Réagir Envoyez à un ami Ajoutez à vos favoris Imprimer
CRITIQUE | VOS AVIS |
---|
« Les gens veulent entendre nos vieux succès, mais pas question de tourner sans nouvelles chansons. » Voilà, selon Joe Walsh, la raison de cet inattendu retour des Eagles, après vingt-huit ans de silence studio, avec un double album. Un disque à la production impeccable et aux harmonies léchées qui n'aurait que le défaut de ressembler comme deux gouttes d'eau à un vieux Eagles. Ou, plus précisément, à The Long Run, le successeur insatisfaisant, accouché dans la douleur, de Hotel California, qui précéda le split du groupe multimillionnaire (et le plus gros vendeur d'albums de l'histoire outre-Atlantique)...
Au milieu de trop de titres d'un soft rock entre blues et white soul, dont les ondes radios étaient saturées dans les années 70, quelques chansons rappellent les succès passés (No more walks in the woods, Waiting in the weeds, You are not alone...) de Don Henley et de Glenn Frey. Mais sans jamais les égaler. Les chansons ont beau ressasser l'éternel thème cher aux Eagles d'une Amérique en pleine dégénérescence, victime du sacro-saint culte de la surconsommation, ou, inévitablement, dénoncer le conflit en Irak (les dix minutes du Long Road out of Eden), les chorus de guitares de Walsh peuvent bien s'envoler avec fluidité, tout ça ronronne allègrement. L'album pourrait dater sans problème de 1980. Certains y trouveront sans doute matière à se réjouir.
.
.
.
.
.