Le Théâtre Gérard Philipe
 
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  "Tango tantrique" de Denis Scneider

Jusqu'en juin 2002, l'oeuvre d' un peintre - Denis Schneider - accompagne la vie publique du Théâtre Gérard Philipe. "Tango tantrique" est exposée au Café du Théâtre Gérard Philipe avec quelques autres toiles. C'est aussi un détail, un des signes de cette oeuvre qui apparaît sur le livret de saison, les affiches , les programmes, avec l'aimable accord de Denis Schneider.
Par ailleurs, Le Café du Théâtre est ouvert tous les jours de représentations, une heure avant et après les spectacles.

Denis Schneider
Peintre français né en 1946
1967    Termine ses études à l'Ecole des Beaux Arts à Paris.
1967 Travaille et expose à Paris
1970 Pour des raisons éthiques et philosophiques, décide de quitter Paris. Période de questionnements, de recherches de réflexions, de découvertes et de travail.
1980 S'installe définitivement en Ardèche; à partir de cette date, son activité picturale s'intensifie, trouve son développement et sa maturité.

1998

Expose à nouveau, en France et à l'étranger. IN VORM, aux Pays-Bas, expose régulièrement son travail.
Cinq oeuvres, acrylique sur toile, accompagnent la vie publique du Théâtre Gérard Philipe:
" Tête animale à pustules …" 98/2000
" Tango tantrique" 98/2000
" Brésil " 1998
" Tête avec crête et figures archaïques" 99/2000
" Femme aux yeux rouges, enfant …" 99/2000

Un livre "Denis Schneider-Peintures" - Editions Maje, 1999 - Postface de Daniel Jeanneteau est en vente à la librairie du théâtre

La peinture de Denis Schneider est abstraite. Abstraite comme l'était la peinture égyptienne, qui employait l'apparence de la réalité pour en capturer les forces. Ignorant les classifications habituelles, il manie la signe comme une couleur, n'en retient que l'énergie, la qualité vibratoire, le place en tension avec d'autres signes, de tous ordres, de tous règnes, de tous origines.

Sa peinture s'attache en premier lieu à être opérante, incantatoire, active, sans souci d'être conforme à notre attente. Elle emploie selon le besoin, la séduction ou la répulsion comme couloirs d'énergie qu'elle met au service des enjeux profonds de l'oeuvre. La question du beau paraît secondaire et chaque peinture exige une ouverture, un effacement des a priori, l'acceptation de modèles esthétiques déconcertants renouvelés dans chaque toile.

Les forces de l'effroi et de la grâce se rencontrent et s'accouplent, l'archaïsme et le maniérisme s'embrassent sur la bouche, les plus délicats reliefs de l'âme se manifestent avec la violence des éruptions volcaniques…

Hôlderlin voit dans le poète celui qui peut, tête nue sous l'orage, "saisir de sa propre main le rayon du père, l'éclair lui-même, et tendre aux foules, sous son voile de chant, le don du ciel". Les forces dont s'empare Denis Schneider ne sont pas moins terribles. Les cavernes, les plus enfouies, les plus obscures sont explorées, et de leurs profondeurs d'effroi jaillissent les sources d'une sauvagerie pure. Polissant les signes jusqu'à les dégager de toute implication matérielle, il libère les forces que seul le raffinement et la délicatesse de son travail peuvent voiler d'une douceur qui nous les rend supportables.

Daniel Jeanneteau - 1999