Petite pépite de folk anglais de ces derniers mois, Johnny Flynn a sorti son premier album fin mai entre des The de rôle : Ting Tings, Futureheads, Subways, Pigeon Detectives, Fratellis. Moins rentre-dedans mais tout aussi inspiré, si ce n'est plus par rapport à certains, A Larum sévit au Royaume-Uni sur la country et le blues comme aucun autre en 2008.

La force principale de cet album est de se lancer en terrain connu. Les deux premiers titres : The Box et The Wrote & The Writ, respectivement face A et face B du single The Box. Les deux chansons se savourent, longuement, dégageant le style de Johnny Flynn & The Sussex Wit sur six petites minutes quasi essentielles.

L'album ne s'arrête toutefois pas qu'à cela. Bourré d'instruments et de choeurs généreux, A Larum délivre des mélodies toutes plus illuminées les unes que les autres : l'atmosphère saloon de Sally, Cold Bread et sa country jouée dans un cimetière de nuit, l'immense Tickle Me Pink et son refrain que l'on vit plus que l'on fredonne.

Rien n'arrête la folk ascension des londoniens qui submerge l'auditeur, démontant crescendo les craintes d'un énième album à la. On avance sur quatorze titres entre des oeuvres de blues cartoon et de country psyché, oubliant progressivement les Fionn Regan et autre Willy Mason pour se concentrer uniquement sur la voix de baryton de Johnny Flynn et les instruments de son précieux groupe.

A Larum est ce qu'on attend d'une figure qui publie son vingtième album, pas d'un groupe qui vient tout juste d'éclore : il est une oeuvre complète, qui parfois en fait trop, parfois pas assez, davantage maladroite que maîtrisée, ce qui au final fait son charme et sa pérennité.