici-Salsolion kali

en haut des plages de sable (12.10)

‱‱  

l’

Atriplicion littoralis

au niveau des contacts marais/plages (12.10)

Ces formations restent bien représentées dans le secteur surtout au niveau des petites

plages ne disposant pas d’accĂšs directs et formant des petites criques abritĂ©es le long des
falaises.

„

„

Les habitats de dunes maritimes

L’unique dune prĂ©sente sur le pĂ©rimĂštre se rĂ©vĂšle ĂȘtre l’habitat le plus riche, autant au

niveau floristique que phytosociologique. La quasi-totalitĂ© du secteur se compose d’habi-
tats inscrits en annexe de la directive â€œHabitats”, ce qui en fait l’un des secteurs les plus
intéressant de la baie.

Cette juxtaposition de milieux variĂ©s permet d’obtenir dans un espace restreint une

succession d’habitats particuliĂšrement intĂ©ressants. La dĂ©pression humide crĂ©Ă©e artifi-

A. Description et Ă©valuation du patrimoine naturel

A.2 - Environnement et patrimoine

peuplement Ă  obione

pré salé à glycerie

Les formations de haut de plage

La baie de St-Brieuc ne recùle qu’une

lagune de faible superficie, situĂ©e dans le

polder d’Hillion.

Sur une surface restreinte, les dunes de Bon

Abri recĂšlent 8 habitats d'intĂ©rĂȘt commu-

nautaire

background image

ciellement par l’extraction du sable, participe pour beaucoup Ă  cette diversitĂ©. Celle-ci est
alimentée par la nappe phréatique et les écoulements pluviaux.

Les formations dunaires correspondent Ă  plusieurs sous-habitats. Sur la baie de Saint

Brieuc nous retrouvons:

Ö

Les dunes grises septentrionales (21.31) caractérisées par les pelouses dunaires

fixĂ©es du 

Galio-Koelerion albescentis

. Cette association couvre une frange relativement limi-

tĂ©e comprise entre les pelouses Ă  Oyat, cĂŽtĂ© ocĂ©an et les dĂ©pressions humides arriĂšre-
dunaires.

Ö

Les pelouses xérophiles calcaires dunaires [

mésobromion

] (21.35). Ces pelouses res-

tent faiblement reprĂ©sentĂ©es au niveau des dunes de Bon Abri, mais elles sont largement
prĂ©sentes au niveau des placages arĂ©nacĂ©s calcifĂšres des falaises. Ces pelouses dunaires
sur falaises constituent une des originalitĂ©s majeures de ce site d’étude ;

Ö

Les ourlets xéro-thermophiles dunaires [

Ulici-Geranietum sanguinei

] (21.36). L’unique

station recensĂ©e ne se trouve pas non plus en situation dunaire, mais sur placage arĂ©nacĂ©
de falaise au nord de la pointe St-Maurice. Elle est caractĂ©ristique des sites enrichis en
carbonate de calcium, souvent au niveau des ruptures de pente encore saupoudrĂ©es d’a-
rĂšnes. Cette association thermophile se trouve ici en limite nord de son aire de rĂ©parti-
tion et prĂ©sente donc un intĂ©rĂȘt patrimonial fort.

„

„

Les formations boisées

Les massifs boisĂ©s observĂ©s peuvent ĂȘtre classĂ©s en 5 catĂ©gories :

‱‱  

les chĂȘnaies anthropiques ;

‱‱  

les chĂȘnaies-frĂȘnaies littorales ;

‱‱  

les frĂȘnaies de pente ;

‱‱  

les ormaies ;

‱‱  

les forĂȘts alluviales Ă  saules.

‱‱  

Les boisements anthropiques forment de vieilles chĂȘnaies entretenues, plus ou

moins enrichies de plantations diverses, elles constituent alors des parcs boisĂ©s destinĂ©s
Ă  la promenade. Le sous-bois reste trĂšs acidophile et prĂ©sente une bonne richesse floris-
tique. L’influence thermophile littorale est peu marquĂ©e. Ces boisements ont Ă©tĂ© rattachĂ©s
aux chĂȘnaies nord-atlantiques du 

Quercion roboris

. On les rencontre principalement Ă 

l’ouest de l’anse d’Yffiniac au niveau de Saint-Ilan et pour partie sur la pointe de Cesson.

‱‱  

La chĂȘnaie-frĂȘnaie est la plus reprĂ©sentĂ©e dans le secteur d’étude, elle constitue les

massifs les plus importants (en retrait de Bon-Abri, sur la pointe de Cesson et le long du
Gouessant). Ces forĂȘts caractĂ©ristiques du littoral prĂ©sentent un fond d’espĂšces acido-
philes banales, enrichi d’un cortĂšge mĂ©dioeuropĂ©en basophile constant, Ă  base de garan-
ce voyageuse (

Rubia peregrina

), de fragon (

Ruscus aculeatus

) et d’iris fĂ©tide (

Iris foetidissima

).

Cette combinaison floristique particuliĂšre permet de rattacher ce groupement au 

Rubio-

Quercetum. 

En retrait de la dune de Bon-Abri, cette chĂȘnaie-frĂȘnaie prend un faciĂšs particulier. La

strate arborĂ©e s’enrichit de peupliers blancs (

Populus alba

) qui donnent au peuplement une

forte valeur paysagĂšre. Ces forĂȘts ont Ă©tĂ© rattachĂ©es au code Eur 15 “91.A0” correspon-
dant aux vieilles chĂȘnaies Ă  

Ilex

des Ăźles Britanniques.

Baie de Saint-Brieuc

Plan de gestion

[VolumeA ]

A.30

De belles formations de fragon 

(Ruscus

aculeatus)

existent dans les forĂȘts de pente

de l’estuaire du Gouessant.

Les dunes grises recĂšlent une richesse flo-

ristique méconnue des promeneurs.

Les pelouses dunaires situées sur les falaises

de la baie de Saint-Brieuc constituent une

des principales originalités de ce site.

background image

Une tonalité clairement méridionale est donnée à ce groupement dans le secteur de la

pointe du Roselier avec la prĂ©sence de chĂȘnes verts naturalisĂ©s.

‱‱  

Les frĂȘnaies et les ormaies littorales, bien que prĂ©sentant un fort intĂ©rĂȘt patrimonial,

ne peuvent ĂȘtre rattachĂ©es Ă  la nomenclature europĂ©enne. Ces boisements sont donc
dĂ©crits dans le chapitre des habitats d’intĂ©rĂȘts patrimoniaux.

‱‱  

Les boisements alluviaux, de saulaies et de peupleraies, sont Ă©galement peu reprĂ©-

sentĂ©s dans le secteur sauf Ă  l’ouest de l’anse d’Yffiniac. Ces forĂȘts n’entrent pas dans les
habitats de la directive. Par contre, le vallon de Bout de ville contient une saulaie rivulai-
re de saules fragiles (

Salix fragilis

) plantĂ©e au dĂ©but du siĂšcle  pour la vannerie. Ce peu-

plement s’est maintenu naturellement et se rapproche actuellement de l’habitat du 

Salicion

albae

:

Salicetum fragilis

, qui caractĂ©rise un peuplement particuliĂšrement rare en Bretagne.

Il prĂ©sente donc un intĂ©rĂȘt majeur.

A

Auuttrreess hhaabbiittaattss dd’’iinnttĂ©Ă©rrĂȘĂȘtt ppaattrriim

moonniiaall

Parmi les habitats n’appartenant pas Ă   la directive â€œHabitats”, certains d’entre eux

prĂ©sentent Ă©galement un fort intĂ©rĂȘt pour la rĂ©gion. Il s’agit principalement des commu-
nautés de landes mésophiles et de fourrés littoraux.

Les formations à écotypes prostrés sont les plus intéressantes car elle ne sont trou-

vĂ©es pratiquement que sur les promontoires exposĂ©s aux vents marins des falaises. Elles
se rĂ©partissent essentiellement au niveau des ruptures de pente sur sols peu profonds. Ces
communautĂ©s reprennent rapidement leur port habituel dĂšs que l’on se trouve sur le pla-
teau.

Sur les falaises Ă©tudiĂ©es, ces groupements couvrent prĂšs de 70 % des surfaces obser-

vĂ©es. Trois types de fourrĂ©s sont prĂ©sents :

‱‱  

le groupement de l’

Ulici europaei-Prunetum spinosae

caractéristique du nord ouest de la

France ;

‱‱  

l’association plus thermophile du 

Rubio-Ulicetum europaei

qui se trouve en limite nord

de son aire de rĂ©partition ;

‱‱  

les fourrés à troënes.

Ces derniers bĂ©nĂ©ficient d’un substrat suffisamment sableux et lĂ©gĂšrement calcicole

pour se développer au détriment des ajoncs.

Par endroits, ils s’insĂšrent mĂȘme dans la sĂ©rie dynamique du 

mésobromion

et pourraient

ĂȘtre rattachĂ©s aux fourrĂ©s prĂ©forestiers mixtes dunaires. Ces formations se trouvent donc
ici en position atypique sur falaise, elles prĂ©sentent donc un intĂ©rĂȘt patrimonial certain.

Tous ces fourrĂ©s s’enrichissent frĂ©quemment d’espĂšces mĂ©dioeuropĂ©ennes basophiles

comme 

Iris foetidissima

,

Ruscus aculeatus

et 

Rubia peregrina

ou d’espùces de sous-bois comme

Lonicera periclymenum

et 

Teucrium scorodonia

. Bien que relativement pauvre floristiquement,

ces fourrĂ©s sont trĂšs intĂ©ressants car ils marquent la physionomie de l’habitat cĂŽtier,
offrant un paysage aux formes adoucies, caractĂ©ristiques et sauvages.

Il convient Ă©galement de noter, sur les zones les plus exposĂ©es, la prĂ©sence d’un Ă©co-

type prostrĂ© d’ajonc :

Ulex europeus 

var 

maritimus

infĂ©odĂ© Ă  ce type d’habitat.

Sur les sols plus profonds, des frĂȘnaies de pente peuvent se dĂ©velopper. On les ren-

contre le plus souvent au niveau des ravinements, sur front de falaise ou sur les flancs de
cours d’eau, parfois mĂȘme au milieu des formations boisĂ©es de chĂȘnes. Le sous-bois reste
trĂšs ouvert et se caractĂ©rise par la prĂ©sence de nombreuses fougĂšres comme 

Phyllitis sco-

A. Description et Ă©valuation du patrimoine naturel

A.2 - Environnement et patrimoine

Lande à ajonc et troëne prostrés sur fond

de pelouse Ă  brachypode et affleurements

rocheux Ă  

Sedum anglicum

A.31

background image

lopendrium

et 

Polystichum setiferum

. Les plantes plus mĂ©ridionales dĂ©crites prĂ©cĂ©demment

peuvent Ă©galement ĂȘtre prĂ©sentes sur les stations les plus proches du littoral. Ces forĂȘts
de pente ont donc Ă©tĂ© rattachĂ©es Ă  l’

Aro neglecti-Fraxinetum

des boisements thermophiles

hyperatlantiques.

Enfin les ormaies littorales de l’

Aro neglecti-Ulmetum minoris

ne sont prĂ©sentes qu’en

retrait du plateau de Jospinet ou parmi les haies en bordure du chemin cîtier à l’est de
l’anse d’Yffiniac ou autour de certaines prairies pĂąturĂ©es. Ce boisement de faible hauteur
constitue un habitat trĂšs intĂ©ressant en raison de sa raretĂ© suite Ă  l’épidĂ©mie de Graphiose.
Les peuplements observés présentent un état sanitaire satisfaisant.

EspĂšces

Toutes les données inventoriées ont été archivées dans une Base de Données

Ecologiques (BDE) qui constitue un observatoire de la biodiversité du fond de la baie de
Saint-Brieuc (Vidal et Ponsero, 2003).

F

Flloorree

Si on se rĂ©fĂšre au nouvel atlas floristique des CĂŽtes d’Armor (Poux, Ă  paraĂźtre), le

carré géographique de 10 Km de cÎté correspondant approximativement au site Natura
2000, comprend 618 espĂšces vĂ©gĂ©tales. Il s’agit du site le plus riche des CĂŽtes d’Armor
du point de vue biodiversitĂ© vĂ©gĂ©tale. Actuellement l’inventaire trĂšs partiel du site Natura
2000 compte 441 espĂšces vĂ©gĂ©tales (Vidal & Ponsero, 2003).

L'inventaire floristique sur la rĂ©serve Naturelle peut ĂȘtre considĂ©rĂ© comme quasi-

exhaustif Ă  l'heure actuelle. 347 espĂšces vĂ©gĂ©tales ont Ă©tĂ© rĂ©pertoriĂ©es, dont 308 sur le site
des dunes de Bon Abri. Les prĂ©s-salĂ©s de l'anse d'Yffiniac et de l'estuaire du Gouessant
recĂšlent 41 plantes. 9 espĂšces d'algues ont Ă©tĂ© notĂ©es. L’inventaire mycologique des dunes
de Bon-Abri recense actuellement 77 espĂšces, dont 2 espĂšces trĂšs rares et 17 espĂšces
rares (Dupuy, 2003).

F

Faauunnee

Macro-faune benthique

La richesse spécifique du peuplement benthique de la baie de Saint-Brieuc est de 62

taxons avec un gradient croissant du haut vers le bas de l’estran (Le Mao et 

al.

, 2002).

L’augmentation de la richesse spĂ©cifique de la faune benthique du haut vers le bas de l’es-
tran est un phĂ©nomĂšne naturel liĂ© au gradient d’amplitude des variations des conditions
de milieu.

Invertébrés terrestres

Un premier inventaire de l’entomofaune des dunes de Bon Abri a Ă©tĂ© entrepris en

2001 par le Groupe de Recherche et d’Etude des InvertĂ©brĂ©s Armoricains (GRETIA), Ă 
la demande de la rĂ©serve naturelle (Haguet et 

al.

, 2002). Il a permis de dĂ©terminer 175

espùces et d’enrichir les connaissances sur la faune bretonne (1 nouvelle espùce pour la
Bretagne, 16 espĂšces nouvelles pour les CĂŽtes d’Armor). L’inventaire entomologique des
prĂ©s-salĂ©s de l’anse d’Yffiniac a Ă©tĂ© entrepris en 2002.

Poissons

Ni inventaire ni Ă©tude prĂ©cise n’ont Ă©tĂ© Ă  ce jour rĂ©alisĂ©s sur la faune piscicole du fond

de baie, ainsi que sur le rĂŽle potentiel du site comme nourricerie pour la plie et la sole.

Baie de Saint-Brieuc

Plan de gestion

[VolumeA ]

A.32

 

Nb 

taxons 

AnnĂ©lides 

 

             polychĂštes 

14 

             errantes 

14 

SipunculidĂ©s 

Mollusques 

 

             gastĂ©ropodes 

             lamellibranches 

CrustacĂ©s 

20 

Echinodermes 

Tab.A13-  nombre de taxons du

benthos de la baie de Saint-Brieuc

background image

A.33

La liste des espĂšces a Ă©tĂ© Ă©tablie Ă  partir des donnĂ©es recueillies auprĂšs des pĂȘcheurs.

Il est Ă  remarquer que des textes du XVIII

iĂšme

siĂšcle signalent que de nombreuses pĂȘches

oĂč l’esturgeon (

Acipenser sturio

) et le saumon (

Salmo salar

) Ă©taient courants. Le saumon est

encore signalĂ© actuellement, mais sa prĂ©sence est tout Ă  fait anecdotique.

Les espĂšces les plus couramment rencontrĂ©es sont : le bar (

Dicentrarchus labrax

), l’an-

guille (

Anguilla anguilla

), le mulet dorĂ© (

Liza aurata

), la plie ou  le carrelet (

Pleuronectes pla-

tessa

), la sole (

Solea solea

), la petite roussette (

Scyliorhinus caniculus

), le maquereau (

Scomber

scombrus

), le barbue (

Scophthalmus rhombus

) et le turbot (

Psetta maxima

). Il faut aussi ajouter

le gobie des sables (

Pomatoschistus minutus

) et l’épinoche (

Gasterosteus aculeatus

).

Du point de vue des espĂšces migratrices, l’estuaire du Gouessant est un cours d’eau Ă 

anguilles, et des remontĂ©s de civelles et  des dĂ©valaisons sont observĂ©es chaque annĂ©e.
Mais la circulation des espÚces migratrices est trÚs fortement bloquée par la présence de
2 barrages successifs (barrage de Pont-Rolland et des Ponts-Neufs). Occasionnellement
des remontĂ©es de saumons ont Ă©tĂ© observĂ©es. La truite de mer frĂ©quente Ă©galement le
fond de baie et les diffĂ©rents cours d’eau (Gouessant, Urne, St-RenĂ©).

Amphibiens et reptiles

Les mares intra-dunaires de Bon Abri recĂšlent une diversitĂ© Ă©levĂ©e d’amphibiens sur

une surface restreinte (Allain, 2001 ; Allain et Vidal, Ă  paraĂźtre). Au total, 7 espĂšces ont
Ă©tĂ© identifiĂ©es (1 urodĂšle et 6 anoures), ce qui est assez remarquable sur un site aussi limi-
tĂ© en surface. 3 espĂšces de reptiles ont Ă©galement Ă©tĂ© identifiĂ©es sur les dunes de Bon Abri
en rĂ©serve naturelle. A noter que dans la partie occidentale du site de Bon Abri (hors
rĂ©serve naturelle), 3 espĂšces d’amphibiens (

Rana kl. esculenta, Bufo calamita

et 

Hyla arborea

)

sont prĂ©sentes. Sur le site Natura 2000 (hors rĂ©serve naturelle), 3 espĂšces de reptiles et
une espĂšce d’amphibien ont Ă©tĂ© observĂ©es.

Oiseaux

236 espĂšces ont Ă©tĂ© inventoriĂ©es sur la rĂ©serve naturelle ou sur le littoral (zone Natura

2000). 13 espĂšces sont nicheuses sur le site Natura 2000 (dont
3 sur la rĂ©serve naturelle). Sur le domaine maritime, 164 espĂš-
ces sont migratrices (52 hivernant, 107 de passage et 5 occa-
sionnelles). Du point de vue qualitatif, l’avifaune aquatique
qui frĂ©quente les anses d’Yffiniac et de Morieux est du mĂȘme
ordre (environ 70 espĂšces). En baie de Morieux, les espĂšces
sont globalement plus maritimes et illustrent un profil cĂŽtier
beaucoup plus largement ouvert sur la mer que celui de l’an-
se d’Yffiniac.

L’ülot du Verdelet accueille chaque printemps diffĂ©rentes

colonies d’oiseaux marins qui s’y reproduisent : goĂ©lands
marins, goĂ©lands argentĂ©s, goĂ©lands bruns, cormoran huppĂ©s,
grands cormorans et huĂźtriers-pies.

MammifĂšres

Aucun inventaire n’a Ă©tĂ© effectuĂ© sur les mammifĂšres. Seules quelques observations

ponctuelles ont Ă©tĂ© notĂ©es et 6 espĂšces ont Ă©tĂ© identifiĂ©es sur la rĂ©serve naturelle. A noter
cependant qu’à plusieurs reprises des indices de prĂ©sence de loutre (

Lutra lutra

) ont été

observĂ©s dans l’estuaire du Gouessant et dans l’Urne.

A. Description et Ă©valuation du patrimoine naturel

A.2 - Environnement et patrimoine

Statut biologique 

total  RĂ©serve 

Naturelle 

Natura 

2000  

(hors 

réserve)

 

Migrateur hivernant 

52 

52 

22 

Migrateur de passage 

107 

107 

64 

Nicheurs 

13 

13 

Nicheurs probables 

SĂ©dentaire 

42 

 

 

Hivernant occasionnel 

 

Tab. n° A2.8 - Nombre d’espĂšces d’oiseaux prĂ©sents sur la rĂ©serve

naturelle et sur le site Natura 2000 (hors réserve) en fonction du statut

biologique (Vidal & Ponsero, 2003)

background image

A

Evaluation de la valeur

Evaluation de la valeur

patrimoniale

patrimoniale

L

e site de la baie de Saint-Brieuc constitue un ensemble

d’habitats cĂŽtiers et maritimes riches et variĂ©s sur un

espace relativement restreint (estran, marais, dunes,

falaises, boisements).

Le fond de la baie de Saint-Brieuc représente une zone humide lit-

torale d’intĂ©rĂȘt international pour l’accueil de l’avifaune migratrice.

Autour de ce domaine maritime, les falaises dominent la physio-

nomie gĂ©nĂ©rale de la baie. Elles forment des communautĂ©s particuliĂš-

rement complexes et occupent un linĂ©aire quasi-continu sur l’ensem-

ble du site.

Les habitats de marais et de dunes offrent une grande valeur patri-

moniale Ă  la baie et participent pour beaucoup Ă  son intĂ©rĂȘt euro-

péen.

3.

background image

A.35

Bilan patrimonial de la réserve

GĂ©ologie

La gĂ©ologie de la baie de Saint-Brieuc prĂ©sente un intĂ©rĂȘt de niveau international pour

les formations anciennes, tĂ©moins de l’histoire cadomienne de la Bretagne nord. Dans
l’anse de Morieux une diorite quartzique (trondhjĂ©mite d’Hillion) serait le tĂ©moin d’une
subduction Ă©ocadomienne (-665 Ă  -655 Ma). SituĂ©s Ă  la base du biovĂ©rien, les poudingues
de Cesson renferment des galets d’orthogneiss dont l’origine semble ĂȘtre en rapport avec
cette diorite.

Les formations rĂ©centes du quaternaire avec les falaises de limon permettent d’étudier

plusieurs cycles “glaciaire/interglaciaire” avec des plages marines anciennes, des coulĂ©es
de boue, fentes de gel, loess et limons... Une carapace latĂ©ritique d’ñge tertiaire subsiste
en quelques endroits.

La plupart de ces falaises sont Ă©rodĂ©es Ă  la base par la mer, mais de nombreux Ă©bou-

lements sont dus aux fortes pluies hivernales. Ces phĂ©nomĂšnes sont favorisĂ©s par la
topographie en fond de vallon qui concentre les eaux, mais Ă©galement par des pratiques
culturales inadaptĂ©es. Le cas le plus critique, en ce qui concerne le recul du rivage, est
celui de la plage de l’HĂŽtellerie (Hillion). Cette falaise subit d’une part l’attaque des hou-
les du nord-ouest qui pĂ©nĂ©trent dans l’anse, d’autre part elle est adossĂ©e Ă  un champ
pentu et rĂ©colte les eaux pluviales qui la dĂ©stabilise (Bonnot-Courtois, 1995).

 Habitats

Sur l’ensemble du site Natura 2000, 31 habitats d’intĂ©rĂȘt communautaire, dont 4 prio-

ritaires ont Ă©tĂ© identifiĂ©s, ainsi que 3 habitats d’intĂ©rĂȘt patrimonial.

IInnddiiccee ddee ddĂ©Ă©ggrraaddaattiioonn 

Un indice de dégradation des habitats a été établi lors de la réalisation de la cartogra-

phie des habitats. Cet indice varie de 0 (non dĂ©gradĂ©) Ă  3 (trĂšs dĂ©gradĂ©).

Sur l’ensemble du site, aucun site trĂšs dĂ©gradĂ© n’a Ă©tĂ© observĂ©. 71% des habitats ter-

restres sont dans un Ă©tat de conservation favorable (non dĂ©gradĂ©s), 29% sont faiblement
dégradé et 0.1% sont dégradés.

A. Description et Ă©valuation du patrimoine naturel

A.3 -Evaluation de la valeur patrimoniale

Fig. n° A3.2- Cartes de localisation des

habitats d’intĂ©rĂȘt patrimonial.

A3.2a - pointe du Roselier

A3.2b - anse d’Yffiniac et de Morieux

A3.2c - cÎte de Morieux à Pléneuf

A3.2d-  dĂ©tail des dunes de Bon Abri et

de la falaise de Morieux

A3.2e- carte des habitats marins de la

ZPS Baie de Saint-Brieuc

Fig. n° A3.1- Carte de localisation

des sites gĂ©ologiques d’intĂ©rĂȘt

patrimonial

background image

Baie de Saint-Brieuc

Plan de référence

[VolumeA ]

A.36

% de surface 

  code 

Natura
2000 

type d'habitat 

Surface 

(ha) 

Indice de dĂ©gradation 

 

 

 

Eau x m

m arin e s  ee t m

m ilie u x Ă Ă  m

m arĂ© e s  

 

 

 

 

 

 

1130 

estuaire (slikke de la mer Ă  marĂ©e) 

179 

14 

86 

 

 

 

1140 

replats boueux ou sableux exondĂ©s Ă  marĂ©e basse 

1064 

76 

24 

 

 

*  1150 

lagunes cĂŽtiĂšres 

0.074 

 

100 

 

 

*

 

1170 

estran rocheux (rĂ©cifs) 

 

nd 

 

  nd 

Falais e s  m

m aritim e s  ee t pp lag e s  dd e  gg ale ts  

 

 

 

 

 

 

1210 

vĂ©gĂ©tation annuelle des laisses de mer 

0.55 

82.1 

17.9 

 

 

*  1221 

vĂ©gĂ©tation vivace des rivages de galets 

0.8 

 

 

100 

 

*  1223 

groupement Ă  cambe atlantique 

0.05 

100 

 

 

 

 

1230 

falaises avec vĂ©gĂ©tation des cĂŽtes atlantiques et pelouses pionniĂšres  17.7 

90.6 

7.9 

1.5 

 

*  2135 

pelouse xĂ©rophile calcicole 

19.5 

5.2 

94.8 

 

 

Marais  ee t pp rĂ© s -ss alĂ© s  aatlan tiq u e s  ee t cc o n tin e n tau x 

 

 

 

 

 

 

1311 

gazons Ă  salicornes des niveaux bas 

10.5 

100 

 

 

 

*  1313 

vĂ©gĂ©tations annuelles pionniĂšres 

0.5 

100 

 

 

 

 

1320 

prĂ©s Ă  spartine 

10.9 

100 

 

 

 

 

1332 

prĂ©s salĂ©s atlantiques 

23.4 

99.22  0.78 

 

 

*  1333 

prĂ©s salĂ©s atlantiques de niveau supĂ©rieur du schorre et roseliĂšres 

17.9 

100 

 

 

 

*  1335 

prĂ©s salĂ©s atlantiques Ă  chiendent 

5.1 

100 

 

 

 

*  1336 

prĂ©s salĂ©s des hauts de plage 

0.17 

100 

 

 

 

*  1420 

fourrĂ©s halophiles des prĂ©s salĂ©s 

34.1 

100 

 

 

 

*  1422 

fourrĂ©s halophiles des prĂ©s salĂ©s Ă  salicornes pĂ©rennes 

29.5 

100 

 

 

 

Du n e s  m

m aritim e s  dd e s  rriv ag e s  aatlan tiq u e s  

 

 

 

 

 

 

2110 

dunes mobiles embryonnaires 

0.21 

100 

 

 

 

 

2120 

dunes blanches Ă  oyat et Ă  fĂ©tuque 

0.45 

69.5 

30.5 

 

 

 

2131 

dunes grises septentrionales 

2.4 

50 

50 

 

 

*  2180 

chĂȘnaie-frĂȘnaie sur dunes (faciĂšs Ă  Populus alba) 

7.76 

 

100 

 

 

De p re s s io n s  hh u m id e s  iin trad u n aire s  

 

 

 

 

 

*  2191 

mares dunaires Ă  

Drepanocladus

 

0.15 

 

100 

 

 

*  2192 

pelouses pionniĂšres des pannes dunaires 

0.41 

 

100 

 

 

*  2194 

prairies humides dunaires calcicoles 

0.2 

14 

86 

 

 

*  2195 

roseliĂšre et cariçaies dunaires 

0.1 

 

100 

 

 

Eau x dd o u c e s  ee t zzo n e s  hh u m id e s  

 

 

 

 

 

*  3150 

mares eutrophes Ă  lentilles d'eau 

0.015 

100 

 

 

 

Lan d e s  ee t ffo u rrĂ© s  tte m p Ă© rĂ© s  

 

 

 

 

 

  40.30 

lande sĂšche Ă  bruyĂšre cendrĂ©e 

12.5 

97.6 

2.4 

 

 

*  2136 

lisiĂšre xero-thermophile dunaire 

0.45 

 

 

 

 

Bo is e m e n ts  

 

 

 

 

 

*  92A0 

forĂȘt galerie Ă  saules fragiles 

1.25 

 

100 

 

 

*  91A0 

chĂȘnaies thermo-atlantiques 

66 

100 

 

 

 

 

 

1505.57 ha 

70.6

%

  29.3

%

  0.1

%

  0

%

 

 

Tab.A3.1 -  Indice de dĂ©gradation des habitats d’intĂ©rĂȘts communautaire et patrimonial du site

de la baie de Saint-Brieuc (en % de surface)

indice de dĂ©gradation 0 : non dĂ©gradĂ© Ă  3 : trĂšs dĂ©gradĂ©

en gras : habitat prioritaire
* : habitat non inventoriĂ© dans le formulaire standard transmis Ă  la Commission EuropĂ©enne en 1998
nd : surface non dĂ©finie

remarques :

l’indice de dĂ©gradation ne prend pas en compte les impacts liĂ©s aux dĂ©pĂŽts d’algues vertes sur les habitats des

prés-salés.

background image

A.37

E

Ettaatt ddee ccoonnsseerrvvaattiioonn ddeess hhaabbiittaattss

L’estran

On dispose Ă  l’heure actuelle de peu d’élĂ©ment afin d’évaluer l’état de conservation

des habitats marins intertidaux. L’évaluation de la qualitĂ© des peuplements benthiques
rĂ©alisĂ©e  par Le Moal et Bouteille (1998) montre un Ă©tat de conservation excellent ou nor-
mal dans la trĂšs grande majoritĂ© des stations. Les sites prĂ©sentant un Ă©tat de dĂ©sĂ©quilibre
faible sont situĂ©es Ă  l’ouest de la baie. La perturbation majeure se situe dans l’anse de
Morieux, au niveau de l’embouchure du Gouessant. Si on applique la mĂ©thodologie dĂ©fi-
nie par Le Moal et Bouteille (1998) aux peuplements benthiques observés en 2001 par Le
Mao et

al

. (2002), on obtient pour l’ensemble de l’estran, 67% de peuplements excellents

et 37% de peuplements normaux. Ces rĂ©sultats Ă  l’échelle du fond de baie ne prennent
pas en compte des déséquilibres localisés engendrés par des activités périphériques au site
(comme par exemple l’impact de la dĂ©charge de la grĂšve des Courses).

Les peuplements benthiques sont relativement stables depuis 15 ans. Les assemblages

faunistiques sont quasiment identiques entre 1988 et 2001, dĂ©finissant les mĂȘmes unitĂ©s
benthiques tant du point de vue de leurs répartitions que de leurs compositions.
Toutefois deux espĂšces  (

Cerastoderma edule 

(coque) et de 

Macoma balthica

) ont subi une

diminution de leurs effectifs et une rĂ©duction de leur aire de rĂ©partition. Il est difficile
d’invoquer les facteurs responsables de cette rĂ©gression, mais elle pourrait ĂȘtre liĂ©e Ă  la
détérioration de la qualité des eaux (

voir page A.62

). Cet espace est directement sous l'in-

fluence de l'eutrophisation qui se manifeste par l'augmentation des apports d'origine
continentale, Ă  la fois urbaine et agricole, et se traduit sur ces estrans par une prolifĂ©ra-
tion massive d'algues vertes. Les apports excĂ©dentaires de matiĂšre organique peuvent se
traduire par une modification qualitative des peuplements  avec perte d'espĂšces sensibles
au bĂ©nĂ©fice d'espĂšces opportunistes. L’impact majeur des marĂ©es vertes concerne princi-
palement les habitats de haut de plage.

Du point de vue de l'estran rocheux prĂ©sent sur le site, la dĂ©gradation majeur ede l'ha-

bitat est liée à la colonisation des rochers par les hußtres creuses (

Crassostrea gigas

) dont

l'incidence n'est pas Ă©tudiĂ©e ( Dauvin, 1997).

Les marais et prés-salés atlantiques

Les mesures de conservation mises en place avec la crĂ©ation de la rĂ©serve naturelle

(zone de protection renforcée) permettent la bonne conservation des marais maritimes
de l’anse d’Yffiniac et de l’estuaire du Gouessant. La dynamique de ces milieux est loca-
lement reconnue comme stable (

voir page A.49

). Seule l’extraction de la marne Ă  proximi-

tĂ© du schorre Ă  l’ouest de l’anse d’Yffiniac induit une dĂ©stabilisation du front du schorre
et un recul de celui ci. L’unique source de dĂ©gradation de ces habitats est liĂ©e Ă  l’échoua-
ge des algues vertes (principalement sur le haut-schorre), modifiant le fonctionnement
des prés-salés (

voir page A.65

).

A. Approche descriptive et analytique

Plan de gestion/document d'objectif

background image

La lagune

La petite station constituĂ©e de la dĂ©pression Ă  

Ruppia maritima

située dans le polder

d’Hillion correspond Ă  une petite mare subissant des fluctuations importantes. Ceci se
traduit par des pĂ©riodes trĂšs sĂšches, durant lesquelles la vĂ©gĂ©tation "brĂ»le", laissant appa-
raĂźtre des fentes de retrait sur les sols argileux, et des pĂ©riodes inondĂ©es, durant lesquel-
les le 

Ruppia

forme un tapis mono-spĂ©cifique dense. La conservation de cet habitat est

fortement liée à cette variation des niveaux d'eau.

La vĂ©gĂ©tation de haut de plage 

Le piĂ©tinement, l’échouage massif d’algues vertes et le nettoyage systĂ©matique des

hauts de plages contribuent pour une trÚs large part à la raréfaction voire à la disparition
de cet habitat. Il n’est bien conservĂ© qu’au niveau des petites plages ne disposant pas d’ac-
cĂšs directs. Dans le cas de Bon Abri, ces habitats sont pratiquement totalement dĂ©truits
par le piĂ©tinement des galopeurs ou parfois lors des ramassages d’algues vertes.

Le cordon de galets

La proximité du site balnéaire des Rosaires induit une trÚs forte fréquentation du cor-

don avec la dĂ©gradation de la vĂ©gĂ©tation par le piĂ©tinement et sa rudĂ©ralisation, principa-
lement dans son extrémité ouest.

La vĂ©gĂ©tation des falaises 

Les fortes contraintes Ă©cologiques permettent de maintenir naturellement une zona-

tion caractĂ©ristique de pelouse ouverte, puis de pelouse fermĂ©e et enfin de lande. Leur
rĂ©partition est Ă©galement liĂ©e Ă  la profondeur et Ă  la composition des sols. La dynamique
actuelle semble stable et permet de prĂ©server les habitats de falaises intĂ©ressants, mĂȘme
s'ils n'occupent qu'une frange limitée en front de falaise.

La pression touristique ne pose, pour le moment, pas de rĂ©els problĂšmes car la cĂŽte

ne prĂ©sente pas de sites phares particuliĂšrement visitĂ©s. Les pointes plus connues situĂ©es
au Nord du pĂ©rimĂštre (pointe d'Erquy, cap FrĂ©hel) absorbent une grande partie des tou-
ristes de passage. Sur le site, les promeneurs suivent le chemin de randonnĂ©e et pĂ©nĂštrent
peu sur les zones sensibles qui se trouvent en position sub-verticale ou sont protégées
par la prĂ©sence de fourrĂ©s impĂ©nĂ©trables. La lande sĂšche de l

'Ulici maritimi-Ericetum cine-

reae

n'est en aucun point menacée par le piétinement.

Toutefois, sur quelques pointes et grands promontoires plus frĂ©quemment visitĂ©s

(pointes du Pissot, des Guettes, Saint-Maurice, promontoire de BĂ©liard
), le piĂ©tine-
ment favorise l'apparition de passages dĂ©nudĂ©s, mais ceux-ci restent relativement modĂ©-
rĂ©s et induisent mĂȘme la rĂ©apparition des pelouses rases du 

thero-Airion

et de certaines

espÚces calcicoles qui n'apparaissent pratiquement pas sur les pelouses fermées comme

Helianthemum nummularium

ou 

Hypericum montanum.

Les falaises proches des agglomérations comme à Pléneuf-Val-André ou prÚs de la

pointe de Cesson se voient polluées de plantes naturalisées ou introduites comme

Centranthus ruber

ou 

Senecio cineraria

, mais celles-ci restent peu Ă©touffantes et permettent Ă 

Baie de Saint-Brieuc

Plan de référence

[VolumeA ]

A.38

background image

A.39

la flore naturelle des falaises de rester prĂ©sente. Les plantes rudĂ©rales comme 

Carduus

tenuiflorus

, s'Ă©panouissent Ă©galement aux abords des agglomĂ©rations comme dans l'anse

du Pissot ou sur les plages frĂ©quentĂ©es. Mais c'est essentiellement en bordure des che-
mins que cette influence se fait sentir et tend à étouffer la végétation spontanée.

Les landes sĂšches Ă  Erica Cinerea 

La lande sĂšche de l'

Ulici maritimi-Ericetum cinereae

occupe des espaces généralement res-

treints. Sa dynamique semble stable car elle occupe des stations chaudes et bien exposĂ©es
sur substrat relativement maigre, ce qui limite l'Ă©volution vers les landes Ă  prunelliers ou
Ă  fougĂšres des sols plus frais et profonds.

Les dunes

Les milieux dunaires représentent des habitats particuliÚrement vulnérables en raison

de leurs caractĂ©ristiques intrinsĂšques (matĂ©riaux meubles, Ă©volution dynamique perma-
nente..) et  de l'intĂ©rĂȘt du grand public pour ce type d'espaces naturels. Ces paysages trĂšs
fragiles nĂ©cessitent la mise en place de plans de gestion trĂšs stricts. Le piĂ©tinement reprĂ©-
sente le principal facteur de dĂ©gradation, bien que les secteurs dĂ©gradĂ©s reprĂ©sentent de
faibles surfaces.

La zone ouest (hors rĂ©serve naturelle), est occupĂ©e par un camping privĂ© qui est Ă  l'o-

rigine de la banalisation floristique. Le sable reste relativement fixĂ© grĂące Ă  l'apparition de
plantes tolĂ©rantes au piĂ©tinement (ray-grass, plantain..). Il n'y a en effet, que trĂšs peu de
zones dénudées.

Par ailleurs, entre les cheminements prioritaires, quelques plantes relictuelles des

pelouses rases de la dune grise parviennent Ă  se maintenir. La prĂ©sence du camping joue
donc un rĂŽle banalisant mais non destructeur. Les potentialitĂ©s de rĂ©gĂ©nĂ©ration restent
donc importantes.

Les boisements

Les boisements observĂ©s ne prĂ©sentent pas de signes de perturbation. La pression

touristique reste modérée et la gestion forestiÚre en taillis sous futaie permet d'obtenir
des individus de belle taille et de conserver des sous bois relativement ouverts, prĂ©sen-
tant un continu arbustif caractĂ©ristique. Certaines formations semblent mĂȘme poursuiv-
re une dynamique naturelle sans intervention humaine, c'est le cas des peuplements de
pente Ă  frĂȘnes.

La saulaie rivulaire Ă  

Salix fragilis

de Bout-de-Ville présente un sous bois largement

envahi par les espĂšces nitrophiles comme les orties et les ronces. En revanche, les berges
du ruisseau ont conservĂ© un aspect naturel intĂ©ressant Ă  base de 

Carex pendula, Apium

nodiflorum

et diverses fougĂšres qui bĂ©nĂ©ficient d'une forte humiditĂ© atmosphĂ©rique. Le site

est rĂ©guliĂšrement entretenu par fauche et semble dynamiquement stable. Par ailleurs, ce
type d'habitat s'auto-régénÚre spontanément aprÚs perturbation.

A. Approche descriptive et analytique

Plan de gestion/document d'objectif

background image

Baie de Saint-Brieuc

Plan de gestion

[VolumeA ]

A.40

Flore

L

Leess eessppÚÚcceess dd''iinnttĂ©Ă©rrĂȘĂȘtt ccoom

mm

muunnaauuttaaiirree

L'oseille ou patience des rochers (

Rumex rupestris

), espĂšce inscrite Ă  l’annexe II de la

directive â€œHabitats” a Ă©tĂ© localisĂ©e dans une seule station : falaise de Planguenoual au
nord-est de Pont Rouault. Elle se dĂ©veloppe sur les falaises maritimes oĂč suinte de l’eau
douce, gĂ©nĂ©ralement en situation abritĂ©e. Sa prĂ©sence reste probable dans d’autres sta-
tions du site Natura 2000. Elle est Ă©galement prĂ©sente de part et d’autre du site Natura
2000 (sur les communes de Frehel et d’Etables).

Le fragon (

Ruscus aculeatus

), espĂšce inscrite Ă  l'annexe V de la directive â€œHabitats”, est

une plante thermophile largement présente dans l'ouest de la France et peut se trouver
aisément dans les sous-bois et les ourlets forestiers atlantiques en situation chaude (bord
de mer, versants exposĂ©s sud
). Les stations les plus remarquables sont : Tour de
Cesson, GrĂšve de Langueux, Estuaire du Gouessant... Mais cette espĂšce a Ă©tĂ© rencontrĂ©e
sur pratiquement tout le site, aussi bien en lisiĂšre de boisements dans les 

Rubio-Quercetum

,

que dans les haies ou directement sur les falaises parmi les landes Ă  ajoncs et ronces. Elle
peut Ă©galement apparaĂźtre directement dans les pelouses en compagnie du lierre et de l'i-
ris fĂ©tide en situation relativement exposĂ©e. Compte tenu de sa vaste rĂ©partition en
Bretagne, aucune mesure de gestion de cette espĂšce n’est Ă  envisager.

L

Leess eessppÚÚcceess dd''iinnttĂ©Ă©rrĂȘĂȘtt ppaattrriim

moonniiaall

21 espĂšces prĂ©sentant un intĂ©rĂȘt patrimonial (protĂ©gĂ©es aux niveaux europĂ©en, natio-

nal, rĂ©gional, ou inscrites sur la liste rouge de la flore menacĂ©e en France ou du massif
Armoricain) ont Ă©tĂ© inventoriĂ©es dans le site. A cela on peut ajouter 19 espĂšces de
champignons rare ou trÚs rares présent sur les dunes de Bon Abri.

espĂšces 

 

IntĂ©rĂȘt 

patrimonial 

En  

rĂ©serve 

Hors 

rĂ©serve 

R um e x rrup e stris 

Patience des rochers 

EuropĂ©en 

 

C ram b e  m

m aritim a

 

Chou marin 

National 

Ery n g ium  m

m aritim um

 

Panicaut de mer 

RĂ©gional 

Pare n tuc e llia llatifo lia

 

Bartsie feuillue 

RĂ©gional 

*

 

Arb utus uun e d o

 

Arbousier 

RĂ©gional  

 

Blac ksto n ia pp e rfo liata

 

CentaurĂ©e jaune 

RĂ©gional 

 

He lian th e m um  nn um m ularium

 

HĂ©lianthĂšme commun 

RĂ©gional 

 

Lim o n ium  oo v alifo lium

 

Statice Ă  feuilles ovales 

RĂ©gional  

 

Brassic a oo le rac e a 

Chou potager 

L.rouge Fr. 

 

Av e n ula pp ub e sc e n s 

Avoine pubescent 

L.rouge Arm 

 

C y n o g lo ssum  oo ffic in ale

 

Cynoglosse officinale 

L.rouge Arm 

O p h ry s aap ife ra

 

Ophrys abeille 

L.rouge Arm 

Po te n tilla nn e um an n ian a 

Potentille printaniĂšre 

L.rouge Arm 

 

Dac ty lo rh iza pp rae te rm issa  

Orchis nĂ©gligĂ© 

L.rouge Arm 

 

Hy p e ric um  m

m o n tan um

 

Millepertuis des montagnes 

L.rouge Arm 

 

Lim o n ium  nn o rm an n ic um  

Statice 

L.rouge Arm 

Sp iran th e s ssp iralis 

Spiranthe contournĂ© 

local 

 

Ge ran ium  ssan g uin e um   

GĂ©ranium sanguin 

local 

 

Lath y rus aap h ac a  

Gesse aphylle 

local 

 

Dian th us aarm e ria  

Oeillet velu 

local 

 

An ac am p tis pp y ram id alis  

Orchis pyramidal 

local 

R up p ia m

m aritim a. 

Ruppia maritime 

local 

 

Fig. n° A3.3- Carte de localisation

des espĂšces vĂ©gĂ©tales d’intĂ©rĂȘt

patrimonial

Tab. n° A3.2 - Liste des espĂšces vĂ©gĂ©tales d’intĂ©rĂȘt patrimonial prĂ©sentes sur la rĂ©serve

naturelle et sur le site Natura 2000.

(L.rouge Fr : espĂšce inscrite sur la liste rouge française ; L.rouge

Arm : espĂšce inscrite sur la liste rouge du massif armoricain)

background image

A.41

La richesse patrimoniale au niveau vĂ©gĂ©tal est donc relativement bonne, mais le prin-

cipal intĂ©rĂȘt du secteur rĂ©side dans la prĂ©sence de nombreuses espĂšces calcicoles parmi
les pelouses de falaise. Celles-ci reprĂ©sentent une originalitĂ© intĂ©ressante pour une rĂ©gion
trĂšs pauvre en substrats calcaires.

Faune

Invertébrés

De par leur place les situant Ă  la base de la chaĂźne alimentaire, leur relative sĂ©dentari-

tĂ© et donc leur rĂ©activitĂ© face Ă  une perturbation, les peuplements benthiques sont de
bons indicateurs de l’état de santĂ© d’un Ă©cosystĂšme. Leur caractĂ©risation doit permettre
au gestionnaire d’une zone littorale, de dĂ©terminer le degrĂ© de pollution d’un site et Ă©ven-
tuellement d’anticiper les mesures à adopter afin d’en limiter les effets (Bellan-Santini,
1968). Dans la baie de Saint-Brieuc, soumise Ă  diverses activitĂ©s et impacts anthropiques,
l’étude des peuplements benthiques est fondamentale pour caractĂ©riser “l’état de santĂ©â€
de la baie, et pour estimer les ressources trophiques disponibles pour les producteurs
secondaires et les prĂ©dateurs tels que les oiseaux ( Goss-Custard, 1968, 1979 ; Le Mao et

al.

, 2002).

MalgrĂ© leur importance fonctionnelle, les invertĂ©brĂ©s continentaux ont Ă©tĂ© jusqu’à

prĂ©sent peu Ă©tudiĂ©s. Avec la crĂ©ation de la rĂ©serve naturelle, les premiĂšres Ă©tudes ont Ă©tĂ©
entreprises sur le secteur dunaire de Bon-Abri et sur les prĂ©s-salĂ©s de l’anse d’Yffiniac.
Ces premiĂšres Ă©valuations des peuplements d’invertĂ©brĂ©s ont permis d’enrichir notre
connaissance de la faune bretonne (Haguet et

al.

, 2002).

Poissons

Une seule espĂšce prĂ©sente sur la rĂ©serve naturelle est protĂ©gĂ©e au niveau national : la

truite de mer (

Salmo trutta trutta

). Elle frĂ©quente les anses d’Yffiniac et de Morieux ainsi

que l’estuaire du Gouessant.

Amphibiens et reptiles

Le secteur en rĂ©serve naturelle du site de Bon Abri recĂšle 7 espĂšces d’amphibiens

dont 3 sont d’intĂ©rĂȘt communautaire (annexe IV). Ce site de Bon Abri recĂšle Ă©galement
3 espĂšces de reptiles protĂ©gĂ©es au niveau national et dont deux sont inscrites Ă  l’annexe
IV de la directive â€œHabitats”.

A. Description et Ă©valuation du patrimoine naturel

A.3 -Evaluation de la valeur patrimoniale

  

  

statut international 

  

  

Convention de Berne  directive habitat 

statut 

national 

  

  

annexe II  annexe III annexe IV annexe V  protĂ©gĂ© 

statut 

 biologique 

  

Triturus helveticus 

Triton palmĂ© 

  

 

  

  

 

Rep. 

Bufo calamita 

Crapaud calamite 

  

  

 

  

 

Rep.

 

Bufo bufo 

Crapaud commun 

  

  

  

  

 

Rep.

 

Pelodytes punctatus 

PĂ©lodyte ponctuĂ© 

  

 

  

  

 

Rep.

 

Hyla arborea 

Rainette verte 

 

  

 

  

 

Rep.

 

Rana kl.esculenta 

Grenouille verte 

  

   

  

  

 

Rep.

 

Rana dalmatina 

Grenouille agile 

  

 

 

  

 

Rep.

 

Podarcis muralis 

LĂ©zard des murailles 

 

  

 

  

 

?

 

Lacerta viridis 

LĂ©zard vert 

 

  

 

  

 

?

 

Natrix natrix 

Couleuvre Ă  collier 

 

 

 

 

 

Vipera berus 

VipĂšre pĂ©liade 

 

  

 

  

 

Tab. n° A3.3 - Liste des espĂšces d’amphibiens et de reptiles inventoriĂ©es sur la rĂ©serve naturelle

Rep : reproduction constatĂ©e sur le site

background image

Sur la zone des dunes de Bon Abri, hors rĂ©serve naturelle, 3 espĂšces d’amphibiens ont

Ă©tĂ© notĂ©es dont 

Bufo calamita

et 

Hyla arborea

qui sont inscrites à l’annexe IV de la directi-

ve â€œHabitats”. Cette derniĂšre espĂšce semble ĂȘtre plus abondante sur cette partie des
dunes que sur la zone en rĂ©serve naturelle (Allain, 2001). On peut Ă©galement ajouter Ă 
cela, dans le site Natura 2000, la prĂ©sence de la coronelle lisse (

Coronella austriaca

) sur les

falaises de BĂ©liard (espĂšce inscrite Ă  l’annexe IV de la directive â€œHabitats”) et du triton
palmé (

Triturus helveticus

) dans le bois de Saint-Ilan à Langueux (espÚce protégée au niveau

national).

avifaune

espĂšces d’intĂ©rĂȘt communautaire

ZPS Baie de saint-Brieuc

Au titre de la directive pour la conservation des oiseaux sauvages, la Zone de

Protection Spéciale (ZPS) Baie de Saint-Brieuc a été désignée en 1990 sur 1357 ha de
domaine public maritime. La liste ornithologique transmise Ă  la Commission EuropĂ©enne
contenait 19 espĂšces dont deux inscrites en annexe I de la directive. Dans le cadre de la
rĂ©daction du document d’objectif Natura 2000, cette liste Ă  Ă©tĂ© rĂ©actualisĂ©e. Parmi les
espĂšces de la Directive Oiseaux hivernant en baie de Saint-Brieuc, 5 sont inscrites en
Annexe I :

- Le combattant variĂ©, dont l’effectif est en augmentation depuis 1995, et pour lequel

la baie de Saint Brieuc accueille plus de 15% de la population nationale hivernante,

- L'aigrette garzette, prĂ©sente toute l'annĂ©e et dont les effectifs augmentent depuis ses

premiers recensements en 1992,

- Le faucon pĂšlerin, dont 1 Ă  2 individus hivernent en baie depuis 1983,
- La barge rousse, dont les effectifs sont aujourd'hui stables aprĂšs de fortes fluctua-

tions entre les années 1970 et 1990,

- Enfin le martin pĂȘcheur, dont les effectifs semblent stables.

La baie accueille, pour 7 espĂšces, plus de 2% de la population nationale hivernante.

Pour les anatidés :

- La bernache cravant confĂšre son importance internationale Ă  la baie. Ses effectifs

sont relativement stables depuis 1990 malgré une population nationale en diminution.

- Le tadorne de Belon, pour lequel la baie reprĂ©sente une zone de refuge climatique,

voit ses effectifs diminuer depuis 1996 aprĂšs une hausse significative entre les annĂ©es
1970 - 1990.

- Le canard pilet, dont les effectifs croissants jusqu'en 1986 ont tendance Ă  diminuer

depuis, alors que la population nationale semble augmenter lĂ©gĂšrement depuis 1992.

Pour les limicoles :
- L'huĂźtrier pie, pour lequel la baie reprĂ©sente une zone de refuge climatique, ne prĂ©-

sente pas de tendance significative de ses effectifs depuis 1970.

- Le bécasseau maubÚche voit ses effectifs croßtrent depuis 1985
- Le courlis cendrĂ© semble ĂȘtre en augmentation sur la baie, aprĂšs de nombreuses fluc-

tuations jusqu'en 1996.

- Et la barge rousse dont nous avons déjà parlé ci-dessus.

Le reste des espĂšces rĂ©vĂšle des effectifs ne prĂ©sentant pas de tendance significative Ă 

l'exception du pluvier argentĂ© et de la macreuse noire, tous deux en augmentation. Il est
à noter que cette derniÚre n'est recensée que depuis 1994.

Baie de Saint-Brieuc

Plan de gestion

[VolumeA ]

A.42

background image

A.43

ZPS Ilot du Verdelet

Aucun suivi ornithologique régulier n'a été réalisé depuis plusieurs années sur la ZPS

de l'Ăźlot du Verdelet notamment au niveau des effectifs des espĂšces nicheuses. Les chiff-
res donnĂ©s dans  le tableau ci-dessus reflĂ©teraient, par rapport aux effectifs connus par
les ornithologues locaux au dĂ©but des annĂ©es 1990, une tendance Ă  la baisse, concernant
avec certitude le goéland argenté et le cormoran huppé.

Ces observations sont toutefois Ă  prendre comme information, en attendant la mise

en place de suivis réguliers à compter du printemps 2004.

A. Description et Ă©valuation du patrimoine naturel

A.3 -Evaluation de la valeur patrimoniale

Tab. n° A3.4 - liste rĂ©actualisĂ©e des espĂšces d’oiseaux d’intĂ©rĂȘt communautaire (au titre de la directive oiseaux)

présent sur la ZPS Baie de Saint-Brieuc

Evaluation du site 

EspĂšce 

statut

 

Effectif 
hivernant 

(moyenne 
1990-2003)

 

Tendance 

d’évolution 

des effectifs 

depuis 1990  Population 

(1) 

Conservation 

(2) 

Isolement 

(3) 

Globale 

(5) 

Aigrette garzette  

Eg re tta gg arze tta 

Hivernage 

20 

Ê

 

 

 

 

Bernache cravant 

Branta bernicla 

Hivernage 

3500 

Æ

 

Tadorne de Belon 

Tadorna tadorna 

Hivernage 
Reproduction  

220 

90

Ê

96

Ì

03

 

Canard colvert 

Anas platyrhynchos 

Hivernage 
Reproduction 

410 

Æ

 

 

 

 

Canard pilet 

Anas acuta 

Hivernage 

280 

Æ

 

Canard siffleur 

Anas penelope 

Hivernage  
Etape migratoire 

830 

Æ

 

Canard chipeau 

Anas strepera 

Hivernage 

30 

Æ

 

 

 

 

Cabard souchet 

Anas clypeata 

Hivernage 

27 

Æ

 

 

 

 

Sarcelle d’hiver 

Anas crecca 

Hivernage 

170 

Æ

 

 

 

 

Macreuse noire 

Melanitta nigra 

Hivernage 

650 

Ê

 

Faucon pĂšlerin 

Falc o  pp e re g rin u s  

Hivernage 

Æ

 

 

 

 

HuĂźtrier pie 

Haematopus ostralegus 

Hivernage 

2400 

Æ

 

Grand gravelot  

Charadrius histicula 

Hivernage 

97 

Ì

 

Pluvier argentĂ© 

Pluvialis squatarola 

Hivernage 

240 

Ê

 

Vanneau huppĂ© 

Vanellus vanellus 

Hivernage 

200 

 

 

 

 

BĂ©casseau maubĂšche 

Calidris canutus 

Hivernage 

2600 

Ê

 

BĂ©casseau variable 

Calidris alpina 

Hivernage 

2700 

Æ

 

Tournepierre Ă  collier 

Arenaria interpres 

Hivernage 

93 

Æ

 

 

 

 

Chevalier gambette 

Tringa totanus 

Hivernage 

33 

 

 

 

 

Barge rousse  

Lim o s a llap p o n ic a 

Hivernage  
Etape migratoire 

570 

Æ

 

Courlis cendrĂ© 

Numenius arquata 

Hivernage 

330 

90

Ì

96

Ê

03 

Combattant variĂ© 

Ph ilo m ac h u s  
p u g n ax 

Hivernage 

22 

Ê

 

Martin pĂȘcheur  

Alc e d o  aatth is  

Hivernage 

 

Æ

 

 

 

 

(1) taille de la population dans la ZPS considérée par rapport à la population nationale de l'espÚce.
A pour 15% < x < 100%  , B pour 2% < x < 15%, C pour 0,1%< x < 2% , D pour population non significative (<0,1%)
(2)La rubrique conservation reflĂšte la dynamique de la population
(3) Le degrĂ© d'isolement de la population prĂ©sente dans la ZPS est estimĂ© par rapport Ă  la rĂ©partition des populations connues de l'espĂšce dans son aire de
répartition en France.
(4)La note globale est estimée à partir de la synthÚse des critÚres précédents.
EspĂšces en  gras : espĂšces inscrites Ă  l'annexe 1 de la directive oiseaux : espĂšces faisant l'objet de mesures spĂ©ciales de conservation en particulier en ce qui
concerne leur habitat (Zone de Protection Spéciale).

Tab. n° A3.5 - Liste rĂ©actualisĂ©e

des espĂšces d’oiseaux d’intĂ©rĂȘt

communautaire (au titre de la

directive oiseaux) prĂ©sent sur l’ülot

du Verdelet de la ZPS Iles du

Grand Pourrier et du Verdelet

Evaluation du site 

EspĂšce 

statut

 

Effectif 

nicheur 

(nb de 
couple) 

Population 

(1) 

Conservation 

(2) 

Isolement 

(3) 

Globale 

(5) 

Cormoran huppĂ© 

Phalacrocorax aristotelis 

Reproduction 

 

 

 

Grand cormoran  

Phalacrocorax carbo 

Reproduction 

81 

HuĂźtrier pie 

Haematopus ostralegus 

Reproduction 

1-5 

 

 

 

GoĂ©land argentĂ©  

Larus argentatus 

Reproduction 

90 

GoĂ©land marin  

Larus marinus 

Reproduction 

 

 

 

background image

espĂšces nicheuses
Parmi les 13 espùces d’oiseaux nicheuses sur le

site Natura 2000, 3  le sont sur la rĂ©serve. Les pas-
sereaux frĂ©quentent la frange littorale, les falaises
et les prĂ©s-salĂ©s. Les prĂ©s-salĂ©s permettent la nidi-
fication de plusieurs espĂšces de passereaux
comme la bergeronnette flavéole (

Motacilla flava

flavissima

).

Le tadorne de belon (

Tadorna tadorna

) niche et

hiverne en fond de baie, en particulier dans l’es-
tuaire du Gouessant et dans l’anse d’Yffiniac dans

le secteur de Fontreven (Hillion).

L’ilît du Verdelet permet la nidification de 6

espĂšces (huĂźtrier-pie, goĂ©land argentĂ©, goĂ©land

brun, goĂ©land marin, cormoran huppĂ© et grand cormoran).

espĂšces hivernantes
52 espĂšces d’hivernant rĂ©gulier ont Ă©tĂ© notĂ©es sur la rĂ©serve naturelle de la baie de

Saint-Brieuc. Il s’agit principalement de limicoles et d’anatidĂ©s.

Les limicoles prĂ©sentent un intĂ©rĂȘt majeur dans le peuplement ornithologique de

l’espace intertidal de la baie. En pĂ©riode hivernale, leur effectif correspond Ă  un quart du
nombre total d’oiseaux du site. Les limicoles sont reprĂ©sentĂ©s par 6 espĂšces dominantes :
huĂźtrier-pie, courlis cendrĂ©, pluvier argentĂ©, bĂ©casseau maubĂšche, bĂ©casseau variable et
barge rousse.

Compte tenu des effectifs recensĂ©s, le fond de baie atteint un niveau

d’intĂ©rĂȘt national dans l’hivernage des limicoles toutes espĂšces confondues, et
international pour le bécasseau maubÚche et la barge rousse lors de vagues de
froid.

En moyenne sur les hivers de 1996 Ă  2000, la baie de Saint-Brieuc a accueilli prĂšs de

11% des barges rousses, prĂšs de 10% des bĂ©casseaux maubĂšches, et 4% des huĂźtriers-pies
hivernant en France.

Les anatidés sont qualitativement et quantitativement moins bien représentés que les

limicoles. Ils stationnent en fond de baie de novembre Ă  fĂ©vrier. Les effectifs et la diver-
sitĂ© spĂ©cifique sont les plus Ă©levĂ©s en janvier. Les premiers mouvements de migration
sont enregistrés en octobre et en mars.

Aujourd’hui plus de 4000 bernaches cravant hivernent sur le site, soit 4.5% de

l’effectif national et plus de 1% de l’effectif mondial, ce qui confĂšre Ă  la baie de
Saint-Brieuc une valeur internationale.

Le site a Ă©galement une valeur nationale pour les canards siffleurs (3,5% de

population nationale) et pilet (prĂšs de 2%), et le fond de baie accueille certaines
années plus de 1% de la population nationale de macreuse noire.

Baie de Saint-Brieuc

Plan de gestion

[VolumeA ]

A.44

Statut de protection 

total  RĂ©serve 

Naturelle 

Natura

2000 

(hors 

rĂ©serve) 

CITES 

Annexe 1 

24 

17 

17 

Annexe1 

 

Annexe2 

19 

13 

14 

Convention de 

Washington 

Annexe 3 

11 

10 

Convention de 

Bonn 

Annexe 2 

97 

90 

30 

Annexe 2 

127 

99 

83 

Statut 
international 

Convention de 

Berne 

Annexe 3 

80 

73 

36 

Annexe 1 

48 

42 

20 

Annexe 2 

64 

58 

33 

Statut 
europĂ©en 

Directive  

oiseaux 

Annexe 3 

19 

18 

Statut national 

 

 

147 

119 

96 

Tab. n° A3.6 - Nombre d’espĂšces d’oiseaux prĂ©sentes sur la rĂ©serve naturelle

et sur le site Natura 2000 (hors réserve) en fonction du statut de protection

background image

A.45

Les marais maritimes de l’anse d’Yffiniac et de l’estuaire du Gouessant constituent

une ressource alimentaire utile en hiver pour de nombreux passereaux (alouette des
champs, pipit farlouse...).

La baie de Saint-Brieuc constitue un refuge en cas

de vague de froid dans les régions septentrionales de
l’Europe. Dans ces conditions, le fond de baie consti-
tue une zone de repli d’intĂ©rĂȘt international pour les
anatidĂ©s et les limicoles, comme par exemple en 1987.
Il peut Ă©galement servir de refuge pour de nombreux
passereaux granivores (alouettes, bruants...) et les tur-
didés qui résistent mal aux températures négatives
accompagnĂ©es d’un enneigement (GEOCA, 1994).

espĂšces de passage
Le fond de baie est une escale migratoire pour 107 espĂšces. Il s’agit de migrations prĂ©-

nuptiales (mars-mai) ou post-nuptiales (aoĂ»t-septembre). C’est en particulier le cas pour
le courlis corlieu, le grand gravelot, le tournepierre Ă  collier ou les bĂ©casseaux sanderling
et minute, les chevaliers arlequin et aboyeur...A cela peuvent s’ajouter 5 espĂšces de migra-
teurs occasionnels.

A. Description et Ă©valuation du patrimoine naturel

A.3 -Evaluation de la valeur patrimoniale

 EspĂšce 

Effectif national 

moyen 

janv 1996-2002 

Effectif moyen 

de la Baie 

janv 1996-2002 

Importance de la Baie

 

ANATIDES 

 

 

  

bernache cravant 

95 630 

4 133 

internationale 

tadorne de Belon 

51 687 

228 

  

canard chipeau 

17 232 

36 

  

canard colvert 

202 653 

435 

  

canard pilet 

16 197 

289 

nationale 

canard siffleur 

41 624 

1182 

nationale 

canard souchet 

25 643 

41 

  

sarcelle d'hiver 

96 109 

175 

  

macreuse noire 

29 622 

533 

nationale 

LIMICOLES 

 

 

  

huitrier pie 

64 714 

2 576 

nationale 

pluvier argentĂ© 

30 171 

328 

nationale 

grand gravelot 

12 771 

103 

nationale (96/97) 

tournepierre Ă  collier 

9 329 

101 

nationale 

courlis cendrĂ© 

21 771 

312 

nationale 

barge rousse 

7 043 

648 

nationale 

chevalier gambette 

5 193 

35 

nationale (00/01) 

bĂ©casseau maubĂšche 

31 014 

2 999 

nationale - 

internationale (98/02)

 

bĂ©casseau variable 

321 286 

2 832 

nationale (98/01/02) 

 

Tab. n° A3.7 - Importance de la baie de Saint-Brieuc pour les populations de limicoles et 

d’anatidĂ©s (moyenne des effectifs pour la France et pour la baie de Saint-Brieuc

pour les années 1996 à 2002)

(Vidal & Ponsero, 2003)

Tab. n° A3.8 -Principales espĂšces dont les effectifs ont 

augmentĂ© durant la vague de froid de l’hiver 1987 (GEOCA, 1994)

 EspĂšce 

Effectif 

moyen 

janv 1988-1991 

Effectif 

janvier 

1987 

augmentation

 

ANATIDES 

 

 

  

tadorne de Belon 

266 

510 

1,9  

canard siffleur 

623 

1 400 

2,2 

LIMICOLES 

 

 

  

huitrier pie 

4020 

9750 

2,4 

pluvier argentĂ© 

226 

557 

2,5 

courlis cendrĂ© 

593 

980 

1,5 

barge rousse 

656 

800 

1,3 

background image

Evaluation qualitative de la biodiversité

Diversité et originalité

5

Ăšme

baie au monde pour l’amplitude de ses marĂ©es (plus de 13 mĂštres de marnage), la

baie de Saint-Brieuc fait partie des trois plus grandes baies de la cĂŽte nord de la Bretagne.
La mer peut se retirer Ă  plus de 7 kilomĂštres, dĂ©couvrant un paysage marin entre terre et
mer Ă©voluant au rythme des marĂ©es. Ce paysage exceptionnel, changeant Ă  chaque
instant, est Ă  chaque marĂ©e remodelĂ©, modifiĂ©.

La rĂ©serve naturelle et le site Natura 2000 englobent tous les milieux caractĂ©risant une

baie : sables et sablons, roseliĂšres, vasiĂšres et prĂ©s-salĂ©s ainsi que des dunes et des falai-
ses.

Le vaste estran qui se couvre et se découvre au fil des marées permet un développe-

ment planctonique influençant le fonctionnement de l’ensemble de la vaste baie de Saint-
Brieuc.

Le site Natura 2000 constitue une zone remarquable sur le plan paysager, caractĂ©ris-

tique du paysage breton nord-armoricain. Son principal intĂ©rĂȘt rĂ©side dans la prĂ©sence de
nombreux habitats d’importance europĂ©enne.

Taille

30 réserves naturelles françaises sont classées "entre terre et mer" (couvrant

132 996 ha) dont 22 sont situĂ©es en France mĂ©tropolitaine. Du point de vue de la taille,
la rĂ©serve naturelle de la baie de Saint-Brieuc se situe en 4

Ăšme

position des réserves natu-

relles atlantiques et la premiĂšre de Bretagne. C’est Ă©galement l’une des plus importantes
rĂ©serves naturelles au sein d’une agglomĂ©ration.

La superficie de la rĂ©serve naturelle, qui reprĂ©sente environ 50% de l'estran, est un

atout essentiel dans la préservation de la fonction de halte migratoire du site.

Fragilité

La fragilitĂ© du site, pris dans sa globalitĂ©, rĂ©side dans la forte pression humaine (prin-

cipalement des activitĂ©s de loisirs) qui s’excerce sur les diffĂ©rents milieux et Ă  sa pĂ©riphĂ©-
rie immĂ©diate. Les diffĂ©rentes activitĂ©s qui s’accumulent durant toute l’annĂ©e agissent for-
tement sur le fonctionnement du site, notamment pour les oiseaux ou le secteur dunai-
re.

Le fonctionnement du site est fragilisĂ© par les problĂšmes de pollution qu’elle soit d’o-

rigine urbaine ou d’origine agricole.

Relations et complémentarités

SituĂ© sur les grands axes migratoires, le fond de baie de Saint-Brieuc est une halte

migratoire d’importance internationale. Le stationnement des oiseaux migrateurs dans la
baie s’inscrit dans un schĂ©ma global Ă  l’échelle de l’aire biogĂ©ographique palĂ©artique cou-
vrant notamment le Groenland et l’Europe.

Baie de Saint-Brieuc

Plan de gestion

[VolumeA ]

A.46

Le benthos est l’élĂ©ment essentiel dans le

fonctionnement de la baie.

background image

A.47

Les Ă©cosystĂšmes de fond de baie sont, comme nous l'avons dit, parmi les zones les

plus productives du monde (Pinot, 1998). Ils jouent donc un rĂŽle essentiel dans l'Ă©quili-
bre des chaĂźnes alimentaires marines littorales. De plus, ils servent de nourriceries pour
les jeunes de nombreuses espÚces pélagiques et influencent donc directement l'activité de
pĂȘche cĂŽtiĂšre. Un programme d'Ă©tude sur l’importance Ă©cologique et Ă©conomique du
fond de la baie de Saint-Brieuc serait nécessaire afin de définir précisément son influen-
ce sur le fonctionnement de l’ensemble de la baie.

SituĂ©es Ă  l’interface entre les milieu terrestres et marin, les zones humides littorales

ont un fonctionnement complexe. Elles sont gĂ©nĂ©ralement le lieu de concentration maxi-
mum des flux de polluants venant de l’amont. Elles sont Ă©galement un lieu d’échange d’é-
tat des polluants avec un rĂŽle d’épurateur naturel et de filtre.

Valeur Ă©conomique et sociale

Si le fond de la baie de Saint-Brieuc est aujourd'hui protégé pour ses richesses natu-

relles et sa fonction indispensable Ă  l'Ă©quilibre de toute la baie, le site est aussi un paysa-
ge que l'homme a utilisĂ©, exploitĂ©, façonnĂ©, et transformĂ© Ă  travers les Ăąges.

DĂšs le moyen-Ăąge, les riverains s’organisent et utilisent les ressources de la baie, prĂ©-

cieux moyens de subsistance. A l’encontre de ces “grevassins”, de riches entrepreneurs
projettent dĂ©jĂ  d’assĂ©cher le fond de baie afin d’augmenter les surfaces agricoles.

Plus tard, avec l’ùre industrielle se dĂ©veloppe la briqueterie de Langueux exploitant la

marne, la poldĂ©risation des prĂ©s-salĂ©s d’Hillion... Au mĂȘme moment l’arrivĂ©e du chemin
de fer des CĂŽtes du Nord qui dĂ©senclave le fond de la baie, favorise le commerce et bou-
leverse les modes de vie.

A partir du début du XX

Ăšme

siĂšcle, les projets d’amĂ©nagement de la baie se multiplient

au risque de la faire disparaĂźtre. ConsidĂ©rĂ©e comme un espace de vase inutile, la baie
devait ĂȘtre assĂ©chĂ©e au nom du “progrĂšs” et des besoins d’espaces sans cesse grandis-
sants. Puis vient l’abandon de cet espace qui est illustrĂ© par la crĂ©ation d’une vaste dĂ©char-
ge dans les annĂ©es 70.

Aujourd’hui, la rĂ©serve naturelle doit non seulement protĂ©ger ce site mais aussi faire

redĂ©couvrir cet espace exceptionnel et peut-ĂȘtre faire Ă©voluer nos liens avec ce territoire.
Quels comportements adopter pour Ă  la fois prĂ©server, utiliser et partager les espaces
naturels avec les diffĂ©rents usagers de la nature ?

A. Approche descriptive et analytique

Plan de gestion/document d'objectif

background image

A

Ev

Ev

olution historique

olution historique

des milieux natur

des milieux natur

els

els

L

’homme a contribuĂ© de façon plus ou moins directe Ă  la

modification de l’environnement littoral. Les anses et les

baies ne font pas exception, mais l’approche a variĂ© au cours

des siĂšcles avec les mentalitĂ©s. L’environnement est une rĂ©alitĂ© complexe

que chacun analyse en fonction du type de sociĂ©tĂ© dans laquelle il vit. C’est

pourquoi nous observons, sur ce littoral des modifications anthropiques

variĂ©es mais qui tendent toujours Ă  rĂ©duire le volume oscillant de l’anse ou

de la baie.

4.

background image

A.49

L’évolution du trait de cĂŽte entre le XVIII

Ăšme

siĂšcle et le XIX

Ăšme

siÚcle se caractérise par

la diminution de la surface inondable en fond d’anse et une progradation du schorre.

L’installation de l’homme en baie de Saint-Brieuc est trùs ancienne puisque des vesti-

ges d’époque prĂ©historique sont retrouvĂ©s dans les sĂ©diments. Les riverains ont toujours
utilisé ce vaste estran.

Anse d’Yffiniac

Poldérisation de la cÎte ouest

Le rivage de la cĂŽte ouest  de l’anse d’Yffiniac (commune de Langueux) est formĂ© de

promontoires rocheux oĂč s’intercalent des falaises meubles (une vingtaine de mĂštres).
Dans la partie sud, la ligne de rivage se situait environ 200 m en arriĂšre au XVIII

Ăšme

siĂš-

cle avant que soit construite la digue de Bout de ville vers le milieu du XIX

Ăšme

siĂšcle. Une

vaste zone poldĂ©risĂ©e s’étend au pied d’une falaise limoneuse. Avant le XVII

Ăšme

siĂšcle, le

chenal de l’Urne longeait cette partie de la cĂŽte. En deçà de la digue s’est dĂ©veloppĂ© un
schorre à obione en extension depuis les années 50.

Comblement du fond de l’anse d’Yffiniac

La commune d’Yffiniac, qui a donnĂ© son nom Ă  l’anse, ne possĂšde que 500 m de cĂŽte

au milieu du schorre. Il n’en a pas Ă©tĂ© toujours ainsi. Yffiniac aurait eu un port Ă  l’époque
gallo-romaine, mais le comblement de ce fond d’estuaire en a Ă©loignĂ© le rivage.

L’étude des photographies aĂ©riennes a permis de suivre l’évolution du marais depuis

1952 (Lefeuvre, 2001). Celui-ci est en exhaussement rĂ©gulier compte tenu de l’éloigne-
ment de la filiĂšre qui ne s’est jamais rapprochĂ©e de la digue de Langueux depuis la secon-
de guerre mondiale. Le schorre Ă  l’est est nettement moins exhaussĂ© que le schorre ouest,
ce dernier ayant atteint un stade de quasi-Ă©quilibre tandis que plus au nord, la vĂ©gĂ©tation
continue sa progression sur l’estran par touffes Ă©parses.

La surface du schorre a progressĂ© de 22 hectares de 1952 Ă  1998. En fond d'anse, la

surface du schorre reste identique. En effet, il est compris entre deux unitĂ©s stables, les

digues, et est peu atteint par les marĂ©es. Le schorre interne est donc peu soumis Ă  de for-
tes influences qui modifieraient son profil, sauf Ă©ventuellement par le dĂ©bit de l'Urne. De
plus, entre 1952 et 1998, c'est en rive droite de l'Urne que l'avancĂ©e moyenne du schorre
est la plus importante, soit 0,38 ha/an, contre 0,1 ha/an pour la rive gauche.

De 1952 Ă  1983 on observe une progression nette du schorre, malgrĂ© quelques Ăźlots

de rĂ©gression. La plus forte avancĂ©e a eu lieu au niveau du lieu-dit " Le rivage " vers le
nord - est et au niveau du lieu-dit " Morelet " vers l'ouest. Le resserrement est trĂšs net Ă 

A. Description et Ă©valuation du patrimoine naturel

A.4 - Evolution des milieux naturels

Fig. n° A4.1- Evolution diachronique

du marais de l'anse d'Yffiniac de

1952 Ă  nos jours

 

schorre 
externe 

rive gauche 

schorre 

moyen rive 

gauche 

schorre 

interne 

schorre moyen 

rive droite 

schorre 

externe rive 

droite 

TOTAL 

1952 

37,93 

3,26 

12 

12,71 

7,91 

73,81 

1983 

30,88 

6,95 

12 

17,49 

15,26 

82,58 

1993 

40,16 

7,71 

12 

19,33 

17,72 

96,92 

1998 

38,46 

7,39 

12 

19,29 

18,80 

95,94 

 

DiffĂ©rence 

en ha des 

surfaces 

Moyenne 

annuelle 

1952-1983 

+8,77 

+0,28 

1983-1993 

+14,34 

+1,434 

1993-1998 

-0,98 

-0,196 

Tab A4.2- Evolution des marais de

l'anse d'Yffiniac de 1952 Ă  nos

jours (surface en ha)

Tab A4.1- Evolution diachronique du marais de l'anse d'Yffiniac de 1952 Ă  nos jours (surface en ha)

background image

ce niveau. C'est au cours de la pĂ©riode 1983 - 1993 que la progression du schorre est la
plus importante. Entre 1993 et 1998 on note un inversement de la tendance par rapport
Ă  la pĂ©riode prĂ©cĂ©dente. Au cours de cette pĂ©riode, le schorre a en effet rĂ©gressĂ© de 0,98
hectare.

Poldérisation de la cÎte est

Sur la cĂŽte est, Ă  Hillion, un fermier, J.G. Botrel, en 1823, Ă©lĂšve dans les marais Ă  par-

tir de Pissoison dont il est propriétaire une digue de 2,5 Km de long et 4 m de hauteur
afin d’empĂȘcher la pĂ©nĂ©tration des eaux marines sur les espaces cultivables constituĂ©s de
terres sablonneuses et lĂ©gĂšres. En 1824, il y rĂ©coltait de l’orge et du froment. AchevĂ©e en
1847, cette conquĂȘte sur la mer s’est caractĂ©risĂ©e par la crĂ©ation de grandes parcelles qui
ont par la suite Ă©tĂ© divisĂ©es. Les eaux drainĂ©es dans les polders sont Ă©vacuĂ©es dans le
milieu marin par l’intermĂ©diaire de buses creusĂ©es dans la digue. Les excĂ©dents de ferti-
lisation et une proportion de produits phytosanitaires arrivent ainsi dans le schorre. Ces
flux sont totalement inconnus.

Anse de Morieux

Bon Abri

La plage de Bon Abri frange une dĂ©pression bordĂ©e Ă  l’ouest et Ă  l’est par des falaises

mortes n'excĂ©dant pas 25 m de hauteur. Le fond de la dĂ©pression est occupĂ© par un cor-
don dunaire datant de l’ñge du bronze Ă  l’époque gallo-romaine sur une superficie actuel-
le de 7.5 ha (750 m de longueur sur 150 Ă  200 m en largeur). La localisation des dunes
est commune Ă  beaucoup de sites bretons, orientĂ©es nord/nord–est et installĂ©es Ă  la
faveur d’un cap devant un estran largement dĂ©couvert.

A l'Ă©poque gallo-romaine, les dunes devaient former un paysage de transition entre les

surfaces boisées à l'intérieur des terres et la vaste étendue marine que constitue l'anse de
Morieux. Puis les cultures remplacĂšrent les forĂȘts, et les dunes firent office de lieu de
pĂąturage.

Ce n'est qu'aprĂšs la seconde guerre mondiale que l'aspect dunaire de Bon Abri chan-

ge au fur et Ă  mesure que les activitĂ©s humaines s'y dĂ©veloppent. Depuis la guerre et jus-
qu’aux annĂ©es 1970, le site a servi de carriĂšre de sable et de terrain de motocross. Le cor-
don a été coupé en deux par une route créée au début des années 1960 permettant aux
mytiliculteurs de rejoindre les bouchots.

Le faciĂšs dunaire est restĂ© rĂ©gressif jusqu’en 1982, date Ă  laquelle des travaux de rĂ©ha-

bilitation ont été lancés dans la partie est du secteur sur 4 hectares acquis par le Conseil
GĂ©nĂ©ral des CĂŽtes d’Armor. La partie ouest est aujourd’hui occupĂ©e par un camping
privĂ©. MalgrĂ© une banalisation de la vĂ©gĂ©tation, cette zone occidentale recĂšle encore une
diversité biologique assez remarquable.

Du point de vue de la dynamique vĂ©gĂ©tale, on observe un dĂ©but de boisement par les

saules de la dune fixée et des dépressions humides.

Estuaire du Gouessant

Dans l’anse de Morieux, la progression des dunes de Bon Abri s’accompagne d’une

Ă©rosion Ă  Grandville. Le dĂ©placement vers l’est du cours du Gouessant entre le XVIII

Ăšme

siĂšcle et 1952 est important. Cette bifurcation s’accompagne d’une avancĂ©e des dunes Ă 

Baie de Saint-Brieuc

Plan de gestion

[VolumeA ]

A.50

RestaurĂ©es Ă  partir de 1982, les dunes de

Bon Abri recĂšlent une richesse floristique

remarquable formant des habitats d’intĂ©rĂȘt

communautaire prioritaire. Cette diversitĂ©

est menacĂ©e d’une part par la surfrĂ©quen-

tation et d’autre part par la dynamique

végétale.

La poldérisation au XIXÚme siÚcle a réduit

le marais maritime de 30 hectares environ,

pour la mise en culture de primeurs.

background image

A.51

Bon abri. A l’inverse, l’implantation des bouchots vers 1965 a depuis lors freinĂ© les hou-
les et permis au cours du Gouessant de retrouver une orientation sud-est/nord-ouest.

La cÎte de Morieux à Pléneuf-Val-André

A l’est, la baie s’étend sur prĂšs de 10 Km et est formĂ©e de falaises presque rectilignes

dĂ©coupĂ©es par de petites anses. Auparavant, les plateaux Ă©taient cultivĂ©s et les secteurs de
falaises pĂąturĂ©s. Avec la dĂ©prise agricole, les pelouses calcaires Ă©voluent naturellement
vers les ourlets prĂ©-forestiers Ă  gĂ©ranium sanguin ou en fourrĂ©s Ă  troĂšne. Ces fourrĂ©s
apparaissent dĂšs la rupture de pente et peuvent descendre jusqu’au pied de falaise. Ceux-
ci rĂ©gressent au contraire rapidement, au profit de fourrĂ©s littoraux Ă  ajoncs et prunelliers
dĂšs que l’on pĂ©nĂštre sur le plateau. Ces landes littorales et ces fruticĂ©es repoussent les
zones de pelouses au niveau des sols les plus maigres, c’est Ă  dire Ă  l’extrĂ©mitĂ© des pro-
montoires et le long des fronts de falaises, ce qui limite considĂ©rablement leur Ă©tendue.

Ilot du Verdelet

Cet Ăźlot situĂ© Ă  300 m de la cĂŽte culmine Ă  54 m. IsolĂ© Ă  marĂ©e haute, il est reliĂ© par

un tombolo Ă  marĂ©e basse (lorsque le coefficient de marĂ©e est supĂ©rieur Ă  80). Ce cordon
littoral est formĂ© par une levĂ©e de galets et de sable. A marĂ©e basse sa superficie est esti-
mĂ©e Ă  50 hectares environ. La richesse faunistique Ă©levĂ©e de l’estran attire depuis long-
temps une frĂ©quentation importante de pĂȘcheurs Ă  pied.

Port du LĂ©guĂ©

ImplantĂ© dans l’estuaire du GouĂ«t, grossi du GouĂ©dic, le port du LĂ©guĂ© se situe Ă  la

limite des communes de Plérin et de Saint-Brieuc.

Les premiers aménagements sur le site du Légué remontent à la seconde moitié du

XVIII

Ăšme

siĂšcle, avec la construction des premiers quais. Ils se sont poursuivis au XIX

Ăšme

siĂšcle avec l’extension des quais et la mise en place de l’écluse. A la fin du XIX

Ăšme

siĂšcle,

le danger que représentaient les nombreux écueils en baie a été en grande partie maßtrisé
grĂące au balisage. Au XX

Ăšme

siĂšcle le bassin n°1, l’allongement de l’écluse et des apponte-

ments ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©s. L’évolution du trafic de 1938 Ă  1973 n’a cessĂ© d’augmenter son tra-
fic total a atteint 525 000 tonnes en 1972, avant de dĂ©croĂźtre. Il semble se maintenir
autour de 300 000 tonnes. La pĂȘche est en rĂ©gression alors que la plaisance se dĂ©veloppe
et que le trafic des pondéreux (sable et maërl) ne représente plus que 25% du total.

En 1982, une Ă©tude Ă©conomique conclut que le port est insuffisamment Ă©quipĂ© pour

rĂ©sister Ă  la concurrence des ports modernes, en raison de la superficie rĂ©duite des terre-
pleins et des contraintes d’entrĂ©e liĂ©es Ă  la marĂ©e. La modernisation et l’extension des
installations ont dĂ©butĂ© en 1986. Le port va s’étendre sur une superficie d’estran de
158 ha occupĂ© par un peuplement Ă  

Tellina tenuis

.

Les Ă©tudes d’impact rĂ©alisĂ©es en 1981 et 1983 laissent prĂ©sager que la construction du

nouveau port ne devrait pas modifier globalement et significativement l’équilibre naturel
dans la baie.

A. Description et Ă©valuation du patrimoine naturel

A.4 - Evolution des milieux naturels

L’estuaire du Gouessant prĂ©sente, outre un

intĂ©rĂȘt Ă©cologique majeur, un intĂ©rĂȘt paysa-

ger remarquable.

La cÎte de Morieux à Pleneuf est caractéri-

sée par des falaises rocheuses se prolon-

geant souvent par un platier rocheux.

Si l’équilibre global de la baie ne devrait pas

souffrir de l’extension du port du LĂ©guĂ©,

l’anse d’Yffiniac devrait connaütre des modifi-

cations importantes pouvant avoir des

conséquences sur les équilibres écologiques

de la rĂ©serve naturelle, mais Ă©galement sur

certaines activités économiques qui risquent

d’ĂȘtre menacĂ©es.

background image

La création du nouveau port entraßne un éloignement du point de rejet par rapport au

fond de l’anse d’Yffiniac et contribue Ă  limiter le retour des eaux douces du LĂ©guĂ© vers
le fond de l’anse. Cet amĂ©nagement devrait induire des modifications courantologiques
qui risquent de s’accompagner d’une accĂ©lĂ©ration du transport des masses d’eau en flot
vers l’anse d’Yffiniac. La rĂ©sultante de ces deux effets antagonistes reste inconnu.

L’amĂ©nagement du nouveau port induit un rĂ©trĂ©cissement de la section de l’anse

d’Yffiniac. Cet Ă©tranglement conduit Ă  une concentration et une accĂ©lĂ©ration des cou-
rants sur environ la moitiĂ© ouest de la section subsistante. Ce nouvel Ă©tat hydrodyna-
mique va modifier sensiblement le rĂ©gime sĂ©dimentologique des fonds proches de l’aire
d’extension du nouveau port. Au nord, la plage de St.-Laurent devrait se comporter
comme un fond d’anse avec une sĂ©dimentation fine accrue. Au sud, le secteur de Cesson
n’a pu ĂȘtre modĂ©lisĂ©.

Merceron et al. (1981) estime que l’édification du port du LĂ©guĂ© entraĂźne une sĂ©rie de

modifications de la faune et de la flore benthiques qui affectent, Ă  des degrĂ©s divers, envi-
ron 15% de l’ensemble de l’anse d’Yffiniac. Le peuplement benthique d’une partie de
l’anse d’Yffiniac devrait ĂȘtre modifiĂ©, accompagnĂ© d’un accroissement de la sĂ©dimenta-
tion dans la partie sud. Il devrait s’ensuivre probablement une extension des surfaces en
vĂ©gĂ©tation (en particulier sur la rive ouest).

DĂ©charge de la grĂšve des courses

Historique

En 1966, le marais de la grĂšve des courses a Ă©tĂ© progressivement comblĂ© par des

matĂ©riaux de dĂ©blais pour constituer aujourd’hui une dĂ©charge. Ce remblai d’une surface
de 28 ha sur le domaine public maritime est constitué par 1.2 millions de m

3

de matériaux

divers.

ddaattee PPrriinncciippaauuxx Ă©Ă©vvĂ©Ă©nnee

Jusqu’en 1989, les dĂ©pĂŽts n’ont fait

l’objet d’aucun contrĂŽle. A partir de
cette date, les matĂ©riaux sont pesĂ©s et
facturĂ©s, mais aucun contrĂŽle qualitatif
n’est effectuĂ©. Il sont censĂ©s ĂȘtre cons-
tituĂ©s de gravats, ferrailles, dĂ©chets
industriels (plastiques et produits de
traitements de mĂ©taux), dĂ©chets mĂ©na-
gers, boues de stations d’épuration, sur-
plus d’épandage
 La localisation prĂ©-
cise des différents types de dépÎt est

inconnue.

Les pollutions engendrĂ©es par la dĂ©charge sont multiples : pollution bactĂ©riologiques

provenant des matiĂšres organiques ; pollution en sels nutritifs (nitrate, ammonium,
phosphate) provenant des surplus d’épandage et des boues de stations d’épuration ; pol-
lutions en mĂ©taux lourds (Fe, Cu, Pb, Zn, Cr, Hg,
) provenant des dĂ©pĂŽts solides et
rejets industriels.

Baie de Saint-Brieuc

Plan de gestion

[VolumeA ]

A.52

date  Principaux Ă©vĂ©nements 

1961 

Premiers dĂ©pĂŽts sauvages (embouchure du Douvenant) 

1966 

VĂ©ritable dĂ©part de la dĂ©charge 

1973 

Ouverture officielle de la dĂ©charge sans autorisation administrative 

DĂ©but d’enrochement 

1977 

Le marais maritime Ă  totalement disparu. 
L’enrochement barre la moitiĂ© de l’anse 

Les dĂ©pĂŽts s’étendent sur le littoral de Langueux 

 

PremiĂšre concertation avec les acteurs locaux 

1988 

L’enrochement est stoppĂ© 

1989 

Fermeture officielle le 1

er

 mai suite Ă  la visite de M. B. Lalonde, Ministre de 

l’environnement 

1993 

Fermeture rĂ©elle de la dĂ©charge (1

er

 octobre) 

Tab. n°A4.3 - Historique de la dĂ©charge de la grĂšve des Courses

background image

A.53

Impact sur le milieu marin

Les Ă©tudes 1987 et 1992 (DDE, 1987 ; Ouest-AmĂ©nagement 1992), montraient que

les transferts par le sable drainant sous-jacent au remblai et Ă  la digue de terre, faibles ou
nuls par temps sec et morte eau, sont intenses par temps humide ou vive eau. L’impact
de la dĂ©charge sur le littoral, en 1992, montrait une disparition quasi-totale de la faune
benthique sur une quarantaine de mĂštres de distance de la digue. Il y a une forte dĂ©soxy-
génation des sédiments et formation de H

2

S. Au delĂ , le dĂ©sĂ©quilibre est mis en Ă©viden-

ce jusqu’à environ 150 mĂštres. On retrouve des conditions Ă  peu prĂšs normales Ă  envi-
ron 200 mĂštres de la digue. D’aprĂšs les services techniques de la ville de Saint-Brieuc, les
flux de pollution seraient en diminution sensible. Toutefois ces niveaux de pollution res-
tent prĂ©judiciables pour la faune de l’estran (St-Brieuc, 2002). Le ruisseau du Douvenant
et son affluent (ruisseau de la age) sont trĂšs polluĂ©s, mais leur pollution vient essentielle-
ment de l’amont de la dĂ©charge (nitrates, phosphates, pollution bactĂ©riologique). Durant
leurs parcours dans la dĂ©charge, les eaux se chargent lĂ©gĂšrement en mĂ©taux lourds.

Les grands projets abandonnés

La mise en valeur des marais, grĂące aux premiers travaux de poldĂ©risation, a souvent

suscitĂ© de nouvelles convoitises et rĂȘves de transformation. Toute une succession de pro-
jets d’assĂšchement et d’endiguement de la baie ont Ă©tĂ© imaginĂ©s.

En 1762, Le Febvre de la Brulaire, conseiller au parlement de Bretagne avait obtenu

la concession du domaine maritime entre la pointe du Grouin (Hillion), la chaussĂ©e
d’Yffiniac et la tour de Cesson. Il ferait une digue qui fermerait la baie. Il commença
quelques travaux Ă  la pointe du  Grouin en 1764. Mais les sauniers ainsi que plusieurs
nobles du voisinage s’opposùrent au projet qui aurait conduit à la destruction des salines.
La concession fut révoquée en 1767.

En 1833, la sociĂ©tĂ© Thurninger proposa un vaste projet d’assĂšchement des grĂšves de

Langueux et d’Hillion. Il prĂ©voyait une digue avec des ponts Ă  marĂ©e, reliant Cesson Ă  la
pointe du Grouin, de plus une route relierait Hillion Ă  la vallĂ©e de Douvenant (Ă  partir de
la plage de l’HĂŽtellerie). Celui-ci prĂ©voyait Ă©galement la crĂ©ation d’un hippodrome.
Comme au siĂšcle prĂ©cĂ©dent, les riverains s’opposĂšrent au projet car il aurait abouti Ă  la
destruction des salines, Ă  la privation de la marne et du ramassage des coquillages. Seule
la commune d’Hillion semblait favorable. Le projet fut abandonnĂ© en 1853.

En 1924, Charles Baratoux, maire de St-Brieuc, rĂȘve lui aussi de « transformer les grĂš-

ves en vastes polders Â». Accessoirement, la digue ferait monter le niveau des marĂ©es dans
le port du LĂ©guĂ©, accessible alors Ă  des bateaux de plus fort tonnage (Fraboulet, 1958).
En 1931, J.B. Illio, conseiller municipal Ă  St-Brieuc lança l’idĂ©e de la crĂ©ation d’un terrain
d’aviation. Trente ans plus tard, le projet ressurgit sous une forme plus Ă©laborĂ©e, afin de
construire un aĂ©roport international, mais les financements ont manquĂ© pour un si vaste
chantier. Au nord, Ă  la pointe du Grouin, des amas de blocs tĂ©moignent d’une volontĂ© de
fermer l’anse entre cette pointe et la tour de Cesson vers 1776, puis 1835, et enfin 1959 .

A. Description et Ă©valuation du patrimoine naturel

A.4 - Evolution des milieux naturels

La digue de la décharge de la grÚve des

courses était perméable aux polluants qui

migraient vers la mer. Il est possible qu’au

fil des années un colmatage de cette digue

puisse conduire à son imperméabilisation.

En 1830 la compagnie générale de dessÚ-

chement prévoit de poldériser l'anse

d'Yffiniac en Ă©difiant une digue de prĂšs de

3Km de la pointe de Cesson Ă  la pointe du

Grouin. Lors de l'enquĂȘte publique de 1833

les avis des communes sont partagés.

Compte tenu des fortes oppositions soule-

vĂ©es par ce projet, il  sera abandonnĂ© en

1852. La compagnie sera liquidĂ©e en 1853.

Fig. n° A4.2- L’impact de la

dĂ©charge se fait ressentir  sur la

diversité biologique du benthos.

La zone A de 40m de largeur

reçoit directement les effluents

de la dĂ©charge. La macrofaune a

presque disparu.

La zone B reçoit des effluents

diluĂ©s. Il y a un peuplement ben-

thique dĂ©sĂ©quilibrĂ© jusqu’à 150m

de distance Ă  la digue. A environ

200m, on observe un retour pro-

gressif Ă  des conditions normales

(d’aprĂšs Ouest Am., 1992).

background image

En

En

vir

vir

onnement socio-

onnement socio-

Ă©conomique

Ă©conomique

A

5.

M

ichel Fraboulet , gĂ©ographe et Ă©thnologue, analyse

dans sa thĂšse (1958) les relations entre les hom-

mes et la baie :

“le littoral a une originalitĂ© physique et

humaine certaine. Ainsi, l’ouverture sur la mer a des incidences physiques

dĂ©terminantes : accumulation de limons, prĂ©sence de tangue, d’engrais

marin, climat doux... ,toutes qualitĂ©s remarquablement heureuses sur une

spĂ©culation agricole originale : la culture lĂ©gumiĂšre... Mais outre une agri-

culture perfectionnĂ©e tĂŽt, le littoral a eu des activitĂ©s propres comme par

exemple les salines.(...) Cette originalitĂ© humaine s’est maintenue et dĂ©ve-

loppĂ©e. Elle renforce l’impression donnĂ©e par la situation et le paysage

d’un pays nettement individualisĂ©.”

background image

A.55

Les activités traditionnelles anciennes

L’exploitation du limon

Le limon et la tangue associés aux argiles de Carnonen ou de Pommeret ont fourni

les matiĂšres premiĂšres d’une briqueterie installĂ©e au nord des grĂšves de Langueux, sous
l’impulsion du chĂątelain de Saint Ilan. La production, vers 1870, s’élevait Ă  30 tonnes par
jour. Cette activitĂ© a pĂ©riclitĂ© Ă  partir de la seconde guerre mondiale et s’est arrĂȘtĂ©e vers
les années 50.

Les salines

Sur les cĂŽtes nord de la Bretagne, la rĂ©colte du sel fut pratiquĂ©e dĂšs l’époque du

Bronze (900 ans avant JC). Les premiĂšres allusions Ă  l’industrie du sel dans la baie de
Saint-Brieuc datent du XI

Ăšme

siĂšcle. En 1084, Geoffroy, comte de PenthiĂšvre possĂ©dait des

salines dans le fond de l’anse d’Yffiniac qu’il concĂ©da au moines du PrieurĂ© de St.Martin
de Lamballe (ClĂ©ment, 1989). Ces salines Ă©taient situĂ©es sur les grĂšves de Langueux
(Coquinet), d’Hillion (au sud de Pissoison), sur la commune d’Yffiniac, et au havre de
Dahouët à Pléneuf.

La technique de récolte du sel consistait à recueillir le sable blanc imprégné de sel

entre les mois de mai et aoĂ»t. Â« Le sablon Â» Ă©tait ensuite lavĂ© Ă  l’eau de mer dans des fos-
ses. Puis cette saumure, placĂ©e dans des rĂ©cipients sur un fourneau de terre, Ă©tait concen-
trée.

Les sauniers pratiquaient aussi l’agriculture Ă©tant donnĂ© le caractĂšre saisonnier de leur

industrie. Aussi Ă  cĂŽtĂ© des grĂšves, il y avait des « champagnes Â» bien exposĂ©es et fumĂ©es
par des engrais marins, dont des textes attestent la pratique au XVIII

Ăšme

siĂšcle. En contre-

bas, soumises aux marĂ©es, les Ă©tendues de marais et d’herbus Ă©taient exploitĂ©es et ser-
vaient de pĂąture pour des bovins, ovins, oies et porcs.

Cette industrie disparaĂźt vers 1830 pour ĂȘtre remplacĂ©e par des champs. Aujourd’hui,

ces terres sont vouées à la culture légumiÚre.

Les activités traditionnelles actuelles

La pĂȘche

La pĂȘche Ă  pied en baie de Saint-Brieuc est une activitĂ© ancienne. Cependant trĂšs peu

d’études s’y sont attardĂ©es. Une synthĂšse des pratiques a Ă©tĂ© menĂ©e en 2002 (Euzenat,
2002). Les coquillages (moules, huĂźtres, palourdes, coques) sont les plus recherchĂ©s, vien-
nent ensuite huit espĂšces de crustacĂ©es (Ă©trilles, crevettes roses, araignĂ©es, tourteaux),
puis les poissons (bar, sole, plie, dorade, maquereau, lieu).

PPĂȘĂȘcchhee aauuxx ccooqquueess

Le gisement de coques (

Cerastoderma edule

)  est soumis Ă  une pĂȘche traditionnelle qui

s’exerce depuis plusieurs dĂ©cennies. Lambert (1943) Ă©value, dans les annĂ©es trente, Ă  prĂšs
de 3 tonnes la quantitĂ© de coques rĂ©coltĂ©es par jour de pĂȘche qui, au dĂ©part de Saint-
Brieuc, Ă©taient expĂ©diĂ©es en diffĂ©rents points de France ainsi qu’en Angleterre. DĂ©jĂ  les
problĂšmes d’insalubritĂ© Ă©taient trĂšs prononcĂ©s dans la baie, entraĂźnant des interdictions
de pĂȘche et le classement de l’anse d’Yffiniac (au sud d’une ligne pointe des

A. Description et Ă©valuation du patrimoine naturel

A.5 - Environnement socio-Ă©conomique

La briqueterie de Langueux devient 

aujourd’hui un musĂ©e sur l’histoire 

humaine de la baie.

Lors de l’étude menĂ©e en 2002 (Euzenat,

2002), aucun outil prohibĂ©, comme la barre

Ă  mine, n’a Ă©tĂ© observĂ©. NĂ©ammoins, cer-

tains outils comme le rĂąteau, la griffe, la

binette, ou le marteau et burin peuvent ĂȘtre

des ravageurs d’habitats s’ils sont mal utili-

sĂ©s. Il apparaĂźt donc important de dĂ©velop-

per une information sur les outils et tech-

niques de pĂȘche.

Fig. n° A5.1- Carte des zones de

pĂȘche rĂ©crĂ©ative en fonction des

différentes pratiques

background image

Guettes/pointe du Roselier) en zone insalubre. Cette activitĂ© est aujourd’hui rĂ©glementĂ©e
(jours, heures, lieux de pĂȘche) et contrĂŽlĂ©e [arrĂȘtĂ© prĂ©fectoral du 19 octobre 1971 de clas-
sement du gisement ; arrĂȘtĂ© prĂ©fectoral du 17 octobre 1990 dĂ©finissant les mesures sani-
taires]. Elle concerne moins d’une centaine de pĂȘcheurs qui Ă  partir de Cesson et
d’Hillion (Lermot) exploitent principalement les abords de l’Urne au dĂ©bouchĂ© de l’anse
d’Yffiniac. Les pĂȘcheurs doivent obtenir une autorisation individuelle dĂ©livrĂ©e par les
Affaires Maritimes. La pĂ©riode de pĂȘche s’étend habituellement de la mi-octobre Ă  la fin
avril. On pĂȘche environ 15 marĂ©es par mois. Avec l’arrivĂ©e de pĂȘcheurs extĂ©rieurs (de
Normandie en particulier) en 1983, la production annuelle est passĂ©e de 50 t Ă  plus de
350 t. Elle est aujourd’hui de 150 t Ă  200 t, pour une taille de premiĂšre capture de 30 mm.

A cette pĂȘche professionnelle s’ajoute une pĂȘche de loisir principalement estivale qui

se pratique dans les anses d’Yffiniac et de Morieux, Ă  partir des principaux accĂšs. Aucune
estimation de ces prĂ©lĂšvements n’a jusqu’à prĂ©sent Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e. Au mĂ©pris des rĂšglements,
cette pĂȘche est pratiquĂ©e toute l’annĂ©e sur tout le banc, y compris en zone insalubre, et
sans respect des tailles minimales de capture.

PPĂȘĂȘcchhee ddeess ppooiissssoonnss 

La pĂȘche Ă  pied Ă  utilisĂ© plusieurs techniques qui se sont succĂ©dĂ© dans le temps : la

pĂȘche au haveneau qui se pratiquait dans les filiĂšres par les femmes ou la pose de filet.
Actuellement, la technique pratiquĂ©e par les derniers pĂȘcheurs est la pose de ligne de
fond permanente. Sur un fil d'une centaine de mĂštres posĂ© sur le sable sont disposĂ©s de
nombreux hameçons. A marĂ©e basse les appĂąts sont placĂ©s ; la rĂ©colte s'effectue Ă  la
marĂ©e basse suivante. Ainsi on peut pĂȘcher des mulets, bars et surtout des poissons plats
(plies, soles
).

Cette pĂȘche s’effectue essentiellement dans l’anse d’Yffiniac au niveau moyen de l’es-

tran. Les accĂšs se font principalement par St.Guimont et la plage du Valais. Ce type de
pĂȘche est pratiquĂ© toute l’annĂ©e avec un maximum lors des forts coefficients de marĂ©e.

PPĂȘĂȘcchhee ddeess aanngguuiilllleess

Depuis longtemps la pĂȘche Ă  la civelle se pratique de maniĂšre illĂ©gale dans l’estuaire

du Gouessant, en profitant de l’effet bloquant du barrage de Pont-Rolland. Depuis la
crĂ©ation de la rĂ©serve naturelle, une surveillance a Ă©tĂ© mise en place et les premiĂšres inter-
ventions de police ont eu lieu Ă  partir de 2000.

La mytiliculture

L’activitĂ© mytilicole en baie de Saint-Brieuc s’est dĂ©veloppĂ©e dans les annĂ©es soixante

lorsque le bassin pionnier de la baie de l’Aiguillon est devenu saturĂ©, et que les mytilicul-
teurs charentais ont recherchĂ© de nouveaux sites. Ils se sont alors intĂ©ressĂ©s aux larges
estrans qu’offre la Bretagne nord, permettant une exploitation Ă  basse mer.

AprĂšs quelques essais en 1960, la mytiliculture se dĂ©veloppe dans la baie en 1964, par

l’octroi de 68 Km de bouchots dans l’anse de Morieux à des mytiliculteurs charentais et
Ă  quelques pĂȘcheurs et agriculteurs (680 lignes de 100 m comportant au maximum 200
pieux/ligne). La longueur de bouchots est portĂ©e Ă  81.9 Km en 1971. Elle est actuelle-
ment de 94.7 Km. Les concessions couvrent environ 320 ha (48 concessions).

Baie de Saint-Brieuc

Plan de gestion

[VolumeA ]

A.56

La production de moules de la baie de

Saint-Brieuc est de l’ordre de 4000 tonnes

par an.

La pĂȘche aux coques excercĂ©e par les pro-

fessionnels prélÚve chaque année entre

100 et 300 tonnes. La  pression de la

pĂȘche amateur n’a jamais Ă©tĂ© estimĂ©e.

Fig. n° A5.2- Zones de classement

du banc de coque et Ă©volution de

la pression de pĂȘche profession-

nelle de 1993 Ă  2000

background image

A.57

La baie de Morieux est le deuxiĂšme bassin mytilicole de Bretagne nord et le quatriĂš-

me au niveau national, avec une production annuelle de l’ordre de 4200 tonnes (10% de
la production française de moules d’élevage), assurĂ©e par une quarantaine d’entreprises.

L’anse de Morieux offre la particularitĂ© d’exploiter la moule de bouchot 

(Mytilus edu-

lis

) et la moule d’Erquy 

(Mytilus galloprovincialis)

. Les facilitĂ©s d’exploitation, ainsi que la

bonne productivitĂ© du bassin, ne sauraient masquer les problĂšmes auxquels sont
confrontĂ©s les exploitants. Ils ont dĂ» tout d’abord limiter l’action des prĂ©dateurs, notam-
ment celle des goĂ©lands sur les naissains. Par ailleurs, les moules produites dans la baie
sont soumises Ă  une pollution bactĂ©rienne devenue chronique qui a conduit, en 1986, Ă 
des interdictions de commercialisation. Des installations de purification ont Ă©tĂ© crĂ©Ă©es.

L’extraction de la marne

La Bretagne est une rĂ©gion pauvre en ressources calcaires. L’exploitation des marnes

Ă  des fins agricoles s’y est dĂ©veloppĂ©e dĂšs le XII

Ăšme

siùcle et se poursuit encore aujourd’-

hui mais de maniĂšre moins intense. Depuis le dĂ©but du XX

Ăšme

siĂšcle le volume extrait est

d’environ 1000m

3

/an. L’extraction est soumise Ă  autorisation (occupation temporaire du

domaine public maritime) et redevance (6,10F en 1993). Un arrĂȘtĂ© prĂ©fectoral fixe
annuellement les dates d’extraction. Ces amendements sont extraits par des entreprises
artisanales locales et utilisĂ©s par les maraĂźchers. A la crĂ©ation de la rĂ©serve naturelle, les
prĂ©lĂšvements ont lieu dans 3 secteurs de l’anse d’Yffiniac :

- Bout de ville (Langueux), Ă  la limite de la haute slikke
- Au niveau de la grĂšve des Courses (Saint-Brieuc)
- En face de la cale de Saint-Guimont (Hillion)

A partir de 2000, les prĂ©lĂšvements sont effectuĂ©s dans le secteur de la grĂšve des

Courses par 2 exploitants (chaque exploitant ayant une autorisa-
tion individuelle d’occupation temporaire du DPM dĂ©livrĂ©e par
la DDE). Depuis 2001, l’exploitation ne s’effectue plus que par
une seule entreprise. Si l'impact des prĂ©lĂšvements sur la sĂ©di-
mentologie est faible, les extractions de marne sont autorisĂ©es en
pĂ©riode hivernale, lorsque les oiseaux sont les plus nombreux, et
à proximité des reposoirs à limicoles et des zones d'alimentation
des anatidĂ©s herbivores. L’extraction Ă  proximitĂ© du schorre Ă 
l’ouest de l’anse d’Yffiniac induit une dĂ©stabilisation du fond du
schorre. A partir de 2002, l'arrĂȘtĂ© d'autorisation limite l'extrac-
tion Ă  un secteur au nord d'une ligne "GrĂšve des Courses/Ă©glise
d'Hillion", et aucune extraction ne pourra ĂȘtre effectuĂ©e durant
la pĂ©riode de 90 minutes avant et aprĂšs la pleine mer, sur une
profondeur inférieure à 30cm.

Le pĂąturage

Les prĂ©s-salĂ©s sont un milieu particulier du fond de la baie, entre terre et mer, oĂč pren-

nent place des successions vĂ©gĂ©tales originales. Les activitĂ©s humaines, dont le maintien
d'un pĂąturage raisonnĂ©, y jouent un grand rĂŽle dans la conservation de la diversitĂ© des
communautés végétales.

A. Description et Ă©valuation du patrimoine naturel

A.5 - Environnement socio-Ă©conomique

QuantitĂ© de marne extraite 

(entre 1986 et 2002)

1

2

3

4

5

0

300

600

900

1200

1500

v o lu m e   (m 3 )

n b   d 'a u t o ris a t io n

'2202

'2000'

'1998'

'1996'

'1994'

'1992'

'1990'

'1989'

'1986'

n b   d 'a u ro ris tio n s

v o lu m e   (m 3

background image

L'activitĂ© de pĂąturage sur les prĂ©s-salĂ©s de l'anse d'Yffiniac est ancienne. Elle Ă©tait liĂ©e

Ă  un systĂšme agricole de type petites fermes familiales, basĂ© sur la polyculture et l'Ă©leva-
ge. La gĂ©nĂ©ralisation de l'utilisation du prĂ©-salĂ© comme lieu de pĂąture a eu lieu au cours
du XIX

Ăšme

siĂšcle. En effet, face Ă  la croissance dĂ©mographique des campagnes, les terres

cultivables devenaient de plus en plus rares. Pour y faire face, les paysans emmenaient un
troupeau de quelques vaches et moutons, paĂźtre sur le marais maritime.

Ces pratiques ont perdurĂ© jusqu'au dĂ©but des annĂ©es 50 sur le marais, en rive droite

de l'Urne. Aujourd'hui, seul un agriculteur maintient une activitĂ© de pĂąturage, exclusive-
ment par des bovins pour l’engraissement durant la bonne saison (mars Ă  octobre), sur
une surface de 18 hectares. La charge est en moyenne de 20 bovins et n’excĂšde jamais 25
(Lefeuvre, 2001).

Les activités sportives et de loisir

Les activités sportives touristiques et de loisir sont réglementées par le décret de créa-

tion, complĂ©tĂ© par un arrĂȘtĂ© prĂ©fectoral. Cet arrĂȘtĂ©, Ă©laborĂ© en 2000-2001 est basĂ© sur
trois grands principes :

‱ 

Toute organisation d’activitĂ©s qu’elle soit ponctuelle (comme une manifestation) ou

continue (crĂ©ation d’une activitĂ© par une association ou un professionnel) doit ĂȘtre sou-
mise à autorisation du Préfet aprÚs avis du comité consultatif.

‱ 

Durant la phase sensible au dĂ©rangement lors de la pleine mer, certaines activitĂ©s

sont restreintes durant 90 minutes avant et aprĂšs la pleine mer.

‱ 

Durant la pĂ©riode d’accueil des oiseaux hivernants, certaines activitĂ©s dĂ©rangeantes

sont interdites ou réglementées.

ValidĂ© par le comitĂ© consultatif du 5 juillet 2001, ce texte est entrĂ© en vigueur le 4

octobre 2001.

La chasse

Sur la rĂ©serve naturelle, la chasse est interdite sur toute son emprise. Auparavant l’an-

se d’Yffiniac Ă©tait dĂ©jĂ  classĂ©e rĂ©serve de chasse depuis 1973 sur 650 ha. La crĂ©ation de
la rĂ©serve naturelle a donc Ă©tendu  la zone protĂ©gĂ©e sur l’anse de Morieux. A partir de
1995, lors de la procĂ©dure de classement, la chasse ne s’est plus pratiquĂ©e sur le territoi-
re de la future rĂ©serve naturelle. L’extension de la rĂ©serve de chasse a eu comme effet
l’apparition de nouveau reposoirs Ă  limicoles (J.Petit, com.pers.)

Les prĂ©lĂšvements concernent les oiseaux d’eau, les lapins et renards sur les falaises

longeant l’estran. L’impact de ces prĂ©lĂšvements sur les effectifs des populations est diffi-
cile Ă  Ă©valuer. La chasse au gibier d’eau sur le domaine public maritime du littoral se pra-
tique de septembre Ă  janvier. L’étendue des estrans crĂ©Ă© des conditions favorables Ă  son
exercice. Elle concerne les limicoles (8 espĂšces) et anatidĂ©s (12 espĂšces).Un carnet de prĂ©-
lĂšvement du gibier d’eau devrait ĂȘtre mis en place afin de mieux estimer les prĂ©lĂšvements.

L’équitation

La pratique du sport Ă©questre en fond de baie de Saint-Brieuc est ancienne. Par dĂ©c-

ret impĂ©rial du 4 juillet 1806 les courses hippiques furent organisĂ©es sur le site « des grĂš-
ves des courses». Ces courses avaient lieu la premiĂšre semaine de juillet. Aujourd’hui, l’es-
tran du fond de baie est utilisĂ© pour une activitĂ© de loisir Ă©questre et d’entraĂźnement pro-
fessionnel.

Baie de Saint-Brieuc

Plan de gestion

[VolumeA ]

A.58

Tab n° A5.1 -  PrĂ©lĂšvements

effectués durant la saison

2001/2002 par les chasseurs dans

les 4 hutteaux autorisés en baie

de Saint-Brieuc.

 

Nb de 

piĂšces 

Canard colverts 

Sarcelle d’hiver 

11 

Canard chipeau 

Canard siffleur 

Canard pilet 

Canard souchet 

foulque 

total 

28 

background image

A.59

A

AccttiivviittĂ©Ă© ddee llooiissiirr

L’équitation pratiquĂ©e en tant que loisir est exercĂ©e par des riverains du pourtour de

la baie. Ces cavaliers se promĂšnent trĂšs rĂ©guliĂšrement sur l’ensemble de la baie.

A

AccttiivviittĂ©Ă© pprrooffeessssiioonnnneellllee

Les trotteurs : 

L’estran est utilisĂ© comme un lieu d’entraĂźnement. Les chevaux sont

attelĂ©s Ă  un sulky, ce qui nĂ©cessite un substrat dur. Cette activitĂ© s’exerce Ă  marĂ©e basse
au niveau des plages du Valais, de la GrĂšve des Courses, de Bon Abri.

Les galopeurs : 

Ces chevaux viennent s’entraĂźner sur l’estran, le long des dunes de Bon

abri oĂč le substrat est meuble. Cette activitĂ© dĂ©grade fortement la vĂ©gĂ©tation pionniĂšre
avant dunaire ou le marais maritime de Bon Abri.

La thalassothĂ©rapie : 

La baie est un lieu de soin et de remise en forme pour ces che-

vaux. Un professionnel exerce sur l’anse de Morieux en utilisant la marche dans l’eau
de mer pour la remise en forme des chevaux.

La randonnĂ©e : 

Du fait de la frĂ©quentation touristique de la baie, l’activitĂ© des centres

Ă©questres locaux  s’intensifie en pĂ©riode estivale.

Le nautisme

Lors des pleines mers, le fond de baie est utilisĂ© comme bassin nautique (en particu-

lier l’anse d’Yffiniac). La planche Ă  voile se pratique surtout Ă  partir de la plage du Valais
et de la plage de BĂ©liard. Par le caractĂšre abritĂ© du fond de baie, la voile se pratique peu
ou pas sur la rĂ©serve naturelle. Des petits bateaux Ă  voile ou Ă  moteur pĂ©nĂštrent dans l’an-
se d’Yffiniac jusqu’à la hauteur de Saint-Guimont. L’intensitĂ© de cette pratique augmen-
te l’étĂ©.

Le canoĂ« kayak est trĂšs peu pratiquĂ© actuellement dans la baie. Quelques particuliers

pratiquent le canoĂ« dans l’anse d’Yffiniac sur la filiĂšre de l’Urne et le long des cĂŽtes Ă 
marée haute.

Autres activités sportives

Les sports de plage (volley-ball, cerf volant
) et les activitĂ©s balnĂ©aires (bien que

limitées par la faible profondeur de l'eau et la présence d'algues vertes) se développent
principalement sur les plages de Lermot, Bon Abri, BĂ©liard et du Valais. La frĂ©quentation
dĂ©bute dĂšs le printemps (essentiellement le week-end) et au cours des mois d'Ă©tĂ©. Le
speed-sail (char Ă  voile) se pratique ponctuellement sur la plage de Bon-Abri. Le fly-surf
(planche nautique tractée) se pratique réguliÚrement à partir de la plage de Béliard en limi-
te de la rĂ©serve naturelle.

A. Description et Ă©valuation du patrimoine naturel

A.5 - Environnement socio-Ă©conomique

Fig. n° A5.3 - Parcours principaux

des cavaliers

Les activités équestres peuvent induire un

fort dĂ©rangement des oiseaux. Les sulkys

occasionnent le plus fort dĂ©rangement, sur-

tout en frĂ©quentant le bord de l’eau. La

réglementation interdisant les activités spor-

tives 90 minutes avant et aprĂšs la pleine

mer devrait induire une diminution du

dĂ©rangement de l’avifaune.

Une bande de 3 Ă  5 mĂštres de large est

totalement piétinée par le passage régulier

des chevaux. Le developpement du marais

maritime et des dunes y est perturbĂ©, ainsi

que le maintien d’espùces remarquables

comme le crapaud

calamite 

(Bufo calamita).

background image

La fréquentation touristique

La connaissance du public frĂ©quentant la rĂ©serve naturelle de la baie de Saint-Brieuc

est essentielle pour dĂ©finir une stratĂ©gie relative Ă  l’accueil et Ă  la gestion de la frĂ©quenta-
tion. Afin de mener Ă  bien cette rĂ©flexion, un observatoire permanent de la frĂ©quenta-
tion a Ă©tĂ© mis en place (Gicquel, 2003 ; Vidal et Ponsero, Ă  paraĂźtre). Cet observatoire a
plusieurs objectifs : Mesurer la frĂ©quentation ; mieux connaĂźtre les visiteurs ; quantifier
les activitĂ©s effectuĂ©es sur la rĂ©serve naturelle ; estimer l’impact de la frĂ©quentation sur la
conservation du patrimoine.

La randonnĂ©e s’effectue sur les grĂšves le long du GR 34, qui ceinture la baie. De la

pointe de PlĂ©neuf Ă  la pointe du Roselier, le GR 34 permet de parcourir 45 Km, en lon-

geant la cĂŽte. La majoritĂ© du GR est en sen-
tier de servitude littorale, destinĂ©e Ă  assurer
exclusivement le passage des piĂ©tons.
Cependant, il est couramment frĂ©quentĂ© par
les VTT, motos et chevaux (Ă  noter que cer-
taines portions du sentier sont autorisées à la
circulation des chevaux).

La question de la perception du littoral

par les populations qui le fréquentent est
complexe en raison de la multiplication des
groupes sociaux et d'une socialisation crois-

sante de cet espace (Dauvin, 2002). Une analyse de la per-
ception de la rĂ©serve naturelle par le public a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e en
2003 (Ouest-AmĂ©nagement, 2003). La baie est apprĂ©ciĂ©e
pour sa tranquillitĂ© et son caractĂšre “authentique”. L’intĂ©rĂȘt
de la baie pour une majorité de personnes interrogées rési-
de dans les paysages qu’elle offre. MalgrĂ© le caractĂšre trĂšs
urbanisĂ© du site, la baie apparaĂźt “sauvage”. Elle est essen-
tiellement perçue comme un paysage pour les promeneurs.

Bien que la baie de Saint-Brieuc ne soit pas toujours

bien perçue, la plupart des personnes interrogĂ©es ne
contestent pas la nĂ©cessitĂ© d’une rĂ©serve naturelle, mais
plutĂŽt critique le fait qu’elle aurait due ĂȘtre en rĂ©serve natu-
relle depuis longtemps, avant qu’elle ne soit dĂ©naturĂ©e par
les pollutions. Certaines personnes souhaitent une protec-
tion de la baie sans réglementation engendrant des
contraintes. D’une maniĂšre gĂ©nĂ©rale, le public se dit peu
informĂ© Ă  propos de la rĂ©serve. On observe une mĂ©con-
naissance de la rĂ©glementation. Les richesses naturelles sont
peu connues dĂšs que l’on sort du cercles des spĂ©cialistes et
des naturalistes.

Ces Ă©lĂ©ments sur la perception de la rĂ©serve naturelle, fournissent des Ă©lĂ©ments afin

de mettre en place une communication efficace envers les visiteurs et les habitants, afin
d’aboutir Ă  une cohabitation harmonieuse entre Ă©lĂ©ments humains et Ă©lĂ©ments naturels.

Baie de Saint-Brieuc

Plan de gestion

[VolumeA ]

A.60

Fig n°A5.4 - Analyse de la frĂ©-

quentation estivale

Fig n°A5.5 - Carte des infrastruc-

tures touristiques existant en

périphérie

Une premiĂšre analyse de la frĂ©quentation de la rĂ©serve naturelle de la baie
de Saint-Brieuc a été réalisée durant les périodes estivales 2000 et 2001
(Ponsero, 2000 ; Roger, 2002). De ces Ă©tudes, il en ressort que :

„

Du point de vue de la frĂ©quentation globale :

‱‱  

La frĂ©quentation instantanĂ©e est de 10 vĂ©hicules par parking ;

‱‱  

La frĂ©quentation est maximale en fin d’aprĂšs midi ;

‱‱  

La frĂ©quentation est doublĂ©e le dimanche ;

‱‱  

La frĂ©quentation Ă©trangĂšre reprĂ©sente 5% ;

‱‱  

La frĂ©quentation Ă©trangĂšre provient surtout du nord de l’Europe

‱‱  

La région parisienne est la premiÚre région française (hors-

Bretagne) frĂ©quentant la baie ;

‱‱  

63% de la frĂ©quentation est rĂ©gionale et 55% costamoricaine ;

‱‱  

Le FinistĂšre est le dĂ©partement breton sous reprĂ©sentĂ© ;

‱‱  

Toutes les rĂ©gions françaises frĂ©quentent la rĂ©serve naturelle ;

‱‱  

Globalement la fréquentation est constante entre juillet et août.

„

L’analyse par site fait ressortir que :

‱‱  

Les plages connaissent une baisse de fréquentation entre juillet et

aoĂ»t, en lien avec l’augmentation des Ă©chouages d’algues ;

‱‱  

Lermot est le site le plus frĂ©quentĂ© ;

‱‱  

St-Maurice est le site le plus frĂ©quentĂ© par les Ă©trangers ;

‱‱  

Bon Abri est fréquenté à 80% par un tourisme local.

Nb de passage journalier

 

site

 

Nb de 

passage par 

an 

moyenne  nimi  maxi  En Week-end  En semaine 

Maison de la Baie 

33 185 

91 

26  837 

105 

76 

Pointe des Guettes 

16 750 

46 

407 

49 

42 

Dune de Bon Abri 

51 402 

141 

664 

175 

130 

La Grandville 

15 544 

42 

13  334 

42 

42 

Tab n° A5.2 - frĂ©quentation du sentier littoral Ă  proximitĂ© de la rĂ©serve naturelle

(donnĂ©es : juillet 2001 Ă  juillet 2002)

background image

A.61

Impact des classements sur les activitĂ©s 

Classement en rĂ©serve naturelle 

Les anses d’Yffiniac et de Morieux, constituant la rĂ©serve naturelle de la baie de Saint-

Brieuc, sont le support d’un certain nombre d’activitĂ©s Ă©conomiques ou de loisirs qui
sont plus ou moins concernĂ©es par la crĂ©ation de la rĂ©serve. Deux textes rĂ©glementent les
activitĂ©s : le dĂ©cret ministĂ©riel de crĂ©ation de la rĂ©serve naturelle (dĂ©cret n°98-324, annexe
n°1) et l’arrĂȘtĂ© prĂ©fectoral (conformĂ©ment Ă  l’article 17 et suivant du dĂ©cret).

Le dĂ©cret de crĂ©ation de la rĂ©serve naturelle dĂ©finit deux zones de protection renfor-

cĂ©e : fond de l’anse d’Yffiniac et estuaire du Gouessant, oĂč 

la circulation et le station-

nement des personnes et des chiens sont interdits

(sauf l’accĂšs aux versants de la val-

lĂ©e du Gouessant en pĂ©riode de chasse). La navigation y est interdite (sauf autorisation
limitée pour le kayak).

Classement Natura 2000

La dĂ©signation des sites « Natura 2000 Â» ne conduit pas Ă  interdire Ă  priori les activi-

tĂ©s humaines existantes ou Ă  venir, pour peu que celles-ci ne portent pas atteinte aux
habitats et aux espĂšces d’intĂ©rĂȘt communautaire. L’originalitĂ© de la directive â€œHabitats”
est de chercher Ă  concilier les exigences Ă©cologiques des habitats naturels et des espĂšces
avec les nĂ©cessitĂ©s Ă©conomiques, sociales et culturelles. L’objectif n’est donc pas de crĂ©er
des sites “sanctuaires” oĂč un rĂšglement fixerait une fois pour toutes des interdictions.

Dans le cas de la frange cĂŽtiĂšre de la baie de Saint-Brieuc (hors de la rĂ©serve naturel-

le) le principal texte de réglementation est la loi littorale du 3 janvier 1986.

A. Description et Ă©valuation du patrimoine naturel

A.5 - Environnement socio-Ă©conomique

Type d’activitĂ©s 

DĂ©cret de crĂ©ation de la 

rĂ©serve naturelle 

ArrĂȘtĂ© prĂ©fectoral 

PĂȘche Ă  pied 

autorisĂ© 

ActivitĂ©s mytilicoles 

autorisĂ© 

ActivitĂ©s agricoles 

RĂ©glementation possible 

Circulation et stationnement des 

personnes 

RĂ©glementĂ© pour les zones 

de protection renforcĂ©es 

ActivitĂ©s Ă©questres 

RĂ©glementation possible 

rĂ©glementĂ© 

ActivitĂ©s sportives et de loisirs 

RĂ©glementation possible 

réglementé

 

Circulations des chiens 

réglementé

 

réglementé

 

Navigations 

réglementé

 

réglementé

 

Circulations des vĂ©hicules Ă  moteurs 

interdit 

 

Survol Ă  une altitude <300m 

interdit

 

 

Campement 

interdit

 

 

Tab n° A5.3 - RĂ©glementation des activitĂ©s

Balisage terrestre de la réserve naturelle

mis en place en 2001.

background image

Impact des activités périphériques sur la qualité des

eaux

Comprise entre une zone urbaine dense (Saint-Brieuc, Langueux, TrĂ©gueux et

Yffiniac) et des secteurs agricoles pratiquant l’élevage intensif de porc et de volaille, la
baie de Saint-Brieuc est soumise Ă  des apports polluants d’origine domestique, agricole
et industrielle. Les pollutions vĂ©hiculĂ©es par les cours d'eau vers le littoral sont donc mul-
tiples.

La qualitĂ© des eaux est l’un des problĂšmes fondamentaux de l’environnement en baie

de Saint-Brieuc.

Qualité bactériologique des eaux

La qualitĂ© bactĂ©riologique des eaux influence directement les capacitĂ©s d’utilisation

touristique (eaux de baignade) et la production ou le ramassage conchylicole. Elle a pour
origine les dĂ©jections humaines et animales (pollutions d’origine urbaine et agricole).

En ce qui concerne les eaux de baignade, la plupart des sites de la baie de Saint-Brieuc

sont dans les catĂ©gories A (bonne qualitĂ©) et B (qualitĂ© moyenne). Quelques sites sont
classĂ©s en C (eau momentanĂ©ment polluĂ©e). C’est le cas des sites en fond de baie comme
la plage du Valais, Lermot, Bon Abri, Grandville. Les pollutions peuvent ĂȘtre d'origine
agricole (effluents des bĂątiments d'Ă©levage, stockage non Ă©tanche des dĂ©jections anima-
les, Ă©pandage excessif de dĂ©jections animales en pĂ©riode de ruissellement et d'Ă©rosion des
sols 
) ou domestique (assainissement autonome inadaptĂ© ou insuffisant, raccordement
au rĂ©seau collectif dĂ©fectueux 
).

Les cours d’eau comme le GouĂ«t, le GouĂ©dic, le Douvenant sont chroniquement de

mauvaise qualitĂ© bactĂ©riologique. Ce sont des cours d’eau urbains recueillant des
effluents domestiques. Le Douvenant est le cours d'eau qui transporte en moyenne le
plus de germes vers le milieu marin. Cependant, les principaux apports se font lors de
forts pics ponctuels de contamination. Seul le Gouessant est de bonne qualitĂ©, les rete-
nues des Ponts-Neufs et de Pont-Rolland ont un rÎle épurateur sur les pollutions bacté-
riennes provenant de l’amont (Lagarde, 2002).

Depuis quelques annĂ©es, aucune amĂ©lioration notable de l’impact des rejets urbains

n’a pu ĂȘtre constatĂ©e, tandis que la pollution bactĂ©rienne d'origine agricole a sensiblement
rĂ©gressĂ©. LancĂ© sur l’initiative du Conseil GĂ©nĂ©ral des CĂŽtes d’Armor, le programme Vert
et Bleu (1988-1996) est intervenu sur les diffĂ©rentes sources de pollution bactĂ©riologique
urbaine et agricole et visait principalement l’amĂ©lioration de la qualitĂ© de la production
mytilicole (programme de 215 MF). Le principal rĂ©sultat est une diminution significative
des niveaux de contamination qui se traduit par un classement en B des bouchots. Pour
les autres gisements de coquillages naturels, aucune tendance Ă  l’amĂ©lioration de leur qua-
litĂ© bactĂ©rienne n’a Ă©tĂ© observĂ©e. Les teneurs en 

E. coli

sont beaucoup plus importantes

dans les coques que dans les moules. En effet, les coques ont la propriĂ©tĂ© d'accumuler
plus fortement les germes que les moules. Les travaux de rĂ©novation de la station d’épu-
ration d’Yffiniac ont Ă©tĂ© insuffisants. A titre d’exemple, deux alertes microbiologiques ont
Ă©tĂ© notĂ©es par l’IFREMER en 1999, suite Ă  la rupture d’une canalisation d’eaux usĂ©es
dans le port du LĂ©guĂ© et dues Ă  un dysfonctionnement de la station d’épuration
d’Yffiniac.

Baie de Saint-Brieuc

Plan de gestion

[VolumeA ]

A.62

Fig. n° A5.6 - Classification des

eaux de baignade en baie de

Saint-Brieuc

(d’aprĂšs des donnĂ©es DDASS22)

Fig. n° A5.7 - Evolution de la teneur

en coliformes fécaux (CF/100ml)

aux exutoires des cours d'eau en

baie de Saint-Brieuc

(d’aprĂšs des donnĂ©es CG22)

Fig. n° A5.8 - Pourcentage de l'o-

rigine agricole dans les excédents

azotés des bassins versants

(Merceron, 1999)

Construit illégalement sur le domaine littoral

(zone NDl), la plupart des cabanons de la

“citĂ© Baby” ne dispose d’aucun systĂšme

d’assainissement.

background image

A.63

Qualité physico-chimique des eaux

N

Niittrraatteess

La Bretagne a connu au cours des trente derniĂšres annĂ©es un dĂ©veloppement extrĂȘ-

mement important de sa production agricole. Ce dĂ©veloppement a induit une augmenta-
tion significative de l’utilisation des intrants et une intensification des modes de produc-
tion. Le dĂ©sĂ©quilibre global entre les apports aux cultures et leurs besoins est aujourd’hui
bien connu (Merceron, 1999). Ce dĂ©veloppement a gĂ©nĂ©rĂ© des atteintes majeures aux
milieux, en particulier l’eutrophisation des eaux littorales.

L’agriculture apporte l’essentiel des sels nutritifs inorganiques dissous (en particulier

les nitrates) par l’intermĂ©diaire des cours d’eau.

Si la concentration de nitrates des cours d’eau Ă©volue selon les saisons et d’une annĂ©e

sur l’autre en fonction des variations climatiques, la tendance est Ă  l’augmentation. Cette
variabilitĂ© des concentrations est renforcĂ©e par l’existence d’un phĂ©nomĂšne de prolifĂ©ra-
tion algale dans les retenues d’eau (Saint-BarthĂ©lĂ©my et bassin du port du LĂ©guĂ©, plan
d’eau de Pont-Rolland) qui varie selon les conditions climatiques inter annuelles et contri-
bue à l’abattement des concentrations d’azote.

Les apports de nitrates constituent en moyenne 75% à 90% des apports d’azote total

à l’exutoire des bassins versants de la baie de Saint-Brieuc.

L’évolution annuelle des teneurs en nitrate suit les variations des prĂ©cipitations avec

un maximum en hiver. Le Gouessant est le cours d'eau qui prĂ©sente les concentrations
en nitrates les plus élevées et les flux horaires généralement les plus grands du fait de
l'existence sur le bassin versant d'importantes industries agroalimentaires et de la pratique
de l’élevage intensive et des cultures liĂ©es. Cependant, comme le GouĂ«t a un dĂ©bit plus
important que celui du Gouessant, il arrive que le flux horaire soit plus important pour
le GouĂ«t mĂȘme si la teneur en nitrates y est plus faible. Ces deux cours d'eau apportent
nettement plus d'éléments nutritifs en 1 heure au milieu marin que l'Urne.

Pour l'ensemble de ces cours d'eau, aucune tendance significative Ă  l'amĂ©lioration ne

semble se dessiner pour les teneurs en nitrates. Ils sont tous de mauvaise qualitĂ©.

PPhhoosspphhoorree

Les apports de phosphates constituent en moyenne 70% des apports de phosphore

total. Le phosphore possĂšde une forte potentialitĂ© Ă  ĂȘtre stockĂ© dans les sĂ©diments Ă  la
fois fluviaux et littoraux. Les retenues jouent ainsi un rĂŽle de piĂšge Ă  phosphore. Le stock
sédimentaire de phosphore de la baie a été évalué par le CEMAGREF à environ 11 000
tonnes de phosphore total (Cann et Benoist, 1997).

Les phosphates présents dans les eaux douces proviennent aujourd'hui essentielle-

ment de l'agriculture puisque les apports domestiques diminuent (réduction des
phosphates dans les détergents et les stations d'épuration domestiques et industrielles de
la baie munies d'une unitĂ© de dĂ©phosphatation). Lors des crues, ils peuvent Ă©galement
rĂ©sulter de la remise en suspension des sĂ©diments dĂ©posĂ©s dans le lit des cours d'eau oĂč
ils sont stockés en grande quantité.

Pour l’ensemble des cours d’eau, on observe une diminution des teneurs en phospha-

tes (Lagarde, 2002).

A. Description et Ă©valuation du patrimoine naturel

A.5 - Environnement socio-Ă©conomique

Fig.A5.9 - Flux de nitrate par hec-

tare de surface totale de bassin

versant (en kg/NO3/j/ha).

(Lagarde 2002,

d’aprĂšs des donnĂ©es CG22)

Fig.A5.10 - Evolution des flux horai-

res annuels de nitrates pour les

trois principaux cours d’eau

(Lagarde 2002,

d’aprĂšs des donnĂ©es CG22)

background image

PPhhéénnoom

mÚÚnnee ddeess m

maarrĂ©Ă©eess vveerrtteess

mécanisme

Les sels nutritifs, s'ils sont prĂ©sents en trop forte concentration dans les eaux marines

littorales, vont favoriser l'apparition du phĂ©nomĂšne des marĂ©es vertes, c'est Ă  dire la pro-
lifĂ©ration massive d'algues vertes pĂ©lagiques sur le littoral. En effet, l'azote et le phospho-
re sont nécessaires pour le développement de ces algues qui sont à l'origine de fortes nui-
sances pour l'homme et l'environnement. Il en existe deux espĂšces, difficiles Ă  distinguer,
qui sont l'

Ulva armoricana 

et l'

Ulva rotundata

, plus communĂ©ment appelĂ©es “laitue de mer”.

Le phénomÚne des marées vertes a été observé pour la premiÚre fois en baie de Saint-

Brieuc dĂšs le dĂ©but des annĂ©es 50. C'est en 1972 que la prolifĂ©ration des algues a atteint
un niveau critique, crĂ©ant des gĂȘnes pour les riverains. De nos jours, ce sont des milliers
de tonnes d'algues vertes qui envahissent le littoral chaque année et nécessitent des tra-
vaux considĂ©rables et rĂ©pĂ©tĂ©s de ramassage et de nettoyage des sites touristiques, Ă  la
charge des collectivités.

Dans la baie de Saint-Brieuc, toutes les conditions sont rĂ©unies pour que les ulves se

multiplient dans la masse d'eau et s'Ă©chouent sur l'estran. En effet, la conjugaison de plu-
sieurs facteurs est nĂ©cessaire Ă  la croissance de ces algues. Ce sont :

- le facteur anthropique : les cours d'eau se jetant dans la baie de Saint-Brieuc appor-

tent d'importantes quantités de matiÚres nutritives au milieu marin aussi bien sous forme
soluble que sous forme de particules en suspension. Ces nutriments ont une origine
anthropique Ă  la fois agricole, domestique, ou industrielle. Les ulves Ă  marĂ©e vertes ont
besoin des formes assimilables de l'azote et du phosphore (nitrates ou ammonium et
phosphore soluble) pour leur croissance. L'azote est le facteur limitant dans la croissan-
ce des algues vertes.

- le facteur climatique : un bon Ă©clairement et des tempĂ©ratures de l'eau Ă©levĂ©es parti-

cipent au dĂ©clenchement de la multiplication des ulves Ă  marĂ©es vertes. De plus, les nom-
breuses prĂ©cipitations printaniĂšres provoquent un lessivage des sols Ă  l'origine de flux
azotĂ©s importants. La croissance des ulves a donc lieu principalement d'avril Ă  septembre.

- le facteur morphologique : une baie est caractĂ©risĂ©e par un vaste estran sableux de

faible pente. Ceci explique que les matiĂšres en suspension y sont peu prĂ©sentes. Par
consĂ©quent, la lumiĂšre pĂ©nĂštre bien dans la colonne d'eau et l'activitĂ© photosynthĂ©tique
des algues vertes se renforce. De plus, une pente lĂ©gĂšre contribue Ă  une faible vitesse d'Ă©-
coulement. Ainsi, les algues s'Ă©chouant Ă  marĂ©e montante ne sont pas reprises par effet
de chasse lors de la marĂ©e descendante. Enfin, l'estran prĂ©sente quelques reliefs qui cons-
tituent des piĂšges pour les ulves.

- le facteur hydrodynamique : par ailleurs, le fond de la baie de Saint-Brieuc constitue

une zone abritĂ©e oĂč les algues vertes peuvent facilement s'installer. Les courants marins
y sont de faible intensitĂ©, ce qui a pour consĂ©quence de limiter la dilution des Ă©lĂ©ments
nutritifs arrivĂ©s par les cours d'eau et de favoriser l'immobilitĂ© de la masse d'eau. La mul-
tiplication des algues vertes dans la colonne d'eau se trouve donc accrue. Dans l'anse
d'Yffiniac, les courants de jusant sont plus forts que dans l'anse de Morieux ce qui induit
une plus forte concentration d'algues sur l'estran de Morieux.

Baie de Saint-Brieuc

Plan de gestion

[VolumeA ]

A.64

background image

A.65

Au printemps, la prolifĂ©ration des algues vertes est initiĂ©e par un reliquat de la marĂ©e

verte précédente ayant subsisté pendant l'hiver et par un "stock" important de nutriments
disponibles .

Chaque annĂ©e, les lieux d'implantation des algues vertes ainsi que leur nombre varie

en fonction du déplacement des filiÚres des cours d'eau que reçoit la baie mais aussi de
la direction de la houle.

Les ulves à marée vertes sont à l'évidence préjudiciables aux activités humaines et

induisent, de maniĂšre moins visible mais durable, diffĂ©rentes nuisances pour le milieu
naturel.

conséquences écologiques

Les consĂ©quences Ă©cologiques des prolifĂ©rations d’ulves ont Ă©tĂ© peu Ă©tudiĂ©es. Des

études précises restent à développer.

- les impacts sur le schorre : les ulves recouvrent partiellement les prĂ©s-salĂ©s dĂšs le

printemps. Celles-ci constitueraient une pellicule suffisamment Ă©paisse pour empĂȘcher la
lumiÚre de pénétrer et donc limiter l'activité photosynthétique de la végétation en pleine
pĂ©riode de croissance. De plus, les algues sont dĂ©gradĂ©es par des bactĂ©ries aĂ©robies
entraßnant une consommation en oxygÚne importante et la production de composés sul-
furĂ©s entrainant une diminution de la biodiversitĂ© du marais maritime. Il ne peut donc
plus jouer son rĂŽle Ă©purateur, favorisant ainsi l'arrivĂ©e de polluants au milieu marin.

- les impacts sur la macrofaune benthique : les ulves, si elles sont en concentration

importantes dans l'eau, en faisant Ă©cran Ă  la pĂ©nĂ©tration de la lumiĂšre et en fixant les sels
nutritifs, empĂȘchent le dĂ©veloppement du phytoplancton qui constitue la nourriture des
invertĂ©brĂ©s filtreurs suspensivores et dĂ©posivores, consommateurs primaires dans la
chaĂźne alimentaire. De mĂȘme, lorsque les algues Ă©chouĂ©es sur l'estran sont dĂ©composĂ©es
par les bactĂ©ries, il se crĂ©e un dĂ©ficit en oxygĂšne nĂ©faste pour les organismes vivants dans
les sĂ©diments. La forte biomasse algale immergĂ©e a pour consĂ©quence de faire varier
considĂ©rablement la teneur en oxygĂšne dissous entre le jour et la nuit, pouvant nuire Ă  la
faune aquatique. Par ailleurs, la dĂ©gradation des ulves vertes produit un "jus" riche en
nutriments, en particulier en ions ammonium qui nuiraient Ă  la faune marine et partici-
peraient à la multiplication des algues vertes de l'année suivante.

- les impacts sur l'avifaune : lors des pĂ©riodes de marĂ©e verte, les ulves couvrent des

zones exploitĂ©es par les oiseaux en quĂȘte de nourriture. Ainsi, les passereaux ne peuvent
plus accéder aux insectes habituellement présents dans le marais maritime et les limico-
les aux coquillages fouisseurs et aux vers enfouis dans le sable. La prolifĂ©ration des algues
vertes représente donc un facteur de diminution de l'accessibilité aux ressources alimen-
taires pour le peuplement ornithologique (bien que peu prĂ©sent Ă  cette Ă©poque de l’an-
nĂ©e). NĂ©anmoins, les algues vertes sont aussi une source importante de nourriture
notamment pour les bernaches cravant.

A. Description et Ă©valuation du patrimoine naturel

A.5 - Environnement socio-Ă©conomique

On connait mal quel peut ĂȘtre l’impact des

marées vertes sur la végétation des prés-

salĂ©s d’Yffiniac et de l’estuaire du

Gouessant.

background image

M

Miiccrrooppoolllluuaannttss m

mééttaalllliiqquueess

Le RNO (RĂ©seau National d’Observation) a Ă©tĂ© crĂ©Ă© en 1974  par le MinistĂšre char-

gĂ© de l'Environnement. Il est coordonnĂ© par l'IFREMER afin d'Ă©valuer la contamination
du milieu marin par les micropolluants mĂ©talliques et organiques. Celle-ci est Ă©valuĂ©e sur
des mollusques qui sont de bons indicateurs de pollution chimique. En effet, les micro-
polluants sont fixés sur les particules en suspension qui constituent l'alimentation des
coquillages filtreurs.

Dans le fond de la baie de Saint-Brieuc, le point RNO est situĂ© au niveau de la poin-

te du Roselier Ă  PlĂ©rin. Les analyses sont effectuĂ©es sur des moules une fois par trimest-
re.

Le zinc est le métal dont la concentration dans les moules est la plus forte et dont la

tendance depuis 1990 est Ă  la hausse. Ceci s'explique par l'ancienne exploitation d'une
mine de galĂšne prĂšs de Saint-Brieuc qui est aujourd'hui lessivĂ©e lors de pluies. Les 3
métaux qui font l'objet d'un seuil réglementaire présentent des teneurs inférieures aux
limites fixĂ©es. Les teneurs en cuivre sont relativement Ă©levĂ©es tandis que celles du mer-
cure sont trĂšs faibles.

Le point RNO de la pointe du Roselier présente des valeurs en cadmium,

plomb et zinc supérieures à la médiane des résultats de l'ensemble du littoral
français

(IFREMER, 2002). L'ancienne dĂ©charge de la grĂšve des Courses gagnĂ©e sur l'es-

tran de l'anse d'Yffiniac et la présence des anciennes mines de galÚne sur le bassin ver-
sant du Gouët pourraient contribuer à ces résultats.

Les teneurs en micropolluants métalliques sont supérieures dans le port de plaisance

du LĂ©guĂ© que dans le port de commerce (exceptĂ© pour le mercure oĂč elles sont identiques
dans les deux ports). Le niveau 1 est dĂ©passĂ© pour l'arsenic, le cuivre et le zinc dans le
port de plaisance et pour le cuivre et le zinc dans le port de commerce. La teneur en arse-
nic dans le port de plaisance est Ă  la limite du niveau 1. Les fortes teneurs en cuivre et
zinc pourraient ĂȘtre dues Ă  l'utilisation de peintures antisalissures et aux activitĂ©s agro-ali-
mentaires.

M

Miiccrrooppoolllluuaannttss oorrggaanniiqquueess
Les HAP (Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques) 

Ils sont issus des déchets des activités industrielles et urbaines et sont acheminés vers

le milieu marin par les pluies et les eaux de lessivage. Ils peuvent provenir Ă©galement des
dĂ©gazages des pĂ©troliers. Ils prĂ©sentent une toxicitĂ© aiguĂ« importante et sont fortement
cancĂ©rigĂšnes en particulier pour les poissons benthiques. D'autre part, ils sont trĂšs peu
solubles et vont donc s'accumuler et provoquer des foyers tumoraux chez les espĂšces
marines et chez l'homme. Ce sont les hydrocarbures les plus toxiques et les moins bio-
dégradables.

Aucune tendance à l'amélioration ou à la dégradation ne semble se dégager

pour les HAP.

Les PCB (PolyChloroBiphĂ©nyles) 

Ce sont des composés organochlorés qui ont été largement utilisés depuis les années

30 comme agents diĂ©lectriques, fluides hydrauliques et caloporteurs (pyralĂšne), adjuvants,
lubrifiants, additifs de peinture 
 Ce sont des molĂ©cules de synthĂšse peu solubles dans

Baie de Saint-Brieuc

Plan de gestion

[VolumeA ]

A.66

background image

A.67

l'eau, chimiquement trĂšs stables et inertes (forte rĂ©manence dans le milieu marin), accu-
mulables et promoteurs de foyers tumoraux. Ces molĂ©cules peu ou pas mĂ©tabolisables en
fonction de leur halogénation ont largement contaminé les écosystÚmes aquatiques et
sont persistantes chez tous les animaux oĂč elles s'accumulent dans diffĂ©rents tissus. Leur
usage a été interdit en France depuis 1987 si bien qu'elles ne subsistent plus que comme
isolants caloporteurs et diélectriques dans des transformateurs et gros condensateurs
anciens.

Ce paramĂštre a fortement diminuĂ© depuis 1992. Ce rĂ©sultat est peut-ĂȘtre dĂ©jĂ 

la consĂ©quence de son interdiction depuis 1987 mĂȘme si c'est un composĂ© rĂ©ma-
nent dans l'environnement marin.

Contrairement aux micropolluants mĂ©talliques, les concentrations en micropolluants

organiques dans le port de commerce sont supérieures à celles du port de plaisance sauf
pour 1 HAP : le pyrĂšne. Aucun dĂ©passement des niveaux de rĂ©fĂ©rence n'est constatĂ© pour
les PCB.

Produits phytosanitaires et pesticides

Les produits phytosanitaires et pesticides sont principalement utilisés en agriculture

pour la culture du maĂŻs en particulier, dans les villes sur les chaussĂ©es, les voies ferrĂ©es et
dans les parcs et enfin dans les jardins et potagers des particuliers. Seules les concentra-
tions de deux produits sont mesurĂ©es : le lindane et le DDT.

Le lindane ou  hexachlorocyclohexane est un insecticide organochlorĂ© de synthĂšse lar-

gement utilisĂ© jusqu'Ă  ces derniĂšres annĂ©es. On le trouve en concentration assez faible
dans la matiĂšre vivante du littoral car il s'y accumule peu.

Le DDT (DichloroDiphénylTrichloroéthane) est également un insecticide organo-

chloré dont la toxicité et la rémanence ont conduit à son interdiction d'utilisation en
1972. Les mĂ©tabolites du DDT (DDE et DDD) sont Ă©galement toxiques.

Globalement, les teneurs en lindane diminuent mĂȘme si elles varient beaucoup d'un

prĂ©lĂšvement Ă  l'autre. L'interdiction d'utilisation du DDT depuis 1972 semble porter ses
fruits puisque les concentrations observées en 1997 sont nettement inférieures à celles de
1990 et 1991.

Le point de la pointe du Roselier se situe bien en dessous des médianes natio-

nales pour ces deux micropolluants organiques suivis. Mais il serait souhaitable
que d’autres micropolluants organiques soient suivis.

A. Description et Ă©valuation du patrimoine naturel

A.5 - Environnement socio-Ă©conomique

background image

A

Appr

Appr

oche globale

oche globale

L

e fond de la baie de Saint-Brieuc représente un

site aux richesses naturelles remarquables trĂšs

convoitĂ© par l’homme. L’analyse de l’utilisation

de l’espace par l’avifaune et par l’homme met en Ă©vidence des

superpositions spatio-temporelles des activitĂ©s. Certaines uti-

lisations du site par l’homme sont incompatibles avec la

conservation des milieux ou de l’avifaune et sont à l’origine de

conflits d’usage.

6.

background image

A.69

Les conflits d’usage

Quatre grands types de conflit d’usage ont Ă©tĂ© identifiĂ©s :

Sur le domaine maritime

L

Leess ddĂ©Ă©rraannggeem

meennttss

Les activitĂ©s humaines peuvent modifier fortement la distribution des espĂšces, qui

dans des situations naturelles dépend essentiellement de la distribution des ressources
trophiques (Bell & Owen, 1990). La pression des activitĂ©s humaines se traduit par une
modification de l’occupation de l’espace et une augmentation des densitĂ©s d’oiseaux sur
les zones d’alimentation non soumises aux dĂ©rangements (Triplet & Etienne, 1991 ;
Fagot et al., 2000).

Le dérangement conduit ces derniers à se déplacer et induit une augmentation de

consommation d’énergie. Ces dĂ©placements s’ajoutent Ă  ceux liĂ©s aux contraintes natu-
relles (marĂ©es, dispersion spatiale des ressources). Le dĂ©rangement est un Ă©lĂ©ment prĂ©-
pondĂ©rant dans le choix de la zone d’alimentation (Le DrĂ©an QuĂ©nec’hdu et 

al.

, 1994)

L’impact du dĂ©rangement est maximum en hiver, quand les effectifs prĂ©sents sont

importants et les individus faibles. Les sulkys occasionnent  le plus fort dĂ©rangement du
fait de leur vitesse importante et parce qu’ils frĂ©quentent le bord de l’eau oĂč stationnent
les oiseaux. Les promeneurs seuls ont un impact plus faible que les promeneurs avec
chien. En effet, l’animal non tenu en laisse a tendance Ă  courir vers les oiseaux au devant
de son maĂźtre provoquant alors un dĂ©rangement inĂ©vitable (GEOCA, 1994).

La mise en place d’un observatoire permanent de la frĂ©quentation devrait permettre

de mieux apprĂ©hender les effets des dĂ©rangements en fonction des types d’activitĂ©s
(Vidal et Ponsero, Ă  paraĂźtre). Dans l’état actuel de frĂ©quentation, la cohabitation entre
l’homme et l’avifaune est relativement bonne. Mais il apparaĂźt Ă©vident que l’intensifica-
tion de la prĂ©sence de l’homme en fond de baie aboutirait Ă  rĂ©duire la capacitĂ© d’accueil
de la rĂ©serve naturelle pour l’avifaune. C’est dans cette optique que l’arrĂȘtĂ© prĂ©fectoral a
Ă©tĂ© Ă©tabli afin que toutes nouvelles activitĂ©s qui pourraient ĂȘtre crĂ©Ă©es, soient soumises Ă 
autorisation et contrĂŽlĂ©es. Cet arrĂȘtĂ© permet de partitionner le temps et l’espace entre
l’homme et les oiseaux. Il s’agit d’essayer de concilier une pratique raisonnĂ©e des activi-
tĂ©s humaines et le maintien de l’identitĂ© et de la fonction Ă©cologique de cet espace.

L

Leess pprrĂ©Ă©llÚÚvveem

meennttss ssuurr lleess rreessssoouurrcceess

Les activitĂ©s humaines d’exploitation des ressources naturelles du fond de baie agis-

sent sur la disponibilitĂ© des ressources spatiales et temporelles recherchĂ©es par l’avifaune
et contribuent Ă  rĂ©duire la capacitĂ© d’accueil du site. La prospection, par les pĂȘcheurs, de
la grÚve dans la zone de mi-marée contraint les limicoles à se réfugier dans des secteurs
moins productifs et Ă  effectuer de frĂ©quents envols de repli (Annezo & Hamon, 1989).
Une organisation de la pĂȘche professionnelle en termes de circulation des vĂ©hicules Ă 
moteur pourrait ĂȘtre envisagĂ©e (accĂšs au gisement par un seul engin).

Outre le dĂ©rangement occasionnĂ©, la pĂȘche aux coques exploite le mĂȘme gisement

que les grands limicoles, bien que les classes d’ñge exploitĂ©es soient diffĂ©rentes (les
oiseaux consommant des coques infĂ©rieures Ă  la taille marchande). La gestion du gise-
ment est une nĂ©cessitĂ© pour le maintien Ă  terme de l’activitĂ© de pĂȘche et pour le peuple-

A. Description et Ă©valuation du patrimoine naturel

A.6 - Approche globale

Les chiens sont une des principales sources

de dĂ©rangement de l’avifaune. L’arrĂȘtĂ© pre-

fectoral établi en 2001 prévoit que les

chiens doivent ĂȘtre tenus en laisse 

sur l’estran.

Si indĂ©pendamment les unes des autres, les

activités humaines ont un impact limité vis à

vis des objectifs de préservation du site,

leurs effets cumulés dans le temps et dans

l’espace provoquent des dĂ©rangements

importants de l’avifaune pouvant aller jus-

qu’à la fuite des oiseaux hors 

de la réserve naturelle.

background image

ment de limicoles. Chaque annĂ©e, une estimation prĂ©cise du gisement et de sa localisation
est fournie par la rĂ©serve naturelle aux Affaires Maritimes qui rĂ©glementent la pĂȘche
(Ponsero et 

al.

, 2001 ; Ponsero et 

al.

, 2002). Si une gestion durable du gisement est mise

en place avec les pĂȘcheurs professionnels, la pĂȘche amateur n'est nullement contrĂŽlĂ©e que
ce soit du point de vue quantitatif que qualitatif (respect des tailles minimales de captu-
re). Il existe donc un certain conflit d'usage entre pĂȘcheurs professionnels et amateurs, et
il serait nécessaire de mettre en place une limitation de l'exploitation amateur en termes
de quotas.

La pĂȘche Ă  pied est autorisĂ©e sur la rĂ©serve naturelle dans le respect des lois et rĂšgle-

ments en vigueur. Elle s'exerce surtout sur les populations de bars, mulets et poissons
plats. Cette activitĂ© en induit une autre qui n'est pas autorisĂ©e par le dĂ©cret : la recherche
de vers polychĂštes (

Arenicola marina, Nereis diversicolor

) qui serviront d'appĂąts.

L

Laa m

mooddiiffiiccaattiioonn ddeess hhaabbiittaattss ppaarr lleess aam

méénnaaggeem

meennttss

Les aménagements réalisés plus ou moins récemment ont diminué la surface de la

zone humide littorale. Ces modifications du trait de cĂŽte ont soustrait plus de 150 hecta-
res au DPM. Ces ouvrages ont rĂ©duit la capacitĂ© d’accueil ornithologique de la baie.

La comparaison des faciÚs sédimentaires établie à partir de prélÚvements faits en 1988

et 2001 montre peu d’évolution sur une pĂ©riode de presque quinze ans (Bonnot-Courtois
& Dreau, 2002). Les effets des amĂ©nagements comme l’extension du port de Saint-Brieuc
engendrent des modifications localisées.

Sur la frange littorale

L

Laa ddĂ©Ă©ggrraaddaattiioonn ddeess hhaabbiittaattss

La pression touristique ne pose, pour le moment, pas de rĂ©els problĂšmes induisant la

dégradation de la végétation de falaise.

Le milieu dunaire reprĂ©sente des habitats particuliĂšrement vulnĂ©rables. Le piĂ©tine-

ment reprĂ©sente le principal facteur de dĂ©gradation, bien qu’actuellement les zones for-
tement dĂ©gradĂ©es soient restreintes. Une gestion de la frĂ©quentation associĂ©e Ă  une infor-
mation sur la fragilité du site est nécessaire.

Les habitats de haut de plage et les dunes sont extrĂȘmement sensibles au piĂ©tinement.

Il y a un rĂ©el conflit d’usage entre les galopeurs frĂ©quentant les hauts de plages (en par-
ticulier Bon Abri) afin de profiter d’un substrat meuble, et le maintien des habitats.
RĂ©guliĂšrement, au mĂ©pris de la rĂ©glementation de la rĂ©serve naturelle, les galopeurs
retournent Ă  la herse le front dunaire afin d’allĂ©ger le substrat.

Le cordon de galets des Rosaires est soumis à une forte pression de fréquentation

principalement dans son extrĂ©mitĂ© ouest. Ce cordon prĂ©sente aussi des pelouses de type
dunaire dégradées par le piétinement et rudéralisées.

Les marais salĂ©s de l’anse d’Yffiniac dont la quasi-totalitĂ© est intĂ©grĂ©e dans la zone de

protection renforcĂ©e sont par ce fait soustrait Ă  tous conflits d’usage.

Baie de Saint-Brieuc

Plan de gestion

[VolumeA ]

A.70

Les habitats de haut de plage forment une

frange peu Ă©tendue extrĂȘment sensible au

pietinement qui tend Ă  disparaĂźtre dans de

nombreux secteurs. Dans le cas de Bon

Abri, ces habitats sont totalement dĂ©truits

par les galopeurs ou parfois lors des ramas-

sages d’algues vertes.

Pourtant ces habitats jouent un rĂŽle essen-

tiel dans le fonctionnement du systĂšme

dunaire.

La dégradation du secteur dunaire est (en

rĂ©serve naturelle) du site de Bon Abri est liĂ©

à la surfréquentation piétionniÚre.

background image

A.71

SynthĂšses

Le challenge de la rĂ©serve naturelle est de veiller Ă  prĂ©server une faune et une flore

riche et diversifiée tout en contingentant les activités humaines sur le DPM afin que cel-
les-ci puissent continuer Ă  se pratiquer dans le respect du patrimoine naturel.

Un environnement â€œsous pression”

L'espace littoral reprĂ©sente une zone d'usages multiples mais aussi est l'exemple mĂȘme

d'une zone conflictuelle par excellence tant les intĂ©rĂȘts sont contradictoires. S'y affron-
tent les enjeux majeurs dans les prochaines annĂ©es oĂč plus de 60% de la population
humaine vivra Ă  moins de 50Km d'un rivage. Les grands espaces naturels littoraux ne
reprĂ©sentent plus que 23% du linĂ©aire cĂŽtier français (Dauvin, 2002).

Depuis trente ans le développement de l'agglomération briochine s'est traduit par une

forte consommation d'espaces. Elle s'Ă©tend spatialement sur sa pĂ©riphĂ©rie, afin de dispo-
ser d'espaces résidentiels qu'elle ne peut offrir en son centre (schéma directeur Saint-
Brieuc, 2000). On observe l'Ă©clatement et la dilution de l'urbanisation en pĂ©riphĂ©rie de la
rĂ©serve naturelle. Ce dĂ©veloppement dĂ©mographique et l'urbanisation sont une menace
sur la pérennité des espaces naturels de l'agglomération et sur la qualité biologique de la
rĂ©serve naturelle de la baie de Saint-Brieuc.

“Le caractĂšre irrĂ©versible de la modification paysagĂš-

re pĂ©riurbain devrait susciter un effort prĂ©alable d'Ă©valuation de incidences de l'urbanisation. La pĂ©ren-
nité de la qualité des espaces naturels repose en premier lieu sur la gestion rigoureuse du développement
urbain”

(schĂ©ma directeur Saint-Brieuc, 2000).

A. Description et Ă©valuation du patrimoine naturel

A.6 - Approche globale

 

dĂ©rangements 

PrĂ©lĂšvement de la 

ressource 

Modifi- 

-cation 

DĂ©gradation d’habitats 

activitĂ©s 

limicoles  anatidĂ©s 

LaridĂ©s et 

oiseaux 

marins 

benthos  piscicoles 

de la 

sédimento

logie 

Prés-salés

 

dunes 

Haut-
estran 

estran 

Mytiliculture 

** 

 

 

 

 

 

 

PĂȘche Ă  pied 

 

 

** 

 

 

 

 

 

Chasse 

** 

** 

 

 

 

 

 

 

 

 

Extraction de marne 

 

 

 

 

 

Voile 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

CanoĂ«-kayak 

* Ă  **

(1)

  * Ă  **

(1)

 

 

 

 

 

 

 

 

Speed-sail 

** 

** 

** 

 

 

 

 

 

 

 

Trial 

*** 

*** 

*** 

 

 

 

 

 

 

 

Promeneur 

 

 

 

 

** 

 

 

Promeneur avec chien 

* Ă  **

(1)

  * Ă  **

(1)

  * Ă  **

(1)

 

 

 

 

 

*** 

 

 

Promeneur pĂ©nĂ©trant les prĂ©s-

salĂ©s 

*** 

** 

 

 

 

 

 

 

 

Equitations : 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

- de loisirs  * Ă  ***

(1)

  * Ă  ***

(1)

 * Ă  ***

(1)

 

 

 

 

 

 

 

 

- trotteur (sulky)  * Ă  ***

(1)

  * Ă  ***

(1)

 * Ă  ***

(1)

 

 

 

 

 

 

 

*

 

- galopeur  * Ă  ***

(1)

  * Ă  ***

(1)

 * Ă  ***

(1)

 

 

 

 

 

 

**

 

 

- thalassothĂ©rapie Ă©quine 

 

 

 

 

 

 

 

DĂ©charge de la GrĂšve des 

Courses 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

*

 

Extension du port 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

?

(2)

 

Pollutions : 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

- bassin versant (marĂ©es vertes) 

 

 

 

 

 

 

* (2)

 

 

** 

 

-urbaines et industrielles 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

*

 

Ramassage des algues vertes 

 

 

 

 

 

 

 

 

**

 

 

 

Tab n° A6.1 - Tableau de synthĂšse des impacts des activitĂ©s humaines sur les Ă©cosystĂšmes de fond de baie

impact : * faible, ** moyen, *** fort

(1) impact variable selon 

le comportement

(2) impact Ă  estimer

background image

Un mĂ©diateur : la Maison de la Baie

Dans ce contexte, il est Ă©vident que les gestionnaire de la rĂ©serve naturelle sont appe-

lés à jouer un rÎle de plus en plus important tant localement que régionalement ou natio-
nalement, afin d'assurer une mission pĂ©dagogique et de sensibilisation du public dans le
respect de ses objectifs de gestion et de conservation.

C'est tout particuliùrement le rîle de l’association gestionnaire de la Maison de la Baie,

(et co-gestionnaire de la rĂ©serve naturelle) qui assure cette mission depuis 1986, soit
12 ans avant la crĂ©ation de la rĂ©serve naturelle.

CrĂ©Ă©e en 1985, sur l'initiative du Conseil GĂ©nĂ©ral des CĂŽtes d'Armor et des

Communes riveraines de la baie de Saint-Brieuc, la Maison de la Baie est un Ă©quipement
Ă  vocation pĂ©dagogique et touristique. Ses objectifs sont de faire connaĂźtre, de prĂ©server
et de promouvoir les richesses naturelles et Ă©conomiques de la baie. Vitrine du milieu
marin et de “l'entre Terre et Mer”, la Maison de la Baie est aussi la vitrine et le lieu d'ex-
pression des efforts de restauration de la qualité des eaux engagées en baie de Saint-
Brieuc et sur l'ensemble de ses bassins versants (Urne, Gouet, Gouessant).

DĂšs sa crĂ©ation, l’association gestionnaire de la Maison de la Baie a rassemblĂ© tous les

partenaires animés d'une volonté de dialogue et soucieux de dépasser des contradictions
partisanes. Sont ainsi associĂ©s Ă  cette action, tous les partenaires concernĂ©s par la pro-
tection et la mise en valeur de la baie de Saint-Brieuc : le dĂ©partement, les communes, les
associations (environnement, chasse
), les organisations professionnelles (mytiliculture,
pĂȘche
), les organismes Ă  vocation pĂ©dagogique et touristique
 le conseil d'adminis-
tration de la Maison de la Baie prĂ©figurait ainsi le comitĂ© consultatif de la rĂ©serve natu-
relle.

La Maison de la Baie devient Ă  la crĂ©ation de la rĂ©serve naturelle le centre d'accueil et

d'information de la rĂ©serve naturelle. L'Ă©lĂ©ment principal qui marquera cette Ă©volution est
la crĂ©ation en 2002 d'une nouvelle musĂ©ographie prĂ©sentant 

la baie de Saint-Brieuc : une

réserve d'émotion.

Potentiel d’interprĂ©tation

La Maison de la Baie, centre d'accueil et d'information de la rĂ©serve naturelle, a pour

objectifs de faire connaĂźtre, de prĂ©server et de promouvoir les richesses naturelles et l'Ă©-
conomie maritime de la baie de Saint-Brieuc. L'animation devient alors un outil essentiel
pour la protection de la nature.

La protection des milieux naturels nécessite une sensibilisation et une information des

diffĂ©rents publics (scolaires, riverains, touristes
). La connaissance du patrimoine natu-
rel par le plus grand nombre est une des conditions de sa sauvegarde et de l'acceptation
d'un espace protĂ©gĂ© comme une rĂ©serve naturelle dans le contexte socio-Ă©conomique
local.

Baie de Saint-Brieuc

Plan de gestion

[VolumeA ]

A.72

La Maison de la Baie s'est fixée 4 mis-

sions :

· Une mission pédagogique pour

permettre Ă  la population scolaire de

mieux connaĂźtre les milieux naturels ;

· Une mission touristique pour permettre

aux visiteurs de découvrir la baie ;

· Une mission écologique pour faire com-

prendre le fonctionnement complexe des

Ă©cosystĂšmes ;

· Une mission culturelle pour porter

témoignage des traditions humaines et

sociales.

background image

A.73

L’association gestionnaire de la Maison de la Baie de Saint-Brieuc sensibilise tous les

publics Ă  l'Ă©ducation nature, et plus largement Ă  la valorisation du patrimoine naturel de
la rĂ©serve naturelle et elle contribue Ă  la crĂ©ation d'Ă©co-territoires.

Les 3co-gestionnaires de la rĂ©serve naturelle ont signĂ© la charte d'animation de

RĂ©serve Naturelle de France en mai 2000.

Animations nature

La majoritĂ© des animations dĂ©marre du site de la Maison de la Baie, Ă  proximitĂ© immĂ©-

diate de la rĂ©serve naturelle. Les principaux thĂšmes abordĂ©s sur la rĂ©serve naturelle sont :
les vasiĂšres, les dunes, les milieux rocheux, l'ornithologie ; sur le site Natura 2000 (hors
rĂ©serve naturelle) les thĂšmes sont : les falaises, les landes.

D'autres sujets sont traitĂ©s, concernant : les dĂ©chets, l'eau, les activitĂ©s portuaires, le

cap FrĂ©hel, la mytiliculture.

A noter qu'Ă  l'exception des prĂ©s-salĂ©s et de l'estuaire du Gouessant, situĂ©s en zones

de protection renforcĂ©e, l'ensemble des  grands types de milieux de la rĂ©serve naturelle
est proposé au public.

Nouvelle musĂ©ographie : la baie de Saint-Brieuc, une rĂ©serve d’émotion

En complĂ©ment aux visites sur le terrain, ce projet d'exposition vise Ă  faire pĂ©nĂ©trer

le visiteur dans l'intimitĂ© d'un milieu naturel. Plus qu’une simple reproduction d'un pay-
sage, cette exposition permet au public de comprendre le fonctionnement complexe et
fragile d'un milieu, ainsi que de dĂ©couvrir son incroyable richesse.

La rĂ©serve naturelle attire une part de public qui frĂ©quente peu les musĂ©es et les expo-

sitions. Le projet de l’association gestionnaire de la Maison de la Baie fera donc le lien
avec les différents sites d'accueil du public présent dans la région afin d'inciter celui-ci à
découvrir ces structures muséographiques.

Cet espace musĂ©ographique est composĂ© d’une premiĂšre phase (crĂ©ation 2002) cons-

tituĂ©e d'un diorama de 11m prĂ©sentant 30 oiseaux sculptĂ©s, des bornes vidĂ©o et bornes
interactives, livret d'accompagnement
A la suite de cette galerie, le second espace
musĂ©ographique prĂ©sentera les diffĂ©rents biotopes marins locaux (crĂ©ation 2004). A tra-
vers deux aquariums de 12m

3

environ, le visiteur dĂ©couvrira deux milieux sous-marins

caractĂ©ristiques de la baie de Saint-Brieuc : les milieux sableux et rocheux. Des aquariums,
de plus petite dimension, prĂ©senteront d'autres espĂšces de ces biotopes (mollusques, cni-
daires, herbier de zostĂšres et hippocampes, syngnathes
).

A. Description et Ă©valuation du patrimoine naturel

A.6 - Approche globale

ornithologie

40%

flore et faune des 

dunes

8%

landes et falaises

12%

milieux marins 

(vasiĂšre+estran)

26%

mytiliculture

11%

autres

3%

Fig. n° A6.2 - Principaux sujets d’animation pĂ©dagogique de la

Maison de la Baie

background image

A

Conclusions

Conclusions

A

u terme de cette description et Ă©valuation du

patrimoine naturel du fond de la baie de Saint-

Brieuc, on peut s'interroger sur les enjeux et les

perspectives du développement durable du littoral et de la

place du patrimoine nature dans cette dĂ©marche. C'est certai-

nement  

"un des milieux de notre biosphĂšre oĂč il convient de met-

tre en place une politique coordonnée de protection et de conser-

vation"

(J.C. Dauvin, 2002). Il est clair que les mesures de pro-

tection du patrimoine naturel sur le littoral est un défi pour

cette zone oĂč la pression anthropique s'accroĂźt rĂ©guliĂšrement

créant en permanence des conflits et des tensions pour la ges-

tion intégrée de cet espace convoité.

7.

background image

A.75

L'examen des évolutions prévisibles de chaque activité ou impact est soumis à de

grandes incertitudes, en partie Ă  cause du caractĂšre lacunaire des suivis, et en partie parce
que toute extrapolation est sujette Ă  caution dans les domaines aussi complexes que l'Ă©-
cologie ou la sociologie. On peut cependant s'essayer Ă  une prĂ©vision thĂ©orique Ă  un hori-
zon Ă  5 ans.

Le site Natura 2000 est peu soumis Ă  dĂ©gradation. Il est relativement prĂ©servĂ©, et la

frĂ©quentation ne semble pas Ă©puiser jusqu'Ă  prĂ©sent les capacitĂ©s d'accueil du site. Il ne
pĂšse donc pas actuellement de menaces importantes sur ce site.

Au niveau de la rĂ©serve naturelle qui constitue la zone majeure du site Natura 2000, il

est difficile de fournir actuellement des estimations chiffrées de l'évolution de la fré-
quentation mais des tendances peuvent ĂȘtre observĂ©es :

Ö

Ö

Une augmentation de la fréquentation de proximité

Les loisirs de proximitĂ© sont en augmentation. Une telle Ă©volution augmente l'attrait

pour un territoire facilement accessible comme la rĂ©serve naturelle. Cette Ă©volution
risque d'ĂȘtre accentuĂ©e par l'augmentation de la population dans le secteur.

Ö

Ö

L'évolution de la fréquentation touristique

La Bretagne et les CĂŽtes d'Armor sont des territoires oĂč l'attractivitĂ© touristique est

en augmentation. Cette augmentation risque d'ĂȘtre accentuĂ©e par les impacts de la recon-
naissance de la qualitĂ© environnementale du site de la rĂ©serve naturelle et par le dĂ©velop-
pement du tourisme nature et de l'intĂ©rĂȘt pour la faune et la flore. Cependant, le degrĂ©
de pollution de la zone est un facteur limitant l'attrait du site en période estivale.

Ö

Ö

L'Ă©volution des temps sociaux

Les changements sociaux actuellement en cours, notamment au niveau de l'organisa-

tion et de la répartition des différents temps de la vie ne vont pas forcément entraßner
une augmentation des loisirs mais une redĂ©finition des temps sociaux. Pour la rĂ©serve
naturelle, cela se traduirait, non pas par une augmentation de la frĂ©quentation, mais par
une dispersion des visiteurs sur l'annĂ©e entiĂšre. On peut poser l'hypothĂšse d'une aug-
mentation du tourisme hivernal.

Ö

Ö

L'évolution des activités

Tout les analystes tablent sur une augmentation générale des activités liées au littoral,

ce qui induit une augmentation de la pression sur les Ă©quipements, les espaces ou les iti-
nĂ©aires dĂ©jĂ  existants. Ceci est valable pour l’ensemble du site. D’une maniĂšre gĂ©nĂ©rale,
aucune modification subtenstielle des rĂ©partitions spatiales d’activitĂ©s n’est Ă  prĂ©voir, Ă 
l’exception de la pĂȘche Ă  pied professionnelle qui devrait se restreindre progressivement.

A. Description et Ă©valuation du patrimoine naturel

A7 - Conclusions

background image

La mise en Ɠuvre d'une politique de protection ne peut se rĂ©aliser sans un appui

scientifique indispensable Ă  la comprĂ©hension des phĂ©nomĂšnes physiques, chimiques et
biologiques qui conditionnent l'Ă©volution des Ă©cosystĂšmes littoraux. La recherche est un
outil indispensable pour une politique Ă  la fois de protection et de gestion du littoral. Et
les rĂ©serves naturelles sont des sites privilĂ©giĂ©s pour mettre en place des programmes d’é-
tudes, de suivis et de recherche.

Le dĂ©veloppement durable ne pourra ĂȘtre assurer sans une prise de conscience des

citoyens Ă  la fois sur la richesse de leur patrimoine naturel mais aussi sur sa fragilitĂ©. Il
convient donc parallĂšlement Ă  la protection et Ă  la gestion, d’informer, de sensibiliser et
d’éduquer les citoyens Ă  l'usage durable du patrimoine nature littoral. L'interdiction et la
verbalisation ne suffisent pas Ă  assurer la conservation Ă  long terme des espaces et des
espĂšces ; une connaissance individuelle et collective de l'intĂ©rĂȘt patrimonial du littoral
doit prĂ©valoir dans le processus de gestion durable des ressources. Elle vise Ă  mieux faire
connaĂźtre le fonctionnement Ă©cologique des divers constituants du domaine cĂŽtier et Ă 
sensibiliser les diffĂ©rents usagers Ă  leur diversitĂ©, Ă  leur fragilitĂ© et Ă  la nĂ©cessitĂ© de leur
prĂ©servation. Pour cela, de nouvelles approches sont Ă  inventer. La protection de l'envi-
ronnement ne passe pas uniquement par l'apprentissage des gestes respectueux mais
aussi par la connaissance des milieux naturels. Eduquer Ă  l'environnement, c'est faire
découvrir un site pour l'apprécier et le respecter.

Baie de Saint-Brieuc

Plan de gestion

[VolumeA ]

A.76

activitĂ©s 

tendance 

 

ActivitĂ©s professionnelles 

 

 

Mytiliculture 

Æ

 

 

PĂȘche Ă  pied 

Ô

 

 

Extraction de marne 

Ì

 

 

ActivitĂ©s Ă©questres 

 

ActivitĂ©s portuaires 

Ê

 

ActivitĂ©s de loisirs 

 

 

PĂȘche Ă  pied amateur 

Ê

 

 

chasse 

Æ

 

Ì

 ? 

 

Equitations de loisirs 

Ê

 

 

Navigation de plaisance 

Ê

 

LimitĂ© par le nombre de mouillage 

ActivitĂ©s nautiques 

(canoĂ«-kayak, planche Ă  voile, fly-surf
) 

Ò

 

 

Char Ă  voile 

?

 

 

ActivitĂ©s motorisĂ©s (4x4, trial
) 

?

 

PlutĂŽt en rĂ©gression 

VTT 

Ê

 

 

Promenade, randonnĂ©es 

Ò

 

 

Promenade avec chien 

Ò

 

 

ActivitĂ©s balnĂ©aires 

Æ

 

En fonction de la qualitĂ© des eaux  

Tab n° A7.1 - Evolution potentielle des activitĂ©s humaines en de fond de baie

background image

A.77

A. Description et Ă©valuation du patrimoine naturel

A7 - Conclusions

background image

A

Bib

Bib

lio

lio

gra

gra

phie

phie

8.

background image

A.79

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A. Description et Ă©valuation du patrimoine naturel

A.8 - bibliographie

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A

Anne

Anne

x

x

es

es

Annexe 1 : DĂ©cret portant crĂ©ation de la rĂ©serve naturelle de la
baie de Saint-Brieuc (CĂŽte d’Armor), du 28 avril 1998.

Annexe 2 :ArrĂȘtĂ© prefectoral portant rĂ©glementation de certaines
activitĂ©s dans la rĂ©serve naturelle de la baie de Saint-Brieuc, du 4
octobre 2001.

Annexe 3 : Convention fixant les modalitĂ© de gestion de la rĂ©serve
naturelle de la baie de Saint-Brieuc, du 10 novembre 1999, modifiĂ©e
le 15 semptembre 2003.

8.

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A.87

J.O. NumĂ©ro 101 du 30 Avril 1998 page 6592

Textes généraux

MinistĂšre de l’amĂ©nagement du territoire et de l’environnement

DĂ©cret no 98-324 du 28 avril 1998 portant crĂ©ation de la rĂ©serve naturelle de la baie de
Saint-Brieuc (Cîtes-d’Armor)

NOR : ATEN9860042D

Le Premier ministre,
Sur le rapport de la ministre de l’amĂ©nagement du territoire et de l’environnement,
Vu le code rural, et notamment le chapitre II du titre IV du livre II relatif Ă  la protection de la natu-
re ;
Vu le dĂ©cret no 78-272 du 9 mars 1978 relatif Ă  l’organisation des actions de l’Etat en mer ;
Vu le dĂ©cret no 97-1204 du 19 dĂ©cembre 1997 pris pour l’application du 1o de l’article 2 du dĂ©cret
no 97-34 du 15 janvier 1997 relatif Ă  la dĂ©concentration des dĂ©cisions administratives individuelles ;
Vu les piĂšces affĂ©rentes Ă  la procĂ©dure de consultation simplifiĂ©e relative au projet de classement en
rĂ©serve naturelle de la baie de Saint-Brieuc (CĂŽtes-d’Armor) : l’accord des propriĂ©taires, le rapport
du prĂ©fet des CĂŽtes-d’Armor en date du 12 avril 1996, l’avis des conseils municipaux des communes
de Hillion le 2 juin 1995, Langueux le 23 octobre 1995, Morieux le 8 juin 1995, Saint-Brieuc le 15
mai 1995 et Yffiniac le 13 septembre 1995 et l’avis de la commission dĂ©partementale des sites, per-
spectives et paysages siĂ©geant en formation de protection de la nature le 19 dĂ©cembre 1995 
Vu les accords et avis des ministres intĂ©ressĂ©s ;
Vu l’avis du Conseil national de la protection de la nature,
DĂ©crĂšte :

Chapitre Ier

CrĂ©ation et dĂ©limitation de la rĂ©serve naturelle

de la baie de Saint-Brieuc

Art. 1er. - Sont classĂ©s en rĂ©serve naturelle, sous la dĂ©nomination de « rĂ©serve naturelle de la baie de Saint-
Brieuc » (CĂŽtes-d’Armor) :
- les parcelles cadastrales nos 274, 275, 1751 et 1753 de la section A de la commune d’Hillion, pour une
surface de 4 hectares 14 ares 75 centiares ;
- le domaine public maritime du fond de la baie de Saint-Brieuc, au droit des communes de Langueux,
Yffiniac et Hillion, et au droit d’une partie des communes de Morieux et de Saint-Brieuc, au sud d’une
ligne joignant les points suivants :
- le point situĂ© au dĂ©bouchĂ© de la route d’accĂšs Ă  la plage du Valais (commune de Saint-Brieuc) ;
- le point situĂ© Ă  500 mĂštres Ă  l’est de la pointe de l’enrochement de Cesson (commune de Saint-Brieuc) ;
- le point situĂ© Ă  300 mĂštres au nord de la pointe des Guettes (commune d’Hillion) ;
- les deux points situés à 300 mÚtres au large des deux pointes enserrant la plage de Lermot (commune
d’Hillion) ;
- le point situé à 100 mÚtres au nord du rocher de Roc Verd ;
- le point situĂ© au bas de l’escalier d’accĂšs Ă  la plage de BĂ©liard (commune de Morieux).
Toutefois, la zone endiguĂ©e de la grĂšve des Courses sur les communes de Langueux et de Saint-Brieuc
(ancienne dĂ©charge) et la concession de mouillage de Saint-Guimond (commune d’Hillion) sont exclues de
ce classement.
La superficie totale classĂ©e en rĂ©serve naturelle est de 1 140 hectares environ.
Dans cette rĂ©serve naturelle est dĂ©finie une zone Ă  protection renforcĂ©e dans la partie sud et ouest de l’an-
se d’Yffiniac et dans l’estuaire du Gouessant, conformĂ©ment Ă  la dĂ©limitation suivante :
1/ La partie située à la fois au sud de la ligne joignant la pointe de la Cage (commune de Langueux) à la
pointe de l’Hîtellerie (commune d’Hillion) et à l’ouest de la ligne joignant la pointe du terre-plein de
Cesson (commune de Cesson) au milieu de la ligne joignant le carrefour de Bout de ville (commune de
Langueux) Ă  la pointe situĂ©e Ă  l’ouest du chĂąteau des Marais (commune d’Hillion), ainsi que la partie situĂ©e
au sud de cette derniĂšre ligne ;
2/ La partie de la vallée du Gouessant située en amont de la pointe située au nord de Crémur (commune
d’Hillion).
Les parcelles et emprises mentionnĂ©es ci-dessus figurent sur la carte au 1/25 000, le plan topographique au
1/10 000 et le plan cadastral au 1/2 000 consultables Ă  la prĂ©fecture des CĂŽtes-d’Armor.

A. Description et Ă©valuation du patrimoine naturel

Annexe 1

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Chapitre II

Gestion de la rĂ©serve naturelle

Art. 2. - Il est crĂ©Ă© un comitĂ© consultatif de la rĂ©serve prĂ©sidĂ© par le prĂ©fet ou son reprĂ©sentant. La com-
position de ce comitĂ© est fixĂ©e par arrĂȘtĂ© du prĂ©fet.
Il comprend, de maniĂšre Ă©quilibrĂ©e :
1/ Des reprĂ©sentants de collectivitĂ©s territoriales intĂ©ressĂ©es, de propriĂ©taires et d’usagers ;
2/ Des reprĂ©sentants d’administrations et d’établissements publics intĂ©ressĂ©s ;
3/ Des personnalitĂ©s scientifiques qualifiĂ©es et des reprĂ©sentants d’associations de protection de la nature.
Les membres du comitĂ© sont nommĂ©s pour une durĂ©e de trois ans. Leur mandat peut ĂȘtre renouvelĂ©. Les
membres du comitĂ© dĂ©cĂ©dĂ©s ou dĂ©missionnaires et ceux qui, en cours de mandat, cessent d’exercer les
fonctions en raison desquelles ils ont Ă©tĂ© dĂ©signĂ©s doivent ĂȘtre remplacĂ©s. Dans ce cas, le mandat des nou-
veaux membres expire à la date à laquelle aurait normalement pris fin celui de leurs prédécesseurs.
Le comitĂ© se rĂ©unit au moins une fois par an sur convocation de son prĂ©sident. Il peut dĂ©lĂ©guer l’examen
d’une question particuliùre à une formation restreinte.

Art. 3. - Le comitĂ© consultatif donne son avis sur le fonctionnement de la rĂ©serve, sur sa gestion et sur les
conditions d’application des mesures prĂ©vues au prĂ©sent dĂ©cret.
Il se prononce sur le plan de gestion de la réserve.
Il peut faire procĂ©der Ă  des Ă©tudes scientifiques et recueillir tout avis en vue d’assurer la conservation, la
protection ou l’amĂ©lioration du milieu naturel de la rĂ©serve.

Art. 4. - Le prĂ©fet, aprĂšs avoir demandĂ© l’avis des communes de Saint-Brieuc, Langueux, Yffiniac, Hillion
et Morieux, du district de Saint-Brieuc et du comitĂ© consultatif, confie, par voie de convention, la gestion
de la rĂ©serve naturelle Ă  une fondation, une collectivitĂ© locale, une association rĂ©gie par la loi du 1er juillet
1901 ou un Ă©tablissement public.
Pour assurer la conservation du patrimoine naturel et de la biodiversitĂ© de la rĂ©serve, le gestionnaire
conçoit et met en oeuvre un plan de gestion Ă©cologique qui s’appuie sur une Ă©valuation scientifique du
patrimoine naturel de la rĂ©serve et de son Ă©volution.
Le premier plan de gestion est soumis par le prĂ©fet, aprĂšs avis du comitĂ© consultatif, Ă  l’agrĂ©ment du
ministre chargĂ© de la protection de la nature. Ce plan de gestion est agrĂ©Ă© par le ministre, aprĂšs avis du
Conseil national de la protection de la nature. Le prĂ©fet veille Ă  sa mise en oeuvre par le gestionnaire. Les
plans de gestion suivants sont approuvĂ©s, aprĂšs avis du comitĂ© consultatif, par le prĂ©fet, sauf s’il juge
opportun, en raison de modifications des objectifs, de solliciter Ă  nouveau l’agrĂ©ment du ministre.

Chapitre III

RĂ©glementation de la rĂ©serve naturelle

Art. 5. - Il est interdit, sous rĂ©serve de la pĂȘche et le cas Ă©chĂ©ant de l’activitĂ© mytilicole :
1/ D’introduire Ă  l’intĂ©rieur de la rĂ©serve des animaux d’espĂšces non domestiques, quel que soit leur Ă©tat
de dĂ©veloppement, sauf autorisation dĂ©livrĂ©e par le prĂ©fet, aprĂšs avis du Conseil national de la protection
de la nature ;
2/ De porter atteinte de quelque maniùre que ce soit aux animaux d’espùces non domestiques ainsi qu’à
leurs oeufs, couvĂ©es, portĂ©es ou nids, ou de les emporter hors de la rĂ©serve ;
3/ De dĂ©ranger les animaux par quelque moyen que ce soit, sauf pour des prĂ©lĂšvements Ă  des fins scienti-
fiques autorisĂ©s par le prĂ©fet, aprĂšs avis du comitĂ© consultatif.

Art. 6. - Il est interdit :
1/ D’introduire dans la rĂ©serve tous vĂ©gĂ©taux sous quelque forme que ce soit, sauf autorisation dĂ©livrĂ©e
par le prĂ©fet, aprĂšs avis du Conseil national de la protection de la nature ;
2/ De porter atteinte de quelque maniĂšre que ce soit aux vĂ©gĂ©taux non cultivĂ©s, sauf Ă  des fins d’entretien
et de gestion de la rĂ©serve, ou de les emporter hors de la rĂ©serve, sauf autorisations de prĂ©lĂšvements Ă  des
fins scientifiques dĂ©livrĂ©es par le prĂ©fet, aprĂšs avis du comitĂ© consultatif.

Art. 7. - Le prĂ©fet peut prendre, aprĂšs avis du comitĂ© consultatif, toutes mesures en vue d’assurer la
conservation d’espĂšces animales ou vĂ©gĂ©tales ou la limitation d’animaux ou de vĂ©gĂ©taux surabondants dans
la réserve.

Art. 8. - La pĂȘche, y compris la pĂȘche Ă  pied et, le cas Ă©chĂ©ant, l’activitĂ© mytilicole, s’exercent conformĂ©-
ment Ă  la rĂ©glementation en vigueur. Toutefois, le comitĂ© consultatif sera appelĂ© Ă  donner son avis sur ces
activités.
La chasse est interdite sur toute l’emprise de la rĂ©serve.

Baie de Saint-Brieuc

Plan de gestion

[VolumeA ]

A.88

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A.89

Art. 9. - L’activitĂ© agricole (pĂąturage des prĂ©s-salĂ©s) est rĂ©glementĂ©e par le prĂ©fet, aprĂšs avis du comitĂ©
consultatif.

Art. 10. - Il est interdit :
1/ D’abandonner, de dĂ©poser ou de jeter tout produit quel qu’il soit de nature Ă  nuire Ă  la qualitĂ© de l’eau,
de l’air, du site ou Ă  l’intĂ©gritĂ© de la faune et de la flore ;
2/ D’abandonner, de dĂ©poser ou de jeter en dehors des lieux spĂ©cialement prĂ©vus Ă  cet effet des dĂ©tritus
de quelque nature que ce soit ;
3/ De troubler la tranquillitĂ© des lieux par toute perturbation sonore, sous rĂ©serve de l’exercice des activi-
tés autorisées par le présent décret ;
4/ De porter atteinte au milieu naturel par le feu ou par des inscriptions autres que celles nĂ©cessaires Ă  l’in-
formation du public.

Art. 11. - Tout travail public ou privĂ© modifiant l’état ou l’aspect des lieux est interdit, sous rĂ©serve de l’ap-
plication de l’article L. 242-9 du code rural.
Les travaux d’entretien, Ă  effectuer sur les Ă©quipements existants et nĂ©cessitĂ©s par la gestion de la rĂ©serve,
la rĂ©habilitation de la dĂ©charge de la grĂšve des Courses ou des digues bordant la rĂ©serve ou l’activitĂ© mytili-
cole, peuvent ĂȘtre autorisĂ©s par le prĂ©fet, aprĂšs avis du comitĂ© consultatif.

Art. 12. - Toute activitĂ© de recherche ou d’exploitation miniĂšre est interdite dans la rĂ©serve, sauf l’extrac-
tion de la marne constituĂ©e de sable calcaire, conformĂ©ment Ă  un cahier des charges Ă©tabli par le prĂ©fet,
aprÚs avis du comité consultatif.

Art. 13. - La collecte des roches, des minĂ©raux et des fossiles est interdite dans la rĂ©serve, sauf autorisation
dĂ©livrĂ©e Ă  des fins scientifiques par le prĂ©fet, aprĂšs avis du comitĂ© consultatif.

Art. 14. - Toute activitĂ© industrielle et commerciale est interdite, Ă  l’exclusion des activitĂ©s d’animation et
de dĂ©couverte de la rĂ©serve qui doivent ĂȘtre autorisĂ©es par le prĂ©fet, aprĂšs avis du comitĂ© consultatif.

Art. 15. - L’utilisation Ă  des fins publicitaires de toute expression Ă©voquant directement ou indirectement la
rĂ©serve est soumise Ă  autorisation dĂ©livrĂ©e par le prĂ©fet, aprĂšs avis du comitĂ© consultatif.

Art. 16. - La circulation et le stationnement des personnes sont interdits, d’une part, dans la zone Ă  protec-
tion renforcĂ©e dĂ©finie Ă  l’article 1er et, d’autre part, sur le rocher de Roc Verd Ă  marĂ©e haute, sauf Ă  des
fins de gestion, de police, de recherche ou de sauvetage ou pour les activitĂ©s autorisĂ©es aux articles 9, 11,
12 et 18, ou dans les deux cas suivants :
1/ Dans l’estuaire du Gouessant, l’accĂšs aux versants de la vallĂ©e en passant par le domaine maritime est
autorisĂ© pour l’exercice de la chasse pendant la pĂ©riode d’ouverture de la chasse Ă  terre ;
2/ Dans l’anse d’Yffiniac, l’accĂšs des piĂ©tons et des cavaliers Ă  l’estran est autorisĂ© par le passage de Bout
de ville et la traversĂ©e des prĂ©s-salĂ©s Ă  partir du pont de Samson reste ouverte aux piĂ©tons, conformĂ©ment
au plan de circulation Ă©tabli par le prĂ©fet, aprĂšs avis du comitĂ© consultatif.
La circulation et le stationnement peuvent ĂȘtre rĂ©glementĂ©s en dehors de la zone de protection renforcĂ©e
par le prĂ©fet, aprĂšs avis du comitĂ© consultatif.
Les dispositions du prĂ©sent article ne sont pas applicables aux agents des services publics dans l’exercice
de leurs fonctions.

Art. 17. - Les activitĂ©s sportives, touristiques ou de loisirs sont rĂ©glementĂ©es conjointement par le prĂ©fet et
le prĂ©fet maritime, aprĂšs avis du comitĂ© consultatif, sauf dans la zone de protection renforcĂ©e oĂč elles sont
interdites, sous rĂ©serve des dispositions des articles 16 et 18 du prĂ©sent dĂ©cret.

Art. 18. - La navigation est interdite dans la zone Ă  protection renforcĂ©e, ainsi qu’à moins de 100 mĂštres du
Roc Verd. Toutefois, des autorisations limitĂ©es pour la pratique du kayak de mer ou de l’aviron pourront y
ĂȘtre accordĂ©es conjointement par le prĂ©fet et le prĂ©fet maritime, aprĂšs avis du comitĂ© consultatif.

Art. 19. - Dans la zone de protection renforcĂ©e, l’accĂšs des chiens est interdit, sauf dans l’estuaire du
Gouessant, et ce uniquement pour leur passage aux fins d’exercice de la chasse dans les versants de cette
vallĂ©e, pendant la pĂ©riode de chasse Ă  terre.
En dehors de la zone de protection renforcĂ©e, la circulation des chiens, sous le contrĂŽle et Ă  proximitĂ© de
leur maĂźtre, est tolĂ©rĂ©e et rĂ©glementĂ©e par le prĂ©fet, aprĂšs avis du comitĂ© consultatif.
Ces dispositions ne s’appliquent pas aux chiens qui participent Ă  des missions de police, de recherche et de
sauvetage.

A. Description et Ă©valuation du patrimoine naturel

Annexe 1

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Art. 20. - La circulation des vĂ©hicules Ă  moteur est interdite sur toute l’étendue de la rĂ©serve.
Toutefois, cette interdiction n’est pas applicable :
1/ Aux vĂ©hicules utilisĂ©s pour l’entretien et la surveillance de la rĂ©serve ;
2/ A ceux utilisĂ©s lors d’opĂ©rations de police, de secours et de sauvetage ;
3/ A ceux utilisĂ©s pour les activitĂ©s de pĂȘche et d’extraction de marne constituĂ©e de sable calcaire, dans le
cadre des travaux autorisĂ©s Ă  l’article 11, ainsi que pour l’accĂšs aux installations mytilicoles ;
4/ Aux véhicules utilisés pour remplir une mission de service public.

Art. 21. - Le survol de la rĂ©serve Ă  une hauteur infĂ©rieure Ă  300 mĂštres est interdit aux aĂ©ronefs Ă  moteur
sauf pour les besoins du dĂ©collage, de l’atterrissage et des manoeuvres s’y rattachant.
Cette disposition n’est pas applicable aux aĂ©ronefs d’Etat en nĂ©cessitĂ© de service, aux opĂ©rations de police
ou de sauvetage ou de gestion de la rĂ©serve naturelle.

Art. 22. - Le campement sous une tente, dans un vĂ©hicule ou tout autre abri est interdit.

Art. 23. - La ministre de l’amĂ©nagement du territoire et de l’environnement est chargĂ©e de l’exĂ©cution du
prĂ©sent dĂ©cret, qui sera publiĂ© au Journal officiel de la RĂ©publique française.

Fait Ă  Paris, le 28 avril 1998.
La ministre de l’amĂ©nagement du territoire

Le Premier ministre :

et de l’environnement

Lionel Jospin

Dominique Voynet

Baie de Saint-Brieuc

Plan de gestion

[VolumeA ]

A.90

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A.91

REPUBLIQUE   FRANCAISE

ArrĂȘtĂ© portant rĂ©glementation de certaines activitĂ©s 

dans la rĂ©serve naturelle de la Baie de Saint-Brieuc

Le PrĂ©fet des CĂŽtes d’Armor

Le Vice Amiral d’Escadre

Chevalier de la LĂ©gion d’honneur

PrĂ©fet Maritime de l’Atlantique

Vu le livre III relatif aux espaces naturels et le livre IV relatif Ă  la faune et Ă  la flore du code de l’environne-
ment;
Vu le dĂ©cret n°78-272 du 9 mars 1978 relatif Ă  l’organisation des actions de l’état en mer ;
Vu le dĂ©cret 98-324 du 28 avril 1998 relatif Ă  la crĂ©ation de la rĂ©serve naturelle de la baie de Saint-Brieuc en
particulier l’article 17 Ă  20 
Vu l’avis du ComitĂ© Consultatif du 2 juillet 2001

ConsidĂ©rant que la protection de la faune et de la flore exceptionnelles de la rĂ©serve naturelle de la baie de
Saint-Brieuc justifie que soient prises des mesures destinĂ©es Ă  rĂ©glementer les activitĂ©s sportives, touristiques
et de loisirs sur cette réserve,

Sur proposition de Monsieur le SecrĂ©taire GĂ©nĂ©ral de la PrĂ©fecture des CĂŽtes d’Armor

ARRETE :

Article 1 :
L’organisation, occasionnelle ou permanente par une association ou une collectivitĂ©, de manifes-
tations ou d’activitĂ©s sportives, touristiques ou de loisirs (autre que la pĂȘche Ă  pied) sur le territoi-
re de la rĂ©serve naturelle de la baie de Saint-Brieuc est soumise Ă  autorisation du PrĂ©fet et du PrĂ©fet
maritime, aprĂšs consultation du comitĂ© Consultatif de la RĂ©serve, sauf en zone de protection ren-
forcĂ©e oĂč elles sont interdites en tout temps (sauf autorisations limitĂ©es prĂ©vu Ă  l’article 6).

Article 2 :
La pratique d’activitĂ© Ă©questre dans le cadre professionnel ou amateur est autorisĂ©e sur l’estran
(hors zones de protection renforcĂ©es) en dehors d’une pĂ©riode de 90 minutes avant et 90 minu-
tes aprĂšs la pleine mer oĂč cette activitĂ© est interdite (heure de rĂ©fĂ©rence au Port du LĂ©guĂ©).

Par dĂ©rogation, l’entreprise de thalassothĂ©rapie Ă©quine est autorisĂ©e Ă  pratiquer son activitĂ©
durant la pleine mer Ă  l’allure du pas, dans l’anse de Morieux entre la pointe des Guettes et l’ex-
trémité Est des dunes de Bon Abri .

Article 3 :
La pratique du Char Ă  voile ou assimilĂ© est interdite sur toute l’emprise de la rĂ©serve naturelle
durant la période hivernale comprise entre le premier octobre et le 31 mars.

En dehors de cette pĂ©riode, cette pratique est autorisĂ©e uniquement Ă  partir de la plage du Valais
ou de la pointe de Gourien, en longeant la cĂŽte Ă  une distance infĂ©rieur Ă  200m, pour rejoindre
par le plus court chemin le chenal hors limite de la rĂ©serve naturelle en dehors d’une pĂ©riode de
90 minutes avant et aprĂšs la pleine mer oĂč cette activitĂ© est interdite (heure de rĂ©fĂ©rence au Port
du Légué).

A. Description et Ă©valuation du patrimoine naturel

Annexe 2

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Article 4 :
La circulation des navires de plaisance à moteur est autorisée uniquement pour rejoindre la
haute mer (hors des limites de la rĂ©serve naturelle) Ă  partir du mouillage de la grĂšve de Saint-
Guimont (Hillion) par le plus court chemin, ou Ă  partir de la plage du Valais (St. Brieuc) pour
rejoindre le chenal, hors des limites de la rĂ©serve naturelle par le plus court chemin.
La circulation des engins nautiques Ă  moteurs est interdite sur l’emprise de la rĂ©serve en dehors
des nĂ©cessitĂ©es de gestion de la rĂ©serve ou de service public.

Article 5 :
La circulation des navires de plaisance non motorisĂ©e est autorisĂ©e sur la rĂ©serve naturelle en
dehors de la pĂ©riode hivernale (1 octobre au 31 mars) oĂč elle est interdite sur toute l’emprise de
la rĂ©serve naturelle, sauf pour rejoindre par le plus court chemin le mouillage de Saint-Guimont.

Des autorisations limitĂ©es pour la pratique du kayak de mer ou de l’aviron peuvent ĂȘtre accordĂ©es
par décision conjointe du Préfet et du Préfet Maritime sur proposition du Conservateur de la
rĂ©serve naturelle, dans le respect des contraintes biologique (navigation dans la filiĂšre principale
de l’Urne uniquement pour sortir de la zone de protection renforcĂ©e), sauf durant la pĂ©riode du
1 octobre au 31 mars oĂč toute pratique est interdite en zone de protection renforcĂ©e.

Article 6 :
La pratique des planches Ă  voile ou assimilĂ© est interdite sur toute l’emprise de la rĂ©serve naturel-
le durant la pĂ©riode hivernale comprise entre le premier octobre et le 31 mars. En dehors de cette
période hivernale la circulation des planches à voile est limitée à partir de la plage du valais pour
rejoindre par le plus court chemin l’estran hors limite de la rĂ©serve naturelle.

Article 7 :
Les sports de plages y compris la pratique du cerf-volant sont limitĂ©s aux plages du Valais, de
Lermot, Bon Abri, Grandville, St. Maurice, BĂ©liard (Ă  une distance infĂ©rieure Ă  200m de la cĂŽte).

Du 1er octobre au 31 mars, les sports de plage sont autorisĂ©s en dehors d’une pĂ©riode de 90 minu-
tes avant et 90 minutes aprĂšs la pleine mer oĂč ces activitĂ©s sont interdites (heure de rĂ©fĂ©rence au
Port du LĂ©guĂ©).

Article 8 :
La pratique du VTT est interdite sur l’ensemble de la rĂ©serve naturelle de la baie de Saint-Brieuc.
Cette interdiction n’est pas applicable : pour l’entretien et la surveillance de la rĂ©serve naturelle, et
le cas Ă©chĂ©ant pour l’activitĂ© mytilicole.

Article 9 :
Les circulations ou activitĂ©s d’engins motorisĂ©s terrestres (vĂ©hicules 4x4, moto, etc.) et aĂ©riens (Ă 
une altitude infĂ©rieure Ă  300m) telles que le parapente Ă  moteur sont interdites sur l’ensemble de
la rĂ©serve naturelle de la baie de Saint-Brieuc, sous rĂ©serve des activitĂ©s autorisĂ©es Ă  l’article 20 et
21 du dĂ©cret de crĂ©ation de la rĂ©serve naturelle.

Article 10 :
Les chiens sont interdits dans les zones de protection renforcĂ©e (sauf dans l’estuaire du
Gouessant, dans les limites fixĂ©es Ă  l’article 19 du dĂ©cret de crĂ©ation de la rĂ©serve naturelle), sur
les plages du Valais, de Lermot, Bon Abri, Grandville, St. Maurice, BĂ©liard et sur les dunes de Bon
Abri.

En dehors des plages et des zones de protections renforcĂ©es, les chiens sont tolĂ©rĂ©s tenus en lais-
se.

Ces dispositions ne s’appliquent pas aux chiens qui participent Ă  des missions de police, de recher-
che et de sauvetage.

Baie de Saint-Brieuc

Plan de gestion

[VolumeA ]

A.92

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A.93

Article 11 :
Le secrĂ©taire GĂ©nĂ©ral de la PrĂ©fecture des CĂŽtes d’Armor, le Conservateur de la rĂ©serve naturelle
de la baie de Saint-Brieuc, et tous les agents habilitĂ©s sont chargĂ©s, chacun en ce qui le concerne,
de l’application du prĂ©sent arrĂȘtĂ©, qui sera publiĂ© au recueil des actes administratifs de la
PrĂ©fecture des CĂŽtes d’Armor, et affichĂ© dans les Mairies des communes de Saint-Brieuc,
Langueux, Yffiniac, Hillion et Morieux.

Saint-Brieuc le 19 juillet 2001                                       Brest le  4 octobre 2001
Le PrĂ©fet des cĂŽtes d’Armor                                          Le PrĂ©fet Maritime

A. Description et Ă©valuation du patrimoine naturel

Annexe 2

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CONVENTION FIXANT LES MODALITES DE GESTION

DE LA RESERVE NATURELLE

DE LA BAIE DE SAINT BRIEUC

Vu les articles L.331-1 Ă  15 du code de l’environnement et R.242-1 Ă  25 du code rural,
Vu le dĂ©cret n°98-324 du 28 avril 1998, portant crĂ©ation de la rĂ©serve naturelle de la Baie de Saint-Brieuc,
Vu l’avis du ComitĂ© consultatif de la rĂ©serve naturelle de la Baie de Saint-Brieuc, et l’avis des communes de
Saint-Brieuc, Langueux, Yffiniac, Hillion et Morieux et de la CommunautĂ© d’agglomĂ©ration de Saint-Brieuc,

Entre les soussignĂ©s :

- Mme Marie-Françoise HAYE-GUILLAUD, PrĂ©fet des CĂŽtes d’Armor, agissant au nom de l’Etat,

et ci-aprÚs dénommé le Préfet,

Et

- La CommunautĂ© d’AgglomĂ©ration de Saint-Brieuc, reprĂ©sentĂ© par son PrĂ©sident, Christian

NICOLAS,

- Vivarmor Nature reprĂ©sentĂ© par son PrĂ©sident, Mr Yannick GEFFRAY,

- L’Association « ConnaĂźtre et Sauvegarder la Baie de Saint-Brieuc Â», reprĂ©sentĂ© par son PrĂ©sident,

Mr Pierre MORIN, et ci-aprĂšs dĂ©nommĂ©e la Maison de la Baie.

Il est convenu ce qui suit :

ARTICLE 1 - REPARTITION GENERALE DES RESPONSABILITES DE GESTION

La gestion de la rĂ©serve naturelle de la Baie de Saint-Brieuc est confiĂ©e, pour la durĂ©e de la prĂ©sente conven-
tion, Ă  la CommunautĂ© d’AgglomĂ©ration de Saint-Brieuc, Ă  Vivarmor Nature et Ă  la Maison de la Baie, selon
les responsabilitĂ©s suivantes :

La CommunautĂ© d’AgglomĂ©ration, gestionnaire principal, exerce la direction administrative et financiĂšre
ainsi qu’une surveillance gĂ©nĂ©rale de la rĂ©serve, conformĂ©ment Ă  l’article 2, sous le contrĂŽle du PrĂ©fet, dans
le respect de la rĂ©glementation et compte tenu des avis du ComitĂ© consultatif de la rĂ©serve. Le siĂšge admi-
nistratif de la rĂ©serve est fixĂ© au siĂšge la CommunautĂ© d’AgglomĂ©ration.

Vivarmor Nature est chargĂ© d’assurer, en partenariat avec la CommunautĂ© d’AgglomĂ©ration et sous le
contrĂŽle du PrĂ©fet, dans le respect de la rĂ©glementation et compte tenu des avis du ComitĂ© consultatif de la
rĂ©serve, la conservation du patrimoine naturel de la rĂ©serve. Il participe Ă  la surveillance et Ă  l’animation pĂ©da-
gogique de la réserve.

La maison de la Baie, en partenariat avec la CommunautĂ© d’AgglomĂ©ration, constitue le centre d’accueil du
public et le siĂšge technique de gestion de la rĂ©serve. Elle est chargĂ©e d’appliquer la politique d’information
du public et d’animation pĂ©dagogique Ă©laborĂ©e conjointement par les gestionnaires.

ARTICLE 2 - NATURE DES MISSIONS CONFIEES AUX GESTIONNAIRES

La CommunautĂ© d’AgglomĂ©ration, en liaison Ă©troite avec Vivarmor Nature et la Maison de la Baie, conçoit
un plan de gestion Ă©cologique de la rĂ©serve, conforme au guide mĂ©thodologique diffusĂ© par la circulaire du
5 mai 1998 du MinistĂšre de l’amĂ©nagement du territoire et de l’environnement. Ce plan est approuvĂ© confor-
mĂ©ment Ă  la circulaire du 28 mars 1995 du MinistĂšre chargĂ© de l’environnement. Elle Ă©labore Ă©galement un
document d’objectifs concernant l’ensemble du site Natura 2000.

Baie de Saint-Brieuc

Plan de gestion

[VolumeA ]

A.94

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A.95

En application de ce plan, quand il est approuvĂ©, et en son absence, conformĂ©ment aux instructions don-
nĂ©es par le PrĂ©fet, compte tenu des orientations fixĂ©es par le ComitĂ© consultatif de la rĂ©serve :

1°) La CommunautĂ© d’AgglomĂ©ration assure le gardiennage et la surveillance de la rĂ©serve naturelle ce qui
inclut le constat des infractions par les agents commissionnés à cet effet par le MinistÚre

en charge

de l’en-

vironnement ou par toute personne habilitĂ©. Les autres co-gestionnaires participent Ă  la surveillance de la
réserve.

2°) Les co-gestionnaires de la rĂ©serve naturelle assurent la protection et l’entretien gĂ©nĂ©ral du milieu naturel.

3°) La CommunautĂ© d’AgglomĂ©ration, assure la rĂ©alisation et l’entretien du balisage et de la signalisation spĂ©-
cifique de la rĂ©serve naturelle, conformĂ©ment Ă  la charte signalĂ©tique des rĂ©serves naturelles.

4°) Vivarmor Nature en liaison étroite avec les autres co-gestionnaires réalise des observations réguliÚres de
la faune et de la flore afin d’effectuer un contrĂŽle scientifique continu du milieu naturel. Il peut confier Ă  des
tiers ou, le cas Ă©chĂ©ant proposer Ă  la CommunautĂ© d’AgglomĂ©ration, des Ă©tudes ou des expertises particu-
liĂšres permettant d’amĂ©liorer la connaissance de la rĂ©serve, avec l’accord du PrĂ©fet.

5°) Les co-gestionnaires de la rĂ©serve naturelle dĂ©finissent les travaux de gĂ©nie Ă©cologique, nĂ©cessaires Ă  la
conservation et Ă  l’enrichissement du patrimoine naturel de la rĂ©serve.

6°) La Maison de la Baie est chargĂ©e de satisfaire l’accueil et l’éducation du public (pĂ©dagogie, sensibilisation,
information) et de promouvoir la rĂ©serve, dans le respect des obligations de protection. Les programmes
pĂ©dagogiques, d’animation et de promotion de la rĂ©serve sont Ă©laborĂ©s en collaboration entre les gestion-
naires.

La CommunautĂ© d’AgglomĂ©ration, Vivarmor Nature et la Maison de la Baie rĂ©alisent conjointement un plan
d’interprĂ©tation de la rĂ©serve qui assurera la liaison avec les autres Ă©quipements d’observation de la nature.
Les interventions prĂ©vues aux alinĂ©as 5° et 6° ne peuvent ĂȘtre entreprises par les gestionnaires que dans le
respect des articles L.332-9 et R.242-19 Ă  22 du Code de l’environnement (modification de l’état ou de
l’aspect de la rĂ©serve), et de la rĂ©glementation spĂ©cifique Ă  la rĂ©serve.

7°) La CommunautĂ© d’AgglomĂ©ration, Vivarmor Nature et la Maison de la Baie Ă©laborent conjointement un
rapport d’activitĂ© annuel, faisant apparaĂźtre notamment l’évaluation de la gestion sur les milieux naturels et
les espĂšces. Lorsque le plan de gestion est approuvĂ©, le rapport annuel comprend une Ă©valuation de la rĂ©ali-
sation du plan, et propose, s’il y a lieu, des ajustements. Un document annexe Ă©laborĂ© par la CommunautĂ©
d’AgglomĂ©ration prĂ©cise l’avancement des mesures du document d’objectifs.

8°) Des conventions particuliĂšres fixeront, en tant que de besoin, des modalitĂ©s prĂ©cises de partenariat entre
les gestionnaires.

ARTICLE 3- MODALITES FINANCIERES :

3.1 Ressources des gestionnaires :
Les gestionnaires bĂ©nĂ©ficient de crĂ©dits de l’état en fonctionnement et en investissement pour la rĂ©alisation
des missions définies aux articles 1 et 2.
Le montant de ces crĂ©dits est arrĂȘtĂ© au dĂ©but de chaque annĂ©e, au vu du budget prĂ©parĂ© dans les conditions
fixĂ©es Ă  l’article 3.2  ci-dessous.
Des conventions financiĂšres annuelles peuvent-ĂȘtre signĂ©es entre chaque co-gestionnaire et l’Etat pour fixer
ces montants, et indiquer les modalitĂ©s particuliĂšres de versement. Les gestionnaires recherchent des finan-
cements complĂ©mentaires : subventions de collectivitĂ©s locales, mĂ©cĂ©nat, autofinancement, etc....

Elaboration du budget :
Les gestionnaires Ă©laborent conjointement un rapport d’activitĂ©, des comptes financiers provisoires de l’an-
nĂ©e en cours et un budget prĂ©visionnel pour l’annĂ©e suivante. La CommunautĂ© d’AgglomĂ©ration transmet
ces documents au Préfet avant le 30 septembre.
Ce budget fait apparaĂźtre l’ensemble des ressources et dĂ©penses prĂ©vues. Un budget Ă©ventuellement modifiĂ©
pour tenir compte en particulier de la dotation attribuĂ©e par l’Etat est annexĂ© Ă  la convention financiĂšre visĂ©e
à l’article 3-1.

A. Description et Ă©valuation du patrimoine naturel

Annexe 3

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Comptes et bilan :
La CommunautĂ© d’AgglomĂ©ration fournit au dĂ©but de chaque annĂ©e un rapport consolidĂ© pour les trois co-
gestionnaires, des comptes des ressources et dĂ©penses de l’annĂ©e Ă©coulĂ©e ainsi que les bilans financiers cor-
respondant.

ARTICLE 4- RELATIONS AVEC LE COMITE CONSULTATIF

Le ComitĂ© consultatif instituĂ© par le PrĂ©fet conformĂ©ment Ă  l’article 2 du dĂ©cret du 28 avril 1998 donne son
avis sur le fonctionnement de la rĂ©serve, sur sa gestion et sur les conditions d’application du dĂ©cret prĂ©citĂ©.
Il se prononce sur le plan de gestion de la rĂ©serve, les rapports annuels d’activitĂ©, les comptes financiers et
budgets prĂ©visionnels susvisĂ©s, ainsi que toutes les questions touchant la rĂ©serve qui lui sont soumises par le
PrĂ©fet des CĂŽtes d’Armor. Les gestionnaires peuvent faire toutes propositions au PrĂ©fet sur l’ordre du jour
des réunions.

ARTICLE 5- RECRUTEMENT DU PERSONNEL

Les gestionnaires affectent ou recrutent le personnel nĂ©cessaire Ă  l’exĂ©cution des missions dĂ©finies aux arti-
cles 1 et 2, dans la limite des ressources disponibles et avec l’accord du PrĂ©fet.

Le personnel comprend :
un conservateur de la rĂ©serve, recrutĂ© par la CommunautĂ© d’AgglomĂ©ration dans le cadre d’un jury compre-
nant au moins la PrĂ©fet ou son reprĂ©sentant, la CommunautĂ© d’AgglomĂ©ration , la DIREN, Vivarmor Nature
et la Maison de la Baie, aprĂšs un appel de candidature et un entretien auprĂšs de ce jury. Il a un niveau de
connaissances scientifiques et techniques et une expĂ©rience antĂ©rieure, une aptitude Ă  la concertation et Ă  la
gestion administrative et financiĂšre lui permettant d’assurer et de coordonner l’ensemble des missions dĂ©fi-
nies aux articles 1 et 2.
Un garde-technicien de la rĂ©serve recrutĂ© par la CommunautĂ© d’AgglomĂ©ration dans le cadre d’un jury com-
prenant au moins le PrĂ©fet ou son reprĂ©sentant, la CommunautĂ© d’AgglomĂ©ration, la DIREN, Vivarmor
Nature et la Maison de la Baie, aprĂšs un appel de candidature et un entretien auprĂšs de ce jury. Il a un niveau
de connaissances scientifiques et techniques correspondant aux missions définies par la charte du personnel
des RĂ©serves Naturelles et du rĂ©fĂ©rentiel d’emplois et de compĂ©tences des rĂ©serves naturelles.

Le conservateur et le garde-technicien sont sous l’autoritĂ© hiĂ©rarchique du PrĂ©sident de la CommunautĂ©
d’AgglomĂ©ration. Le conservateur coordonne l’ensemble des actions. Il peut participer avec le garde-techni-
cien auprĂšs de Vivarmor-Nature, pour mettre en Ɠuvre le suivi scientifique et technique de la rĂ©serve et
auprùs de la Maison de la Baie pour l’exercice des missions d’accueil du public.

ARTICLE 6- DUREE DE LA CONVENTION

Les dispositions de la présente convention sont applicables à partir de la date de la signature et pendant une
durĂ©e de trois ans renouvelables par tacite reconduction. Elle peut ĂȘtre modifiĂ©e et complĂ©tĂ©e, Ă  tout
moment, par avenant intervenant dans les mĂȘmes formes que la prĂ©sente convention. Des conventions
financiĂšres annuelles, prĂ©vues Ă  l’article 3.1, fixent le montant de la participation financiĂšre de l’Etat versĂ©e Ă 
chaque co-gestionnaires.

ARTICLE 7- RESILIATION DE LA CONVENTION

La convention peut ĂȘtre rĂ©siliĂ©e entre les parties Ă  la demande de l’une d’entre elles, prĂ©sentĂ©e au moins qua-
tre mois à l’avance.
L’ensemble des biens meubles et immeubles acquis avec les crĂ©dits de l’Etat Ă  hauteur de 50% au moins par
la CommunautĂ© d’AgglomĂ©ration pour l’exĂ©cution de la convention (et Ă  partir de sa signature) ainsi que les
crĂ©dits non utilisĂ©s sont, en cas de rĂ©siliation de celle-ci, mis Ă  la disposition du nouvel organisme gestion-
naire dĂ©signĂ© sans qu’il puisse en modifier l’affectation.
En cas de manquement grave aux obligations de la prĂ©sente convention, le PrĂ©fet peut rĂ©silier celle-ci sans
délai.

Baie de Saint-Brieuc

Plan de gestion

[VolumeA ]

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A.97

ARTICLE 8- DISPOSITION FINALE

La prĂ©sente convention est dispensĂ©e de timbre d’enregistrement ; comprenant 8 articles, elle est Ă©tablie en
quatre exemplaires originaux destinés à chacune des parties.

Fait Ă  SAINT-BRIEUC, le 15 septembre 2003

Le PrĂ©fet des CĂŽtes d’Armor

Le PrĂ©sident de la CommunautĂ© d’AgglomĂ©ration  de Saint-Brieuc

Le président de Vivarmor Nature

Le prĂ©sident de l’association « ConnaĂźtre et sauvegarder la Baie de Saint-Brieuc Â»

A. Description et Ă©valuation du patrimoine naturel

Annexe 3

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Site de l’Etoile
22120 Hillion
tel: 02 96 32 27 98
Fax : 02 96 32 30 28
Email : maison de la baie@wanadoo.fr

VivarmorNature
Boulvard Sévigné
22000 Saint-Brieuc 
tel/fax : 02 96 33 10 57
Site : http://asso.wanadoo.fr/vivarmor
Email : vivarmor@wanadoo.fr

CABRI
3 place de la résistance
BP 4402
22044 Saint-Brieuc cedex 2
TĂ©lĂ©phone : 02 96 77 20 00
TĂ©lĂ©copie : 02 96 77 20 01
Messagerie : accueil@cabri22.com

LA MAISON DE LA BAIE
DE ST-BRIEUC

Centre d'accueil et d'information

de la RĂ©serve Naturelle

RĂ©serve Naturelle

B A IE  D E  S A IN T- B R IE U C

RĂ©serve Naturelle
Maison de la Baie - BP 206
site de l’étoile
22122Hillion Cedex
tel/fax : 02 96 32 31 40
Messagerie : reservenaturelle@cabri22.com

site internet : http://www.reservebaiedesaintbrieuc.com

rĂ©fĂ©rence : 
Ponsero A., Vidal J., Allain J., 2003, 

Plan de gestion

de la réserve naturelle de la baie de Saint-Brieuc -
2004-2008 - Description et Ă©valuation du patrimoine
naturel de la baie de Saint-Brieuc - vol.A.

, RĂ©serve

Naturelle de la baie de Saint-Brieuc

,

98p.

Ce volume 

“description et Ă©valuation du patrimoine naturel de la baie de Saint-

Brieuc”

associĂ© avec le volume 

“dĂ©finition des objectifs et plan de travail”

forme le

PLAN DE GESTION DE LA RÉSERVE NATURELLE DE LA BAIE DE

S

AINT

-B

RIEUC

pour la

pĂ©riode 2004-2008. Il est complĂ©tĂ© par un document annexe comprenant les
cartes et les figures.

Cette partie 

“description et l’évaluation du patrimoine naturelle de la baie de Saint-

Brieuc”

est commune au document d’objectif du site Natura 2000 n°5300066.