Genese et évolution des systèmes de conduite de la vigne

L‘auteur, notre correspondant Alain CARBONNEAU, professeur de viticulture à l‘E.N.S.A. de Montpellier, s‘est distingué dans l‘étude des systèmes de conduite de la vigne, dans différents pays et à travers les âges. Il s‘est acquis dans ce domaine une solide réputation, qui lui a valu la présidence du GESCO, Groupe Européen d‘étude des Systèmes de Conduite de la vigne.

Le système de conduite détermine l‘architecture des parties pérennes et annuelles de la vigne. Les techniques sous-jacentes sont:

  • la disposition et l‘orientation des rangs dans la parcelle,
  • la géométrie et la densité de plantation,
  • la taille de formation et de renouvellement,
  • la conduite de la végétation, libre ou palissée,
  • les interventions en vert correctrices (épamprage, ébourgeonnage, rognage, écimage, rebiochage, effeuillage, éclaircissage de grappes, autres interventions sur inflorescences ou grappes, incision annulaire, taille avant récolte…),
  • le mode de récolte associé,
  • les autres techniques viticoles en interaction directe (entretien du sol…).

La vigne, en tant que liane, offre une extraordinaire diversité d‘architectures et de systèmes de conduite (CARGNELLO, 1986), qui fait l‘objet en ce moment d‘une analyse et d‘une classification (CARBONNEAU, CARGNELLO, GAY-EYNARD, 2001). A titre indicatif, une cinquantaine de formes de base majeures et environ 400 systèmes de conduite ont été recensés à l‘échelle mondiale. Face à cette diversité, il est intéressant de se poser la question de la genèse et de l‘évolution des principaux systèmes de conduite, jusqu‘aux derniers résultats de la recherche actuelle.

I. LES VIGNES SAUVAGES ET LA GENESE

Les vignes sauvages du type Vitis vinifera silvestris sont de mieux en mieux connues en Europe, tant au niveau de leur écosystème et de leur morphologie qu‘à celui de leur génétique. Suite notamment aux travaux de LEVADOUX (1946) et de RIVES (1975), j‘ai personnellement relancé les prospections et les études autour des années 1980, par la découverte dans les Pyrénées ariégeoises et audoises de lambrusques présentant plus nettement que les échantillons des prospections précédentes, les caractéristiques des Vitis vinifera silvestris décrites avant la période phylloxérique (CARBONNEAU, 1997). Cette relance a été accompagnée par des études approfondies de ces Vitis vinifera silvestris (CUISSET-TESSIER, CARBONNEAU, BOURSIQUOT, 1999).

Au vu d‘un ensemble d‘observations sur ces vignes sauvages, il est possible de noter deux grands types architecturaux de base: «buissonneux» ou « grimpant ». Le premier se remarque dans des zones sèches avec peu de végétation, la vigne y prenant la forme, soit d‘un buisson relativement érigé, soit d‘une couverture rampant au sol. Le second se remarque dans des zones plus humides couvertes d‘arbres notamment, la vigne y prenant la forme, soit d‘une «canopée» étagée à plusieurs niveaux disjoints, soit d‘une « guirlande » retombante uniformément. Cette dichotomie a conduit FREGONI (1991) à retenir pour l‘Italie les deux modèles antiques acceptables suivants:

  • modèle gréco-oriental, de zones sèches: buisson, à l‘origine des « Gobelets »;
  • modèle étrusque, de zones forestières: vignes tenues dans des arbres (Alberate) ou par des constructions en bois, à l‘origine des divers « Espaliers », «Rideaux » ou «Treilles ».

Il est logique de penser que la genèse des systèmes de conduite, en particulier celle des deux modèles antiques, s‘est faite à la période néolithique directement à partir de l‘observation et de la domestication des vignes sauvages, de la découverte probablement fortuite des effets de leur taille, en même temps du reste que la sélection génétique empirique des individus présentant les fruits les plus attractifs.

En réalisant un parallèle avec des observations plus récentes sur les habitudes de populations dont la civilisation s‘apparente au niveau néolithique, comme les Indiens d‘Amérique du Nord, il est possible de penser que cette domestication génétique et culturale de la vigne sauvage s‘est faite dans des « jardins néolithiques », clairières dans des forêts ou des « garrigues », et rassemblant autour des habitations («domus») tout végétal ou animal ainsi « domestiqué» (exemple des vergers d‘Indiens dans l‘état de New York).

En outre, si l‘on rappelle que l‘origine première des cépages et de la viticulture se situe à cette période du néolithique (début probablement) en Transcaucasie, avec un relais sans doute direct dans les Balkans, donc en régions assez montagneuses, tempérées et boisées, il est probable que le modèle le plus ancien soit le « grimpant » ou « l‘étrusque », et non le «buissonneux» ou le « gréco-oriental » issu d‘un centre d‘origine secondaire plus tardif.

A partir de ces formes initiales, l‘évolution du système de conduite a abouti à augmenter la diversité et la précision des architectures. C‘est certainement en Italie que l‘on trouve les meilleures et les plus complètes traces historiques de cette évolution; puis en Gaule après la conquête romaine.

II. ELEMENTS HISTORIQUES DE L‘EVOLUTION DES ARCHITECTURES

La confrontation de données historiques romaines d‘une part (à rappeler notamment: PLINE, Storia Naturale), et françaises à la période phylloxérique d‘autre part (notamment: GUYOT J., 1864, Sur la viticulture du centre nord de la France; FOËX G., 1888, Cours complet de Viticulture), met en relief une évolution des architectures ou des systèmes de conduite de la vigne.

La figure 1 illustre les modèles de base recensés en Italie du temps des Romains.

La confrontation de ces deux situations fait ressortir la grande richesse des modèles d‘architectures de base en Italie déjà affirmée à l‘époque romaine, et bien présente de nos jours; et par opposition en France avant la reconstitution phylloxérique et l‘appauvrissement de formes comme de cépages qui en a résulté, une perte au niveau des grands types architecturaux associée à une prolifération de méthodes de taille et de détails techniques accumulés depuis la période gallo-romaine jusqu‘au XIXe siècle, et notamment au Moyen-Age.

Parmi les modèles décrits par PLINE (modèles « grecs-proche orientaux»: rampant, gobelet; modèles «étrusques »: fuseau, rideau ou espalier haut, treille, canopée ou vigne dans un arbre) se retrouvent en France à la période phylloxérique seulement les modèles « gobelet », « espalier » (en général bas) et quelques « hautains» rappelant le modèle «canopée», alors que rien de technique n‘interdisait le développement de vignes hautes du type « rideau », « espalier haut » ou « treille », surtout dans les situations vigoureuses qui sont en fait nombreuses – y compris dans le sud – et où les types « gobelets » (imposés) ont conduit à des aberrations techniques.

Il faut rappeler ici que les Gaulois n‘étaient pas viticulteurs, alors qu‘ils étaient probablement «oenologues » ou du moins « fermenteurs de fruits comme de graines »; ils ont donc appris la viticulture au moment de la conquête romaine.

L‘explication serait que la viticulture de type « grec-proche oriental » avait plus influencé la viticulture gallo-romaine que la viticulture de type « étrusque ». Ceci pourrait être dû à la colonisation relativement tardive de la Gaule par les Romains dont une majorité aurait été recrutée en provenance de l‘est du bassin méditerranéen.

NB: les articles complets de CARBONNEAU et al. et de DELOIRE et al. sont dans le Progrès Agricole et Viticole, 2001, 118, n° 7 et 9.

Si l‘on effectue un panorama rapide des pays viticoles traditionnels, il semble possible de les regrouper ainsi:

  • pays globalement secs à climat méditerranéen typique (Espagne, Grèce, Pays du bassin méditerranéen et du Proche-Orient): dominante historique quasi absolue du type « gréco-proche oriental » ou «Gobelet», avec quelques formes échalassées basses, voire quelques treilles;
  • pays globalement humides et frais (Allemagne, Europe centrale): dominante historique du type « Etrusque», «Espalier» ou «Rideau» ou « Fuseau »;
  • pays à grande diversité climatique:
    • Italie, Portugal: maintien historique d‘une grande diversité des types, surtout en Italie;
    • France: perte historique de diversité au départ, puis foisonnement de « détails « avant une forte rationalisation ou simplification lors de la reconstitution post-phylloxérique.

III. ÉVOLUTION RÉCENTE LIÉE A LA COLONISATION ET À LA MECANISATION

Le développement des vignobles du nouveau monde, d‘une part, l‘augmentation du coût de la maind‘oeuvre surtout dans les pays viticoles traditionnels, d‘autre part, ont accéléré l‘évolution des systèmes de conduite dans des directions convergentes représentées par:

  • une simplification de la conduite utilisant le plus possible le port libre de la végétation afin de réduire très significativement les coûts d‘installation et d‘entretien des vignes traditionnelles;
  • une régularisation de la conduite, sous forme d‘espaliers notamment, permettant l‘usage le plus facile des machines, pour la vendange notamment, cette tendance étant compatible avec la précédente.

Pour autant, cette évolution ne s‘est faite que progressivement ou partiellement. En effet, dans les vignobles du nouveau monde, les vignerons émigrés ont en général commencé par reproduire dans le nouveau territoire les méthodes dont ils avaient hérité en Europe. Par exemple: vieux vignobles en gobelet transmis par des émigrants d‘Italie du sud ou d‘Espagne, en Californie, dans la Barossa Valley en Australie du sud, ou dans la région de Concepcion au Chili; vignobles de type « treille » ou Pergolas dans le sud du Brésil appelés ici « Latadas » implantés par des émigrants d‘Italie du nord, ou nombreux autres vignobles du même genre en « Parral » en Amérique Latine, suite l‘émigration de l‘Espagne du sud ou d‘Italie notamment.

Dans des pays comme la France où la tradition s‘est inscrite dans la hiérarchie (ex: classement des crus du Médoc en 1855) ou dans la réglementation (création de l‘INAO en 1935), l‘évolution des systèmes de conduite a été soit encadrée soit interdite. Ainsi la plupart des AOC réputées ont, elles, conservé le système de conduite traditionnel, avec une adaptation minimale compatible avec la mécanisation y compris souvent celle de la vendange.

Pour prendre le contrepoint, il faut noter que certains pays d‘Europe centrale, éminemment conservateurs du temps de l‘empire austro-hongrois, ont dans beaucoup de régions changé radicalement d‘attitudes après l‘effondrement de cet empire. Ainsi en Autriche Lenz MOSER (1952) a été l‘artisan d‘un renouvellement radical du vignoble, mouvement qui a gagné l‘Europe centrale et orientale, avec de fortes similitudes avec les pays du Nouveau Monde. Ce mouvement a marqué de nombreuses évolutions vers les vignes hautes et larges, en France notamment. Enfin, dans les pays de l‘ancien « empire soviétique », ce changement a été entériné par une standardisation à outrance puisque les vignobles y étaient conçus de façon identique avec les mêmes écartements de 3 m, le même palissage en piquets béton avec 1, 2 ou 3 fils, l‘ensemble étant adapté au modèle unique de tracteur.

En tout cas, ces mouvements expliquent que les deux modèles suivants font régresser bon nombre de systèmes traditionnels et gagnent l‘ensemble des pays viticoles y compris dans des zones historiques: cordon haut et libre illustré dans la figure 2 (avec la Taille Minimale comme aboutissement extrême), et espalier plutôt en moyenne densité (figure 3) pour concilier les exigences de réduction des coûts et d‘adaptation à la mécanisation avec un minimum de celles requises pour la qualité sous de nombreux climats.

Il est à noter que les types « Pergolas », même régressant au niveau des productions de raisins de cuve, se maintiennent en raison de leur haute productivité dans les vignobles de raisin de table (figure 4).

IV. EVOLUTION POTENTIELLE FACE A L‘ANALYSE SCIENTIFIQUE ET LA VITICULTURE INTEGREE

Si l‘on prend les exemples de la France ou de régions qui imitent sa viticulture, il est possible de montrer que déjà les deux modèles précédents sont dépassés. Pourquoi?

Les raisons sont à trouver dans les résultats de la recherche depuis les années 1970 environ, émanant d‘équipes spécialisées ou de vignerons privés. En matière de système de conduite de la vigne, il convient de parler de redécouverte ou d‘optimisation de formes anciennes, plus que de découverte quand on se réfère à l‘extraordinaire diversité encore présente en Italie notamment (CARGNELLO, 1986).

Voici quelques résultats originaux qui illustrent les possibilités nouvelles offertes par le système de conduite, qui ont tous été l‘objet de travaux et de débats au sein du GESCO ou Groupe d‘Etude des Systèmes de COnduite de la vigne (Comptes Rendus GESCO n° 1 à 12).

A ce stade, il convient de rendre un hommage particulier au Professeur Nelson SHAULIS qui a été le premier à montrer scientifiquement le lien entre une forme de vigne, notamment l‘ouverture de la végétation, et les réponses écophysiologiques ou viticoles; il a été l‘inventeur du « double rideau » ou «Geneva Double Curtain» (1965 et figure 5), et l‘étude de ce système GDC a été approfondie par SMART (1976) et par INTRIERI et al. (1991).

L‘étude à ce jour la plus complète et la plus fondamentale des systèmes de conduite a été produite par CARBONNEAU et al.,1978, par CARBONNEAU (1980, 1990a et b, 1999a et b). Les faits nouveaux sont:

  • la démonstration scientifique des liens entre les éléments de la qualité du raisin, d‘une part, le microclimat des feuilles et la gestion du carbone de la plante (Surface Foliaire Exposée; CARBONNEAU, 1995), le microclimat des raisins, le volume de vieux bois, d‘autre part; par exemple la figure 6 montre une relation entre la Surface Foliaire Exposée ( la meilleure variable explicatrice ) et la teneur en anthocyanes des pellicules des baies à maturité de Cabernet-Sauvignon dans l‘essai de base rappelé plus haut (CARBONNEAU, 1980), et illustré en figure 8 ;
  • la relation expérimentale entre le système de conduite et la qualité des vins, qui démontre un poids de la conduite équivalent à celui du terroir (CARBONNEAU, 1990b, 2000a), fait corroboré par de nombreux essais du GESCO en France; par exemple la figure 7 illustre l‘effet du système de conduite sur les caractéristiques sensorielles des vins de Grenache noir, avec l‘intérêt confirmé des vignes en Lyre, dans le cadre du réseau méditerranéen français (CARBONNEAU, 1999a);
  • l‘optimisation des éléments précédents par le concept architectural de la forme en Lyre (CARBONNEAU, 1979 et figures 8 et 9) qui apparaît désormais dans tous les terroirs très divers, où elle a été étudiée comme capable d‘égaler et en général de dépasser les meilleures méthodes classiques; elle peut s‘apparenter à un GDC « à l‘envers »; la vigne en Lyre est en fait devenue la référence qualitative; elle est particulièrement adaptée à une viticulture intégrée (CARBONNEAU, 2000b); sa mécanisation est désormais totale, la vendange par secouage latéral y étant devenue possible grâce au concept de Lyre pliable avec sa mise au point technique à l‘AGRO-INRA de Montpellier (CARBONNEAU et al., 2000) et à l‘INTA de Mendoza (figure 10).

Les formes «ascendantes et retombantes» connaissent un regain d‘intérêt suite aux proposi tions faites par SMART et ROBINSON (1991) de techniques utilisées par un vigneron d‘Oregon, SCOTT-HENRY. Ces modèles, en fait traditionnels dans le nord du Portugal, ont été optimisés sous la forme LYS (figure 11) par de CASTRO, CARBONNEAU, CARGNELLO, INTRIERI (1996). Le Lys améliore, sans doute moins que la Lyre, les résultats de l‘Espalier classique, et est mécanisable.

Les formes retombantes ont été l‘objet d‘un perfectionnement de taille limitant l‘épaisseur végétative avec le Rideau simple, ainsi que de mécanisation de la récolte par secouage vertical (INTRIERI et al., 1991, et figure 12). Parallèlement, ces auteurs ont relancé l‘intérêt de cordons libres érigés sur les cépages adaptés.

La conduite des vignobles en terrasse a bénéficié de l‘innovation de la conduite en Harpe (figure 13) issue de l‘ensemble des formes étudiées par CARGNELLO (1998).

Enfin, il faut noter le retour à la forme naturelle avec la vigne en Taille Minimale (CLINGELEFFER, 1999) qui, outre ses coûts de production minimaux, peut présenter certains avantages viticoles qui sont actuellement en cours d‘étude et de perfectionnement (SCHULTZ, 2001; CARBONNEAU, 2001), notamment la Taille Minimale ouverte (CARBONNEAU, 2001; figures 14).

La conclusion sera simplement de constater que la recherche met au service de la viticulture intégrée de qualité une diversité exploitable d‘architectures que l‘on peut qualifier, malgré leurs antécédents historiques, de nouvelles.

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Figure 1: Systèmes de conduite de la vigne utilisés par les Romains (PLINE, storia Naturale, 17, 164-166)
  1. type couverture ou rampant, avec les rameaux couvrant le sol ;
  2. type gobelet ou alberello sans soutient ;
  3. type fuseau gobelet ou cordon vertical sur chalas ;
  4. type rideau ou cordon horizontal tenu par des pieux et des traverses (vitis iugata, canteriata) ;
  5. type treille ou pergola structure rectangulaire (vitis compluviata) ;
  6. type canope ou albero, vigne tenue par un arbre (arbustum).
Figure 2: Cordon haut et libre sur Cabernet-Sauvignon à Lodi en Californie.
Figure 3: Espalier à moyenne densité sur Merlot en Languedoc.
Figure 4: Pergola horizontale sur Red Globe dans le nord-est du Brésil.
Figure 5: Geneva Double Curtain sur Concord à Geneva New York (N. SHAULIS).
Figure 6: Réponse moyenne sur plusieurs millésimes de la teneur en anthocyanes des pellicules de baies à maturité de Cabernet-Sauvignon en fonction de la Surface Foliaire Exposée, en fonction des modèles de base décrits par A. CARBONNEAU (1980): Espaliers étroits-bas (Ro,Re), Espaliers étroits-hauts (Bo,Be), Espaliers larges-hauts (Ho,He), les sous-modalités «o» ou « e » correspondant respectivement à des grappes non dégagées ou dégagées; formes ascendantes en V ou en U ; formes retombante simple S ou double D.
Figure 7: Résultat d‘une Analyse Factorielle Discriminante d‘une analyse sensorielle de vins de Grenache noir (A. CARBONNEAU, 1999a) montrant une distinction des vins produits par le Gobelet resserré «G» à Surface Foliaire Exposée - SFE réduite (vin peu structuré et évolué), par l‘Espalier mi large – mi haut «B» à SFE moyenne (vin référence équilibré et moyennement structuré), par la Lyre érigée «Le » sans soutien du feuillage à SFE moyenne (vin comparable au précédent), par la Lyre ouverte «Lt » à SFE élevée (vin structuré, équilibré et complexe).
Figure 8: Lyre ouverte sur Merlot au domaine INRA de Latresne en Premières Côtes de Bordeaux (A. CARBONNEAU).
Figure 9: Lyre ouverte sur Tannat en Uruguay (Ets. JUANICO).
Figure 10: Lyre pliable sur Pinot noir à l‘INTA de Mendoza en Argentine (R. del MONTE).
Figure 11: Lys sur Merlot au domaine AGRO Montpellier de La Valette (A. CARBONNEAU).
Figure 12: Rideau simple sur Pinot gris vendangé par secouage vertical en Emilie-Romagne (C. INTRIERI). Figure 13: Harpe en formation sur Nebbiolo dans la Valtellina (G. CARGNELLO).

Figure 14: Taille Minimale ouverte sur Merlot en Uruguay (A. CARBONNEAU, R. de LUCCA).



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